Bien fendard
Je ne sais pas ce que le scénariste a pris avant de pondre son fantasme, mais il n'a pas eu peur d'y aller à fond dans les délires fantastico-kitsch et signe un pur délire comme on en fait heureusement peu, comme ça, ça laisse un bon plaisir jouissif à en regarder quand il en passe un. Entre le papa-oiseau, l'homme qui tue sa femme 15 fois dans la nuit, le tueur anglais psychotique ou encore les 3 jeunes qui ont raté les années 60, on a de quoi bien se fendre la poire. La mise en scène y contribue énormément avec un montage rendant les effets comiques encore plus amusant et sachant exploiter les parties sentimentales pour qu'elles passent bien au milieu du délire. Enfin ca ne reste qu'un bon vieux sketch amusant, à regarder à plusieurs pour bien profiter de l'ambiance comique.
Les limites (et le charme éphémère) du MTV style
Même s'il est trop long, on a beaucoup ri pendant Survive Style 5+. Ce qui n'empêche pas le film de vite s'oublier une fois le visionnage achevé. La raison: le film de Sekiguchi Gen perd de l'intérêt sur la longueur au fur et à mesure que son projet de cinéma révèle sa vraie nature. Derrière son apparence de gros délire en roue libre made in Japan, il ne s'agit que de cinéma MTV plus jouissif et moins agaçant que la concurrence. Délire en roue libre assumé? SPOILERS Derrière l'apparence de passage du coq à l'âne de la narration se cache en fait une structure narrative puzzle à reconstruire. Puzzle dont on espère que la narration recollera les morceaux tout en lui donnant une cohérence. Or le scénario de Tada Taku se contente de les recoller sur la fin de façon très laborieuse mais oublie le second aspect. Du coup, cette structure révèle sa nature de liant artificiel entre une suite de spots publicitaires déjantés mis bout à bout. FIN SPOILERS Créativité? Portant la marque d'un publicitaire, le scénario ne fait que décliner dans le désordre une série de concepts déjà usés avant la fin (le spot publicitaire décalé, l'homme oiseau etc...). Inventivité visuelle? La mise en scène de Sekiguchi se résume à l'application de procédés formels made in MTV dans un but comique ou illustratif. Décors et costumes "inventifs"? "Originaux" mais aucun univers visuel cohérent à l'horizon. Score cool (le rock électrisant du générique, I will survive version Cake...)? Plaisant à l'oreille mais ne dépassant pas le procédé pour créer du décalage. Acteurs cool (Chiba, Asano, Vinnie Jones...)? Plaisant aussi même si leurs personnages ne sont pas consistants. Agréable à consommer sur place? Oui, mais c'est tout. A ce stade, Sekiguchi est plus proche de ces "prodiges" issus du vidéoclip (Jonze, Mc G, Guy Ritchie...) faisant du spot publicitaire pour grand écran que de la révélation éclatante d'un cinéaste de premier plan.
Du gros délire jouissif
Comme le dit Florent, on rit beaucoup pendant et après la vision de ce film totalement déjanté réalisé par un petit prodige venant de la pub. Mais je ne partage pas son avis lorsqu’il affirme qu’ « aussitôt vu, il est aussitôt oublié » ; Survive Style 5+ possède en effet tant de bonnes idées bien exploitées et d’excellents gags qu’il reste dans la mémoire, ne serait-ce que pour son « What’s your fonction in life ? », pour son « Come, baby, come come babayyyy », pour les idées nases d’une publicitaire sur son nuage, pour son homme oiseau ou encore pour cette jolie revenante tout droit sortie d’Un jour sans fin. Comme Sekiguchi n’est pas un manche côté mise en scène, comme il déploie des trésors d’inventivité dans les décors et les costumes notamment dans la maison hantée, et comme il ne se prend surtout pas au sérieux, on lui pardonnera aisément la dernière partie interminable où il ne sait se dépêtrer de ses histoires croisées, en se rappelant également que c’est son premier film. En attendant le prochain avec impatience, une petite remarque : que faisait ce film dans la compétition « action asia » au festival de Deauville 2005 alors que c’est une pure comédie ???
