Ce réalisateur japonais surdoué naît à Tokyo en 1960, le premier jour du premier mois. Son intérêt pour le 7ème Art se fait vite ressentir puisqu’il signe à l’age de 26 ans son premier court métrage, The Phantom of the Regular Size (18 minutes), suivi d’un moyen métrage, The Adventure of Denchu Kozo (47 minutes) en 1987.
Sa réputation de déjanté commence déjà à se faire sentir, d’autant plus que c’est avec un film de 67 minutes, Tetsuo (avec son acteur préféré Taguchi Tomoro), qu’il va vraiment éclater au grand jour : en imposant un style personnel, chaotique et givré, mêlé à une thématique forte (la place de l’Homme dans une société urbaine déshumanisée) et à un genre réjouissant (la science-fiction), il épate tout son monde. Suivront ensuite Hiroku the Goblin (1990) et surtout Tetsuo II: Body Hammer (1992), le second opus de Tetsuo, qui reste l’un de ses tous meilleurs films et qui a bénéficié d’une diffusion sur Canal +, rien que ça...
A partir de là, Tsukamoto va obtenir une distribution dans les salles françaises : Tokyo Fist (1995) en salles au mois de mars 2001, Bullet Ballet (1998) sorti en 2000, et enfin Gemini (1999). Cette fois, c’est sûr, on a découvert un cinéaste punk brillant et fascinant, maîtrisant le langage cinématographique… à sa façon ! Et c’est tant mieux comme ça. A noter que Tsukamoto n’hésite pas à faire des apparitions en tant qu’acteur : on peut le voir ou l’entrevoir dans tous les films qu’il a réalisé, sauf 2 : Hiroku the Goblin et Gemini. Il a également tourné dans quelques autres productions, parmi lesquelles 119 (1994) ou Chloe (2001).
Le thème récurrent à la filmographie de Tsukamoto est la place de l’Homme dans la société future. Il étudie ainsi les transformations du corps humain dues à la vie en ville (Tetsuo) et propose une solution radicale : la douleur pour redonner toute la légitimité à l’Homme (Bullet Ballet, Tokyo Fist). Pour en savoir un peu plus, voir son interview sur la fiche de Tetsuo II: Body Hammer.
Ghost Dog