Très bon film...
En général, je ne suis pas un grand fan de ce genre de films qui parlent de maladies graves de gens qui vont en mourir etc... La vie est assez triste comme ça et quand je regarde un film, en général c'est plutôt pour me détendre. Mais là, je dois l'avouer, je suis resté scotché devant mon téléviseur.
N'en déplaise à certains, c'est vrai qu'ici le thème grave de la maladie, ne vient qu'en fin de film, et le scénario se concentre plus sur l'histoire d'amour entre les deux héros. Mais la maladie reste là, cruelle, et dure.
Les acteurs sont formidables, avec en tête la très belle JEON Do-Yeon. Ils jouent avec justesse, n'en faisant jamais trop. Ils réussissent à faire passer leurs sentiments, et leur tristesse sur leur visage, et on y croit... Et puis comment ne pas craquer sur JEON Do-Yeon, quand elle chante "Oppa..."
Spoiler : le film finit sur une note de joie et de bonheur, et le happy end, n'en est pas un vrai, car même si ils se retrouvent heureux, la maladie est toujours là, et la mort inéluctable.
En conclusion, You are my sunshine, est une très bonne comédie dramatico-romantique, dans laquelle on s'attache vraiment au personnages, et on regarde avec plaisir cette histoire d'amour, en on partage la douleur du couple.
Sympathique mais peu approfondi.
Petite déception. L'histoire d'un homme qui tombe amoureux d'une livreuse de restaurant, mais qui ne connais pas son passé un peu douteux. Le résultat aurait été bien meilleur s'il avait mieux développé le problème qui fait tant défaut à la Corée : le SIDA. On en parle vraiment trop là-bas, et apparemment, même dans un film qui en fait une partie de son sujet, on ne va pas au coeur du problème. On y voit juste que c'est encore trop méconnu et que socialement c'est comme l'occident des années 80 quand on a le SIDA (voir Philadelphia pour ceux qui sont à la traîne). Finalement comme un film coréen de base, il se concentre surtout sur la romance entre les deux personnages au delà de la maladie et de tout ce qui peut se mettre en travers. Classique... Les acteurs sont convaincants, mais cela n'empêche pas l'histoire d'être relativement ennuyeuse sur la longueur, même si par étape, on arrive à suivre sans problème. En effet, le film est clairement séparé en plusieurs actes qui, tout en étant assez attractifs, font perdre de la puissance dans les transitions. L'histoire apparaît alors saccadée et un peu trop formel dans son plan, comme un exposé de collégien. Au final, le sujet est intéressant mais pas assez approfondi, et le tout manque de cohésion.
06 janvier 2006
par
Elise
La maladie d'amour
Après son précédent semi-docu "Too young to die" and sa contribution au (premier) film à sketches "If you were me", le réalisateur Jin-pyo Park sort le grand jeu (commercial) pour son premier vrai long. Vaguement adapté d'une histoire vrai d'un couple constitué d'un fermier et d'une prostituée, dont la dernière découvre être atteinte du SIDA se place dans l droite lignée des récentes comédies coréennes romantiques fortement dramatiques. Ce qui veut dire, que la première heure est une relative légère comédie, dont le but premier est de rendre les protagonistes attachants; avant qu'une seconde partie dramatisée ne plonge l'ensemble dans un désespoir déprimant.
S'emparer d'un sujet aussi sensible et délicat, que le SIDA laisse sceptique dans un tel traitement; surtout que les asiatiques sont réputés pour ne pas forcément verser dans la subtilité. Effectivement le principal ressort du drame, le thème central ne verse heureusement pas dans un pathos par trop irréfléchi et soulève nombre de questions par rapport aux ravages de cette terrible maladie.
En même temps, il est curieux d'analyser le traitement infligé par les asiatiques : comédie populaire, tous les moyens sont bons pour faire pleurer dans les chaumières et les clichés ne sont jamais très loin...D'un autre côté, la Corée a quelques années de retard à combler par rapport à certains sujets et il est amusant de constater l'approche hésitante ou une certaine naïveté. Cette approche correspond bien évidemment à la profonde différence de mentalités, mais n'est finalement pas si éloigné du mode de penser occidental, quand on repense effectivement aux premiers films traitant du sujet, tels que "Philadelphia" (ayant très mal vieilli).
Le gros de la réussite de "You are..." est tout de même à amputer à la superbe interprétation des protagonistes principaux. Do-Yeon Jeon et Jeong-Min Hwang se dépensent à merveille et réussissent à être incroyablement touchants. Leurs étreintes amoureuses sont pleines de fougue et le visage marqué de l'homme traduit parfaitement toute la douleur et tristesse à se voir séparé de sa bien-aimée, qu'il aura mis tant de temps à "conquérir".
L'intense dénouement final compense ainsi toutes faiblesses et maladresses précédant ce magnifique moment.