Je t'aime, moi non plus
Pour la partie esthéthique, il faut noter la belle photographie aux tons pastels qui convient bien à l'aspect onirique de l'histoire. Quant au scénario, il peut se résumer par "je t'aime, moi non plus". Evidemment, Leslie Cheung avec son personnage de séducteur désabusé colle parfaitement au rôle principal. Personnellement, ça me fait du mal de le voir endosser ce type de rôle sachant à posteriori ce qui allait lui arriver 7 ans plus tard. On souffre pour lui et avec lui, les autres acteurs pourtant irréprochables ne peuvent rivaliser.
Magnifique decadence
L'histoire se situe au sein d'une famille noble chinoise (je ne me souviens plus trop de l'epoque precise, debut du siecle vraisemblablement). Apres une overdose a l'opium, le patriarche doit laisse sa place a sa jeune soeur (Gong Li) a la tete de la famille. Parallelement, un cousin par alliance (Leslie Cheung) qui s'etait enfui de la famille pour devenir membre d'une Triade, revient sur ordre de son maitre pour seduire la belle et en tirer partie. L'histoire tourne autour de cette operation de seduction, compliquee par les sentiments ambigus du jeune requin et de la passion de la jeune fille pour l'opium.
Chen Kaige signe la un film assez deroutant sur la decadence chinoise du debut du siecle. Grace a une reconstitution excellente (costumes, decors...) et de tres bon acteurs (Gong Li est envoutante en droguee perpetuelle, Leslie Cheung est excellent en gigolo ronge par son passe), le film nous plonge dans un monde, un passe et une societe qui semblent fascinants autant que repoussants. La mise en scene, caracterisee par des mouvements de camera tres lents et par quelques ralentis, ainsi que par de nombreuses scenes volontairement statiques, impregne le film d'une sensation de reve (ou de "trip") qui renforce la beaute du film. La superbe photographie assez sombre y est aussi surement pour quelque chose. Enfin, l'interet du film reside aussi dans le scenario assez original, qui laisse evoluer l'histoire dans des directions assez inattendues, pour arriver a une conclusion assez fataliste.
Outre l'amour et les relations hommes-femmes, d'autres themes sont abordes comme l'opposition de la jeunesse a la tradition des anciens, la decadence, la jalousie et autres sentiments destructeurs... Bref, une heure et demi de film qui donne de quoi reflechir. Vous l'aurez donc compris, ce film m'a laisse une forte impression et je le recommande sans hesiter.
Temptress Moon
sur le papier temptress Moon promet beaucoup en effet chen kaige à la réalisation ,Leslie cheung et Gong Li tenant les roles principaux.La recette marche puisque tout le monde tient tres bien son role ,la réalisation est bonne et les acteurs sont plus que crédibles.Une tres belle histoire sur l'amour, le devoir, la trahison ,et la mort.Bien sur c'est excessivement mélodramatique mais les bons drames sont rares.Au final un film très beau et poignant comme chen Kaige sais si bien les faires.A éviter les soirs de déprime et à interdire le jour ou votre copine vous quitte.
Droguerie
"Temptress Moon" constitue une étape charnière dans l'oeuvre de KAIGE : son talent finalement reconnu à l'échelle mondiale suite à son précédent succès de son "Adieu ma concubine", il privilégie désormais la forme sur le fond. Ayant toujours été en fragile équilibre entre le "mas-tu-vu"-tisme et un véritable propos artistique, "Temptress Moon" amorce son penchant vers la seule esthétique.
Esthétique, qui déploie tout son génie sur le grand écran dans cette superbe reconstitution historique de la guerre de l'opium. Baignée dans des douces teintes sépia de meilleur effet, tout le film semble baigner dans les fumées veloutées de la terrible drogue. Chaque plan est ciselé au plus précis, décors et costumes sont une pure merveille.
Esthétique au service d'une véritable histoire d'hommes (et de femmes); un drame intimiste finalement bien loin des remous historiques connus de cette fameuse guerre de clans pour s'emparer de l'empire de la drogue. Et là se relève les premiers signes de faiblesse de son réalisateur : KAIGE n'a jamais été un grand humaniste; il a toujours peiné à pouvoir montrer le plus profond de ses personnages. Dans ses premiers - films par ailleurs déjà superbes d'un point de vue de la plastique - cette relative faiblesse se noyait encore sous la fine écriture de scénarios véritablement passionnants. Ici, les personnages semblent pour la première fois écrasée par le travail plasticien, de simples pantins dans un magnifique décor. Ils ont beau se démener et habiter leurs personnages, les apparentes distanciations et psychologies peu approfondies n'arrivent à habiter des carcans vides. Forcément, le propos même du film exige la froideur de leurs sentiments dans la subtile histoire d'intrigue et de manipulation - mais il manque le relief et une chaleur humaine suffisante pour les rendre attachants. Là se situe également la principale difficulté d'une adaptation réussie des "Liaisons Dangereuses".
Magnifique mise en images, l'histoire languissante laisse donc étrangement indifférent et annonce l'incapacité (à ce jour) de KAIGE à humaniser ses personnages.
le film est assez bizzare
un film pour les intellos, et qui ont envie de regarder un film pour s'endormir
Ennuyeux et confus
Très déçu par ce film, je ne vous le conseille pas. Histoire confuse, personnages pas attachants (j'avais envie de tous les voir mourir et vite), Ennui total. Le plus mauvais film asiatique que j'ai jamais vu.