Un bon kungfu-pian historico-dramatique de série B+
L'histoire
Epoque Ming. Le premier ministre ambitionnant de renverser le régime en place fait empoisonner l'un des plus proches et fidèles supports de l'empereur. La fille de celui-ci ira alors trouver refuge auprès de l'un de ses confrères avec lequel elle tentera de faire échouer les plans du ministre félon aidée par quelques partisans combattants et stratèges.
Le film
Avec ce "Shaolin Kids", Joseph Kuo nous propose un métrage assez particulier dans sa filmographie habituellement très orientée kungfu d'exploitation. Dans une ambiance assez proche du "Call to Arms" de San Kong (Shaw Brothers - 1973) tout en conservant une tendance plus kungfu-pian que wuxia-pian, la part belle est ici faite au développement d'un scénario astucieux mélangeant les genres historique et romanesque, ne semblant à la limite dispenser ses quelques combats que pour mettre un peu d'animation en satisfaisant aux exigences du marché. Ainsi, bien que le film démarre par une séance d'entraînement de groupe évoquant quelques travaux précédents du bon Joseph, il se terminera sur un long final dramatique. De même, les super-vilains de l'histoire ne périront pas directement par la main des héros comme il serait normalement d'usage pour finalement subir les affres résultant de leur propre malfaisance. Bref, tant qu'à faire cette fois les choses différemment, Joseph Kuo avait manifestement décidé de les faire en grand, démultipliant ses habituelles qualités d'honnête faiseur afin de développer un ensemble aussi fourni que cohérent avec un sérieux imperturbable.
Seule faiblesse inattendue de l'ensemble, ce point particulier étant resté au niveau médian de ses productions habituelles : les combats. Ceux-ci se révèlent assez peu originaux, techniquement moyens et parfois même confus, Chan Siu Pang et Cliff Lok (des habitués du pur old-school de tendance Shaolin chez Joseph Kuo) ne parvenant pas insuffler à leurs chorégraphies le petit quelque-chose qui aurait offert à l'ensemble un véritable relief énergique. Rien de rédibitoire mais rien de bien mémorable non plus. De quoi regretter par exemple l'absence d'un membre du clan Yuen, responsable des plus belles réussites de Joseph Kuo à ce poste particulier.
Verdict
Réalisé en grand et avec application, jouant sur un scénario au déroulement inattendu et malgré des combats parfois juste honnêtes comparés à l'ensemble, "Shaolin Kids" est une vraie réussite dans le genre particulier du kungfu-pian historico-dramatique. Une belle petite production de plus à l'actif de l'indépendant Joseph Kuo qui n'aura cette fois encore pas grand-chose à envier à bien des sorties homologues dues aux grands studios de l'époque (SB et GH en tête).
L'été sera Kuo
Il y a un problème avec ce film, c'est son titre qui ne correspond en rien a son contenu. Point de présence de moinillon chauve vengeur. Nous sommes en présence d'un véritable wu xia pian qui sans égaler les chefs d'oeuvres de King Hu, tente de s'en rapprocher par bien des aspects.
L'histoire : En l'absence du bon empereur, un ministre félon assassine son délégué afin de prendre le pouvoir. La fille de ce dernier, interprétée par Polly Kuan, s'unit à d'autres notables pour combattre le tyran auto-proclammé roi à la place du roi. Une missive est envoyé au bon empereur, le ministre félon fera tout pour l'intercépter avant qu'elle n'arrive à son destinataire. Pour se faire, il emploit les services de deux tueurs, presque invincibles...
Encore une nouvelle fois surpris par cet excellent spectacle haut en couleur et riche en combats de toutes sortes.
Cette fois-ci, se sont les joutes à l'épée qui sont le plus souvent mis en avant dans ce wu xia pian qui s'approche des meilleurs du maître King Hu de par son aspect film d'espionnage médiéval. Les recherches élégantes de l'auteur de The Fate Of Lee Khan sont ici remplacées par une bonne dose d'action accompagnée d'un soupçon d'intrigue. Un dosage parfait qui font de ce film riche en costumes et en nombreux figurants, un excellent spectacle sachant tenir en haleine jusqu'au dénouement.
Les joutes sont nombreuses et très bien chorégraphiées. Proposant de nombreux combats à l'épée mettant en avant les incroyables qualités de l'actrice Polly Kuan. Un autre aspect intéressant réside dans le duo interprété par les acteurs Wong Fei Lung et Cliff Lok, deux tueurs au service du tyran qui utilise une technique infaillible qui les rend quasi invincibles.
La realisation, est, comme toujours chez cet excellent faiseur qu'est Joseph Kuo, tout à fait maîtrisée. Proposant quelques morceaux de bravoure dans un enchaînement de plans fluides à la technique irréprochable. De plans larges avec utilisation systématique de travelling d'une fluidité exemplaire digne des plus grands. Point d'esbrouffe tendancieuse comme l'utilisation de zoom, ce qui n'est pas l'apanage de tout le monde, même des plus grands, mais un véritable professionalisme de tous les instants dans sa manière d'appréhender des plans riches en couleurs et une épatante utilisation des espaces magnifiant des joutes très bien chorégraphiées.
Côté distribution, on retrouve l'égérie de Josep Kuo, Polly Kuan en épéiste valeureuse et vengeresse, ainsi que l'excellent Tin Peng vu notamment dans A Touch Of Zen de King Hu et aux côtés de Lo Lieh dans Eagle's Claw And Butterfly Palm. La présence de Carter Wong, autre figure incontournable du cinéma de Kuo, est plus anecdotique.
Du très bon spectacle une nouvelle fois, qui ne se prend que pour ce qu'il est. Une intrigue solide, même si en rien révolutionnaire. Une bonne dose d'action avec des combats nombreux et divers. En conclusion, un film à voir pour tout amateur du genre. L'été sera vraiment Kuo à défaut d'être chaud.
le moins bon film de joseph kuo.
le vcd de mei ah est de bonne qualité et les sous titres parfait sur fond noir, le film n'est pas mal mais manque de punch et de combats, et si c'est pour voir carter wong dans ces oeuvres , passé votre chemin on le voit presque pas. polly kuan est la star de ce film qui est le moins bon des films de kuo que j'ai vu jusqu'a présent. attention c'est pas un navet non plus, mais on est tres loin du formidable "born invincible" du meme réalisateur.