Même pas un nanar. Pourquoi tant de haine ?
Pour faire simple,
Naked Weapon est un chef d'oeuvre en puissance face à cette imposture.
Rien ne fonctionne dans ce remake made in HK. Tout est de mauvais goût que ce soit au niveau du scenario et surtout au niveau de la mise en scène horripilante au possible.
On s'ennui royalement devant ce
Sasori. Ce qui était loin d'être le cas de l'original.
Que reste t'il donc ? Un film sans saveur.
La fin d'un mythe
Aurélien m'a demandé un jour, si je croyais, que Wong Kar-wai avait perpétué sa particulière façon de faire. Je lui ai dit "non": peu de personnes ont finalement repris son style inimitable et il a encore moins été à l'origine d'un courant quelconque.
Parmi les rares exemples, on pourrait citer le parodique "The Litter on the first breeze" et "Ming Ming" de Susie Au un rare récent exemple de tenter de dépoussiérer le film de super héros avec une approche clipesque un tantinet original (mais raté dans l'ensemble).
Jamais, je n'aurais pensé l'ultra commercial Joe Ma capable de vouloir suivre dans les traces de son illustre prédécesseur et de prouver que l'approche arty n'est pas donné à n'importe qui. "Sasori", c'est un petit peu le "Ming Ming" du pauvre. Faire du clinquant pour cacher la profonde misère artistique du reste. Mizuno Miki dans le rôle de "Sasori" passe encore. Simon Yam dans celui de son mentor spirituel (avec des longs sourcils blancs), c'est déjà beaucoup plus rigolo. Dylan Kwok en amoureux amnésique et Kenny Bee en méchant cartoonesque du service et on pense avoir atteint le fond. Ben non: l'intrigue est incroyablement faiblarde, les SFX tous ratés et les combats…les combats sont soit totalement illisibles, soit outrancièrement câblés. Tout semble tape-à-l'œil, clinquant, de la poudre aux yeux. Joe Ma n'a pas seulement réalisée la pire catastrophe, il a également réussi à détruire un véritable mythe. RIP.