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Zebraman

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les avis de Cinemasie

8 critiques: 2.75/5

vos avis

36 critiques: 3.06/5

visiteurnote
Titeuf@ 4.25
Thyresias 4
steed 4.5
Sifu Tetsuo 3.75
Scalp 0.5
Sauzer 2.75
Samehada 4
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OshimaGosha 3.5
osdohtem 3.5
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koalaurent 3.25
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Black_pantha 1.75
Bastian Meiresonne 3.5
Bama Dillert 1.75
aucun 2.75
abuzeur 3.75
750XX 4
2501 3.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Pour les nostalgiques du Sentaï (comme moi).

Ce qui est vraiment génial avec Takeshi Miike, c'est qu'il ne cesse de se renouveler et de surprendre à chaque film. Cet homme n' a décidément vraiment peur de rien. Avec "Zebraman", Miike filme son histoire avec beaucoup de réalisme (voire de nostalgie) et reussit à rendre son super-héro particulièrement touchant. Malgré un début un peu lent, on se laisse finalement emporter par ce film débordant de sincerité. On ne pourra pas reprocher à "Zebraman" de sortir des sentiers battus par rapport à tout ce qui a déjà été fait et refait sur les films de super-héros. Le temps ne pourra que rendre justice à un film comme celui là.

20 septembre 2006
par Sifu Tetsuo


Bioman cheap

Faut arreter de déconner,c'est nullissime,vraiment ringard et le déluge de bons sentiments est à vomir.Pourtant l'aspect kitsch est tellement assumé que ça force le respect et les limites du 2° degré (ou du 12000è si vous préferez) sont souvent dépassés sans que cela soit catastrophique,alors un vendredi soir en 3ème partie de soirée,pourquoi pas...

09 décembre 2004
par Sauzer


bluffe !

N'etant qu'un demi-fan de Miike, je me dirigeait vers ma salle de cinema preferee d'un pas peu assure, marchant bon-an mal-an apres une longue journee de travail. "Et puis" me suis-je dis, "un film de super heros fauche en costume lycra moule sexe, ca me rappelera de bon souvenirs"... Il faut dire qu'avec la bande-annonce du dit film et toute la pub faite autour on etait en droit de se retrouver face a une bonne serie Z, sur-jouee et, du meme coup, jouissive. Ticket en main, je m'assieds sur mon fauteuil, sans popcorn, malgre les conseils formules sur cinemasie (je precise que je suis un anti-porcorn/boisson militant). Le film commence, et... finit deux heures plus tard, me laissant coit, bluffe par la finesse et la tendresse degagees par cette bobines, par la mise en scene et le jeux des acteurs. Miike a, a mon sens, fait la un grand film sur le mal etre des quarantenaires/cinquantenaire au Japon: Famille decomposee typique, la mere trompant le pere, les enfants ignorants completement l'autorite paternelle, et ce pere, cet anti-heros sublime, l'archetype meme de l"Oyaji" standard (le bon beauf pere de famille, une majorite au Japon). La nostalgie de cet "Oyaji" pour une sombre serie TV de super-sentai, et son amitie pour un gamin tout aussi fan de cette serie, vont suffire a transformer le balourd de pere en justicier fan de gymnastique ryhtmique... A partir de la, le scenario n'a plus vraiment d'importance,mais son traitement lui, en a beaucoup plus. Miike donc, le meme que celui d'"Audition" et de "Koroshiya 1", nous prend par la main et nous entraine sur le chemin de la legerete, du touchant... adorable ! Pour ceux qui on aime les delires sanguinolant des deux films sus-cite, et ne voient en Miike qu'un homme avide de tortures et... de tortures, passez votre chemin, pour les autres, laissez-vous porte par cet acces de gentillesse, je vous promet un agreable moment.

15 mars 2004
par Missalina


Moitié homme, moitié chevaux, le plus valeureux des zéros.... ZEBRAMAN! ZEBRAMAN! Y'a de quoi se mettre au vert!!!

