Chef d'oeuvre. Le plus grand, le plus beau des 50'.
Autant le dire tout de suite et être franco direct, Les sept samouraïs est une des oeuvres les plus impressionnantes que j'ai pu voir, surtout pour son âge. Des paysans, adeptes de la riziculture engagent des samouraïs pour protéger le village des futures attaques de bandits. Un scénario simple, magnifié par le talent d'Akira Kurosawa, qui réussit le tour de force de rendre chaque personnage, chaque samouraï attachant. L'humanité des protagonistes, sans cesse mis de l'avant dans les oeuvres de Kuro, est absolument perceptible et ce dès le début. Le grand sage Kambei Shimada (Exceptionnel Takashi Shimura), le cinglé mais néanmoins émouvant Kikuchiyo (Toshirô Mifune), le rigolo et rondelet Gorobei Katayama (Yoshio Inaba) et plein d'autre sont tous attachants, définitivement humains et n'hésitent pas à sacrifier leur temps et leur vie pour aider l'opprimé, comme en témoigne cette dernière phrase :
"Ce sont les paysans qui y gagnent, pas nous"
Superbement ficelé, récit pompé de A à Z par une grande partie des RPG nippons (si si, comme d'habitude on fait la rencontre de nos futurs compagnons un peu au hasard, en en voyant un se battre, en intervenant dans une de leur querelle, etc...), et c'est sûrement pour cela que la première partie, qui met en place le recrutement des samouraïs, soit si efficace et si passionnante. En dehors de cet aspect fondamental, Kurosawa bonifie l'ensemble grâce à une réalisation qui n'a absolument pas à rougir des productions récentes, ou de fresques du même calibre plus jeunes de 20, 30 ou 40 ans. La mise en scène est prodigieuse à tous les niveaux, la fluidité du récit, la fluidité des scènes de combat (dernière heure hallucinante) font que l'on ne s'ennuie pas, à condition d'être captivé dès le début. Une véritable fresque d'amitié, de tragédie, d'amour et de guerre. Un film magique, presque impensable pour cette époque (budget colossal pour un film nippon, on parle de 500 000 dollars....!), dont la sidérante image finale, sur les tombes, finit de nous asséner par un coup de sabre. Il y a des oeuvres qui ne s'expliquent pas mais qui se vivent. Les sept samouraïs fait partit de cette prestigieuse catégorie.
Chef d'oeuvre absolu. Hymne rageur d'humanisme et d'expressionnisme.
Inoubliable. Unique. Parfait ?
Prévoyez la soirée tout de même, 3h20, c'est très long même si le film est un monument.
LE KUROSAWA A VOIR AVANT TOUS LES AUTRES POUR UNE CLAQUE IMMÉDIATE ET MAGISTRALE !
Un détail subjectif, le déroulement global de l'histoire est parfois un brin naïvement didactique et trop théâtral. Un exemple, le passage sur la mise en place du plan de défense est principalement composé d'allez-retours entre la carte et la réalité du terrain. Une légère impression de cliché en ressort aujourd'hui mais c'est vraiment insignifiant au regard de la claque générale. Toshiro Mifune est énorme comme tout dans ce pur joyau du cinéma.
205 minutes de bonheur intense, ça vous branche ?
Au premier abord, 205 minutes d’un film japonais en Noir et Blanc datant de 1954, on se dit qu’il faut avoir du courage et que l’on coupera au milieu (voire bien avant) sans trop de scrupules. Erreur MONUMENTALE ! Les 7 Samourais est un film à ne manquer sous aucun prétexte, un film fondamental à voir jusqu’au bout et à se remater juste après. Ce n’est que depuis le début des années 80 que l’on peut le voir en version intégrale (la première version durait 1H45 et se contentait d’aligner les scènes d’action…), mais personnellement, une version de 5 heures ne m’aurait pas dérangé. Ce film reste pour moi LA référence du cinéma japonais, un incontournable chef-d’œuvre ; c’était mon deuxième film japonais depuis ma naissance (après Sonatine) et c’est celui qui m’a fait tomber amoureux de ce cinéma d’extrême orient si différent, si réjouissant, si fascinant. Devant Les 7 Samourais, je reste sans m’en rendre compte les yeux scotchés sur l’écran avec un sourire béat durant les 3 heures, et je suis sûr que je ne suis pas le seul dans ce cas là… (ce n’est pas pour rien qu’il est classé 7ème sur le top 100 de l’imdb !)
