Le film punk ultime?
Ces mecs sont malades. D'un côté, Jang Sun-woo a eu le plus gos budget du cinéma coréen et a volontairement torpillé tout ce qui aurait pu faire marcher son film, dans une attitude je m'en foutiste sidérante. Mettre un remix trip-hop de "Besame Mucho" sur toutes les scènes d'action, c'est très punk : "Je te fais chier, c'est exprès mais ça n'a même pas de sens". De l'autre côté, les producteurs qui ont espéré que le réalisateur de Timeless, Botomless, Bad Movie allait leur donner Shiri 2 sont des aveugles conseillés par des ignares. Une chose est sure : en Corée, les producteurs n'ont pas le "final cut" et ne regardent même pas à quoi sont utilisées les dépenses. Ce film n'a pas pu être monté sans des kilos de beuh et des barriques de bière aux frais de la princesse. Il parait que le tournage était déjà apocalyptique : chorégraphes d'actions venus de Hong-Kong mais virés à la chaine (effectivement, ils n'ont pas fait grand chose), des rallonges de budget en permanence, on parlait de "version 3.O, 4.O" pour le budget. Le résultat : un des plus petit score de l'année au box-office, un scandale dans la profession, la production au bord de la faillite. La tête de financiers voyant le film, ça devait être un grand moment. En vrai punk, Jang Sun-woo a réussi son sale coup.
Alors, qu'est ce qu'il y a à voir ? Un film entre le génial et le très con, souvent raté, démesurément long. Le milieu, avec d'interminables massacres à la mitraillette, est pénible. Sinon, c'est le supermarché : dans ce monde de jeu vidéo, un personnage s'appelle Lara mais est une vieille drag queen. Le héros a un imper Matrix mais pas de chez Kenzo, plutôt en soldes chez Celio, il est plus léger et lui retombe sur la tête quand il fait des roulades. D'ailleurs, dans le même sujet , le film écrase les autres parodies de l'"effet Matrix" : les balles semblent tirées dans de l'eau et le ralenti est doublé d'un panoramique. En vrac, le film parodie aussi L'Agence tout risques et Mission Impossible. Quand le héros monte sur une moto, une des infos de sa "fiche personnage" indique "Tom Cruise" (il faut suivre). Il y a donc ces scènes d'action engourdies sur fond de Besame Mucho, mais aussi des poursuites en accéléré. Et des cartons avec des blagues dedans, tellement longs à lire qu'ils ralentissent le rythme. Jang Sun-woo se fout de tout, de sa petite marchande de briquets qui fait tapisserie, la pauvre fille, de son histoire tournée et retournée (par tous les trous, comme dans Fantasmes?), de son public qu'il prend de haut, des joueurs de jeu vidéo en particulier. Un exemple de son "humour-pas-drôle" : pour atteindre un "niveau supérieur" le personnage doit pêcher un poisson, le Legendary Mackerel, en images de synthèse d'il y a dix ans. La chose se transformera en un pistolet en plastoque qui tire de jolis zigouigouis mais détruit tout, cramant l'argent de la prod' par liasses.
Le film traverse toute les esthétiques avant de s'en trouver une vraiment démente : la blancheur imaculée de THX 1138 avec les spectres en verre "cassants" de Avalon. Il y a une fin, puis un générique, mais une autre fin est proposée. Puis il faut passer encore des délires visuels hypnotiques avant d'arriver au "Bonus caché", une sorte de pub pour Obao, les Caraïbes au coucher de soleil. On s'attend presque à voir un post scriptum "Jang Sun-woo vous a emmerdé copieusement, merci d'avoir payé". Il n'est pas interdit d'adorer ce film, même si on doit se sentir un peu seul.
Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures
Ca aurait pu être grand dans la nanaritude. Parce qu'avec sa photographie hideuse dans la surenchère chromatique de mauvais goût, ses effets spéciaux bidon, son ouverture flashy clignotante qui fait autant mal aux yeux que la photo David Hamilton du dernier Burton, ses persos aux fringues complètement ridicules et ses acteurs en vacances, ça aurait pu etre le Z coréen ultime, le gros n'importe quoi surbudgétisé comme Hong Kong ne pourra jamais en faire faute d'argent à jeter en l'air.