Sacré Miike... qui nous revient avec un nouveau genre, de nouvelles idées, de nouveaux thèmes et... toujours les bons vieux même défauts. TrAnSmuTaTiOn !!! ZeBuRa ScRiPt !! L'histoire est assez délirante: Un père, enseignant de son état, voit sa vie et sa famille se désagréger devant ses yeux. Son seul moyen d'évasion est sa série culte, le sentaï 'ZeBrAmAn' (l'homme zèbre pour les plus mauvais en anglais) et son costume de super héros qu'il confectionne dans le secret. Il se lie d'amitié avec un nouvel élève de sa classe, fan lui aussi de Zebraman, tandis que parallèlement des événements pas catholiques se prodisent dans la région... Une histoire assez bien écrite et délirante où la thèmatique de l'éclatement familial et la recherche du père (héros) sont les thèmes principaux. ZeBuRa DiRecTiOn !! Le jeu d'acteur n'est pas particulièrement délirant comme ça pourrait l'être dans une comédie cantonnaise, ça reste très figé et dans l'esprit japonais. Miike a la mauvaise habitude de faire tranailler ses films en longueur et celui ci n'échappe pas à la règle. Cependant on s'amuse assez et comme souvent on se demande comment ça va se passer (l'imprévisible Miike). Une fin à l'américaine (croisement improbable de batman, spiderman et ghostbuster) vient parachever la bobine. Un bon petit film assez optimiste, léger et naïf au niveau de l'esprit mais parfois lourd au niveau de la mise en scène. Original.

26 mai 2005
par lo sam pao


Incroyable ! C'est du Miike tout craché :)

Comment arrive-t-il toujours à nous pondre un film à ce point décalé ? Encore une fois, Miike risque de diviser l'audience : "Zebraman" se situe exactement à mi-chemin entre l'hommage et le foutage de gueule ! Qu'est-ce que ça donne au final ? Et bien une franche rigolade le plus souvent ; car sont regroupés actions médiocres à la Bioman, du mélo cul-cul exagéré volontairement, de la SF caricaturée avec ses petits hommes verts en 3D... Un film à voir, ne serait-ce que pour le "Zeburaaa Backu Kicku" !

26 août 2005
par koalaurent


Daube intergalactique

J'ai rarement vu un film aussi minable. Tout d'abord, je trouve que c'est dommage que Zebraman ait de vrais supers pouvoirs, il est plus fort que superman... Film marrant pendant 15 minutes lorsque Zebraman n'a pas de supers pouvoirs mais après, ça part en vrilles, ça veut rien dire. Bon, il y en a qui aiment, il en faut pour tout le monde...

