Une demi-réussite
St John's wort est à ce jour la meilleure adaptation de jeux vidéo existante même si c'est loin d'être parfait. En effet, le film reprend l'ambiance et le style d'Alone in the dark/Resident evil, le réalisateur poussant la fidèlité jusqu'à rependre les mêmes cadrages que les jeux cultes du genre survival-horror. Mais ici, point de zombies ou de monstres, le film mettant l'accent sur le côté horrifique du récit, aidé en celà par une maison on ne peut plus lugubre(le design est vachment réussi d'ailleurs): la progression du récit est plus proche des jeux d'aventures 2D où il faut soigneusement examiner les pièces pour découvrir des indices. On note aussi un petit côté "Metal Gear Solid" par le fait que les deux protagonistes sont reliés au monde extérieur via gsm et ordi portable et que la collaboration avec leurs deux amis les fait progresser. Mais le problème de
St John's Wort est qu'il est tellement fidèle qu'en fait, on se retrouve plus à voir un jeu vidéo qu'un film et là, on s'énerve vite car c'est comme si on assitait à une suite de cinématiques (très réussies par ailleurs) où l'on ne peut agir: autant dire que ça laisse une certaine frustration. De plus, j'ai toujours du mal à comprendre pourquoi le réalisateur a retouché les couleurs au début du film car le résulat est vraiment dégeulasse. Autre grief: la seconde fin qui est un peu trop "djeunz" à mon goût et qui contraste de trop avec la première fin qui était une très bonne conclusion. Dans l'ensemble, j'ai quand même eu assez bien de plaisir à voir ce film malgré ses défauts mais le style risque d'en irriter certains.
27 janvier 2002
par
Alain
Le néant
Reprenant à son compte le thème de la maison hantée proche du récent 13 fantômes, TEN Shimoyama signe en définitive l’un des pires films d’épouvante jamais tourné, qui non seulement ne fait pas peur, mais qui s’avère ennuyeux et grotesque à la fois, ce qui dans le genre est un exploit. Après une séquence introductive longue et dénuée d’intérêt de 45 minutes où 2 adolescents visitent un manoir à la recherche d’indices sur la famille de Nami qui habitait en ces lieux, **SPOILER** leur rencontre avec des momies et des fantômes se profile enfin. On découvre que le père de Nami tuait des enfants pour pouvoir les représenter en peinture, et que sa sœur, encore présente, l’attend depuis des lustres afin qu’elle puisse finir la dernière œuvre inachevée de leur géniteur. ** FIN SPOILER**L’enjeu est, comme on peut le constater, absolument passionnant et méritait bien un film…
Il avait pourtant des qualités, ce St. John’s Wort (si si, c'est vrai) ! Aussi longue soit-elle, la visite du manoir reste très contemplative, ce qui rompt avec la tradition du tout venant horrifique basé sur la surenchère d’effets visuels et sonores. Comme dans un jeu vidéo, on cherche des pistes, on cherche à comprendre ce qui s’est passé ; malheureusement, ça ne débouche sur rien de concret. L’idée de relier le manoir à l’extérieur grâce à l’informatique était aussi une bonne idée, mais elle est mal exploitée. Enfin, la première fin où l’on voit la chambre maudite prendre feu de toute part est assez réussie ; curieusement, la réalisation est très posée, très lente, et les images très belles, ce qui provoque chez le spectateur une petite minute de fascination. Mais la scène suivante qui propose une fin alternative nulle et un dernier rebondissement pitoyable vient annihiler le petit plaisir que l’on s’était procuré quelques instants auparavant. Si on rajoute dans le panier des effets de mise en scène maniérés et faussement modernes, ainsi qu’une interprétation, disons… décevante, on obtient au final un sacré navet, vide de sens et sans aucun recul sur les jeux vidéos.
Absolument Terrifiant
Je vois que tout le monde a mis une très mauvaise note...
Ce film est vraiment terrifiant et stressent, tout est parfait, l’ambiance, les décors.
La plupart du film se passe dans des pièces très sombres, horribles avec des poupées, des vieux meubles poussiéreux etc etc avec des portes qui grince.
