Woman, please let me explain...
Avant son Dead or Alive à lui, Corey Yuen avait déjà filmé des jolies femmes qui courent dans ce bien nommé Women on the run. Des femmes à poil, de la baston, de la baston de femmes à poil, mais aussi des torgnoles, du misogyne, des torgnoles misogynes. De la girl, un peu de guns, autrement dit du "Girl with Guns". Mais pas seulement.
En plus du racolage d’un cahier des charges largement respecté ici, on peut souligner les efforts manifestes quant à la dramatisation de l’ensemble. L’histoire, bien que simplette, n’est pas traitée superficiellement avec ce second degré qu’on aime voir dans ce type d’œuvre à vocation purement hormonale. Non. Les personnages ont bénéficié d’un minimum de construction, en découle une implication surprenante du spectateur. « L’histoire parvient à être touchante » a écrit Sébastien. C’est tout à fait ça, et c’est une chose assez rare pour être signalée. Le film se tient, dur dès lors de regarder ce GwG dans l’objectif avoué de se la jouer voyeur ricanant. Ce qui peut se révéler être un défaut en fin de compte : plus la femme se met à exister, plus la femme-objet disparaît. A l’objet du désir de s’en aller un peu et au film de perdre quelques unes de ses promesses. Sans que cela n’implique une destruction totale des aspect érotiques de la chose. Les combats sont eux aussi bien gaulés, le soundtrack est ok, la photo relativement chiadée… l’ensemble a clairement de la gueule. Un petit bijou du genre.
Categorie 3 assez méconnu, Women On The Run est un film sombre et assez brutal. Nous suivons ici deux femmes à qui la vie n’a pas fait de cadeaux : une championne d’art martiaux dupée par l’homme qu’elle aimait, qui l’a rendue accro à la drogue et l’a prostituée ; et une femme flic, amoureuse d’un collègue déjà mariée qui lui a promis monts et merveilles.
Une situation de départ plutôt catastrophique et qui va aller en s’empirant, lorsque les deux héroïnes vont s’unir pour une mission.
On pardonnera assez vite le scénario un peu tire par les cheveux pour se concentrer sur une réalisation et une photo impeccable, et sur l’ambiance du film, bien réussie. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas été classe category 3 pour rien. Elles souffrent, nos deux belles, et pas qu’un peu. Mais elles rendent les coups, lors de quelques combats un peu courts mais bien chorégraphies et de gunfights du même acabit.
Ne débordant pas d’action, on ne s’ennuie pourtant pas durant les péripéties qui émaillent le film pendant 1h30. Que ce soit l’évasion du fourgon de police où la poursuite sur l’échafaudage en bambous, le rythme est soutenu et les scènes dramatiques viennent dynamiter l’ensemble (bien que la scène glauque de viol au Canada soit sur jouée par les méchants gweilos qu’on croirait sortis de l’enfer). Les personnages sont assez étoffés, surtout le duo d’actrices, qui brille tout au haut du casting. Farini Cheung joue bien son rôle de femme flic vivant naïvement dans l’espoir de refaire sa vie avec son collègue, et Tamara Guo, Maman ! Je la connaissais pas cette demoiselle, et elle n’a pas eu l’air d’avoir joué dans beaucoup de films mais waou ! Sublime et charismatique, elle envoie du lourd dans tous les sens du terme.
D'ailleurs, l’amitié naissante entre les deux est touchante. Dans ce monde où tous les hommes sont soit menteurs, soit corrompus, soit violeurs ; la seule personne digne de confiance est la femme marchant au côté de l’autre.
Mi Buddy Movie, Mi Heroic Bloodshield, le film nous idéalise la vengeance au féminin, faisant naître deux icônes à travers le sang et les larmes, et la fin très sympa évoque une longue route en commun ; achevant de faire de ce film une œuvre très recommandable.
Mouais...
Malgré un scenério qui manque cruellement de devellopement, le film se laisse regarder (surtout vers les dernieres minutes) malgré le fait qu'il soit avare en séquences de bastons. Sinon on a l'impression que le film a été tourné assez rapidement (vu le nombre surprenant de faux raccords). Mais bon....Quand on sait que c'est Corey Yuen à la réalisation on peut s'attendre à tout.
Girls With Fists
Nos deux héroines font presque tout aux poings et ça leur réussit pas mal. Le film est rythmé de bonnes scènes de baston et l'histoire tient à peu près la route malgré quelques délires de bas étages sur l'addiction à l'héro de la mainlander. C'est assurément un film très féminin, surtout lorsque l'on voit le traitement réservé au flic ripou, mais il est tout de même dommage que les personnages masculins ne soient pas un peu plus consistants. Même le méchant King Kong qui castagne très fort est assez vite expédié.