07 novembre 2004
par Kit Mat


Mon père ce héros

L'une des bonnes raisons d'aimer le cinéma de Miike réside dans cette synthèse parfaite qu'il ne cesse d'opérer entre l'économie de marché et le cinéma. C'est cette entêtante filmographie faite de d’œuvres plus au moins fauchées et cheap qui ne se souci jamais d'une quelconque recherche esthétique, mais plutôt d'une reproduction systématique de ses objets, pour que le spectateur ne manque jamais de rien. Bien que cette seule loi empirique soit ce qui semble toujours diriger Miike, il signe -comme à son habitude-, avec Zebraman un objet foncièrement paresseux, pauvre, plat et fade, qui pourtant se révèle des plus enthousiasmant. Le film prouve en effet que quand le réalisateur assume son total dénuement de moyen technique et l'impuissance de sa mise en scène, il sait compenser par un ton étrangement sensible, drôle et émouvant, qui montre qu'en trouvant des solutions adaptées à une esthétique quasi nulle on peut trouver une cohérence à cette dernière. Constamment mal filmé, tourné avec un certain laisser aller, un sens du cadre approximatif, un rythme mou qui privilégie en permanence un certain appauvrissement dramatique, des scènes d'actions qui n'ont rien à envier aux séries auxquels le films fait référence, des morceaux de bravoure le plus souvent comique, et des effets spéciaux plutôt spécieux, Zebraman trouve pourtant dans cet anéantissement à toute forme d'intensité plastique un ton à lui. Un style de cinéma bricolé à la hauteur du costume du héros, fait de deux trois bouts de tissus et de ficelles, dans lequel nous sommes toujours conscient de ce qu'on voit et d'où nous le voyons, mais qui à force de se persuadé que tout ça n'a aucune importance arrive à emporter le morceau et presque nous faire verser une larme. A mi-chemin entre Unbreakable de Shymalan (ici ce serait plutôt Unbelievable) et le Spider-man de Raimi, Miike fait donc son film d'anti-héros. Sauf que ce héros banal et ordinaire, père blasé et dépressif, autrefois largement teinté d'ultra cynisme dans Visitor Q, est traité ici avec un émerveillement non feint. Zebraman c'est l'histoire d'un homme, monsieur tout le monde, un John Doe vieux fan d'une série télé fauchée, sorte de Kamen Rider ou d'Ultraman comme le Japon en a tant connu. Comment devenir le héros de ses propres fantasmes, trouver la foi, exister et briller dans le regard d'un enfant handicapé, retrouver confiance en soi et dans le monde se veulent les grandes questions métaphysiques et humaniste de Zebraman. Miike fait dans les bons sentiments mais pas seulement. Il se veut comme à son habitude un critique gentiment féroce. La conquête de son héros c'est avant tout une aventure sociale et humaine en pleine science fiction du quotidien. L'histoire d'un père qui au travers de ses fantasmes délirant de super héros de série z retrouve la position hiérarchique le définissant dans la société japonaise. Une telle prétention rhétorique chez ce cinéaste anarchiste mercantiliste (curieux paradoxe) fait toujours un peu sourire, mais après-tout ça n'a pas grande importance. Parce que Miike il y croit à son héros au regard un peu paumé qu'on arrive si vite à aimer. Il y croit un peu lâchement, non sans une certaine ivresse un peu désespérée et goguenarde. Celle du genre qu'on a autour d'une table après trop de tournée de bière ou de saké. Là où les bons sentiments prennent le pas sur la raison, où l'on croit savoir ce qui est juste mais où pourtant on sait que ça ne sert à rien d'y croire. Zebraman c'est du cinéma contre toutes les tables de loi du cinéphile, cet homme moderne soi disant doué d'un savoir qui lui donne ce droit divin du jugement (dernier ?) et d'établir des listes. Miike lui les seules listes qu'il connaisse c'est celle de son compte en banque qui grimpe, grimpe à coup de 3,4,5 films par an. Que le cinéma soit un art il s'en balance, d'être un auteur il s'en moque (il fait d'ailleurs souvent semblant d'en être un, histoire de brouiller les pistes, ce qui à le don d'agacer le cinéphile et le critique, évidemment). Miike et son Zebraman sont les preuves d'un manifeste qui ne s'écrit pas d'anti-cinéma fait d'anti-héros et d'une esthétique de la pauvreté et la banalité. C'est du cinéma contre les manuels d'histoire et d'esthétique universitaire, du cinéma pour des fans gloutons, ces kids d'après toutes les révolutions qui n'ont rien d'autre à espérer et attendre qu'encore un peu d'émotion, de l'amour quoi. Zebraman est notre héros.

19 septembre 2004
par Jérôme.D


Salaud de Miike!!!!!

Je me suis marré comme un bossu... J'ai chialé comme un gamin à la fin (authentique!)... Je me suis passé plusieurs fois de suite le générique final... Les LEGERS défauts concernant le rythme? Je m'en fiche complètement! Si Zebraman caractérise l'accession de Miike au cinéma "grand public", je suis pour!

28 septembre 2004
par Izzy


UN FILM BIEN BARRE!

Un début bien loufoque avc des scénes de "zuperhéros" typiquement japonaises. après une première demi-heure assez barré à mon gout, le film prend peu à peu son rythme pour se terminer en apothéose. Une belle découverte en somme. A voir

04 mars 2006
par FREDDYK


Zebulamaaaan !

On a donc ici le mythe du super héros, plus précisémment du tokusatsu ; c'est un peu l'Incassable de Miike, en fait. Alors voilà, ce n'est pas totalement tourné en dérision, complètement parodique comme on aurait pu s'y attendre. On a droit à des passages plus "posés", et d'autres (moins nombreux) de gros délires (Zebra-nurse :p !). L'ensemble est parfois malheureusement un peu mal rythmé (la faute à quelques plans séquences fixes inutilement longuets, entre autres), et les presque 2 heures quelque peu mal gérées. Après, deux autres reproches : les ennemis tout d'abord. Je ne vois pas quel intérêt a pu trouver Miike à nous coller ces espèces de blob verts pour seuls ennemis (si on excepte l'espèce d'homme-crabe bien marrant XD). C' aurait été AMHA plus marrant et logique de caser des ennemis type show de super héros jap, justement. Déçu à ce niveau-là...et du côté de l'action. Me doute bien que ce n'est pas un film d'action à proprement parler, mais quand on voit une scène comme celle de crabe-man avec de jolies pirouettes, on aurait souhaité en voir un peu plus. A part ça, l'ensemble est bien traité, la morale simpliste et martelée (crois en tes rêves) mais sympathique et efficace... Pas un film culte ni un ratage, Zebraman est plein de bonne choses, mais aussi parsemé de petits défauts qui l'empêchent d'accéder au rang d excellent film. Dommage.

