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Still Life

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 3.17/5

vos avis

17 critiques: 3.1/5



Tenebres83 4.5
Anel 3.5
Aurélien 3.25 Détruire le passé
Xavier Chanoine 2.75 Destins croisés
Ordell Robbie 2.5 Manque de surprises et ressemble parfois à un film d'auteur chinois de plus.
Ghost Dog 2.5 Du mieux, mais çà n’est pas encore ça…
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Détruire le passé

Avec Still Life, Jia Zhang-ke poursuit sa minutieuse étude des mutations de la société chinoise actuelle. Posant sa caméra dans la région des Trois Gorges, le réalisateur suit tour à tour un homme et une femme. Lui est à la recherche de sa fille et de son ex-femme. Elle est à la recherche de son époux. Assistant à la destruction d’un passé par ceux même qui l’avaient construit, tous deux vont être les témoins muets de ce vaste mouvement qui est celui de la Chine contemporaine. Captant ces infimes instants de l’histoire du monde, Jai Zhang-ke nous donne à voir les transformations résultant du développement de la Chine et nous fait prendre conscience de la folle vitesse de ces changements.



22 avril 2007
par Aurélien




Destins croisés

Still Life, passé l'effet quasi documentaire de l'oeuvre, distille ses bons moments comme d'autres plus tristounets, la faute peut-être à une véritable dénonciation sociale (la condition des travailleurs) et politico-économique (le barrage des Trois Gorges semble passer au second plan). A vrai dire, le film de Jia Zhang Ke demeure surtout une romance à deux étages, reposant sur la recherche de personnes qui s'aiment à travers un village chinois. Le problème est que le spectateur reste uniquement passif face aux -belles- images présentées, il manque en effet une identité, une envie de dépasser les propres limites du cinéaste et de l'imaginaire qui en découle (seul élément fantastique, cette soucoupe volante mirage). Il reste quelques éléments peu farouches, comme ce jeune enfant fan de Chow Yun-Fat, n'hésitant pas à imiter son idole en ressortant un dialogue du célèbre Le syndicat du crime. L'enfant est d'ailleurs peut-être l'élément le plus touchant du film, notamment lors d'une scène où ce dernier échange les musiques de son portable avec un travailleur.

Au final il ne reste pas grand chose de très croustillant à se mettre sous la dent. Still Life est loin d'être un ratage, mais ne captive pas assez pour être incontournable, à mon sens, aux yeux de tous.



22 avril 2007
par Xavier Chanoine




Du mieux, mais çà n’est pas encore ça…

On ne peut pas dire que je sois fan de Jia Zhang-Ke. Mais ce Still Life, s’il comporte encore trop de tics auteuristes irritants, mérite cependant un détour. Le cinéaste chinois s’intéresse ici aux pharaoniques travaux du barrage des 3 Gorges qui, à terme, va faire augmenter le niveau du Yang Tse Kiang de près de 150 mètres et noyer sous les eaux des centaines de milliers d’habitations. Il filme avec brio un paysage fascinant, que l’on parvient difficilement à distinguer sous des brumes épaisses, ainsi qu’une ville en démolition qui se prépare, résignée, à se faire engloutir. Le spectacle visuel est assez bluffant et la tension liée à cette menace inexorable est très bien rendue.

Mais Jia Zhang-Ke se plante sur 2 points principaux à mon sens :
- Pour nourrir ses images marquantes d’une trame narrative, il a choisi deux histoires bien ternes : un homme et une femme cherchent chacun de leur côté des traces de leur passé, de gens qu’ils connaissaient dans la région et qui ont été contraints de quitter les lieux. L’artifice devient rapidement répétitif et tourne en rond, les plans durent alors inutilement et l’ennui gagne. Rien à voir avec la force d’un Getting Home, où le personnage principal échoue également dans la région des 3 Gorges, mais au bout d’une quête personnelle et généreuse tout sauf artificielle.
- Il base toute la tension dramatique de son film sur l’échéance annoncée de l’engloutissement de toute une région, de tout un passé. Sauf qu’on ne verra jamais cette grande vague déferler sur cette zone désolée. La durée des travaux est bien sûr en cause, mais on ressort de la projection avec un grand sentiment de frustration, comme si l’œuvre n’était pas achevée, comme si elle n’était pas allée jusqu’au bout de sa démonstration.

Le bilan est donc mitigé, mais Jia ZK signe enfin un film regardable, ce qui est déjà un progrès.



22 avril 2007
par Ghost Dog


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