Mais comment diable Kurosawa réussit-il avec de simples images et de simples sons à faire rentrer son spectateur dans une telle transe ? Eh bien voilà : il s’est donné le temps (1 an de tournage), les moyens, les acteurs, le scénario, et les techniciens compétents. Le résultat est à la hauteur de ses efforts (il était au bord de la crise de nerfs…) : Lion d’Argent à Venise 1955, succès critique et public international qui a contribué un peu plus à sortir le cinéma nippon de l’anonymat, classique des classiques 50 ans plus tard. Après ce film, rien ne fut pareil pour la production japonaise (dont sa compagnie, la Toho) ainsi que pour Kurosawa lui-même, devenu cinéaste reconnu et respecté (bien qu’il se soit fait volé la vedette par l’hallucinante composition de Mifune).
Après cette longue liste d’arguments extérieurs au film pour encourager le spectateur potentiel à le (re)voir, venons en au film en lui-même. Séquence d’ouverture : des bandits montés sur leurs grands chevaux s’approchent d’un petit village de paysans et contemplent ce village des hauteurs d’une colline. Suite à une petite discussion, il est décidé que toutes les récoltes seront sauvagement pillées l’année prochaine, quand les greniers seront pleins. Manque de bol, un paysan les a entendu et court au village annoncer la terrible nouvelle, qui se répand comme une traînée de poudre. L’ancien est consulté, et une décision est prise : on va engager des samouraïs pour défendre les provisions de riz récoltées à la sueur du front de chacun des habitants. La méthode a déjà fait ses preuves, reste maintenant à trouver des samouraïs qui accepteraient de se battre uniquement pour leurs valeurs, au péril de leur vie, et sans gagner le moindre yen ni même le moindre prestige. L’ensemble du film a donc pour moteur une imploration de pauvres paysans sans défense vers des justiciers intègres qui se battront pour eux, voire même se sacrifieront pour eux…
Coup de pouce du destin : le premier samouraï, qui est en fait un ronin, est recruté à la suite d’une action héroïque de sa part. Il s’agit de Kambei Shimisa, l’âge respectable, une coiffure de bonze qu’il ne cesse de caresser, et surtout une sagesse et une humanité qui séduisent au premier contact. Lui seul va s’occuper de recruter une équipe sérieuse triée sur le volet. Les voilà désormais 6, et bientôt 7 puisqu’un paysan carrément déjanté s’affirmant samouraï alors qu’il porte son sabre comme un baluchon et qu’il se prend des cuites entourées de jolies femmes, va intégrer l’équipe par son obstination et sa drôlerie irrésistible. Ce personnage clownesque, c’est Kikuchiyo (un lien de parenté avec le Kikujiro de Kitano ?) interprété par le génial, l’extraordinaire Mifune Toshiro. De mémoire de cinéphile, je ne me rappelle pas une composition d’acteurs aussi impressionnante, aussi drôle, aussi touchante et aussi gueulante que celle-là. Mifune est un showman, et heureusement de Kurosawa ne le montre pas à tous les plans sinon il écraserait le film de par sa simple présence.
Ceci clôt donc la première partie du film. La deuxième partie est consacrée à la stratégie de défense du village et à l’entraînement des villageois au combat. Enfin, dans une troisième partie s’engage véritablement l’affrontement, violent et terrible, d’avec les 40 bandits de grands chemins. Au programme, des scènes d’action étourdissantes et des thèmes toujours très riches : honneur, courage, condition sociale… A la toute fin du film, Kikuchiyo reçoit une décharge mortelle du dernier bandit retranché dans une maison. N’écoutant que son cœur, il continue tout de même à marcher vers son meurtrier et lui porte un coup d’épée fatal avant de s’écrouler. C’est une scène magnifique : celui qui n’était qu’un paysan rêvant de devenir samouraï accède enfin à ce titre juste avant de mourir. Il a obéi à une des règles les plus importantes de la philosophie de ce corps de métier : même si tu as la tête tranchée, tu dois encore pouvoir effectuer une action visant à la destruction de ton ennemi… (cf. Ghost Dog) La phrase de conclusion de Kambei, cruelle et pessimiste, résume toute l’action des 7 samourais : « ce ne sont pas nous qui avons gagné, ce sont eux ! [les paysans] »
L’ensemble du film est très écrit, chaque plan est pensé, complexe à souhait et toujours très rapide, puisque dû à une orientation générale du film très rythmée, très vive, sans aucun temps mort. N’oublions pas les mélodies mystiques de Hayasaka Fumio qui transportent Les 7 Samourais très au delà de son potentiel normal. On rit beaucoup, on frémit, on frissonne, on s’amuse, on se passionne. L’essence même du Cinéma.
