Classique mais maîtrisé...
... avec une dimension hommage au genre touchante caractéristique du cinéma de Daniel Lee...
Bancal
C'est pas que je sois contre le mélange des genres, mais il y a certaines fois où la mayonnaise ne prend pas. Eh bien, là c'est le cas, à vouloir passer de l'histoire sentimentale au défit sportif, Daniel Lee passe à coté des deux. A aucun moment, les sentiments du héros n'entrent en conflit ou en résonnance avec sa dévotion envers son art, pas plus d'ailleurs que son activité ne vient jouer un rôle dans son histoire d'amour. Tout ça se cotoie simplement, à la différence d'un film comme A fighter's blues par exemple. Pourtant la maîtrise technique de Daniel Lee est évidente dans la forme de narration avec ses flashbacks et ses histoires croissées, mais ici on ne parvient pas à s'interesser à l'histoire. N'attendez pas non plus des combats grandiose, tout juste quelques scènes interessantes, mais bien trop souvent un montage proche du clip qui laisse à la limite de la frustration les qualités martiales de Vanness Wu y étant peut-être pour quelque chose. Pour moi c'est donc le moins bon Daniel Lee à ce jour, dommage, mais merci quand même à lui d'avoir employé quelques anciens comme Gordon Liu et Ti Lung, et puis Kim Hyun-Joo est vraiment belle, voilà pour le lot de consolation.
Une nouvelle composition très typique de Daniel Lee.
Si certains cinéastes se plaisent à changer complètement de style d'un film à l'autre, ce n'est pas vraiment le cas avec Daniel Lee. D'un film à l'autre, on retrouve toujours des éléments communs, des thèmes, des plans. Star Runner ne vient sûrement pas bouleverser cet adage, ce qui fait que les fans continueront à aimer, et les détracteurs à peiner à entrer dans le film.
Comme toujours, on retrouve de nombreux parti pris, qui deviennent autant de qualités que de défauts selon le spectateur. Avec Star Runner, Daniel Lee tente à nouveau le pari difficile du mélange des genres et des idées, en mixant arts martiaux avec une romance très fleur bleue (après avoir mixé polar et romance dans Moonlight Express), en y ajoutant son thème favori (le souvenir) aux côtés de nouveaux (le regret, les rêves qu'on se fixe), avec une touche d'humour et beaucoup de dramatisation. Comparativement à un film du même genre mais filmé par un réalisateur plus "classique", comme le bon "Somebody Up There Like Me" du non moins bon Patrick Leung, on y gagne évidemment en densité, mais on y perd en accessibilité.
La partie romance n'est assurément pas le point fort du film, car trop classique, mais cette naïveté est accompagnée d'une vraie sincérité et sert de support à d'autres thèmes plus intéressants. On se raconte des histoires d'amour entre une prof et son élève, entre un soldat et sa belle infirmière, plus cucul c'est difficile, mais lorsque les choses simples sont faites avec talent et simplificité, on peut aussi y trouver son compte (A Moment of Romance en est le meilleur exemple). Ici le résultat est mitigé, mais heureusement la touche d'humour évite de sombrer dans la mièvrerie d'une mauvaise série TV, même si elle est parfois de trop (voir le personnage joué par Alfred Cheung). La partie relative aux regrets/rêves des personnages est nettement plus convainquante, grâce à nouveau à la sincérité de la mise en scène et aux talents des acteurs (Max Mok par exemple). On retrouve comme toujours le thème préféré de Daniel Lee, à savoir le souvenir, teinté ici d'une nostalgie très bien mise en scène (les scènes de train avec la musique russe). Toute cette thématique conduit à un final très intense (but de tout film de Daniel Lee), lors évidemment d'un combat très exagéré qui rappelle un peu celui de Fighter's Blues dans sa démesure. Le cinéma de Daniel Lee n'est pas un cinéma documentaire, c'est un cinéma très métaphorique et porté sur les sentiments et les émotions.
En ce qui concerne la partie technique des combats, difficile de ne pas verser une petite larme en voyant Ti Lung refaire du Wing Chung, puis en assistant à des combats qui réussissent le pari d'être d'avoir la "Daniel Lee's Touch" et d'être assez lisibles formellement parlant. De plus, le fond est également construit, avec des confrontations de styles et de tactiques très bien expliqués. Comparé à la "référence" du moment, Ong Bak, on peut s'amuser à comparer deux approches totalement différentes du cinéma d'arts martiaux. Alors que le film thaïlandais met en avant la violence et les capacités physiques des combattants, Star Runner permet de comparer les techniques et met en avant la dramatisation qui entoure les combats et leur progression technique et tactique. On va même jusqu'à parler entre les deux adversaires au début d'un round dans Star Runner pour bien souligner le pourquoi du combat, qui pour une fois dévie de la classique vengeance.
