Dans le sillage de
Prison on Fire de Ringo Lam (1987) sort l'année suivante ce
Women's Prison qui repose sur les mêmes bases, mais en beaucoup plus bis. Ils ont bien sentis le coup les producteurs (ces grands coquins de Teddy Robin Kwan, Eric Tsang et Alan Tam). On a donc Pat Ha qui se retrouve en zonzon pour homicide involontaire tout ça a cause de dettes d'argents de son incorrigible mari (Simon Yam). Pat est assez introvertie (c'est l'équivalent de Leung Ka Fai), elle fera la connaissance de Dodo Cheng qui est la grande gueule de la bande (elle fait son Chow quoi! Et elle le fait bien puisqu'il s'agit d'une de ses meilleures performances). S'adjoint à elles Fung Bo Bo en mère en prison qui doit élever son gosse au milieu des prisonnières (?! s'il y a un juriste spécialisé dans les lois HK, qu'il se manifeste!).
Contrairement aux avis à demi molle des autres cinémasiens, je dois avouer que j'ai trouvé le film assez plaisant et faisant parti du bon côté du lot. Pour le divertissement, ça marche assez bien, et le scénario de Nam Yin (scénariste de
Prison on Fire! quelques Ringo de plus et
Dragon in Jail) développe une petite refléxion sur la dignité que l'on attendait pas ici. Et comme c'est un women in prison, on aura aussi le droit à quelques petites scènes sadiques, mais ce n'est pas ce qui intéresse le scénariste, ni David Lam, et tant mieux d'ailleurs.
Notons enfin des petits rôles de bonnes têtes comme Liu Fan (un peu une William Ho au féminin), Maria Cordero (qui chante le thème, comme dans PoF, qui est ici une reprise en cantonais de House of the Rising Sun de the Animals et Tommy Wong, qui apportent une plus-value incontestable.
Excellent film du genre, porté par des actrices formidables ( Dodo cheng est déchaînée en détenue Badass et Pat Ha, en "nouvelle" bien décidée à ne pas se laisser faire, en impose comme d'hab) et un climat sombre et violent. On n'évite pas les clichés du genre toutefois (émeutes, matonnes sadiques, règlement de comptes) mais le tout se laisse suivre avec plaisir, d'autant que le final est bien violent et plein de rage.
Prison on fire en talons aiguilles...
L'idée de remplacer Chow Yun fat par son alter ego feminin Carol Dodo Cheng, partait d'un bon sentiment, seulement la sauce a quand meme du mal a prendre....reste un climax ultra violent et un track sympathique de Maria Cordero (House of the rising sun facon HK 80's) on a vu mieux, "the first time is the last time" par exemple...