Pendant la première heure, on y croit d'ailleurs et ce malgré les caméras à l'épaule foireuses, les scènes d'action au sens de l'espace nul et avec effets de montage clippesques et vomitifs, les idées visuelles bidon -l'espace coupé en deux couleurs représentant chacune un personnage, les time bullet foireux-. Tout ça parce que le film offre rien de moins qu'une Lara Croft lesbienne qui fait sa place sur le dance floor à la manière forte, des discussions amoureuses du niveau d'une mauvaise sitcom japonaise du matin, des usages comment dire "spéciaux" de la musique -un pastiche de Madonna sur un gunfight où les acteurs sont incapables de tomber dignement au ralenti, un pastiche de Ricky Martin sur une scène d'action-, des remarques à effet navrant garanti à chaque fois que le jeu vidéo présente un personnage. Bref on passe bien le temps pour peu qu'on ait laissé de côté l'esbroufomètre (le film est plus proche de la poudre aux yeux que du crachat punk).
Sauf que Jang Sun Woo oublie que les plaisanteries (sur le dos du spectateur) les plus courtes sont les meilleures (le film fait une heure de trop pour pouvoir être un grand nanar) et à mi-parcours le film bascule dans l'ordinaire de la médiocrité de mauvais film SDU et de Matrixerie bidon, les dialogues et les commentaires sont moins souvent involontairement drôles, la pyrotechnie d'explosions lasse, le film tente d'avoir un ersatz de discours sur le virtuel qui n'est que poudre aux yeux. Bref même en tant que nanar ça ne fait pas illusion. Oui, c'est d'une médiocrité moins formatée que celle du tout-venant du cinéma d'action coréen mais ça ne suffit pas. Les défenseurs du film y verront une volonté manifeste de foirer la commande qui n'excuse rien: c'est ce qu'on pourrait appeler l'argument Piège à Hong Kong -"formidable, Tsui Hark sabote volontairement la commande hollywoodienne et berne l'ennemi américain"- accomodé au barbecue coréen. Qu'elle soit intentionnelle ou pas, la médiocrité cinématographique demeure médiocre...
On en oublierait presque du coup que le désastre du film en cache un autre: celui de l'immense gâchis du talent d'une figure de premier plan du cinéma coréen des années 90. Alors que Fantasmes était plombé par sa pose théorique, Jang Sun Woo offre cette fois un naufrage cinématographique total indigne de son talent.
L'anti-Avalon
Il faut qu’Hollywood nous ait habitué à bien pire pour réprimer le profond sentiment de gabegie qui se dégage de ce plus gros budget de l’histoire du cinéma coréen. Tout dans
Resurection of the Little Match Girl évoque le pot-pourri. Les influences (Matrix, Mc Tiernan…), toutes aussi mal digérées les unes que les autres, le scénario, mou et mal fichu au possible, les effets spéciaux (qui ont déjà vieilli), catalogue grandiloquent de tout ce qu’on peut faire avec un ordinateur, la photographie qui alterne saillies et esthétique kitsch, un score innommable et inécoutable, avatar dégoulinant de ce que la variété commerciale peut faire de pire, l’interprétation de la plupart des « comédiens » qui feraient passer Christophe Lambert pour un pur produit de l’Actor’s Studio… Il est d’autant plus déplorable qu’un pareil film échoue sur toute la ligne que ses prétentions apparaissent dès le départ comme particulièrement hautes. Malheureusement, il est difficile d’accommoder l’expérimental avec le commercial et la bouillie infâme qui en résulte laisse le goût saumâtre du temps perdu.
Resurection of the Little Match Girl paraît tellement « à côté » de ses ambitions que l’on en vient à trouver profondément ridicule l’ersatz de commentaire social que le film semble receler. De ce paradigme de film creux on ne retiendra que quelques malheureuses scènes d’action lors de l’assaut final. Alors,
Resurection of the Little Match Girl, extrême déception certainement, mais œuvre punk ? Sans doute, en tout cas si l’on entend par là que Jang Sun-Woo excelle autant dans l’art de la mise en scène que Sid Vicious à la basse.