Quant au casting, si on pouvait légitimement avoir peur de Vaness Wu comme acteur principal, il s'en tire finalement assez bien. Le reste du casting fait plaisir à voir, et surtout s'attache un minimum aux personnages, comme celui du trop rare Max Mok. Daniel Lee nous livre une réalisation très typique, à savoir très "nature", avec beaucoup de caméra à l'épaule, les classiques arrêts sur image, l'utilisation des couleurs et de la lumière. Enfin la musique d'Henry Lai est à nouveau un gros point fort et se montre bien au-dessus des standards locaux, et surtout bien en phase avec le style de Daniel Lee: chansons très mielleuses pour illustrer la romance, morceaux en rupture pour les passages d'entraînement, grosse dramatisation du combat final.
En conclusion, la simplicité du scénario fait que Star Runner ne viendra pas concurrencer Till Death Do Us Part comme le chef d'oeuvre indiscutable de Daniel Lee, mais ses fans retrouveront tout de même certaines des qualités qui font ses films: un vrai amour pour les arts martiaux et la dramatisation du combat, ainsi que pour les histoires simples et émotionnelles.
bof bof
pas prenant, combats assez peu crédibles et réalisés d'une manière peu efficace (le montage épileptique ne suffit pas), acteurs tout juste corrects, récit éclaté, bref pas mal de défauts qui plombent le film. par contre visuellement c'est pas trop mal, quelques beaux plans pas bien exploités (trop courts), une photo sympa mais rien de transcendantal.
en gros c'est médiocre, ni mauvais ni bon, ça se laisse reguarder mais j'ai nettement préféré XANDA, plus simple et efficace.
Mouais
J'attendais un bon petit film avec star runner, et je suis finalement déçu. En effet, l'histoire est plutôt très, mais alors très niaise, les acteurs, assez mauvais, et de plus, on a vraiment beaucoup de mal à croire aux sentiments qu'ils veulent nous faire passer... Or, la majeure partie de l'histoire se basant sur cette histoire d'amour, c'est tout le film qui en ressort décevant... C'est ce qu'on appel un film à l'eau de rose nian nian, bien que je n'ai rien contre les films d'amour quand ils sont bien réalisés et que l'on croit aux sentiments (exemple : In the mood for love, et les WKW en général).
Même la présence de deux acteurs mythiques de la shaw brothers que sont Gordon Liu et Ti Lung ne parvient pas à nous réveiller assez.
De plus les scènes de combats sont assez mal filmés sans parler de la performance en kung fu des acteurs qui laisse à désirer, ce qui est dérangeant quand le personnage principal est censé avoir une assez bonne maîtrise de cet art martial (ont-ils déjà pratiqués ?).
Mais ce film est tout de même intéressant pour le jeu de max mok qui nous inspire bien plus de sympathie que l'acteur principal.
Il est également intéressant de voir un des premiers films présentant du free fight (si on exclu mortal combat lol). On pourra le comparer au récent Xanda de Marco Mak produit par tsui hark, pour la nouveauté dans la partie combat (Du Xanda ou Sanda comme le dit le titre du film), mais star runner n'arrive pas à sa cheville...
Un bilan décevant donc comme je l'ai répété, et qui j'espère ne se répetera pas trop.
moyen
pour les fans de ti lung prenez un bon vieux film de la shaw brothers, car il apparaît 5 minutes (attention c bien de prendre des anciennes stars en caméo mais je préviens simplement) idem pour david chiang, qui lui fait le grand père qui est dans le coma depuis 20 ans. gordon liu a un rôle un peu plus important, et max mok est parfait. la réalisation de daniel lee n'est pas mal, mais le scénario est reservé au moins de 14 ans, une histoire d'amour qui naît entre un élève et son (jolie)prof de coréen. mais bon parlons castagne, car c'est la l'intérêt principal du film. tous les combats ont lieu dans l'obscurité sur un ring qui n'est presque pas eclairé, donc les combats sont très brouillons, à part une ou 2 scènes, c pas terrible, et vaness wu (je crois l'acteur principal) n'est pas le meilleur choix, donc je dirais un film assez moyen.