Véritablement culte.
3 H 10, une durée qui peut faire mal si elle est mal gérée, et pourtant ici, tout passe comme une lettre à la poste.
Une mise en scène parfaite au service d'une oeuvre populaire, à la fois humaine, émouvante et souvent drôle, même, un grand film....
En plus de ça, loin d'être vide de sens ou au contraire trop prétentieux, SNS est porteur d'analyse sociale, de l'époque, de la relation entre les classes, avec le génial Toshiro Mifune au centre.
Les personnages sont tous parfaitement exploités, les acteurs fantastiques (Mifune, Shimura...)
Reste à rabattre à nouveau, en plus des qualités précédemment citées, la beauté picturale du film (mais je découvre Kurosawa donc..) pour terminer sur deux mots : chef-d'oeuvre.
Merçi Kurosawa
Un très grand film réalisé par un très grand réalisateur. Souvant copié mais jamais égalé jusqu' à maintenant.
Encore merçi Mr Kurosawa.
Du vrai cinéma
Kurosawa atteint un sommet. Un film d'aventure avec des vrais héros, du spectacle, de l'émotion et une maitrise de la mise en scène, ainsi qu'un talent de conteur incroyable, Kurosawa fait étalage de toute sa classe. La Performance de Mifune est inégalable. Un film à voir, à revoir et à re-revoir. Ca n'a pas le même goût que Kill Bill car LES 7 SAMOURAIS, c'est du vrai cinéma.
Terriblement parfait pour un film de 1954 !!! :)
Magnifique, il ne manque qu'à ce chef-d'oeuvre la couleur, car personnellement je trouve que le noir & blanc nous prive malheureusement de la réelle beauté qu'auraient du révéler les paysages du film.
Mis à part ce détail malencontreux du au manque de technique de l'époque, je trouve la prestation des acteurs géniale concernant les 7 samouraïs, les paysans par contre c'est plutôt théatral...
Le scénario a du inspirer grand nombre des
Fort Alamo par la suite, c'est une référence à n'en pas douter !
Cela faisait longtemps que je n'avais pas donné une note parfaite pour un film, ce Kurosawa est cultissime et la mérite pleinement !!!
grandiose,plus que culte
à voir absolument ...
culte
Les Sept Samourais, c'est tout simplement un trip. Un film total. Que vous appreciez la mise en scene, les performances d'acteurs, la beaute de la photographie ou simplement les histoires fortes, vous serez sans doute comble. Sans parler de l'influence historique qu'a eu ce film sur le cinema japonais et mondial en general. Mais l'art et le genie de Kurosawa s'exprime a mon avis surtout dans la cohesion parfaite qu'il arrive a creer entre tous ces elements. Une cohesion telle que l'on est pris d'emblee dans l'histoire, on rentre completement dans le monde et les aventures qu'il nous raconte et on en ressort 3 heures et demi plus tard, avec le seul regret que ce soit deja termine.Mais si vous avez la force de vous retirer du cours du film pour y jeter un oeil critique, vous pourrez certainement remarquer Toshiro Mifune dans une performance incroyable, admirer les paysages et les scenes de batailles epiques parfaitement filmes ou simplement la simplicite et l'efficacite du scenario qui explique les nombreux recyclages. Je suis d'ailleurs un fan des 7 Mercenaires, pourtant americano-americain, mais la difference entre les deux se resume a une scene: le duel mythique au couteau de James Coburn est completement enfonce par la scene d'origine, duel au sabre entre deux samourais, qui montre d'ailleurs toute le talent de Kurosawa pour creer la tension a partir d'une scene tres simple.
Pour le plaisir, pour la culture, pour l'emotion et pour le talent, un film a voir absolument.
genial!
ce film a marque mon enfance: par son histoire, les personnages, leur evolution,...c'est je crois de tout les films de kurosawa que j'ai vu le meilleur!
j'adore!
A se procurer maintenant, là, tout de suite, courrez vers l'écran le plus proche et admirez
Ce qui m'a le plus emerveillé c'est la photographie, ce grain ! Et puis certains plans sont féériques d'autres de toute beauté remplis d'esthétisme.
