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The Puzzle
les avis de Cinemasie
1 critiques: 1.5/5
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7 critiques: 2.25/5
Certaines pièces rentrent mal dans les cases
Scénario absolument décevant. On sent à la base un film dans les veines de Reservoir Dogs. Toute l'opération a bien tourné ; pourtant, au moment crucial, un évènement imprévisible arrive et sème la discorde au milieu du groupe. En effet, Puzzle, qui tourne autour de 4 personnages principalement, montre comment le doute vient faire exploser la cohésion qui régnait au sein du groupe. La confiance disparait, et chacun se met à chercher pourquoi ils ont pu en arriver là. Etant donné qu'ils ont tous des secrets, ils passent tous à table et reconstituent les pièces d'un puzzle qu'ils auraient du comprendre bien plus tôt et qui les détruit. Cependant, cette histoire qui tourne sur un grand suspense et une révélation finale importante, ne tient absolument pas debout. Le suspense reste entier jusqu'au bout, pour la seule raison que l'histoire n'est pas cohérente. Et comme elle n'est pas cohérente, on ne risque pas d'imaginer la fin c'est évident. Donc c'en ai totalement frustrant, lorsqu'arrivé au bout, quand les dernières pièces s'assemblent, on sent qu'on a du forcer pour que certains pièces rentre et que d'autres se superposent carrément.
Et on peut ajouter également les personnages vraiment trop nuls. Médaille spécial au chauve qui est gonflant au possible du début à la fin ; on se demande pourquoi il ne se fait pas massacrer par l'un des trois autres dès le début, juste par agacement ; toujours à draguer, tenter de violer, dire des conneries, faire des conneries ; bien loin de ce que représenter vraiment un mercenaire. A coté, un chef de bande trop cool pour être vrai, qui n'a l'air que de jouer avec sa ressemblance avec Eric Moon dans Bittersweet Life, un autre encore plus cool qui en plus se la pète mystérieux, et enfin le gamin qui se transforme à la fin en "monsieur je savais tout je l'ai pas dit mais vous allez tous mourir même moi". Seul le faux cerveau de l'opération apparait au final crédible. Par contre, le vrai cerveau est complètement n'importe quoi ; psychologiquement et techniquement, ca colle pas.
On note tout de même que la tension se fait bien sentir par moment, et que malgré les flashback à la Tarantino mais en beaucoup moins bien, certaines idées et certaines ficèles étaient bien tirées, indépendamment les unes des autres ; le tout ne colle par contre vraiment pas. La mise en scène et la photo sont plutôt sympathiques, mais rien de bien original à noter de ce coté. Bref, une bonne idée, mais enfoncée par un scénario à tiroirs mal foutu et incohérent.
20 novembre 2006
par
Elise
Pur toc, 100% esbrouffe
J'ai pas tenu plus de 45 minutes, donc ma critique sera très courte. Le film a été fait dans une cabine de montage par un monteur stagiaire en pleine puberté. Puzzle même assemblé à l'endroit (ce qui n'est pas le cas) ne ressemble à rien. On se la joue Tarantino, mais c'est réservoir VIDE. Des parodies de personages, un scénario à 2 francs, même si on a décidé de le démonter, et remonter à l'envers parcequ'on se prend pour chaipaki et d'y mettre du ralenti, des plongée/contre plongée insuportables... Franchement j'ai pas pu tenir...
P(l)ay-Back
L'une des règles généralement établies dans le petit monde du "parfait scénariste", c'est de garder toujours une longueur d'avance sur le spectateur, pour le tenir en haleine et l'accrocher à l'histoire – et ce jusqu'à la conclusion finalement révélatrice de tous les secrets. Faut pas le frustrer, non plus, le spectateur, faire croire qu'on joue au plus malin au risque de le vexer – donc il faut lui donner de quoi faire pour avoir une longueur d'avance sur les personnages du film. D'où la théorie du "McGuffin" de Hitchcock: des hommes autour d'une table en train de discuter. Une bombe explose. Effet choc garanti; mais ne serait-il pas mieux encore de montrer ces mêmes hommes autour d'une table en train de discuter et d'insérer un bref plan sur la bombe cachée sous la table…Suspense insoutenable.
Rares sont finalement les films, où l'on ne sait pas du tout où on va mettre les pieds. "Puzzle" est de ceux-là. Après une courte séquence d'intro, qui donne certes une brève longueur d'avance, mais que l'on ne comprend finalement qu'au moment de la découverte des personnages (l'un des membres clé de leur équipe a été assassiné), le spectateur est désespérément livré à une intrigue absolument imprévisible. Un procédé inhabituel, qui exige à ce que l'on veuille totalement s'abandonner; mais qui risque également bon nombre de spectateurs de décrocher direct pour se sentir – inconsciemment – manipulés. La réalisation flashy et tape-à-l'œil avec une panoplie d'effets dans tous les genres finit également par estampiller rapidement les faiseurs du film comme des petits malins bien prétentieux – et de jubiler à la découverte d'une fin téléphonée.
"Puzzle" tire indéniablement son inspiration de deux films majeurs: "Reservoir Dogs" de Tarantino (après que des braqueurs se soient retrouvés dans un entrepôt, tout va de mal en pis) et "Usual Suspects" d'un Brian Singer de la bonne époque (on remonte le temps pour assembler les pièces d'un puzzle bien complexe). Bien qu'il aimerait fortement y prétendre, "Puzzle" n'arrivera jamais à la classe de ces films; la faute à un scénario trop décousu et de ses quelques raccourcis scénaristiques trop évidentes. A commencer par l'acceptation absolument docile de tous les membres à participer à un casse sans rien connaître de ses commanditaires. Ou alors il n'aurait fallu montrer que des simplets ou renforcer les motivations premières de chaque individu pour participer à une telle manœuvre – surtout, qu'après-coup, ils commencent à réfléchir avec beaucoup d'intelligence.
Ensuite la réalisation. Sans doute conforté par son matériel premier assez fort, le metteur en scène s'amuse à déballer tous les effets possibles et imaginables pour épater la galerie; là, où il aurait sans aucun doute mieux valu se focaliser sur une manière de faire bien précise pour semer le doute, instaurer une atmosphère bien poisseuse et réaliser un vrai polar noir. En l'état – et dès l'introduction hype des personnages avec arrêt sur image, affichage de leurs noms et décoloration de la pellicule – on ne prend pas l'ensemble suffisamment au sérieux.
Enfin, la fin ne pouvait que décevoir. Le personnage du Kaiser Söze dans "Usual Suspects" était sans aucun doute l'un des seuls véritables coups de génie scénaristiques du dernier centenaire – en évitant de faire pareil tout en s'en inspirant (comme jadis le premier "Saw"), le finale est trop téléphoné – sans parler de l'absolue invraisemblance devant la difficile mise en place du "cerveau".
Néanmoins, le film réussit à mener le spectateur par le bout du nez jusqu'au bout en faisant tourner son cerveau au maximum pour tenter de démêler le vrai du faux avant les personnages. Contrat rempli.