19 octobre 2004
par DarK ChoueTTe


Un superhéros très discret

En 2004 sort ce qui demeure à ce jour l'un des travaux les plus étranges et difficilement cernables de Miike: Zebraman. On ne sait s'il s'agit d'un « sentaï » remis au goût du jour ou d'un simple hommage au « sentaï » ou encore d'un remake de la série du même nom, qui s'était avérée tellement minable que le public n'avait pas suivi. Ceux qui s'attendent à un équivalent nippon des derniers Superman et Batman peuvent rapidement passer leur chemin: faute d'un budget conséquent, les scènes spectaculaires se révèlent loin d'être légion et on se surprend à jeter pas mal de fois un coup d'œil à l'horloge faisant face au téléviseur. Car les longueurs ne tardent hélas pas à se manifester, après un démarrage excellent où l'on s'immisce dans l'existence minable de ce prof qui ne l'est pas moins (Sho Aikawa dans son meilleur rôle chez Miike). Le bougre va recouvrer le goût de la vie en se glissant dans le costume de son héros d'enfance, Zebraman, et mettre de l'ordre dans la ville, peu à peu assaillie par des entités extraterrestres malfaisantes, représentées par des images de synthèse savoureusement cheapo. Le scénario s'avère plus étoffé et intrigant qu'à l'accoutumée pour du Miike, mais paradoxalement, l'ensemble gagne cette fois à plusieurs reprises l'échelon de l'ennui, ce dernier étant pourtant malicieusement évité in extremis dans pas mal de ses autres films, qui jouaient justement avec le même style de ruptures rythmiques tout en se gardant bien de sombrer dans la torpeur. Dans un métrage tel que Zebraman, on découvre bien vite que ce genre de parti pris n'a en aucun cas sa place, et ce n'est sans doute pas ce qu'a pensé l'auteur de Rainy Dog. La tentative de critique sociale en début de film paraissait pourtant louable, mais il fallait choisir entre cela ou le « sentaï », pitch oblige. Zebraman déçoit également sur le plan artistique: une mise en scène à l'allure de pseudo-documentaire (souvent filmé caméra à l'épaule), avec une photographie des plus ternes; inutile de préciser que cette esthétique ne convient guère à l'atmosphère d'un film qui repose avant tout sur la notion de fantaisie et crée ainsi un rendu visuel plutôt de mauvais de goût. En parlant de Zebraman comme un cru moyennement réalisé et souvent ennuyeux, on pourrait sous-entendre qu'il s'agit d'un simple ratage ou presque. Cependant non, loin de là. Il y a quelques moments forts, quelques instants de poésie décalée et absurde, qui le rendent attachant lorsqu'il ne se montre pas rébarbatif. Et l'assaut final, qui fait dans le spectaculaire avec les moyens du bord, lui permet d'émerger complètement de sa léthargie. Et puis, ce déferlement d'effets numériques foireux tout autant que fun et qui rappellent nos années Sega... quel bonheur kitsch ! Quant à l'épilogue, il est d'une élégance simple, tendre et touchante, si, si. Zebraman, quoiqu'il ne soit – et de loin – pas l'un des meilleurs Miike, demeure une œuvrette dont les « qualités » transcendent les nombreuses maladresses et en font une menue curiosité à voir.

07 juillet 2006
par Chip E


Zebura...zebura....zeburaman

Histoire pathétique d'un petit homme qui n'existe qu'à travers son imaginaire. Postulat aussi intéressant que classique, qui permet à Miike de dresser un portrait attendrissant de ce personnage. Je regrette néanmoins que ses relations conjugales ne soient pas plus développées, car on devine les choses plus qu'on ne le voit.

Hormis cette réserve, l'ensemble est réellement réjouissant, alternant avec réussite l'humour et les scènes touchantes. Il faut dire que Sho est excellent dans ce rôle, et le principe d'un homme se déguisant en zèbre est encore plus surprenant qu'un adulté déguisé en chauve souris géante.

Moins too much que ce pourquoi Miike est le plus connu, "zebraman" est également un hommage jouissif aux sentais, comme le prouvent les extraits de la série tv et le thème principal du film. Comment faire face à une vie ratée et triste, si ce n'est en s'évadant par l'imaginaire? On pourrait même se demander si tout est vrai dans la perspective du film.