Le manoir est le même, en tout cas le grand hall de celui de Resident evil premier du nom.
Si vous aimez cette ambiance de survival horror,vous aimerez St jones wort,à coup sur,quoique y a toujours des expressions:-)
Resident Evil : back to the mansion !
On connaissait déjà les survival horror, ces jeux d'aventures action basés sur des thèmes horrifiques : la serie biohazard de Capcom étant réputée pour ses passages inspirées du cinéma : Alien, La nuit des morts vivants, The thing, les dents de la mer, Psychose, Terminator... Et bien maintenant voici St John Wort, un petit film habile qui surfe sur la vague des jeux vidéo et du cinéma horreur numerique en empruntant tous les élèments des softs horrifiques. Un étrange concept, plutôt habile et opportun, qui donne un résultat fort sympathique. Apparemment grands amateurs du jeu "Code Veronica", les scenaristes ont toutefois privilégié une progression très old school: clé trouvée = porte ouverte. Ce qui donne au metrage un aspect redondant heureusement compensé par une double fin astucieuse qui renvoie encore au concept des jeux vidéos. Au final on passe un bon moment, d'autant plus que la réalisation est bien soignée, parfois inventive et que la musique, tous comme les effets sonores, sont d'un fort bel accabit. La prochaine fois, on aimerait quelque chose de plus audacieux dans le même style : lachez les zombis ;)
mouais bof . . .
on s'ennuie ferme, pendant quarante minutes le realisateur tente d'imposer une certaine ambiance ... ça ne marche qu'à moitié... finalement il ne se passe pas grand chose ...
un film qui n'est utile que pour tester votre ampli (le DTS est saisissant)
Le cinéma n'est définitivement pas fait pour adapter les jeux video à succés.
Adaptation à l'écran d'un jeu video, une sorte d'"alone in the dark" à l'ambiance très "Silent Hill", St John's Wort échoue dans sa tentative, moins lamentablement que ses prédécesseurs tel "Street fighter", "mario bros", "Tomb Raider"...(quand on lit ça y a pas besoin de s'mettre 2 doigts dans l'fond d'la gorge pour quicher!), mais échoue quand même.
Le gros problème, contrairement à "Silent Hill", c'est qu'à aucun moment le réalisateur n'arrive à instaurer une ambiance malsaine (sauf peut-être à un moment lors de l'exploration du manoir avec les plans de videosurveillance, mais ça retombe très vite) et à créer une tension suffisante pour faire sursauter et effrayer le spectateur, éclairs qui claquent et différents bruits suspects laissent totalement de marbre. La réalisation est assez spéciale, un peu bordélique au début elle se calme par la suite et devient beaucoup plus travaillée, en tout cas il y a un travail d'éclairage, de filtre et de retouchage des images omniprésent dans l'ensemble très réussi. Le réalisateur doit d'ailleur être un petit jeun's car il ne peut s'empécher de nous claquer de jolis effets de caméra totalement inutiles.
L'idée du multi-ending est assez bien trouvée, mais les fins proposées sont assez nul, comme celle où Naomi dit a Nomi "Je ne suis pas ta soeur...je suis ton frère", tatin! ben mon vieux ça c'est d'la révélation, dommage que on s'en foute complètement car ça change absolument rien à rien, elle nous aurez pondu qu'elle préfère les ravioli Buitoni qu'ça aurait fait le même effet.
Un film plus esthétique qu'autre chose qui manque cruellement de tension. Ne réalise pas un "Ring" qui veut.
House of the dead
Les adaptations de jeux vidéo sont la plupart du temps des fiascos remarquables, dans le cas de ce film, il ne s'agit pas de l'adaptation d'un jeu précisément, mais le réalisateur emprunte plusieurs clichés, plusieurs prises de vue, une ambiance à l'univers virtuel des Resident Evil et autres Silent Hill, il tente de raconter une troublante histoire de maison où semble s'être déroulés d'atroces crimes d'enfants, une histoire de fillettes jumelles et de père enfanticide...
