Une belle arnaque
Si le plagiat est un art des plus respectueux en Asie, on est tout de même en droit de le rejeter lorsqu'on a affaire à un produit tel que Ring Virus. D'ailleurs, quand les américains pompent à leur guise nos bons petits films français afin d'éviter les sous-titres ou les voix-off à leurs spectateurs ( !) dans des remakes bidons, ils sont la plupart du temps boudés dans notre pays. Ring Virus (1999-Corée du Sud) est en effet adapté du même roman que le The Ring de Nakata Hideo (1998-Japon), et reprend exactement de la même manière la chronologie de cet excellent film d'horreur. Mais le fait est qu'il n'en a ni la saveur, ni l'intérêt.
En effet, quel intérêt y a-t-il à revivre la même histoire, avec les mêmes scènes, les mêmes personnages et la même fin à travers un autre film tourné juste après ? Aucun, on est d'accord. Tout ça sent le fric à plein nez Messieurs Dames, je vous le dis ! Il semblerait qu'un petit coréen malin et arriviste ait compris que le filon du film d'horreur psychologique ait à nouveau son petit succès, et qu'il se soit jeté dessus en ciblant uniquement le marché coréen, sans doute près à préférer cette version par patriotisme… Vu de nos contrées, ce petit jeu doit être pris avec beaucoup de recul : il existe un excellent film qui fait vraiment flipper et qui s'appelle Ring, 1998, Japon. Les 2 suites japonaises peuvent facilement être loupées, et le remake coréen ici présent ne vaut guère mieux ! Si encore il apportait des éléments nouveaux, des interprétations différentes, bref une réelle vision d'auteur indépendant, pourquoi pas, mais malheureusement il n'y a rien de tout cela. Et comble du désespoir, le tâcheron qui l'a signé n'arrive à aucun moment à insuffler à son produit la moindre tension palpable par le spectateur, la moindre émotion. La musique est banale, les acteurs d'une transparence fantomatique, la réalisation plate, et voilà comment on en arrive à un petit film bavard et ennuyeux.
On pourrait presque en rire si on ne se disait pas que l'on s'est fait embobiner comme un bleu et qu'on a vraiment perdu sa soirée…
Copier… Coller
En général, quand je regarde un remake, j’essaye de le faire sans parti pris, certains étant d’ailleurs supérieurs à l’original.
Mais ici, on a l’impression que le scénariste était en manque d’inspiration et à tout simplement fait un copie coller du « RING » d’Hideo Nakata.
Tout le long du film, on assiste aux mêmes scènes quasiment dans le même ordre, et ce sans aucune touche originale.
SPOILER : Même pour la cassette video, au début, j’étais plein d’espoir, son contenu est différent, mais à la fin, c’est pareil, la fille sort du puits et de la télé…
En bref, si vous n’avez pas vu le film original, peut être trouverez vous du plaisir à regarder celui là…, mais je vous dirigerais plutôt vers la version japonaise…
Par contre si vous avez vu l’origine et connaissez SADAKO, restez lui fidèle et passez votre chemin
pire que les américains.....
NON!!!alors la,j'ai du battre le record dans ma vie pour le nombre de fois ou je me suis endormi devant ce film pour le finir j'ai du le lancer 5 fois,j'était heureux de l'avoir fini.On dirait que ce film tourne au ralenti,il est tellement lent dans tout!L'enquete est chiante,on sent que les acteurs ont envie de regarder leur montre...Il ne fait pas peur du tout,on voit très rarement par rapport aux autres versions la fille aux cheveux longs...Le mec ne va pas bien avec le role...olala!!!!!IL SAOULE CE FILM,c'est nous qui allons etre maudit si nous le revoyons tellement c'est soporifique.D'habitude je vais pas perdre du temps à écrire une critique sur un film nul,mais pour celui-là,et "fall for you"que je viens d'écrire sont les pires calamités asiatiques.A force de réchauffé ça a du tourner...
Je sais,ça donne envie,la jaquette,l'histoire du film,un remake asiatique.vous serez prévenus....
Propagation du virus.
RING VIRUS est un clônage coréen d'un succés japonais,là-dessus tout le monde sera d'accord.
Produit pour capitaliser sur place un best-seller venu d'ailleurs,on y perd en originalité pour se retrouver avec un film assez anonyme,le caractère coréen n'apparait pas vraiment tout au long du projet.
Trés en dessous de la version originale de NAKATA,ce film manque sans doute de dynamisme et simplifie le scénario pour aller à l'essentiel, à savoir la malédiction de Sadako.
Partant de là, il puise aussi ses sources dans RING II pour développer cette partie de l'histoire avec les antécédents familiaux de Sadako.On a alors un digest des deux NAKATA pour un seul film! Le plus étonnant reste que cela tient malgré tout la route,pas en termes de peur puisque on reste dans l'étrangeté plus que dans l'horreur malgré les efforts.
Mais si l'interprétation est moins talentueuse,la mise en scène trop pépère et la musique pas vraiment inspirée,en ce qui concerne la fluidité du récit, cela se laisse regarder sans déplaisir, on s'amuse à noter les différences avec les RINGU nippons,d'ailleurs l'évocation de Sadako hermaphrodite est directement tirée du bouquin originel de SUZUKI,détail changé dans le premier film.
Cinéma,livres,série télévisée,versions locales: on a vraiment tout un univers RING et il est intéressant pour l'amateur de comparer les oeuvres proposées.Ainsi,RING VIRUS est à situer au niveau qualitatif d'un RASEN/THE SPIRAL cette version alternative du film directement inspirée des bouquins (d'une approche plus scientifique).
