Junta | 3 | Le dernier Chow Yun-Fat à H.K, et c’est un western ! |
François | 2.75 | Y a de l'idée... |
Arno Ching-wan | 1.75 | L’aubergeounette du mini dragonnet |
Alain | 1.5 |
Ce film est le dernier de CYF tourné à HK avant son départ aux U.S.A, et c’est le premier réalisé par Wai Ka-Fai (qui poursuivra la carrière qu’on sait avec Johnnie TO Kei-Fung). Il est produit par l’inévitable John WOO Yu-Sen, mais ne vous laissez pas abuser par la bande annonce qui nous montre un bon petit gunfight à l’ancienne, car c’est le seul du film. Comme autre clin d’œil aux réalisations de John Woo nous avons une petite envolée de colombes.
Ce film est un western, genre peu répandu à HK et qui n’a jamais fais de grand film (« Dr Wong en Amérique », « Shanghai Express ») et celui-ci est plutôt moyen. La psychologie des personnages est assez bien développée, le scénario nous réserve quelques surprises et certaines réponses n’arrivent qu’à la fin. Cependant le manque de gunfight se fait cruellement sentir, on aurait préféré plus d’action distillée par-ci par-là pour donner du tonus au film. Par contre les fans de CYF seront aux anges, il joue aussi bien que d’habitude et ne se gêne pas pour mettre des claques à répétition à une femme (je ne suis pas misogyne mais ça doit faire du bien !).
Bref un long métrage qui se laisse regarder, indispensable aux seuls fans purs et durs de CYF, pour les autres il reste une curiosité à voir.
Les westerns sont assez rares à Hong-Kong pour se compter sur les doigts d'une main ou presque. Peace Hotel montre encore plus distinctement sa volonté de faire un hommage au genre, même si le résultat est loin d'être parfait.
Il faut tout d'abord bien comprendre qu'il s'agit plus d'une comédie dramatique que d'un film d'action où tout le monde va se battre en permanence. Comme le titre l'indique, c'est l'hôtel de la PAIX, donc pendant tout le film Chow Yun-Fat essaye de la maintenir. Evidemment il y a bien un peu d'action à la fin, mais le coeur du film n'est pas vraiment là. Le film tourne plutôt autour du couple Chow Yun-Fat (assez bon en tueur à la recherche de la paix) et Cecilia Yip (excellente actrice, une nouvelle fois maltraitée ici). Le ton varie en permanence entre humour assez décalé (la série de baffes) et drame, laissant planer un certain mystère sur le personnage principal, même si on devine quelques rouages assez facilement.
Le problème principal du film vient du fait que ce couple n'apporte finalement pas assez d'enjeu au récit, même si la fin est nettement plus mouvementée. Ce problème est partiellement rattrapé par la qualité de la production, avec un décor qui ne fait pas cheap, des acteurs plutôt crédible et une réalisation parfois original de Wai Ka-Fai. Mais cela ne peut pas cacher non plus la simplicité du scénario.
L'alternance des tons permet cependant de maintenir l'intérêt du spectateur, en faisant passer l'histoire entre Yun-Fat et Cecilia d'un petit jeu de mensonge à une romance. Et le final filmé de manière fort satisfaisant pour une réalisateur aussi novice donne au film un certain caché. Evidemment la stylisation ne plaira pas à tout le monde (les passages en caméra à l'épaule en plein coeur de la bataille ne sont pas lisibles du tout), mais on ne peut enlever au film une réalisation au-dessus des standards locaux. La musique est également de qualité (par Cacine Wong, qui deviendra pas la suite la compositrice attitrée des comédies Milkyway Images), et la photo satisfaisante.
Alors évidemment, Peace Hotel ne restera pas comme un film majeur dans la filmographie de Chow Yun-Fat, mais disons qu'il reste une fin originale pour sa carrière à Hong-Kong, et un début prometteur pour la carrière de Wai Ka-Fai. Sûrement pas passionnant, mais pas inintéressant non plus, ce western Hong-Kongais est surtout l'occasion de revoir un couple trop rare, Fat Gor et la toujours excellent Cecilia Yip.