Avalon en pré-mâché mais pas encore tout à fait digéré…
L’air de rien, sous ses dehors volontairement brumeux, le dernier film de Mamoru Oshii marquait une nouvelle étape dans la représentation de l’univers video games à l’écran, montrant certains enjeux métaphysiques jamais formulés auparavant, touchant à ce monde bien particulier : l’importance de la notion de réseau, le libre arbitre pouvant se transformer en furie dévastatrice, la violence inhérente, voulue inoffensive mais belle et bien tangible ici…
Pour cette super-production maudite, dont le flop irrémédiable au box-office coréen la condamne à être vue comme une daube insondable par la majorité, Jang Sun-Woo reprend à son compte plusieurs thématiques d’Avalon, référent désormais inévitable pour quiconque s’attaque à adapter la ferveur des gamers à l’écran. Ceux qui ont pu voir son expérimental Timeless, Bottomles, Bad Movie (diffusé il y a un an sur Arte) auront un peu de mal à reconnaître la patte de celui qui arrivait à filmer le quotidien de la jeunesse désabusée coréenne avec un malaise grandissant, explosant çà et là de ses écarts barbares. Le réalisateur, pour cette œuvre au budget violemment disproportionné, part dans l’optique “ on se trouve dans un jeu vidéo et dès lors absolument tout peut arriver ”. Et c’est souvent là que le bât blesse…
Le film démarre sur des images datées, voyant la petite fille aux allumettes, toute droite sortie du conte d’Andersen, tenter de vendre aux chalands indifférents ses briquets qui n’arrivent même pas à la réchauffer dans la nuit glacée. Alors qu’elle semble succomber au froid, la narration embraie sur Joo, futur héros pas encore désigné, visiteur assidu des salles d’arcade. C’est dans l’une d’elles qu’il entre en possession d’une carte lui permettant de se connecter au jeu dont tout le monde parle à mots voilés, Resurrection of the Little Match Girl, dont le but est de sauver la petite fille aux allumettes de la racaille urbaine, du froid, des psychopathes errant dans les rues sombres où elle ne manque pas de s’aventurer. Une fois dans le jeu, une pléthore de nouveaux personnages apparaît, parfois pour quelques dizaines de secondes seulement : un gang du dimanche, un vieux en limousine, une bikeuse lesbos souhaitant passer une nuit avec la petite fille, des similis yakusas armés jusqu’aux dents menés par un chef lui aussi amouraché de l’héroïne…
Loin des champs de bataille sépias et glauques d’Avalon, Jang Sun-Woo surfe sur la pente casse-gueule de l’hystérie visuelle aux couleurs criardes, enchaînant les présentations de nouveaux intervenants souvent ad nauseam, alignant les scènes d’action toutes plus improbables les unes que les autres. Et ce ne sont pas les plus spectaculaires qu retiennent l’attention : Jang adapte ici toute un nouveau pan de cette culture à part, des thrillers high tech à la Metal Gear Solid à la violence décomplexée d’un GTA, parangon incontournable d’une nouvelle façon de se défouler. L’une des scènes clé de Resurrection est cette séquence où Joo débarque dans un bureau pour une livraison bidon, et agacé par la condescendance de ses interlocuteurs, il saisit un fusil mitrailleur et se met à faire feu sur tous les salary men, sur une musique euro-dance chantée en anglais par une clone de Christina Aguilera… Une scène se targuant d’un singulier décalage, mais exprimant concrètement l’espèce de folie homicide que tous les joueurs de GTA se sont au moins accordés une fois, tirant sur la foule innocente avec la première arme venue alors que rien n’en indique le besoin. Une représentation qui fait encore plus froid dans le dos lorsqu’en milieu de film, la petite fille aux allumettes, qui se contentait jusque là d’assister passive aux déchaînements de violence autour d’elle, se saisit d’une arme automatique, descend dans en ville proposer ses briquets aux passants de plus en plus méprisants, avant de faire feu à plusieurs reprises en pleine rue. Prise de conscience douloureuse, dont le spectateur est laissé libre d’appréhender le propos. Et c’est là toute la limite de ce film éminemment bâtard, produit monstrueux se permettant des scènes homériques à coup de pistolets lasers traçants et d’explosions en tout genre : Jang Sun-Woo, dès l’immersion dans le jeu vidéo, lâche complètement son public en cours de route, quitte à provoquer le rejet pur et simple de celui-ci devant ce salmigondis visuel et thématique.