Et le final sous la pluis est à tombé par terre, le mouvement de la caméra et la gestuelle des acteurs sont extraordinaires.
Chef d'oeuvre à redécouvrir.
205 minutes de bonheur... virgule 50 années
LA référence incontournable du film d'aventure, la mise en scène est tout simplement immense, le maître Kurosawa mettait en boîte ce qui allait devenir une sorte de métre étalon pour cinquante années de genre, les plus grands avouent s'en être inspiré. Mifune y est grandiose dans son personnage de brute au grand coeur, on ne s'ennuie pas une minute, l'image est somptueuse... on en parlerai des heures.
Tout simplement un chef d'oeuvre, l'un des plus grands de l'histoire du cinéma.
Film japonais... noir et blanc... 3 heures... et pourtant !
Mon dieu quelle tuerie! C'est le film qui m'a surpris. J'en avait beaucoup entendu parler, mais malgrés toutes les eloges, j'emettait un doute. Beaucoup de films m'avaient déçu d'en avoir trop attendu, mais là il faut que j'avoue : c'est un chef d'oeuvre.
Il est peut etre vieux, mais on sens tout de même le coté novateur malgré le décalage. C'est un film mature, au scénario etourdissant et à la mise-en-scène parfaite. Quelques scènes sont de veritables bijoux vraiment inoubliables. Et voir cette population de poltrons affronter une pléthore de brigans assoifés de sang et de riz pour vaincre l'adversaire, voilà une morale qui en vaut beaucoup de celles que Hollywood a essayé de nous refiler. Et la parenthèse de la femme du paysan enlevée mais non captive est un symbole impressionant.
Un film génial porté par un Toshiro Mifune hallucinant. C'est clair, c'est un chef d'oeuvre. A voir et à revoir.
je sais tout a été dit mais....
il faut que je le repete ,c'est tout simplement grandiose, hallucinant, bien sur toshiro mifune creve l'ecran mais tous les acteurs sans exception sont sublimes. un grand ,tres grand moment de cinéma.
UNE ENCYCLOPEDIE DU CINEMA
Pourquoi je parle d « encyclopédie du cinéma » ?
Eh bien, parce que c’est bien de cela dont il s’agit ici.
En 3h20, on a donc le droit à un modèle de film d’action, de film d’aventures, de film social, de drame, de comédie….
Bref, ce film adopte tour à tour de multiples facettes tout en gardant une cohésion époustouflante.
En fait, ce film est le chef d’œuvre épique de Kurosawa. C’est un extraordinaire conteur, peut etre le meilleur de l’histoire du cinéma, et ce film en est un bel exemple. On retrouve ici toute la force et la vigueur de son lyrisme :
Sa mise en scène est puissante, chaotique, les sentiments sont exacerbés de même que le souffle épique.
On a voulu sans cesse comparer Mizoguchi à Kurosawa, mais à tort tant leurs 2 styles sont opposés.
A la beauté pure et précieuse de Mizoguchi s’oppose la beauté chaotique, la beauté sauvage de Kurosawa.
Ce qui force le respect après tant d’années pour ce film, c’est encore son incroyable modernité. Le spctateur contemporain peut encore y trouver tout ce dont il a envie : du divertissement, de l’émotion , de la profondeur…
« Les 7 samourais » est un des film les plus complet de l’histoire du 7e art.
« les 7 samourais » ? Une des sept merveilles du cinéma, tout simplement.
Mon premier Kurosawa.
Un coup de foudre.
Le bon vieux temps des films d'aventures
Si on s'arrête deux minutes, on réalisera qu'on ne fait plus de film d'aventures....
Les Seigneurs des Anneaux et Cie?
Vous savez, jamais je n'ai retrouvé ce sentiment épique procuré par les films d'Aventures d'Avant le temps du blockbuster.
Regardez les films de John Ford et les pseudo films d, aventures de maintenant. Ou plutôt, tient, tapez vous les 7 Samouraï.
Prendre le temps qu'il faut pour mettre en place les éléments, personnages dans un lieu donné et une action précise.
Comme plus tard le fera King Hu, ce film est un film de stratégie. De guerre. Un petit groupe contre un plus gros (les wu xia de King Hu ne parle que de ça).