Un gros délire parfois lassant
Survive Style 5+ aura ses fans (il fut le Prix du public du festival de Pusan 2004), sera surement catalogué "film culte" et contient quelques performances d'acteurs hilarantes, comme jouer à quatre pattes un oiseau qui fait cui-cui et ce couple tueur à gages-interprête aux QI cumulés de 50. La première heure est vraiment jouissive, ça délire dans tous les sens. Mais déjà un petit problème pointe: le film n'est qu'un emboitement de sketches, finalement un "film japonais déjanté" de plus, un peu plus drôle et soigné que d'autres. On sent évidemment que réunir les pièces du puzzle fera office de scénario. En attendant, chaque situation tourne un peu en boucle techno.
Asano Tadanobu, sur un mode ahuri trash, nous est très sympathique mais il ne se foule quand même pas, il a juste à tuer inlassablement sa femme. Ce film porte jusque dans ses défauts la patte d'un publicitaire : tout n'est que concepts amusants, à enchainer sans temps mort avec des idées visuelles à foison. Cela manque de respiration, contrairement au
Goût du Thé, qui, sur un même principe, réussissait à nous tenir en haleine, et agrémentait ses gros délires de fulgurances poétiques. Ici, il faut attendre les quelques minutes finales pour sembler avoir le retour du cinéma entre deux pubs.
Excellent !
Personnages hauts en couleur, effects visuels très réussi, décort et photo colorés, bande sonore collant parfaitement à l'action.
Mais ce qui fait surtout la force du film est son côté complèement imprévisible. Impossible de savoir ce qui va se passer, on a donc autres choix que de se laisser porter.
Et à peine a-t-on le temps de s'habituer à l'ambiance délirante que le film tend de manière très fluide (qu'on se rende compte à quel moment) vers quelque chose de plus posée, de plus profond.
Film réussi à tout les niveau !
Pour les amateurs de bizarreries
En voilà un beau foutrac.
Décalé et nonsensique,
Survive Style 5+ se regarde un peu comme un clip MTV, sans trop faire attention a ce qu'il peut raconter, puisque de toute façon il ne raconte rien. Le plaisir est dans l'instant, dans ses délires anarchiquement menés, ses running-gags pas toujours très fins et son ambiance visuelle acidulée et outrancière.
Finalement trop long et trop décousu pour être réellement enthousiasmant,
Survive Style 5+ n'en reste pas moins un film qui mérite d'avoir été fait, et qui mérite d'être vu.
16 octobre 2006
par
Epikt
Délirant
Ce film est un curieux mélange de styles et d'histoires qui s'entremêlent, bref ça part dans tous les sens pour le grand bonheur des spectateurs.
L'humour est très largement présent avec une petite touche dramatique.
Le montage est très original et très bon aussi à mon avis), les images se retrouvent ainsi souvent synchronisées avec la bande son.
Quelques longueurs, mais si vous aimez les films délirants, celui-la est à voir.
Génial !
What is you're function in life ?
Ce film est un OVNI, comme beaucoup de films japonais en somme, mais à la différence notoire que celui-ci frôle la perfection, maîtrisé de bout en bout sans une seule fausse note ! "Survive Style 5+" est avant tout un modeste délire humaniste, et c'est SEKIGUCHI Gen, un illustre inconnu du paysage japonais, qui vient d'en signer la réalisation. La mise en scène, le scénario, la photo, les costumes, les décors, les personnages, la musique, tout est tellement farfelu. Pourtant, dans cette espèce d'absurdité ambiante vient se profiler doucement le sens de la vie de chacun des personnages. J'ai donc trouvé ça très intéressant, sans compter que le film aborde tout celà avec dérision, et donc beaucoup d'humour.