Pour un film de super héros, il n'y a par contre pas beaucoup d'action, mais ce n'est pas ce qui fait l'intérêt du film, même si le final hystérique, est assez sympathique.

Pas inoubliable mais à voir; un film qui possède une âme (comme le dirait Chin Kar Lok en parlant d'une chute de cascadeur).

09 février 2009
par Chang La Rage


Il faut savoir prendre son élan !

Pour le 100e rôle sur grand écran de son acteur fétiche AIKAWA Sho, Miike lui offre la réalisation d'un rêve (de gosse) - ni plus, ni moins ! Grand fan de la série "Tiger Mask", AIKAWA aimerait interpréter le rôle principal dans une adaptation live. Ces paroles ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd et Miike commande auprès de KUDO Kankuro un scénario autour d'un super-héros. En résulte un drôle de film attachant, au-delà de la simple parodie des sendais typiquement japonais faisant les beaux jours delal télévision depuis les années '60s du type "Ultraman", "Supaidaiman" ou "Kamen Rider". Miike offre un rôle en or à son acteur préféré et rend un nouveau vibrant hommage à son père. Au-delà de la simple comédie fendard, le propos est donc bien plus profond : c'est le dépassement d'un individu par la confiance accordée d'une autre personne (en l'occurrence d'un petit garçon). A la différence des autres super-héros traditionnels, "Zebraman" ne devient pas fort par une irradiation radio-active; ni par la portée métaphorique de sa propre croissance (à l'instar d"un "Spiderman" réussissant à "gicler" ses toiles d'araignées). "Zebraman" devient fort, parce qu'il prend confiance en lui, parce qu'il veut réaliser ses rêves et parce que quelqu'un croit en lui. Ses premiers pas maladroits seront amusants, et ce n'est que petit à petit, que Zebraman va prendre pleine possession de ses pouvoirs jusqu'à acquérir la merveilleuse capacité de pouvoir voler (LE rêve de tout homme depuis le mythe d'"Icare"). La fin est pourtant plus ambiguë : "Zebraman" n'est adulé qu'en re-vêtant son masque; comme le dit un personnage : "C'est Zebraman qu'ils veulent voir". Nouvelle décharge contre l'effet de mode entretenue un certain temps par une masse populaire, Zebraman leur devra sa popularité, mais ne pourra compter sur un véritable soutien et foi en lui que de quelques rares personnes, dont un petit garçon handicapé. Œuvre bien plus profonde, qu'elle ne paraît à première vue, Miike brouille donc à nouveau les pistes; mais il ne réalise pas pour autant son chef-d'œuvre à ce jour. Se référant à son humour préféré (sec, discret, sans véritable franche rigolade), il passe à côté de maintes occasions de créer de réelles situations parodiques du genre, même si quelques amorces sont brillantes (notamment les séries TV, dont la ridicule série inspirant le personnage de "Zebraman" et le mythique combat d'un "Power Ranger" contre une pseudo-Sadako tout droit sortie de son puits de "The Ring"). La structure du film est linéaire et typique : introduction mettant l'eau à la bouche avant une (trop) longue partie centrale bancale et vide scénaristiquement, avant un final haut en couleurs (sans créer toutefois de nouvelle scène finale culte). Sa mise en scène est paresseuse: de longs plans fixes pour économiser temps au tournage et montage, sans véritablement adhérer au propos, ni souligner la beauté onirique de certains passages. Les séquences en CGI sont expressément hideuses, mais augurent d'intéressantes expérimentations pour de nouveaux projets futurs, toute nouveauté dans une film de Miike servant souvent de terrain d'expérimentation pour un futur développement dans ses films suivants. A ne pas douter, qu'après ses premiers pas timides dans le domaine des SFX – après ses "DOA 1 et 3" – Miike ira encore plus loin à l'avenir. "Zebraman" n'est donc pas que la simple pantalonnade parodique à laquelle elle prétend au premier coup d'œil; le scénario est d'une rare profondeur. Malheureusement, Miike passe un peu à côté de son sujet en or par une mise en scène insuffisamment travaillée; mais la maturité de ses dernières œuvres sont flagrantes et nul doute, qu'il finira par soigner autant le fond que la forme de ses futures productions et accouchera d'un authentique chef-d'œuvre dans les années à venir. S'expérience l'aidant, il a toute l'étoffe d'un futur "grand".