Les joueurs se suivent, possèdent chacun des traits de caractères empruntés à maints jeux vidéos, du bad guy haut en couleurs à la Final Fantasy au gangster pur et dur d’un Hitman. Jang Sun-Woo tente de condenser les dernières innovations ludiques en la matière en un maelström d’images tantôt jouissives tantôt franchement répétitives (mais c’est cela dit une caractéristique majeure de tout video game…), avant la confrontation avec le boss final, scène complètement absconse et assez cheap où chacun comprendra ce qu’il veut… On sent des coupes drastiques dans la narration, malgré la durée du métrage (un peu plus de deux heures), le précipitant vers le caractère insondable qui faisait tout le prix d’Avalon. Sans égaler le brio du maître Mamoru Oshii, Jang Sun-Woo parvient à provoquer de trop rares malaises en faisant du spectateur le reflet potentiel des exactions s’enchaînant à l’écran, le noyant sous la folie ludique qu’il était venu chercher.
25 février 2003
par
Drexl
Pataugeoire pop matricielle
Première partie, on ne sait pas trop, on serait bien dans une pop daube de plus, et puis ça penche fort vers le délire pop tout court et là, l'espoir d'une explosion des barrières pointe le bout de son nez. La potion "cyber pop" part dans toutes les directions tout en surfant sur la vague matrix pour ne pas trop faire sombrer son scénario dans le néant, erreur fatale...
Y aurait-il enfin une véritable originalité qui puisse repousser les barrières hermétiques de la pop culture ? Et bien non, pas encore. Il y a bien de bonnes idées comme le maquereau légendaire, la Lara Croft stéroidée, la pêche sans hameçon et quelques autres trips psychés qui apportent une fraîcheur toute relative. La BO aussi, participe à l'ambiance "allez on délire, on réfléchit pas, on en met plein la face à toutes les sauces" : B52's are alive !
Mais non, rien à faire, la cuisson ne prend pas simplement parce que le Jang Sun Woo reste bien trop timoré et ne plonge jamais vraiment dans la piscine du bis, il a trop peur de vraiment tout faire péter la matrice dans ta face de bouffeur de pop corn et reste donc désespérément dans la norme vidéo ludique, usant de ce ton sérieux et ce romantisme sans queue ni tête qui anihilent tout espoir d'une matrice transcendée. L'anti Avalon, ça sonne bien. Petit clin d'oeil au logo de la dreamcast, petit clin d'oeil à la Xbox dans les bonus du dvd pour ne pas faire de jaloux,
petite fraicheur aussi furtive qu'un saut dans une pataugeoire en plein été :
Sega, c'est plus fort que ça !
C'te bonne blague
Rigolo, amusant, gros budget qui se donne des airs fauchés, quelques plans chorégraphiques sympas, beaucoup d'autres moins, quelques fulgurances visuelles, quelques unes oui..., des idées intéressantes, beaucoup d'autres marrantes, une bande son... à contre-temps (?), un film sans une longueur d'avance, un film qui avance avec longueur, avec des longueurs, un début de reflexion sur le rapport réel/virtuel qui se transforme vite en une inflexion intellectuelle, une flexion du cerveau, une inflation du scénario, une impasse pris au premier degré, ça passe avec tous les autres degrés...
03 janvier 2004
par
Astec
game over.......
