Archi-mauvais mais assez divertissant au deuxième degré.
Dire que White phantom (ninja, c'est selon) est mauvais est un euphémisme. De fait, il s'agit là d'une sorte d'infra-film de ninja (on s'en serait douté mais je précise quand même) fauché, débile, interprété de façon très hasardeuse. Mais le film a un petit charme nanar qui en fait un produit au final assez sympathique.
Jay Roberts Jr est archi-nul, c'est rien de le dire. Jimmy Lung incarne Hanzo et assure un minimum syndical vraiment chiche (le pauvre il a l'air de peiner!), mais la palme est à attribuer à Bo Svenson qui cabotine comme un petit fou dans le rôle du colonel (dont le statut n'est pas très clair, disons juste que lui aussi veut faire tomber Hanzo). La réalisation est toute riquiqui mais sans plus, c'est du domaine de l'acceptable étant donnée la disette ambiante. Les combats par contre, sont assez grotesques et le scénario est parfaitement absurde: une arme sercète (détenue dans une caisse de 50 cm sur 30, qui semble peser 150 gr à tout pêter et est gardée en tout et pour tout par un unique gros lard qui s'empiffre d'hamburgers) est volée par Hanzo, fils d'un chef yakuza (dont on ne verra que le bas du corps pendant tout le film je ne sais pas pourquoi!) qui désire s'imposer dans le milieu du crime organié de je ne sais trop quelle ville: ca ressemble à Taiwan ou alors à la limite à Hong-kong. Imdb note le mandarin (ce qui indique plutôt Taiwan) comme langue des sbires asiatiques (dont les répliques sont conservées en VF de la VO américaine, on entend très nettement la différence de masters du son) mais vue mon ignorance en la matière je ne peux pas être plus précis sur ce point.
Au vu de tous ces éléments, White Phantom est de toute évidence une bouse pharaonique, aussi débile et mal foutue qu'il est possible d'imaginer: c'est pourquoi le film est parfaitement appréciable par tout amateur de film de série z neuneues nanardes.
Ps: ne cherchez pas de quelle arme absolue il s'agit, le film est totalement muet sur le chapitre.
