Le célèbre mangaka, de son vrai nom Matsumoto Akira, est né le 25 janvier 1938 dans la préfecture de Fukuoka. Bien qu’il soit très jeune durant le second conflit mondial celui-ci va très fortement influencer ses production futures. Matsumoto combattra toujours la guerre et la violence sous toutes ses formes. Très jeune il se passionne pour le dessin et les dessins animés. Il est repéré très tôt, à 15 ans, à l’occasion d’un concours. A 19 ans il se lance dans l’aventure du manga après avoir échoué aux concours d’entrée en université.
Des débuts difficiles
Matsumoto débute par des Shojo manga. Non seulement les thèmes abordés ne le passionnent guère mais le succès tarde à venir… Sa carrière connaît un tournant en 1965 : le père d’Albator choisit de prendre le surnom de Matsumoto Leiji et de se lancer dans le manga de SF. Le premier réel succès n’arrivera qu’en 1971 avec Otoko Oidon. Les aventures d’un jeune lycéen incapable d’intégrer une université vont trouver un lectorat attentif à des aventures proches de leur vie quotidienne.
Le succès et les débuts dans l’animation
Matsumoto va arriver presque par hasard à l’animation. Alors qu’il réalise un manga à succès, Uchû senken Yamato, Matsumoto va largement s’investir dans le projet d’adaptation au petit écran. Alors qu’il ne devait participer qu’aux bases du chara-design il doit retravailler tout un pan du dessin animé pour que celui-ci ne trahisse pas son œuvre. Design, scénario, réalisation… Le maître impose sa touche à un anime qui ne connaîtra pas le succès escompté et sera même raccourcit de façon drastique ! Yamato devient pourtant un classique au Japon, avec des films et de nombreuses OAV réalisées. L’auteur réalise d’autres œuvres moins connues dont certaines ont fait l’œuvre d’adaptations TV et dont la plupart mettent en avant l’espace ou les Mecha.
En 1977 débute la parution du manga qui reste l’œuvre phare de l’auteur au Japon : Galaxy Express 999. Un an plus tard les aventures de Maetel et Tetsuro sont transposées au petit écran pour une épopée de… 114 épisodes ! L’auteur a d’ailleurs repris sa plume en 1996 pour poursuivre et conclure le manga…
C’est en 1978 que naquit réellement celui qui marqua une génération de petits Français : Albator, ou Harlock dans la VO. Après de multiples essais et apparitions de personnages proche de notre héros dans différentes oeuvres (Yamato, Kôsôku Esper, Gun Frontier…) Harlock fait ses grands début dans Uchû Kaizoku Captain Harlock. De nombreux manga, deux séries et un film plus tard Albator est devenu un mythe. Là encore Matsumoto reviendra à son personnage de prédilection avec Der Ring das Nibelungen 2 en 1997, manga qui sera adapté sous forme d’OAV en 1999 et disponible aujourd’hui en France (Harlock Saga).Le déclin dans les années 80/90 avant un retour surfant sur la vague de la nostalgie…
Le début des années 80 verra Matsumoto lancer une nouvelle série à succès : Shin taketori monogatari, l’histoire d’une princesse extra-terrestre descendue sur terre pour étudier notre planète en vue de la coloniser et qui va finalement prendre la défense de l’humanité.
Viennent ensuite des années beaucoup moins productives, avant qu’au Japon comme ailleurs les enfants devenus grand n’éprouvent un brin de nostalgie et ne tournent de nouveau leur regard vers Albator, Maetel et leur père… De nombreuses OAV vont alors fleurir : The Cockpit, Queen Emeraldas, Harlock Saga… L’auteur va également reprendre certaines de ses séries à succès, ainsi naquirent les suites des manga de Harlock et Galaxy Express… L’aventure continue !!!!
Un homme complexe et plein de contradictions
Matsumoto est un personnage complexe et contradictoire : amoureux de la vie, dénigrant systématiquement la guerre, il n’en éprouve pas moins une sorte de fascination morbide pour celle-ci, qui revient dans la plupart de ses œuvres. Collectionneur d’armes alors qu’il refuse de s’en servir pour chasser, et évidemment encore moins pour mener une guerre, Matsumoto semble plus que tout autre ce sentiment ambivalent d’attraction et de répulsion face à l’horreur mais aussi à la beauté sauvage des batailles…
Sa véritable passion n’en reste pas moins l’espace : thème récurant dans ses œuvres s’il en est et source inépuisable d’intérêt et d’inspiration. Ses histoires ont ainsi souvent les mêmes thèmes : l’espace et la quête initiatique de héros qui devra concrétiser ses rêves. Des histoires… toutes imbriquées ! Sans chercher à obtenir une cohérence absolue, les personnages du père d’Albator passent d’une œuvre à l’autre, comme si toutes ses aventures s’entrecroisaient et que seul le point de vue du lecture changeait pour éclairer et mettre en lumière les aspects propres à l’histoire en cours… Ceci rend le scénario parfois un peu dur à suivre mais permet également à l’auteur de bâtir un monde très riche et captivant… Et sur lequel il y a toujours quelque chose à apprendre ! Saviez vous par exemple que Maetel et Emeraldas étaient sœur, ou encore qu’Albator était le frère de Kodai dans Yamato ? Comme quoi la saga du capitaine corsaire n’a pas finit de nous étonner !
D'autres information :
Un site en Français sur le père d'Albator
Ikari Gendo