- Cool j'adore, Matrix ,j'adore Avalon; ghost in the shell et j'adore les jeux video , je suis un gros fan de counter strike, rainbow six, duke nuken, diablo , et gran turismo! je peux faire un film?? ben la réponse c oui ! il a osé! le premier film-jeux video-kung fu-gunfight du cinéma est résurrection of the little match girl ! et on va tacher de l'oublier parceque c une catastrophe scénaristique incompréhensible ; les acteurs manquent de charisme ,sont mauvais. Les musiques pitoyables( mention spé au groupe genre Kyo coréen!!), les sfx inégaux , les fights peu innovents ;et la réalisation façon clip video trop commerciale malgres de temps à autres quelques passages réussis.aU final on a droit certe à un ovni, à l'idée originale, mais trop ambitieux et médiocre à bien des niveaux . Je mets 2 parceque j'ai déja vu pire au cinéma ; mais ça ne vaut ni Ses films de références et encore moins ma PS2 faisant tourner D.M.C ou Metal gear Solid 2 . A oublier.
Comment le cygne devient un vilain petit canard ( en référence au personnage du film)
L'histoire en deux lignes : c'est un banal livreur de nouille qui s'inscrit à une programme de jeu virtuel dont le but est de protéger et se faire aimer par la petite vendeuse d'allumette du conte d'Andersen (ici remis à jour : elle vend des briquets!).
En fait l'histoire importe peu dans ce film où on nous ballade de séquence en séquence presque sans liens entre elles, mais au final tout se tient avec une conclusion un peu philosophique.
Un film sympathique avec pas mal d'effet spéciaux (+/- réussis) mais qui n'explique pas son budget (c'est le film coréen le plus chère).
Une sous-daube cosmique
Je vais faire court : ce film est une bouse monumentale !
Hallucinant!
Ceci est une histoire vraie: en sortant de la salle, il m'a fallu 45 minutes pour retrouver mon chemin, j'ai même dû finir par passer un coup de fil pour me renseigner!
Et je n'était pas bourré!
un mmorpg grandeur nature!!!!
ce film est vraiment un ovni ,pour moi c est clip de deux heures de jeux video(j ai trouve plein de clin d oeil a des jeux connus ou pas)il y a aussi les memes bugs que dans les jeux(test de collision dans la poursuite en voiture
par contres les scenes d action sont assez molles je trouve.
j ai bien aime le principe du scenario en fait c est comme si tu jouais dans un mmorpg mais dans la realite.
Même joueur joue encore.
Ce truc est assez énorme.
A dire vrai, je ne sais pas vraiment par où commencer, parce que le film lui-même est assez bordélique, mais en même temps plein d'idées.
Visuellement déjà, c'est très bien foutu, et ça experimente pas mal de trucs.
Des scènes vraiment très belles, d'autres over-dynamiques (scènes d'action cablées abusives mais carrément excellentes, à ce titre)...
Des références par ci par là parsèment le film, et le côté MMORPG est bien rendu.
Donc quoi, un MMORPG grandeur nature blockbusterisant, c'est tout (quoique cet aspect soit déjà bien bien fun) ?
Ben non, la deuxième partie du film introduit un élément qui change tout ***SPOIL*** la rébellion de la vendeuse d'allumettes..briquets..bref ***FIN SPOIL***, et par la même une thématique, déjà utilisée dans Matrix certes, mais traitée de façon suffisamment claire et intéressante pour valoir le coup.
Donc ROTLMG, c'est à la fois un portage de jeu vidéo à l'écran, de la thématique (et pas sous-exploitée), et du gros fun (action jouissive).
C'est dense, certes brouillon et n'évite pas quelques défauts et longueurs malheureusement, mais c'est bien plus intéressant en tout cas que la majorité des critiques ont bien voulu le faire croire (puisque tout le monde a l'air de prendre le film comme un sous-Matrix...)