05 décembre 2005
par Bastian Meiresonne


"L'Extase en Noir et Blanc"

Une colonie de morses remonte le fleuve...une horde de liliputiens hydrocephales s'empare des egouts...un homme a tete de crabe seme la terreur sur le campus...a la maternite, les bebes naissent verts...le proviseur souffre de retours intestinaux plus que douteux...la division speciale des forces d'auto defense mene l'enquete sur ces phenomenes paranormaux...mais un seul homme pourra retablir l'ordre, la justice et la paix dans ce coin recule du Japon: le grand, le seul, l'unique: ZEBRAMAN Les habitues auront reconnu l'avant-dernier (ou avant-avant? ou plus encore? cet homme est si prolifique..) film de Takashi Miike. En ces temps de blockbusters froids et sans imagination, il est bon de trouver encore de vrais films d'action a l'ancienne, matines d'une bonne couche de loufoquerie comme on l'aime: entre Le Village des Damnes, Le Blob, Mars Attacks et un archetype des series de sentai qui ont berce notre enfance, on assiste a un melange detonnant mais qui ne frise jamais l'indigestion. "Toujours a la limite du bon gout, sans jamais l'atteindre", comme dirait Jose Arthur. Le film demarre comme une bonne vieille chronique de societe un brin dejantee comme Miike en a deja realise une bonne platree, et vire vers le tiers du film a une veritable ode au sentai en particulier et a la SF de serie Z en general; le prof mal-aime (Aikawa Sho, comme toujours parfait dans un tel contexte) qui vire au super heros "zebre" post 70 est savoureux.. Au moment ou vos amis se precipitent tels des moutons dans les complexes dolby-climatises se gaver d'araignees et d'effets speciaux, soyez "roots": preferez leur les maquettes en plastique et les masques en carton pate de ZEBRAMAN, incroyablement jouissif (mais je suis de mauvaise foi: le film compte lui aussi son lot d'effets speciaux numeriques).. Miike au sommet de son "art", donc... malgre quelques longueurs et ses themes habituels (la decomposition familiale, les marginaux de la societe japonaise..) que certains se lasseront peut etre de retrouver pour la 150eme fois (mais l'auteur se renouvelle toujours).

12 janvier 2005
par abuzeur


enfin un bon film de super-héros !

Gros coup de coeur. Miike se lance dans le film de super-héros et étonne. Par la tendresse et l'émotion qu'il arrive à injecter dans une histoire rendant hommage au sentai !!! (les séries genre X-Or, San Ku Kai...) Le film est à la fois un gros délire qui se nourrit des clichés de ce genre de film (apprentissage des pouvoirs par un instituteur ordinaire, caricature du japonais moyen) et un gentil film à message rempli de clichés ("il faut croire en ses rêves") qui arrivent miraculeusement à passer et à aucun moment le film ne tombe dans le ridicule ! (pourtant la scène finale est particulièrement casse-gueule, mais en définitive, très émouvante). Zebraman est donc l'histoire d'un instituteur, fan d'une série sentai 70's éphémère (à tel point qu'il se confectionne le costume). Il va vouloir impressionner l'un de ses élèves partageant la même passion, pendant que des petits ET verts hydrocéphales rôdent et s'emparent des habitants pour commettre des méfaits suivant bizarrement les scénarii de Zebraman... Le rythme lent de Miike sied plutôt bien à cette histoire, qui contient quand même son lot de scènes d'action (plutôt drôles, l'action n'est pas le point fort du film). Les ET, très marrants et assez bien foutus niveau SFX, font penser à un croisement du Blob et de Mars Attacks ! Pas de super-méchant classique à combattre et ça, ça fait bien plaisir. L'interprétation est de très bon niveau, le scope (1ère fois que je vois ce format dans un Miike) très bien utilisé et la photo assez belle. On a pas l'impression d'être devant un produit fauché ou bâclé comme trop souvent chez Miike. Et il n'y a pas ces fâcheuses longueurs typiques (bien que raccourci de 10 ou 15 min, il aurait été plus "efficace"). Bref, Zebraman ce n'est pas qu'un gros délire type Cutie Honey live, c'est tout simplement un très bon film. Et c'est quelqu'un qui frôlait l'overdose de super-héros qui vous le dit.

23 février 2006
par 2501


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