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Rampo noir

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 2/5

vos avis

6 critiques: 2.79/5

visiteurnote
Samehada 2.75
Bastian Meiresonne 2.25
Izzy 2.25
Pikul 3.5
geez 3
Inoran 3


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

La mort ne vous va pas si bien

Forcément attendu pour être l'ambitieux projet de porter à l'écran différentes histoires du fameux romancier EDOGAWA par des réalisateurs aux styles radicalement différents avec des moyens conséquents... L'audacieux pari n'est qu'à moitié tenu : si tous les segments brillent par leur riches univers uniques (et très différents des uns des autres), histoires et mises en scène ne sont pas toujours à la hauteur. Le premier segment est carrément un exercice de style très, très expérimental, qui ouvre le bal de très étrange manière. Très court, le curieux montage décrit un véritable cauchemar sans aucun son. Intriguant, mais sans grand intérêt. Au moins l'audience se retrouve troublé, surtout à l'arrivée du second sketch, qui semble tout d'abord une continuation du premier - alors que pas du tout. Ce second épisode est également celui qui sera le plus travaillé au niveau du scénario; même si le dénouement n'est pas très satisfaisant. En revanche, l'univers graphique est magnifique, mélangeant styles et périodes historiques en un curieux ensemble, en faisant de l'époque contemporaine une délicieuse achronie. Une longue scène de bondage SM rappelle le meilleur des pinku, mais tombe un peu comme un cheveu sur la soupe. Le troisième segment ravira tous les fans de "Johnnie s'en va-t-en guerre", sans jamais pouvoir prétendre à la même subtilité. Au contraire, seront davantage comblés les amateurs d'un certain cinéma underground des années '80s avec une femme faisant subir divers sévices (sexuels) à son mari privés de tous ses membres et se déplaçant sur la surface rugueuse d'un souterrain tel une chenille. Violences gratuites et intrigue faisant du sur-place laissent un amer arrière-goût et un profond ennui. Heureusement le quatrième et dernier segment sait regagner d'emblée l'attention du spectateur par son atmosphère - là aussi - achronique et rococo. Génial univers, l'histoire est une nouvelle fois sordide, mais entièrement porté par l'énorme talent de TADANOBU Asano. Seule pépite dans un film autrement décevant - mais à mille lieues des habituels films à sketches horrifiques (dont le dernier exemple catastrophique en date étant "Black Night"...).

09 avril 2006
par Bastian Meiresonne


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