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Frères d'armes

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les avis de Cinemasie

9 critiques: 3.14/5

vos avis

22 critiques: 3.5/5



jeffy 4.25 La distinction d'un grand réalisateur
Ordell Robbie 3.5 Combats visuellement impressionnants mais passages intimistes manquant d'émotion
Ghost Dog 4 Un superbe film de sabre
Gaetan 2 Vison dans un état lamentable : peu concluant malgré tout
Kame 1.5 La moitié du petit monde des fans de cinéma asiatique me dit de revoir ce film,...
François 4.5 Un wu xia pian hors du temps, de l'espace et des conventions
Alain 4
Junta 3.5
Ryoga 1
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La distinction d'un grand réalisateur

Remontant la filmographie de Daniel LEE Yan-Kong me voici arrivé à ce film. Première remarque: la maîtrise de Daniel Lee est déja évidente, l'enchaînement et les transitions entre les scènes est particulièrement soigné, seul petit bémol si l'on veut être regardant sur la stabilité de l'image. Quant au scénario, a-t-on vraiment affaire à un wu-xia-pian? Il semblerait que le thème des écoles qui s'affronte ne soit là que pour poser le cadre de la véritable histoire, amour, rivalité, vengeance sur deux générations. L'entrée en matière est en l'occurence particulièrement réussie, mettant en place les six principaux personnages de manière très intuitive. Les performances d'acteurs sont particulièrement intéressantes Norman CHU Siu-Keung ayant le rôle le plus haut en couleur, David CHIANG et Damian LAU s'en tirant très bien également, de plus les rôles féminins même si leur présence à l'écran est relativement faible, notamment pour l'actrice jouant Su-Su, restent un des points forts du film aussi bien dans l'articulation de l'histoire que pour la prestation de Charlie YOUNG Choi-Nei. La réelle force du film est de se démarquer des wu-xia-pian traditionnels pour nous livrer une histoire plus proche des drames shakespiriens que des envolées d'un NI Kuang, tandis que les faiblesses se font évidentes si l'on regarde d'un peu près certaines incohérences scénaristiques au niveau des personnages. Mais emporté par la beauté des images et l'aspect romancé de l'histoire, ces petits détails n'arrivent pas à enlever son mérite au film.

10 novembre 2004
par jeffy




Un superbe film de sabre

Frères d’Armes est avant tout un formidable trip visuel. Les nombreux combats sont filmés avec une maestria à couper le souffle, et des effets spéciaux en veux-tu–en-voilà qui renforcent cette sensation onirique : ralentis, flous, rythme des plans copiant celui des battements de cœur (soit 3 plans toutes les 2 secondes, toujours au centre de l’action), accélérés, voire plans chaotiques qui n’ont apparemment rien à voir avec la scène, façon Wong Kar-Wai (ciel,…). Cette virtuosité aide à tenir les 30 premières minutes que je trouve d’une complexité affolante : flash-back, sauts dans le temps sans prévenir, personnages qui se ressemblent, noms à coucher dehors…

Heureusement, lorsque l’on comprend que le personnage central est en fait le fils adoptif d’un sabreur pris sur l’honneur à un autre sabreur plusieurs années auparavant, ça va un peu mieux, et on n’a plus qu’à se laisser bercer par cette histoire de parricide se situant dans des paysages enneigés de toute beauté et rythmée par de superbes duels. Ce bel hommage aux chefs-d’œuvre du genre est à ne surtout pas manquer (qui plus est, la VF disponible sur VHS est de très bonne qualité).



13 juin 2001
par Ghost Dog




Vison dans un état lamentable : peu concluant malgré tout

Il était trop tard dans la soirée, j'étais dans un état lamentable. L'image était trop mauvaise pour apprécier, un demi-image pour juger, c'est pas beaucoup. Donc, je ne critiquerai pas ce film. Je vous livre mes premières impressions : bof, pas terrible... Le scénario est assez conventionnel et les scènes de sabre ne sont pas formidables. Le problème est le suivant : pour l'instant, le seul film de sabre que j'ai vu est The Blade de Tsui Hark, dure de subir la comparaison...

A priori, je ne le conseille pas...

