Si Candy débute sa carrière cinématographique en 2000 au cinéma dans le Time and Tide de Tsui Hark, c'est avant tout pour former un duo très Rock N'Roll avec Wu Bai. Candy et Bai sont en effet deux musiciens reconnus et un peu en marge de la soupe canto-pop made in HK. Alors que Wu Bai est retourné à ses guitares, Candy a continué à promener sa frimousse dans des productions rarement géniales, mais dans lesquelles elle a toujours su se montrer à son aise.
Que ce soit au cinéma ou dans la chanson, on suivra sa carrière avec intérêt, même si elle n'acquiert pas la notoriété promise aux actrices plus formatées pour le succès populaire à Hong-Kong, càd des cantopopeuses prépubères peu originales. Candy ne joue pas les jeunes filles modèles, ni à l'écran ni dans ses chansons (surtout dans ses premiers alboums), ne correspond pas vraiment non plus aux canons de beauté locaux, mais varie ses rôles au cinéma et écrit ses chansons elle-même. Elle trouve donc naturellement sa place dans la vague féminine Hong-Kongaise qui vient réchauffer le coeur du fan catastrophé par la pauvre année 2002 et la médiocrité des performances de ses homologues masculins.
En bref, Candy ressemble un peu à son personnage de Time and Tide, ce n'est pas la plus jolie, pas la plus conformiste, elle respire la bonne humeur sans être immature, et finalement séduit tout le monde. Et pour une fois qu'on trouve une chanteuse qui ne soit pas sponsorisé par Liebig ou Knorr, autant ne pas passer à côté. Candy Rules !
Quant à ceux qui sont désespérés de la platitude de la scène cantopop, et qui sont nostalgiques des meilleures années de Beyond, ils devraient jeter un coup d'oeil aux premiers albums de Candy, c'est un petit rock très bien fait, sous forte influence des Cranberries. Bref, ça s'écoute très bien, pas de pianos à la c... là dedans, beaucoup de guitares et la belle voie de la belle Candy. Depuis elle a hélas viré à quelque chose de plus policé, à mi-chemin entre le rock et la cantopop.
François
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