Voilà bien ce qu'on appelle une curiosité,pas inoubliable mais pas si ratée que cela,et de toutes façons déjà trés au-dessus du niveau du remake américain,ce CERCLE de sinistre mémoire,indigeste et prétentieuse adaptation: RING VIRUS ,lui,a heureusement plus de charme et de qualités,ne se prenant que pour ce qu'il est:une copie.
Il est plus que décevant, car il reprend tout du Ring sauf l'essentiel : l'ambiance !
Autant j'essaye toujours d'être tolérant en voyant un remake, autant encore une fois je me dis qu'ils auraient mieux fait de ne pas le faire. Le décors et les scènes sont de pales copies même pas relookées, l'histoire subit par contre un détournement d'énigme qui tourne au ridicule. Bref, il n'y a pas pas grand chose à se mettre sous la dent lorsqu'on connaît déjà Ring. Reste à savoir comment le film est perçu pour celui qui ne connaît pas l'original...
Bon, reste à parler de la bande son qui est particulièrement mauvaise compte tenu des frissons qu'il fallait quand même essayer de faire passer au spectateur. Il faut quand même noter la bonne performance de l'actrice SHIN Eun-Kyung (My Wife is a Gangster, This is Law, A Perfect Match), qui n'égale tout de même pas la japonaise MATSUSHIMA Nanako pour le même rôle.
Voilà, une déception attendue, regrétée quand on connaît le potentiel du cinéma coréen actuel ; mais qu'il faut cependant replacer dans le contexte de l'année 1999, où le cinéma coréen se cherchait encore une identité face aux géant nippon juste en face. Et oui, c'est toujours en commençant par imiter son aîné que l'on parvient ensuite à faire ce que l'on souhaite vraiment (remarquez au passage que la théorie s'inverse dans le cas d'Hollywood).
Oserai-je soutenir que Ring virus est meilleur (moins mauvais) que l’original ?
Décidément je ne comprendrai jamais tous ces types qui encensent Ring tout en conchiant Ring virus. Certes, l'un est l'« original » et l'autre la « copie » - même si certains intervenants dans une polémique un peu vaine soutiennent que le film a été mis en chantier avant le japonais (ce qui est certain, c'est qu'il est sortit après et qu'avant de finir son film, Kim Dong-Bin a vu celui de Nakata et s'en est largement inspiré) -, « à quoi ça sert de se taper deux fois le même film ? » (ne leur faites surtout pas remarquer qu'ils ont adoré Ring 2) et toutes autres récriminations anti-remake (légitimes), mais rien qui ne justifie un tel lynchage.
Surtout que bon, soyons honnête, le succès de Ring (l'original) tenait surtout au fait qu’il s’agissait pour beaucoup d’une manière nouvelle de montrer les films d'horreur ; pas parce que c'était un bon film. Une simple seconde vision permet de le déchoir de son piédestal de pionnier : la révélation éventée et le choc initial digéré, ne reste qu'un film certes léché mais surtout sans grand intérêt et atrocement bancal (la faute au roman aussi).
Je ne dirais pas que Ring virus comble les défauts de l'original. Le pitch de base est en fin de compte toujours aussi grotesque et l'intérêt général n'est pas plus prononcé. Quand au coté bancal, il l'est encore davantage. Les raccourcis narratifs (sont-ce des ellipses mal torchées ?) sont plus nombreux, les personnages se voient toujours parachuter des pouvoirs psy sans grande raison, certains enchaînements dans l'intrigue ne sont pas vraiment clairs (finalement, heureusement qu'on a vu la version jap !). Et ne parlons même pas des réflexions (se voulant peut-être intelligentes) qui parsèment le métrage.
Certain déploreront aussi des choix esthétiques particuliers, loin de l'épure de la mise en scène de Nakata et de la musique de Kenji Kawai.
Voui mais voilà, ce sont justement ces soi-disant défauts qui font de Ring Virus un meilleur (moins mauvais ?) film que l'original. La mise en scène est plus brouillonne ? Certains plans ne ressemblent à rien ? Oui. Mais tout sauf l'académisme plan-plan de Nakata ; toujours aussi lent question rythme, Ring virus est pourtant bien plus dynamique dans sa mise en scène, en particulier ses nombreux plans-séquences dynamiques et ses cadres cassés, là où Nakata affectionne les plans fixes bien structurés. Idem de la musique : jamais elle ne possède le quart de la moitié du commencement de la classe des compositions de Kawai. Mais plus brutale, moins stridente, plus indus, elle n'en est que plus palpable et incarnée. En fait, ce que fait Ring virus, c'est mettre en exergue le principal défaut de Ring, film plat, désincarné, lisse et sans matière. Ring virus est plus crade, plus vicieux ; plus sadique aussi lorsqu'il dérobe sous nos yeux l'antidote tout en insistant sur son existence. Mieux, il ne passe pas outre le background sexuel de l'histoire de Sadako (ici renommée Euh-Suh) comme le très soft japonais. Ce que Ring virus perd en ambiance, il le gagne en présence physique.
Alors certes, tout cela ne fera pas de Ring virus un bon film. Après tout, le pitch de base lui-même n'est pas crédible. C’est à ce demander pourquoi le cinéma d'horreur asiatique se complait dans ses recettes grotesques de fantômes hantant Internet, la télé, les téléphones portables, etc, pour des résultats on ne peut plus mitigés. Le seul à sortir du lot (et pas qu'un peu) est sûrement le splendide Kairo de Kurosawa qui justement, après un commencement qui laissait penser au pire, se détachait de tout ce folklore inutile et incongru.
Mais ouvrons les yeux, ce remake n'a pas à rougir face à l'original, bien au contraire. Reste à savoir s’il y a vraiment là de quoi se vanter.