ma note
-/5

The woven stories of the other

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0

les avis de Cinemasie

0 critiques: -

vos avis

1 critiques: 2/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 2


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Make war, not love

Sherad Anthony Sanchez fait partie de cette nouvelel génération de junes réalsiateurs philippins à s'emparer de l'avénement de la vidéo numérique pour pleinement exprimer leur Art; mais loin des Auraeus Solito '"L'éveil de Maximo Oliveiros"), Jim Libiran ("Tribu") et autres Brillante Mendoza ("Serbis"), il fait partie de cette catégorie "d'artistes", qui se servent plutôt de l'image comme un moyen d'expression personnel, que comme un moyen de raconter des véritables histoires. Il rejoint ainsi le club plus fermé d'artistes comme Raya Martin ("A short film bout the Indico Nacional"), Khavn de la Cruz ("The Muzzled Horse of an Engineer in Search of Mechanical Saddles"), John Torres ("Todo Todo Teros") ou encore Lav Diaz (son pamphlet de 9 heures, "Heremias").
 
Difficile d'adhérer à ce flot d'images en apparence sans queue, ni tête, si ce n'est que pour se laisser abandonner totalement dans un tourbillon de sensations et d'émotions captés sur le vif; sauf que ce jeune premier réalisateur (22 ans !) manque encore de la maturité et d'un génie visionnaire d'un thaïlandais Apichatpong Weerasethakul ("Tropical Malady"). Ses images manquent singulièrement de profondeur et le tournage en DV réduit singulièrement l'impact ressenti sur un grand écran.
 
Difficile également d'adhérer à son univers sans connaître un minimum les Philippines.
Ainsi, il faut savoir, que Sanchez est parti tourner son film dans son village natal de Mindanao, au plus profond de la cambrousse philippine. Une région, où les croyances étaient particulièrement fortes jusque dans des récentes années (représentées par le personnage de la balyan, l'ancienne "chamane" du village) et avant que la région ne subisse le contrecoup des profonds mouvements rebelles entre communautés, mais aussi envers le régime philippin en place. D'où ces "woven stories", ces histories entrecroisées, apparemment sans aucun lien, mais qui forment pourtant un tout.
 
Un encart annonce ainsi, que la nation a été malmenée par trois grandes maladies: l'impérialisme (le colon espagnol, ayant occupé l'archipel pendant près de 4 siècles), le capitalisme bureaucratique (l'actuel pouvoir corrompu en place) et le féodalisme (après la colonisation, puis sous la dictature de Marcos, les grands domaines et terres importantes ont toutes été reparties entre les plus riches hommes du pays). Pour lutter contre ces fléaux, d'autres courants extrêmes naîtront: des rebelles (des insurgés Moro ?) se planquent dans la forêt; des guérillas marxistes se livrent une guerre totalement vaine. Au milieu de ces chamailleries de basse-cour, la figure énigmatique de la balyan revient tout le temps…Elle a perdu tous ses pouvoirs et ne rappelle plus que la vieille femme flétrie aux bandages ensanglantées, qu'elle est, vague réminiscence des nombreuses victimes civiles qu'auront coûté ces guerres…Et puis il y a l'histoire de ces deux enfants abandonnés qui jouent à cache-cache dans la dense jungle, totalement perdus et qui finissent par entrapercevoir une figure maternelle au loin…Evocation de l'actuelle jeune génération philippine en devenir, paumée, abandonnée par des parents absents et – là encore – les victimes directes des histoires de guerre.
 
C'est lent, souvent vain, très hermétique dans sa démarche. Le tournage en DV ne rend pas toujours justice à la recherche poétique de son réalisateur; le manque de budget (une bourse allouée de 15.000 dollars) est clairement visible. Les acteurs amateurs ne sont pas toujours à la hauteur de leurs rôles et l'équipe technique recrutée sur place manque de talent à la prise d'images et de sons; mais il se dégage un petit quelque chose dans l'extraordinaire démarche de ce jeune premier réalisateur et sa capacité à raconter une vraie histoire avec deux bouts d'image donne envie d'en voir un peu plus. Nul doute, que cette première expérience lui sera bénéfique pour la suite de ses expérimentations. Sanchez a d'ailleurs déjà tourné un second film, long de quatre heures avec l'appui de John Torres à la caméra. Une autre histoire à la structure narrative éclatée, mais qui s'attache simplement à suivre le quotidien de deux jeunes paumés dans les égouts de Punta Dumalog…Un avenir prometteur…


25 février 2009
par Bastian Meiresonne


info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio