Un grand divertissement.
Avec Tokyo Fist, Tsukamoto réalise le joli tour de force de démoder n'importe quel film de boxe dit "percutant". Un travail qui force le respect au vu du budget ridicule comparé à ses illustres grands frères américains. Ceci dit ne comparons pas ce qui n'est pas comparable. Le film est incomparable, tout simplement du fait de sa singularité. Violent et dépressif, à l'image de ses anti-héros, il envoie le spectateur dans une spirale dégressive l'emmenant bien gentiment vers le knock-out.
Quand on parle d'anti-héro, on cite immédiatement Tsuda Yoshiharu interprété par Shinya himself. Il représente l'archétype même du cadre japonais renfermé sur lui-même, strict et de bonne éducation vivant avec sa petite femme dans son F3. Un quotidien qui se verra chamboulé par l'arrivée d'un "homme fort" adepte du boxing. Ce dernier du fait de sa musculation plus prononcée va rapidement taper dans l'oeil d'Hizuru, l'épouse de Tsuda et ainsi provoquer un ménage à trois proche de la guéguerre. Vexé, Tsuda va lui aussi se mettre à la boxe pour se sentir revivre et ainsi montrer qu'il peut très bien rester dans le coeur de son épouse qui peu à peu se révèle plus mystérieuse qu'on ne pensait.
Là est donc le message de Tsukamoto. Son Tokyo Fist représente grossièrement la définition d'une nouvelle vie. On est en face de Tsuda, type happé par son boulot et menant une vie incroyablement banale. Désespéré après l'arrivée du boxeur il se laisse traîner dans les méandres de la dépression jusqu'à vouloir se mettre à la boxe et ainsi rebondir de plus belle. Le sport, du moins ici la boxe, est le parfait remède à la déchéance, telle une nouvelle façon de renaître et d'éclipser les difficultés. Tsuda est persistant, battant et courageux, des qualités nécessaires pour impressionner sa belle surtout après la dérouillée qu'il s'est pris la veille en menaçant le boxeur en pleine séance de relaxation. C'est à partir de là que Tokyo Fist annonce la couleur. A partir de cette séquence incroyable où Tsuda croyant prendre le déçu sur son hôte se mange une gauche qui lui explose littéralement le nez, laissant apparaître des gerbes de sang phénoménales que n'aurait pas régner Jackson pour son Braindead (même au niveau des bruitages), suivi d'un crochet du gauche qui lui arrache une bonne moitié du visage.
La violence en soit n'a rien de marquant, seule la manière dont elle est filmée réussit à surpasser le banal. En l'occurrence dans cette scène, le personnage tombe KO sans broncher, tout comme le décor qui semble se détruire lui aussi au grès des coups portés. L'ampoule explose, le corps tombe à la renverse, l'ampoule glisse sur une corde (à l'image du corps qui tombe lui aussi), Tsukamoto use du ralentit pour grossir encore plus la scène et la rendre plus bis qu'elle n'est, tamise la lumière bleue, rouge ou orange, pour un peu on se croirait dans Inferno de Dario Argento. Le ton est donné, Tokyo Fist est lancé pour le meilleur, et le meilleur uniquement. L'apogée stylistique du réalisateur, la mise en abyme totale d'un genre, où comment rendre un simple film de boxe en un véritable opéra sanguinaire. On peut reprocher des choses sur la manière dont est traité le sujet, du fait d'une ambiance très particulière à des années lumières de ce que propose le cinéma populaire mondial. La narration y est souvent décousue comme si le film était fait de stages à la manière d'un jeu vidéo, mais on s'en fiche vu que ce n'est pas une première chez Tsukamoto. Qu'importe si l'ensemble est d'une grande facilité (le petit cadre strict qui devient une bête féroce), on suit avec plaisir cette sidérante montée en puissance d'une vraie feignasse. Les entraînements sont filmés en accéléré pour accroître ce sentiment de force et de rapidité chez les boxeurs, les combats sont filmés avec une seule caméra sur épaule qui tourne autour des acteurs pour renforcer cette impression d'être sur le ring et de recevoir les coups à notre tour, de terribles coups. Le sang coule à flot (les bruitages accentués sont remarquables de bisserie) et sort d'on ne sait où, filmé en gros plan bien sûr.
Ah ce Tsukamoto, aussi génial que misérable dans son style, parvient à mettre un peu plus de monde d'accord sur son entreprise avec ce Tokyo Fist intéressant, parfois un peu lourd, mais qui réserve toujours sa petite surprise qui pourrait faire lever n'importe quel fan de cinéma bis underground. On dirait même de la science-fiction.
le meilleur tsukamoto : à voir (une fois)
le plus abouti des tsukamoto, une ambiance et une histoire prenante, mais difficile de regarder plusieurs fois un film de tsukamoto : speedé, névrotique, glauque, contemplatif, experimental... bref assez spécial.
Il en ressort encore et toujours le côté associal du réalisateur, un monde extérieur inexistant, qui semble vide au delà de ses personnages. On croirait (dans tous ses films d'ailleurs) que l'apocalypse a déjà eu lieu et que les personnages sont désespérément seuls : du cyber punk à l'état pur.
Un Fight Club puissance 1000 !
Ceux qui attendent de Tokyo Fist un simple film de boxe encensant le courage, la volonté où je ne sais quelle autre valeur risquent d’être fort déçus. De même, ceux qui s’attendent à voir des combats de boxe classiques risquent d’être surpris à plus d’un titre… Il ne faut en effet pas voir ce film comme un simple divertissement, mais bien comme un film d’auteur, appartenant à un univers très particulier et obéissant à une logique, à une thèse qui éclate à chaque plan, à chaque scène, à chaque effet de mise en scène. C’est pourquoi il est conseillé d’être un petit peu initié au cinéma de Tsukamoto sous peine d’être perdu ou énervé !
L’ambition de Tsukamoto est de présenter une alternative trash et extrémiste à la société nippone (qui ressemble d’ailleurs beaucoup à la nôtre) telle qu’elle est actuellement. En prenant Tokyo comme symbole de cette toute puissance qui écrase les hommes et les âmes, les faisant défiler comme des zombies entre des immeubles gigantesques, séculaires et d’un austère sans limites, il s’attaque de plein fouet à cette société libérale violente à sa manière en proposant un contre-courant d’une violence encore plus aiguë, mais qui a le mérite d’être définitivement humaine : la douleur. Grâce à la douleur, on reprend conscience de son corps, corps qui a tendance à s’atrophier pour ne plus devenir qu’un support du cerveau sans autre intérêt que de servir à le déplacer d’un endroit à un autre. Mais il va plus loin dans son propos : non seulement on reprend conscience de son corps par la douleur (apportée ici par la boxe), mais également de son âme qui ne reflétait plus du tout le moi profond de l’individu.
Ceux qui ne sont pas sensible à cette thèse nihilo-anarchique (qui est aussi celle de Fight Club) auront sans doute du mal avec ce film. Pour les autres, place au régal des yeux et de l’esprit. Notre cinéaste déjanté a choisi une histoire de vengeance entre 2 quasi-jumeaux (thème que l’on retrouvera dans Gemini), orchestré par une femme manipulatrice sans en avoir l’air qui semble tout droit sortir de l’univers de KUROSAWA Akira, pour étayer sa thèse. On craint dans la première partie du film une démonstration un peu lourde, et puis l’histoire se développe, prend de l’ampleur pour devenir tout à fait riche et crédible. Je vous laisse en découvrir les subtilités. Sans budget conséquent, il a décidé de profiter de sa liberté d’expression à fond en cumulant les rôles techniques et artistiques (réalisateur, monteur, directeur artistique et même acteur principal) et en donnant le second rôle à son frère Kohji, qui lui a semble-t-il inspiré le film, de sorte que Tokyo Fist lui ressemble complètement, à la fois libre, politique, dérangeant, provoquant et excessif.
Je n’ai pas encore parlé de l’esthétisme affolant de son œuvre, qui est pourtant la première chose qui crève les yeux ; les prises de vue originales et significatives se succèdent à un rythme déconcertant, certains plans de la ville sont de toute beauté, et cet élan de vitalité qu’arrive à insuffler Tsukamoto grâce à sa mise en scène percutante qui peut se résumer par un uppercut à l’estomac à chaque plan, tout cela est sans doute la plus grande des qualités du film. On n’a tout bonnement jamais vu ça, notamment lors des combats de boxe qui font passer tous ceux de Rocky, Raging Bull ou The Boxer pour des combats de fillettes ennuyeux à souhait. Autre chose : la mention « interdit aux moins de 16 ans » n’est pas fortuite ; Tokyo Fist est en effet d’une violence rare, où chaque visage est défoncé à coups de poings pour donner naissance à des coquards plus gros que des œufs de pigeon, et qui pissent le sang par dessus le marché !
Vous remarquerez durant tout le film la constante opposition entre les immeubles et ses adeptes, filmés dans un bleu glacial, et les boxeurs qui eux sont filmés dans des couleurs rougeâtres, couleur du fer en fusion, couleur un peu plus humaine. Vous remarquerez que la musique de Ishikawa Chu colle parfaitement aux images, dans un déluge de hard-core et de mélodies terrassantes. Vous remarquerez que Shinya a choisi la redondance avec les 2 Tetsuo et qu’il tourne parfois en rond, ce qui limité l’intérêt du film. Vous remarquerez qu’il a choisi la juxtaposition de ses plans, qui confine parfois à l’accumulation. Vous remarquerez que Tokyo Fist se résume en un seul plan, celui qui montre un bras semblant secouer les immeubles désespérément fixes de Tokyo dans le pré-générique. Et vous comprendrez – j’espère – que malgré ses quelques défauts, on ne peut qu’aimer un film expérimental, aussi sincère, aussi rebelle, aussi maîtrisé formellement et aussi jubilatoire !
Un crochet qui manque de puissance
"Tokyo fist", malgré sa réputation sulfureuse des plus appréciables, n'a pas été le ko annoncé.Malgré quelques scènes coups de poing, l'ensemble tire difficilement en longueurs pour atteindre à grande peine ses pauvres 80 minutes...
Malgré quelques effets de montage puissants et bien vus, l'ensemble reste peu prenant, privilégiant toujors la forme sur le fond, sans pour autant se montrer particulièremet divertissant. Les thèmes abordés restent toujours au stade du superficiel, ce qui fait que les mystères et l'ambiguité de départ sont vite éventés par des effets redondants et dont l'impact ne dure pas plus des instants qui les suivent.
Loin du crescendo qu'on pouvait attendre, "tokyo fist" a certainement été une source d'inspiration de shamo das le genre soufflé qui dégonfle dès qu'on éteint le four. En effet pour un film coup de poing, que reste-t-il après le visionnage? Pas grand chose....sans chercher à tout prix la cohérence ou une structure narrative classique, force est de constater qu'on ne trouve rien de plus que l'envie de faire un choc....
Et malheureusement le film s'étire trop en longueurs inutiles pour divertir.... coup de poing dans le vent....
Frappe-moi, je te dirai qui tu es
Grenade cinématographique dégoupillée et lancée à l'intérieur du septième art de la part de Tsukamoto, qui filme avec ce
Tokyo Fist une singulière histoire de ménage à trois dérivant instantanément vers une violence physique outrancière et sanguinolente où la brutalité se révèle être une sorte de moteur à l'acceptation de soi. D'une virtuosité esthétique et technique toute relative au courant cyberpunk japonais (la ville de Tokyo visuellement réduite à une espèce de cité ultra-moderne avec ces buildings quasi futuristes), peuplé de personnages torturés, pantins d'une société de plus en plus « rongée », et rythmé par une insolite BO techno/metal,
Tokyo Fist est un fascinant objet de cinéma expérimental qui déconcerte finalement autant qu'il bouleverse. Une énorme claque.
aie!
Un film coup de poing... qui laisse le spectateur presque KO! Dur de s'en relever. Filmé avec peu de moyens, le tout est assez réussi et surtout très cohérent. La musique en rajoute bien sur la pression / excitation provoquée par les images. Ce film doit d'ailleurs être assez peu recommandé au personnes épileptiques. La forme étouffe un peu trop le message ou la réflexion que le film essaye de faire passer. J'ai l'impression de voir où le réalisateur veut en venir, mais ça reste inabouti car la réalisation ne laisse pas trop le temps de réfléchir. Le genre de film qui offre de belles discutions après la séance. Pas une grande réussite, mais une expérience originale.
Hors-normes
mon 3eme film de Tsukamoto après Tetsuo 1 et 2, en l'occurrence Tokyo fist.
Encore une fois, niveau real, c'est exceptionnellement bon.
Cam' tantôt posée, tantôt ultra-nerveuse, percutante et originale.
Niveau jeu d'acteurs aussi, ça tue, et Tsukamoto n'assure pas que derrière la caméra.
Pour le fond, c'est très bon aussi (tentatives de retour à la vie d'un salaryman moyen par le biais d'un certain sadomasochisme de la boxe, avec triangle amoureux vaguement inhabituel)...par contre, j'ai eu l'impression que ça se perdait un peu par moments, ou bien c'ets moi qui ait pas compris où voulait en venir Tsukamoto, mais toujours est-il que c'est vraiment fort, le petit Shiniya est un auteur contemporain vraiment exceptionnel, qui pratique un cinéma sans concessions.
(sinon, la fameuse comparaison à Fight club est assez malvenue, hormis la base du scenario, le traitement et tout le reste sont tellement différents que c'est même pas la peine de s'attarder dessus)
Fight club? Pas trop en fait...
Certes, il y a la boxe mais bon, on pourrait aussi bien penser à Kids Return de Kitano. Certes, y'a des thêmes communs avec Fight Club mais là où on a l'impression que Fincher n'est qu'un théoricien qui analyse un phénomène de l'extérieur, avec Tsukamoto on a vraiment l'impression que c'est un vrai cinglé qui déverse sa psychose sur la pélicule. L'effet produit est nettement plus puissant même si le propos n'est pas aussi évident: il est de tout évidence secondarisé par rapport à la folie que le film met en scène. Tsukamoto ne théorise pas, au contraire de Fincher, il met sa folie dans le cinéma.
Tokyo dans ta face,Acte III
Pour clore de facon définitif sa trilogie tokyoite, tsukamoto a frapper un gros coup.Tokyo fist (littéralement le poing de Tokyo)reste a ce jour son oeuvre définitif,ou l'exploration sur une décénnie de ses thèmes favoris,allié a la puissance de ses expérimentations visuelles et sonores amene a son film ultime.Un choc indéniablement, portrait sans concession d'un mond au bord du gouffre ou seul la violence désamorce un quotidien morne et désespéré.Tsukamoto a souvent ét" comparé au grand Cronenberg pour son exploration de la chair humaine et de ses maux.mais la comparaison peut se suffire a elle meme tant tsukamoto fait un cinéma plus radical que le grand Canadinen.en tout cas tokyo fist est une bombe ,1h30 de folie dans ta tronche que tout cinéphile hardcore se doit de gouter.Avis aux amateurs!
Impressionnant...
Plus réaliste que Tetsuo et sa suite, le thème de la mutilation du corps et de l'esprit est toujours présent. Ce film est certes moins puissant que Tetsuo, mais reste tout de même impressionnant. Notamment grace aux scènes finales, d'une violence inouïe. C'est pas tout les jours que l'on a droit a des matchs de boxe qui vont aussi loin dans le sanglant. Franchement a voir, mais pas a mettre entre les amins de tout le monde!
Tsukamoto doit pas être très drôle comme mec...
"Tokyo fist" est un film à ne pas mettre entre toutes les mains. Ames sensibles s'abstenir. Et encore....
Apres les 2 "Tetsuo" Tsukamoto nous revient plus énervé que jamais avec "Tokyo Fist" qui aurait très bien pu s'apeller "Tetsuo 3". Cette fois on est dans un monde plus realiste, donc moins SF.
Du coup Tsukamoto prend son temps peut être même trop. J'aurais aimé que l'histoire avance un peu plus vite. Mais vu que les personnages se cherchant tous dans la même voie qui est la douleur (la vraie?) passent la majeure partie du temps à se disputer, ça peut paraître long.Très long même(nécéssaire me direz vous.....). Mais bon. Seul le personnage feminin m' a emballé (le perso de tsukamoto insuportable au possible et le perso du boxeur très peu exploité finalement).
Mais là où "Tokyo Fist" devient vraiment interessant c'est dans sa denière partie. Tsukamoto s'applique davantage dans sa mise en scène. Même pour les combats de boxe (vraiment biens montés).
Finalement après "Tetsuo" et "Tetsuo 2" j'attendais beaucoup de ce "Tokyo Fist". Mais je ne suis pas totalement deçu car malgré une torpeur pénible (surtout au début), le film possède quelques beaux moments.
Trop ciblé sadomaso à mon goût.
un film essentiel
pour comprendre la société japonaise, quelques réalisateurs s'imposent: MIIKE, KITANO, IWAI, d'autres aussi mais surtout TSUKAMOTO. parce que lui pousse le délire à fond, Tokyo fist est un pur produit japonais, de par les thèmes abordés et de par l'esprit qui s'en dégage: violence, déliquessence, aliénation d'une société cruelle et démente.
peut etre un des films les plus radicaux, forts, exagéré voire outrancier, mais salvateur car très lucide et conscient. c'est glauque, nihiliste, malsain, génialement débrouillard et expérimental dans la réalisation (à petit budget).
ce qu'on reprocher c'est que le thème traité est le meme que dans les TSUKAMOTO précédents, mais ici il s'avère mieux exploité, de manière plus efficace, plus directe et franche envers la société.
TOKYO FIST est un film unique, indispensable, élevant TSUKAMOTO au rang de réalisateur essentiel au japon, meme si la suite de sa carrière est moins convaincante; celui ci est son meilleur à mon gout.
pour ne rien gacher, la bande son est toujours un régal, entre LYNCH, gore et electro indus.
UN FILM CULTE!!!!!dépassant de loin RAGING BULL ou FIGHT CLUB niveau intensité.
Ebouriffant !!
Ahlala mes amis quelle claque que ce film !
Visuellement c'est proprement hallucinant comme Tsukamoto parvient à trouver des effets inédits sans pour autant paraitre prétentieux. Ce mec est un génie moi je vous le dit.
Un coup pour rien...
"Tokyo fist" part d'un concept original,voire passionnant,mais sa traduction en film laisse vraiment à désirer.
Tsukamoto est certes un auteur complet et gère la totalité de sa production,mieux il joue, et plutot bien,dans ses propres films.Mais pour le reste, il se complet dans une provocation un peu stérile à la longue,oublie son sujet en route, et a du mal à finir son histoire.Peu captivant, "Tokyo fist" accumule les effets visuels-chocs, mais n'y met pas grand chose derrière.Il ne suffit pas de faire tourner sa caméra dans tous les sens pour impressionner son monde!Quant au frère de Tsukamoto dans la vie,le boxeur semi-pro, son jeu hystérique finit par agacer au plus haut point.
On a droit à beaucoup d'emprunts vis à vis des mangas dans la façon trés graphique de traiter l'image, mais cela enlève plus de crédibilité au scénario que ça n'apporte un plus, certaines scènes de combats ou dans le club de boxe frolent le ridicule.On ne regarde pas un film comme on lit une BD.
En fait, tout cela sent le petit film amateur plein de naiveté dans son envie de toujours en montrer plus pour choquer, et rappelle ces"campy movies" vénérés par une chappelle d'étudiants américains.
Quant au désespoir supposé des personnages, il faudrait nous en montrer ou tout au moins suggérer un minimum plus, pour adhérer à leur désarroi.Mais l'art de l'élipse et de la suggestion n'est pas dans les cordes de Tsukamoto qui,comme ses "héros" avec leurs poings, assène ses vérités à coup de caméra sans trop réfléchir à l'intelligence de son propos.
Culte auprés d'un public jeune, Tsukamoto sait les séduire par ses clins d'oeil aux mangas, on l'a vu, et aussi bien sur aux videos-games de baston.Les combats filmés hyper-speedés tiennent plus du spectacle pour consoles que de la mise en scène recherchée.Ce cinéma sympathique mais assez insignifiant génère vite un ennui plombant, et le statut d'auteur de Tsukamoto me parait totalement surestimé, et...surement trés éphémère.
tsukamoto....
une reputation usurpée
pas de quoi fouetter un chat avec ce film....
quelques images tape a l'oeil,un simulacre de rebellion contre le systeme....
"tokyo fist" n'est en soi pas un mauvais film,juste un film assez creux et vain c'est tout...
a se complaire dans la provoc,on en oublie le principal: raconter une histoire interessante et surtout un point de vue,et non quelques idées clichées contre la société...
dans la lignée de ses autres films
Ouais, ce film est assez bien filmé ! Le scène de boxes sont pas mal et le message qui tente d’être véhiculé peut être intéressant ! C’est le genre de film dont on pourrait débattre avec ses amis (mais qu’as –t-il voulut dire ici ? quel est le message principal ?) si on étais pas absorber par la violence « gore » et l’ambiance si particulière qui ressort des films du même réalisateur. Ainsi, d’après moi, le metteur en scène a voulut tracer le portrait de 3 personnages : le sportif dont la boxe est omniprésente dans sa vie dès le départ et qui semble–t-il n’a pas grand chose à perdre, l’employé dévoué japonais qui passe son temps à travailler et qui LUI à beaucoup à perdre (sa femme, son emploi, sa santé…) et la douce femme soumise japonaise. Le bon coté de ce film c’est qu’il chamboule cet ordre préétablit et nous fait prendre un peu de distance avec la vie (enfin, faut pas exagérer non plus, mais c’est vrai que l’on peut voir les choses sous un angle légèrement différents). Le mauvais coté du film c’est justement l’ambiance qui doit mettre mal à l’aise le spectateur : cela réussit au point que ça en deviens par moment très désagréable ! ! ! Si on passe sur les nombreuses incohérences qui ont une certaine justification du fait de l’originalité du film (et que l’on comprend mieux si on s’est habitué au metteur en scène avec tetsuo etc…) on peut dire que ce film sera passionnant pour les fan de ce genre de film et trop dérangeant pour les autres : ceux qui n’accroche pas à ce genre d’atmosphère…dont moi ! !
boom! boom!
Un film au parti pris "rentre dedans"...et ça fonctionne bien.La tête bourdonne comme une cloche à la fin de la séance.
Un film bourre-pif!
Je ne sais pas vraiment pourquoi mais ce film me donne envie de faire un rapprochement entre Kawajiri et Tsukamoto (sadomasochisme évident, couleurs bleu-rouge, violence gore).
in your face
Très bon film, à rapprocher effectivement de Fight Club puisque le thème principal est le même : trouver dans la violence une alternative à la société dans laquelle on vit. (Chuck Palahniuk aurait il vu le film de Tsukamoto ou est ce un simple hasard ?.......)
Des personnages forts comme souvent dans le cinéma de Tsukamoto, notamment cette femme, véritable mante religieuse... et bien entendu les deux hommes (dont Shinya himself), que tout rapproche (surtout leur dépendance/fascination/peur vis à vis de cette femme)
Alors bien entendu il y a des scènes complètement déjantées, exagérées à l'extrême et qui vont en faire hurler plus d'un, mais ça reste très maitrisé.
Super!
Je vois pas pourquoi on s'obstine à raprocher ça de Fight Club... mais j'ai adoré au moins autant!
C'est gore et moi, nature sensible j'ai souvent fermé les yeux mais c très regardable, physiquement et psychiquement. Un bon moment avec des acteurs excellents...
N.B.Par contre j'aime pas mettre des notes.