Plus généreux et moins contemplatif qu'Avalon, ROTLMG est un film surprenant, et une réussite.
je n'en attendais pas grand chose et la surprise fut agréable. oser mélanger la petite fille aux allumettes, le jeu vidéo, le romantisme et l'action, c'était pas gagné d'avance!
je n'ai jamais vu un film aussi bigarré: c'est une sorte d'énorme patchwork qui ferait passer KILLBILL pour un film homogène. on a de la poésie, de l'action, de l'anticipation, du jeu vidéo, du sentimental, du "DJEUNZ", du clip, du film d'auteur...
et miraculeusement, RESURRECTION s'en sort très bien car le film est loin d'être crétin même si certains trucs peuvent faire sourire: c'est autrement plus profond qu'un film sur les jeux vidéo banal.
une fois le concept installé on se prend à remarquer une critique virulente de cette société et à ce titre il se dégage un certain nihilisme, pour ceux qui verront un autre degré de lecture.
le point faible car il y en a c'est surtout l'irrégularité (le dernier tier est un peu soporifique), avec 20 minutes de moins le résultat aurait été plus intense.
les personnes totalement hermétiques aux jeux vidéo auront de l'hurticaire mais ce film est beaucoup plus riche que ça.
top 5 des OFNIs avec SAVE THE GREEN PLANET entre autres
Incontournablement con
J'ai vu un machin. Je crois pas qu'il y'ait d'autre terme pour désigner "Resurrection of the little match Girl" qui se révèle être un voyage complètement halluciné aux frontières du génie et de la connerie suprême.
Le plus gros budget du cinéma coréen qui s'est retrouvé englouti dans un exercice de Jemenfoutisme et de pètages de plombs pour finalement être un immense bide à sa sortie. Une expérience vraiment unique, parce que c'est rempli de trouvailles géniales, ça parodie absolument tout, ça méprise ouvertement la cible du film voulue par les studios (les ados dopés aux jeux vidéos) et que c'est tellement bordélique que quand on en a fini le visionnage, on a même pas compris ce qui venait de se passer.
A défaut d'être un grand film, c'est un grand moment de cinéma. Un truc qu'on ne voit passer qu'une fois en 10 ans.
Indispensable.
Pétard mouillé
Attendez-vous à voir un film jamais vu par ailleurs...
Ou plutôt si : magma de tant de réferences cinéphiles et jeux vidéo, qu'elles n'en sont tout simplement pas toutes recelables au premier abord. Une oeuvre complètement allumée, malheuresement d'un ennui profond.
Accorder à un réalisateur-auteur, auto-proclamé anarchiste, le plus gros budget de l'histoire du cinéma coréen semble au moins des plus aberrants, au plus significatif de la folie des investissements "sauvages" des producteurs complètement inconscients. Et le réalisateur en profite, en gaspillant de l'argent à chaque plan, truffant son film de trucages sur la moindre parcelle de pellicule tout en exagérant tellement l'investissement, que le flot d'images finit par tuer tout intérêt.
Le point de départ est assez génial (non pas SAUVER la petite fille aux allumettes, mais veiller à ce qu'elle MEURE de froid tout en tombant amoureux de vous) et la première demi-heure de toute beauté, passant adroitement de la réalité au jeu vidéo et enchaînant des véritables morceaux de bravoure débordant d'ingéniosité et d'hommages à la folie ludique. En revanche, cela se corse par la suite, au plus tard quand la petite fille aux allumettes se munit elle-même d'un uzi pour dégommer le tout venant. La pensée à ce qu'un clochard pourrait faire de même dans le métro ou les rues de Paris donne froid dans le dos...Malheureusement, à partir de ce moment-là, les scènes deviennent redondantes, les images ne sont qu'une succession de vignettes de synthèse plus ou moins réussis. Des coupures scénaristiques semblent avoir été effectués, tant les choses ne sont pas explicitées ou paraissent surgir de nulle part (la soudaine implication de "Croquette"). La fin est assez surprenante, mais se tire en une longueur / lenteur insoutenable.
Le plus gros raté du film est de ne proposer qu'une suite d'images de synthèse sans véritable fond, sans plus aucun sens métaphorique, alors que le sujet partait sur une bonne base et que l'on aurait pu exploiter le filon de manière merveilleuse; au lieu de cela, le réal se perd dans un foutoir anarchiste sans queue, ni tête, se foutant ouvertement de ses producteurs, comme de son public.
J'aurais tant aimé adorer ce film...