22 octobre 2000
par Gaetan




La moitié du petit monde des fans de cinéma asiatique me dit de revoir ce film, et mon jugement au passage. Peut-être quand j'aurais envie de le voir à nouveau

What price survival, un titre alléchant et prometteur au départ, et on ne sait pas trop quoi à l'arrivée. Quelle légitimité ai-je pour dire ça? Certains mals intentionés diront que je dormais à certains moments du film et que de ce fait je ne pouvais l'appréhender. Il est vrai que le soir où je l'ai vu, mon organisme m'a parfois laissé un peu à côté du monde. La fatigue peut-être, l'ennui sûrement.

Le scénario a beau être bien ficelé et tout, avec des histoires humaines comme je les aime habituellement. Mais non, la mayonnaise ne prend pas. C'est lent (certains diront esthétique), et à ceux qui me diront "on lui a dit film de sabre, il a compris film où l'on se bastonne à 200 à l'heure". Et bien non, je sais le minimum minimorum sur le Wu Xia Pian et je savais que ce n'est pas un genre de film d'action. C'est donc lent, et mon organisme n'a pas trouvé en ce film la force de continuer à rester éveillé.



22 octobre 2000
par Kame




Un wu xia pian hors du temps, de l'espace et des conventions

What Price Survival est certes un hommage explicite aux films de sabre de la Shaw Brothers, mais c'est avant tout une oeuvre assez unique qui porte le sceau de son géniteur, Daniel Lee. Avec son traitement visuel unique, le film se marque du reste du genre, à la manière d'un The Blade. Dans les deux cas, le scénario est pourtant assez typique si l'on s'en tient à la trame principale. Mais le traitement visuel et les détails en font des oeuvres uniques et passionnantes. Le Daniel Lee ne fait pas étalage de la même maîtrise que le Tsui Hark, c'est une évidence, mais il faut aussi se souvenir qu'il s'agit du premier long métrage du réalisateur. C'est dire le tour de force, même si la stylisation à outrance trouvera autant de détracteurs que de fans.

Il suffit de regarder le générique pour savoir si votre sensibilité accroche ou non. On assiste en effet à un résumé très accéléré de ce qu'on verra pas la suite, avec ces mouvements de caméras si typiques. La première moitié du film s'inscrit parfaitement dans cette "charte" visuelle, avec beaucoup d'effets de caméra, de la caméra à l'épaule (le péché mignon de Daniel Lee), des traitements également assez typiques de la lumière (utilisation du contre-jour). Les chorégraphies n'en sont pas pour autant délaissées, et on se plaît beaucoup à voir le casting très étoffé manier le sabre. Le décor et l'époque sont également des points d'intérêt, puisqu'au lieu de filmer classique dans le sud de la Chine et avec des costumes, Daniel Lee a choisi de déplacer son film dans une région très froide et au début du siècle. Le dépaysement est évidemment total. L'utilisation de la musique est également satisfaisante, entre modernité (musiques très rythmiques) et vieilles chanson. Surtout qu'à l'époque peu de réalisateurs à Hong Kong se souciaient vraiment de cet aspect... Le film accuse par contre une baisse de rythme dans la seconde moitié et souffre principalement d'un côté assez "froid" qui tempère les émotions. Mais la second moitié continue tout de même de délivrer des scènes véritablement épatantes et se conclue de manière fort satisfaisante.

Dès son premier film, Daniel Lee parvient donc à exprimer son style de manière convainquante : mélanger du neuf avec du vieux pour créer quelque chose de nouveau. Ici on mélange des combats de sabre à l'ancienne avec un filmé très moderne, on fait se croiser des motos avec des combattants en costume traditionnel, on réunit un casting d'acteurs renommés (David Chiang, Norman Chu, Damian Lau, excusez du peu) avec des acteurs plus jeunes (Jack Kao, épatant, Charlie Yeung). Le mélange est évidemment déroutant, et ne plaira pas à tout le monde. Mais What Price Survival respire quelque chose d'unique, et sûrement pas le parfum de la formule si répandue dans le cinéma en général. La suite de sa carrière répètera ces figures de style, mais rarement de manière aussi totale (sauf avec Till Death do us Part, son autre pièce maîtresse). Sa volonté de revenir aux films de sabre sera évidemment à suivre de très près.



22 octobre 2000
par François


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