Les écrits de Lillian Lee (Rouge) reboostent le ciné fantastique HK
Stolen Goods (Simon Yam). Fraîchement licencié, un homme décide à contrecœur de dérober des urnes funéraires, espérant en tirer profit auprès des héritiers qui voudraient bien les réclamer.
Simon Yam (
A Day without Policemen) s'en sort honorablement à la réalisation sur un premier segment bien écrit - c'est tiré de bouquins de
Lillian Lee (
Green Snake,
Rouge...) -, et bien joué. Il y est terrible en pauvre gars perdu, survivant dans une HK sans aucune pitié pour ceux qui échouent. Marche ou crève ! Evoquer ces kidnappeurs d'urnes funéraires – ça existe – qui exigent une rançon en retour des cendres d'un être décédé est un excellent postulat. Et ça parle en cantonais de la ville de HK donc ça me parle.
A World in the Palm (Lee Chi-Ngai ). Une medium reçoit la visite d’une femme enceinte qui prétend être possédée par un esprit, et d’une adolescente suivie d'un filet d’eau. Elle réalise bientôt que la jeune fille s’est noyée quelques jours auparavant.
En milieu de film,
Lee Chi Ngai (
Lost and Found) nous offre un jeu en roue libre de
Tony Leung KF et
Kelly Chen, qui en médiums locaux s'éclatent à chasser du fantôme. Surtout elle, lui s'en fout, il voit des esprits tous les jours aussi les libérer de leur malédiction fait gentiment partie d'une routine dont il se passerait bien. Trop léger mais jubilatoire pour un fana. Et puis ça parle en cantonais de la ville de HK donc ça me parle.
Jing Zhe (Fruit Chan). Une chasseuse de villain, l’équivalent en Chine des exorcistes, rencontre une belle jeune fille d’une vingtaine d’année qui la somme de jeter un sort sur quatre personnes. Le sort provoquera la mort et révélera un secret insoutenable.
On finit en beauté avec le très beau – et profond – tronçon de
Fruit Chan, dont on attend son
The Midnight After avec d'autant plus d'impatience. Il aborde l'exorcisme quotidien - on y va comme on va acheter son poisson au marché - à base d 'éclatage de chaussure sur la photo d'une personne à qui l'ont souhaite du mal. En effet, ça finit mal. Bien joué, doté d'une très belle photo nocturne, pas con, ce sketch cause aussi en cantonais de la ville de HK donc ça me parle (déjà dit ?).