Alors que la plupart des chambaras sont situé à l'ère Edo, les films de guerre-samourai sont situés à l'époque de la guerre des seigneurs. Logique. La période de paix de l'ère Edo permettait aux samouraï se pratiquer leurs technique martial, de perdre leurs temps dans des argumentations entre deux écoles martiales etc etc
Mais l'époque des seigneurs de guerre c'est autre chose. Pas de temps à perdre. La stratégie seule compte, bien plus que d'être un Maître du sabre.
LE film est donc situé vert la fin de cette époque.
Bien sur, ce n'est pas vraiment l'action qui intéresse Kurosawa.
Il faut savoir que le jeune Akira avait eu des relations avec la gauches japonaises. En effet, on ignore souvent qu'il y a eu une gauche importante. Au début du siècle, dans les années 10-20 et après la guerre. Les américains ont participé à étouffer ce fait. Mais Kurosawa, étudiant, a fréquenté ces gens.
Ce fait est important pour comprendre les 7 samouraïs.
Bien sur Kurosawa s'est détaché de ces groupes.
Kurosawa est un humaniste, et il faut bien le dire, certains de ces gauchistes étaient très radicaux.
Mais il en a gardé un profond respect pour les classes populaires. Ou plutôt, une sympathie. Tout en gardant un respect pour le bushido. En résumé, ce fils d'une famille de samouraï qui tâté de la gauche, est devenu, comme qui dirait un samouraï gauchisant.
Et c'est le sujet des 7 Samouraï. Et à la façon toute asiatique de faire un film à message qui soit populaire. Regardez aujourd'hui Tsui Hark avec ses OUATIC ou Pekin Opera Blues.
Le film focus donc sur la découverte de 2 mondes.
La classe aristocrate et celle des paysans. Et je dois admettre, que la sincérité et l'objectivité de certaines scènes me font regretté cette époque. Celle où les samouraïs sont dégouttés par les paysans parce qu'ils volent les samouraïs victime de guerres. Jamais aujourd'hui on ne verrait ça. Montrer que les héros ont des préjugés et se comportent en aristocrates. Un bon est un bon. Kurosawa ne peut être aussi simpliste. Seul Yojimbo sombre dans le simpliste bon-méchant.
Ici, les bandits ne sont qu'un accessoire.
Kurosawa dira plus tard, qu'il a voulu faire un film de gauche qui serait plus qu'un film de gauche. C'est à dire, que tout en payant son tribut à la gauche pour lui avoir ouvert les yeux, Kurosawa va plus loin. Utopiste totale, Kurosawa est un naïf qui rêve de Paix avec un grand P. Un John Lennon cinéastes.
Ce qui ne veut pas dire que le film ne soit que thèse.
C'est un modèle du genre.
Tout est mis en place avec une précision minutieuse.
Ecrire "Précision minutieuse" peut sembler un pléonasme. Mais le film est structuré de façon si parfaite. Kurosawa étant au service de l'histoire.
Par exemple, j'ai toujours été surprise. Enfin je veux dire, maintenant que je connais mieux le cinéma Japonais, je suis surprise que Akira est inclus une véritable scène de chambara. Le duel entre les 2 samourai est une totale scène de chambara comme Akira les déteste si bien. On y parle technique de sabre, on démontre, on se pratique ect ect... Comparé avec Yojimbo par exemple où les scènes de chambara sont assez ennuyeuses et simpliste. Ici, c'est une magistrale scène de chambara. Kurosawa film de façon à ce que l'on puisse comprendre la technique. Oui, oui j'Ai essayé chez moi avec un boken.
Mais cette scène, tourné de façon "mythique", c'est à dire comme les traditionnels chambara, magnifiant les ars martiaux, est nécessaire. En fait, cette scène est vue par les yeux du jeune Ronin riche. Il va admirer le sabreur tout le reste du film. Il fallait pour cela filmé de façon héroïque ce duel. Le jeune ronin réagissant comme un spectateur fan de chambara. Par contre, dès la fin du duel, Kurosawa nous montre ses véritables sentiments.
Il a horreur de la violence. Sauf pour cette scène de duel, Kurosawa veille à ce que l'Action ne soit jamais basé sur un sentiment cathartique. La violence doit être tragique.
Par l'utilisation de multiple caméra et un montage serré, il tente de nous faire sentir le chaos d'une bataille. Et jamais il ne cède à la dichotomie si contradictoire de certains films US. Par exemple faire un film de guerre qui conteste la violence tout en montrant des scènes de bagarres excitante.