Mais de quoi parle donc ce film ? Héhéhé je vous laisse le soin de le découvrir, c'est encore le meilleur moyen d'aprécier pleinement ce film. On peut tout de même préciser que le scénario est composé de cinq petites histoires qui se croisent de temps en temps, un style narratif qui est assez sympa mais qui n'est pas nouveau non plus : "Hard Luck Hero", "Magnolia", "Réservoir Dogs". De même que les effets de transitions d'actions rapides ont déjà été vus dans "Snatch", il n'empêche que tout cet ensemble donne un résultat plutôt curieux mais bigrement réussi.
Que dire de plus si ce n'est relever la énième magnifique interprétation de ASANO Tadanobu ! Les deux représentations feminines ne sont pas en reste aussi grâce à HASHIMOTO Reika et KOIZUMI Kyoko. A noter aussi la petite participation de Monsieur Sonny CHIBA, sans oublier le grand Vinnie JONES qui ramène son style so british dans le même rôle de ses précédents "Snatch" et "Lock, Stock and Two Smoking Barrels" !!!
Bref, du bonheur en grand écran. Je vous préviens donc, ce film est génial :)
délirant, assommant
c'est typiquement le type de film déjanté qui me plaît, celui ci étant vraiment sympa mais malheureusement un peu long et il est difficile de rester dans le trip tout le long, ce qui m'a fait décrocher au bout d'une heure et quelques. l'humour non sensique fonctionne bien, les acteurs et leur perso sont excellents (entre autre un acteur occidental habitué des Guy RITCHIE). ça délire bien, c'est bien réalisé dans l'ensemble, et ça atteind un côte de sympathie élevée dans les meilleurs moments, appelé à devenir culte. dommage donc que sur la longueur le rythme ne soit pas mieux maîtrisé, cela aurait demandé un épure importante. reste que si vous aimez ce type de films, vous devez le voir.
What is your function in life ?
Un film totalement imprévisible, une vraie pochette-surprise.
5 histoires qui s'entrecoupent, sur le ton de la comédie bien barrée.
Les acteurs s'en donnent à coeur joie, tout une gallerie de personnages hauts en couleurs superbement interprétés.
Humour à la con, mais qui marche.
Si l'ensemble peut paraître confus et vain à certains, il s'avère malgrès tout que la fin donne tort à ce doute.
Visuellement très jolie (et avec un fond sonore qui tue, Cake, yeah.), elle est porteuse d'un message simple, mais bien exprimé, et qui colle bien à l'ensemble du film.
Bref, un film qui fait plaisir à voir sur tous les plans -pour un premier film, Sekiguchi sort déjà du lot malgrès quelques ralentissements de rythme dans la deuxième partie-, une très bonne surprise, esperons que le real continuera sur cette voie.
Survolté !!!
Curieux hybride mêlant film indépendant américain (Greg Araki, Wes Anderson, Paul T. Anderson, Todd Solondz, ...) et folie cinématographique typiquement japonaise.
Si la manière de filmer est indéniablement hype et clipesque (le réalisateur est issu de la pub et cela s'en ressent jusque dans le personnage de la femme publicitaire), le scénario réserve tant de retournements, rebondissements et idées totalement attendues, qu'un esprit humain normalement constitué ne peut résister à cette folie...à moins d'être effectivement totalement rationnaliste et de ne aps se laisser aller à être emporté par le torpillon génial des idées fusantes de son créateur.
Mais derrière toute cette folie, Gen Sekiguchi fait parfois paraître un ton plu sérieux : l'histoire du père fait entrevoir une magnifique relation père - fille, pleine de regrets et de nostalgie; le moment de doute de la publicitaire et son affrontement avec de grosses pontes traditionnalistes sent le vécu à plein nez; derrière l'histoire rocambelsque des deux amants maudits se cache un véritable amour...Sekiguchi n'est pas que le poseur cool, dont on pourrait trop rapidement le labeliser, mais un véritable créateur talentueux. L'avenir sera à même de confirmer son vrai don (ou pas)...