Girls & Guns à 100km/h
Petite pépite pour les fans de ce genre si particulier,et surtout qu'il s'agit d'une categorie 3 incluant pas mal d'érotisme!
Le scénario est peu vraissemblable mais ça se tient jusqu'à la fin grâce aux 2 charmantes actrices tellement désabusées par l'ignominie de la gente masculine.
A noter 2 détails: - le bad guy prénommé King Kong mesure à peine 1m60
- le film nous offre 2 fights où l'héroine est nue (merci encore....)
c'est ce genre de film que HK savait faire avec brio
bon autant le dire tout de suite, WOMEN ON THE RUN n'est pas un monument cinématographique mais un sympathique petit film d'action. loin de la perfection (scénario pas au top, assez peu de combats, des pertes d'intensité...), Corey YUEN arrive pourtant à faire un film qui emporte l'adhésion, et ce notamment grâce aux combats très bien éxécutés (j'aimerais pas me retrouver en face des deux nanas, elles castagnent sévère). on a même droit à quelques originalités (la femme qui se bat entièrement nue), sinon les rares gunfights sont pas terribles, mais dans l'ensemble on tient là un bon film d'action, certes mineur mais bien chiadé.
Elles causent pas, elles flinguent !
Un Girls with guns complètement fou avec d'excellentes bastons, quelques gunfights sympathiques (bon ce n'est pas du John Woo non plus), deux actrices très... comment dire ? possédant un certain sex-appeal... vous avez déjà vu une belle femme bastonnant quelques grosses brutes sous la pluie, et en très petite tenue ? C'est joli à voir.
Une histoire d'amitié entre deux femmes à qui arrivent plein de tuiles, se déroulant de la Chine à Hk en passant par le Canada, dirigé par Corey Yuen et David Lai au meilleur de leur forme.
C'est tellement bien fichu et toujours intéressant, en gros l'oeil n'a pas le temps d'écarter son champs de vision de celui de l'écran de TV, car aux débuts des années 90 les cinéastes hongkongais possédaient cette faculté à occuper chaque espace d'un plan par ne serait-ce qu'un détail, servant leur réalisation même dans les moments les plus creux...
Un film étrangement méconnu...
Comment expliquer que personne ne parle de ce film, qu'il soit même absent du livre "Hong-kong filmography 77-97" alors que c'est un film comme vous n'en avez jamais vu.
Je m'explique, si je vous dis que c'est un Cat III, vous me dites "encore". Mais si je vous dis que c'est un Cat III avec des vrais combats, soignés et impressionants. On a même le droit à notre héroine qui se bat toute nue, oui vous avez bien lue (ben quoi, c'est impressionant quand même !!!). Et pourtant c'est pas du n'importe quoi (sauf la scène de viol avec les méchants Canadiens qui fait un peu grandguignol je vous l'accorde mais bon, à part ça...).
Et l'histoire ? Et bien même si elle est ultra-banale, elle fonctionne bien et parvient à être touchante. Je ne connais pas très bien les deux actrices mais je peux vous dire qu'elles sont convaincantes et que le film repose énormément sur leurs épaules. Sans elles ? Probablement un film qui n'aurait rien à voir...
Les combats doivent bien sûr tout à Yuen Kwai, mais cette configuration alliant combats/sexe/polar/gun/amitié/comédie/drame (je crois qu'il ne manque rien) est le fruit de la collaboration David Lai/Yuen Kwai. Ils arrivent une fois de plus à se compléter à merveille. Le film ne paraît absolument pas brouillon et on reste scotché du début à la fin.
C'est le deuxième Cat III de David Lai (après Runaway blues qui comporte aussi des scènes cultes) et il est intéressant de voir à quel point sa filmographie est riche de genres pour finalement tous les mélanger. Au fait il s'est accordé un bon petit rôle et prouve qu'il peut être un acteur correct, en tout cas meilleur que quand Kirk Wong s'y essayait (rappelez-vous, le méchant dingue nerveux de Long arm of the law 3, et bien c'était Kirk !).
Je n'ai pas revu ce film depuis et me suis peut-être un peu trop emporté surtout qu'il était sorti dans l'anonymat, dans une mauvaise période alors bien sûr, m'attendant à une grosse daube, je ne pouvais qu'être surpris. Mais ce qui est sûre, alors ça je m'en rappelle très objectivement, c'est que l'actrice principale était une bombe sexuelle ! Et que quand on là voit... Ok, pardon, j'arrête...