Un spectateur ayant pratiquement jamais vu de films de samouraï, pensera que Kurosawa est le maître du chambra, du films de guerres et d'Action. Mais lorsque qu'il aura vu les vrai films de guerre et de sabre japonais, il comprendra que Kurosawa refuse ce système. Après par exemple avoir de vu de vrai chambaras, le spectateur objectif, ne pourra trouver les duel de Yojimbo palpitant et si parfait. Ils ne le sont pas.
Comme je le disais, à cette époque Kurosawa fréquentait les idées de gauches. Il a donc réussit le parie de faire un film d'aventure humaniste.
Et l'erreur qu'aujourd'hui les réalisateurs commettent, c'est de baser leurs films d'Aventures sur l'action, les explosion. Par exemple dans un certains succès Heroic-Fantasy récent, les personnages sautent d'un paysage à un autre en un instant. "PAssons par les Mines" dit l'un et Pouf! Déjà ils y sont!.
Objectivement, réalisons que les grands films d'Aventures comme les 7 Samourai reposent sur la psychologie et les scènes de non-action. En filmant le côté humain, Kurosawa nous implique dans l'Aventure.
Après Barberousse il se radicalisera et abandonnera l'héroïsme.
Et ne montrera plus jamais de scènes d'Action héroïque (Kagemusha et Ran ne présente pas des scènes d'Action, mais des massacres sanglants et tragiques).
Mais il restera dans l'histoire pour ses films de héros.
Héros humaniste qui combattent envers et contre tous.
Je dois admettre un regret absurde. Le genre de "Et si..." inutile. Je me demande sans cesse ce que le film aurait eu l'air si il avait été tourné en Tohoscope. De 58 à 65 Kurosawa tournera en Tohoscope et deviendra un maître du widescreen. Et je me demande sans cesse comment les plans du village par exemple auraient eu l'air.
À noter aussi la scène où Mifune et Cie attaque les bandits dormant dans une maison. L'aspect studio de cette scène est intéressante.
Akira admirait John Ford. Et ça se voit... des films épiques de ce genre n'existe plus. Des films épiques humaniste encore moins. C'est pourquoi, les 7 Samourai seront toujours présent!
Reecriture de l'histoire par Maggielover
Dire qu'Akira Kurosawa ne fait ses films que pour flatter le public blanc, c'est lui preter de fausses intentions (et prouver ainsi que l'on meconnait sa vie et son oeuvre). Que Rashomon (et Dode's Kaden) ait rencontre un succes plus important en Europe qu'au Japon est un fait mais cela ne fait pas de son realisateur un courtisan.
D'ailleurs la suffisance avec laquelle les pedants du genre de maggie (qui n'ont probablement jamais habite au Japon) se permettent de moraliser sur ce qui est authentiquement japonais - et ce qui ne l'est pas est - est deplacee voire indecente.
Pour info, la jeunesse japonaise connait mieux les films de Kurosawa que ceux d'Ozu, Mizoguchi et Naruse.
Au nom de l'honneur et de l'équité
Le film somme d'un certain cinéma épique, et plus encore. En trois heures et quelque, Kurosawa nous apporte à peu près tout ce que l'on peut attendre du septième art: des sensations fortes, de l'humour, de l'émotion, de la réflexion, du brio et de l'humilité. Frénétique et spectaculaire dans ses séquences d'action – qui ont peut-être été égalées mais jamais surpassées un demi-siècle plus tard –,
Les Sept Samouraïs reste paradoxalement un film de personnages avant tout. On vibre devant l'humanité et le sang-froid du leader Shimada (formidable Takashi Shimura), les pitreries et l'hypersensibilité de Kikuchiyo (éternel Mifune), la clairvoyance de Gorobei le rondouillard (Yoshio Inaba), la candeur de Katsushiro (Isao Kimura) et ses batifolages compliqués avec la petite Shino (Keiko Tsushima), la discipline et la bravoure de Kyuzo (Seiji Miyaguchi) ou encore la vulnérabilité du paysan Yohei (le senior Bokuzen Hidari et son impayable faciès grimaçant); on suit tout ce petit monde dans ses joutes, ses moments de complicité, ses rires et ses tragédies avec un plaisir et une empathie rares, comme coupé de la réalité le temps de ces fabuleuses (més)aventures sur pellicule. Kurosawa n'a pas besoin de Scope (déjà existant à l'époque du film, mais auquel le sensei ne se frottera qu'à partir de
La Forteresse Cachée en 58) pour déployer l'envergure de sa mise en scène, tour à tour sereine et furibonde, précise et débridée, d'une virtuosité constante sans tomber une seconde dans l'esbroufe. L'extraordinaire mobilité de la caméra n'interdit pas le goût des plans fixes affirmé par le maître, ce qui confère à la photographie des
Sept Samouraïs un réel équilibre et en même temps une parfaite diversité. Diversité qu'on retrouve dans les péripéties, les personnages et les décors proches d'un western de cette superbe fresque dont les moyens alors pharaoniques (plus de 100 millions de yens) en firent la production la plus chère de la Tōhō. John Sturges en tirera un – excellent – remake en 1960 avec
Les Sept Mercenaires, mais l'original demeure indétrônable. Le chef-d'œuvre de Kurosawa, le meilleur film asiatique des années 50, la quintessence du chanbara et le plus grand film d'aventures nippon jamais réalisé. Amen.
Chef d'oeuvre de Kurosawa
Pour Toshiro Mifune, complétement laché dans son rôle de d'apprenti samouraï qui finira par le devenir au moment de sa mort. Superbe, mais le film est quand même très long...
Toujours aussi plaisant
Le film a certes vieilli, mais il reste toujours plaisant à regarder. Les deux acteurs qui captent l'attention, c'est bien entendu Toshiro Mifune et Takashi Shimura. Le scénario est basique, mais bougrement efficace. Par contre, Kurosawa a mis l'accent sur la mise en scène, les scènes de combat. Le film a aussi un côté rustique avec ses voix fortes et rauques, signe d'autorité. Néanmoins, certaines scènes n'échappent pas au pois des âges et paraissent dépassées. Seulement, il ne faut pas oublier non plus que cela a été tourné il y a plus de cinquante ans, il faut donc faire preuve d'indulgence. Kurosawa réalise son premier film sur les samourais, et il a réussi son pari, même si cela a nécessité beaucoup d'argent.
J'aime beaucoup l'histoire de ce film !
Mais voilà, car oui, il y a bien un mais : je trouve ce film long, avec des moments même chiants et répétitifs !
Et si je trouve le film trop long, paradoxalement, j'aime sa narration, posée, qui prend le temps de tout nous montrer : la pauvreté des paysans, leur lacheté, leur désespoir, le recrutement des samourais...etc...absolument tout est détaillé.
Mais voilà, lors de la bataille finale, je trouve çà lent, il y a des actions répétitives comme lorsque les samourais laisse juste entrer 2-3 cavaliers pour être en surnombre...je sais bien que ce n'est pas le plus important du film, mais la bataille étant aussi grandement représentée, j'aurais préféré de l'action plus diverse, certes ce n'est pas immobile, mais l'action en elle-même est très lente.
Ce film n'est donc pas pour moi le chef d'oeuvre clamé par les cinéphiles, mais ce n'est pas non plus une bouse, loin de là, je trouve juste qu'il y a des moments trop longs, par contre, c'est un sacré mélange de genre servi par une histoire bien pensée et bien racontée.
LE GRAND PERE DU CHAMBARA
Voila le film precurseur du genre le plus typiquement japonais!
Ca tranche sec(enfin presque), ça se bastonne(= ça se jette par terre...), c'est meme plutot hardcore(pour l'epoque)!!
Un pur chef d'oeuvre qui n'a cessé d'inspirer de multiples generations de cineastes...DU GRAND ART.
Et après.
Les sept samouraïs est un film de Kurosawa. On en a déjà trop dit, tous les hommes de goût sont partis. Ils sont dans la salle d'à côté, ils matent le remake de John Sturges. Ou peut-être la parodie porno tournée en 1997 par Joe D'Amato. Ils ont raison. Ils savent la différence entre les marchandises. Les deux derniers sont des produits d'usine, standardisés, juste suffisamment excentriques pour affirmer un rien de distinction. Pour un peu, ils seraient presque chics. Et D'Amato, ce n'est que justice, davantage que Sturges. Kurosawa, lui, essaie de vendre sa camelote sous un écrin de luxe, celui de la vile flatterie. Car Kurosawa n'a jamais raté une occasion pour flatter son spectateur. Ce spectateur qui, chez lui, n'est jamais japonais ; qui est toujours blanc et cinéphile. Ils sont bien attrapés les gogos. Ils en font un monument. Ils pourront l'adorer dans leur coin, pendant ce temps le monde tourne. Si ça leur chante.