Une réalisation qui ne manque pas d'intérêt, mais qui souffre de vouloir imposée un style expérimental ne s'imposant pas forcément pour ce genre de films, il oublie l'essentiel c'est à dire donner de la forme à une histoire qu'il semble délaisser au profit d'un manièrisme exacerbé.
Malheureusement, il rate l'essentiel, c'est à dire ce qu'impose ce genre de film, ce que réussissent parfaitement d'autres oeuvres (Ring et Kairo notamment), c'est à dire faire peur...
eh ben dites moi donc...ça pas être bon du tout!
Voyons voir... l'histoire n'est pas follement originale (la maison hantée!), les effets spéciaux spécialement indigestes et la chute de l'histoire, en admentant qu'il y en ait une, ridicule et se voulant drôle façon american teenage movies...
bref, comme vous l'aurez compris, un pur chef d'oeuvre!
Film virtuel, Ennui réel
...ou comment tenter de faire un film djeuns' et dans le vent (univers des jeux vidéos, protagonnistes branchés fans de j-pop, mondes virtuels, maison hantée et énigme, clin d'oeil à la real TV, images numériques...) en ennuyant son petit monde.
Les deux protagonnistes visitent le manoir (bien trop carré et géométrique exprès pour faire comme dans un vrai décor de jeu vidéo...why not, l'idée n'est pas mauvaise) pendant 35 minutes montre en main (et pièce par pièce) sans que rien ne se passe, c'est quasiment filmé en temps réel, et je dois dire qu'on se fait purement chier.
L'histoire et le dénouement sont indignes d'un mauvais slasher à l'américaine type Scream, l'utilisation des mondes virtuels et des caméras n'est qu'un prétexte pour cibler les jeunes spectateurs avec les références de leur époque censées les séduire et leur parler, et finalement ce concept est aussi peu exploité qu'il n'apporte rien....tout comme la mise en scène, aussi plate, insiginifiante et gratuite que celle ses références (la télé, les caméras et les jeux vidéo), le tout dans un style très "bizarre-horreur et télé-MTV", si vous voyez ce que je veux dire.
Non franchement, ce film est un pur navet vain, inutile, et furiseusement impuissant !
Et pourtant je suis toujours assez bon public et plutôt fan de ce genre de films "djeuns" un peu gratuits, taxés d'inconsistance et laissant place à un trip visuel et/ou virtuel (Blair Witch, Volcano High, Vidocq , voir Legend of Zu...), mais il y a des limites !
31 décembre 2002
par
Jemo
L'intertextualité ne suffit pas
Soyons clair, tentons d'être bref : St John's Wort est un film absolument pitoyable, laid, sans intérêt, très ennuyeux, stupide, à peu près sans idées, et dans lequel il n'y a aucune mise en scène.
C'est un film qui ne nous concerne pas, pensé par des gens qui n'ont pas encore compris que 1 : le cinéma et le graphisme, le design, ça fait deux. 2 : que le cinéma et les jeux vidéo non plus. D'autant plus qu'un film qui se voudrait être le jeu dans le film ou le film dans le jeu (de toute façon ça n'a aucune importance, c'est un film inutile) nous concerne d'autant moins qu'ils ont oubliés de nous passer la manette avant de rentrer dans la salle.
St John's ne cesse aussi de poser la question du pourquoi. Pourquoi est-ce que les images sont retouchées par un infographiste qui vient de découvrir photoshop, et qui ne sais absolument pas s'en servir ? Pouquoi est-ce que la mise en scène est saturé d'effets de l'effet tous plus suranés les uns que les autres et qui n'ont que comme autre effet que de nous donner une sorte de nausée ? Pouquoi ce montage d'élève de première année en cinéma qui nous martèle d'images surgissantes d'un néant aussi abyssale que le film ? Pourquoi ce film ?
Faire un film sur les jeux vidéos sans le moindre point de vue, regard, réalisé par quelqu'un de visiblement assez jeune, nourri d'images qu'il n'a jamais du réfléchir autrement que d'un strict point de vue formel, laisse des sequels épouvantables. La perfusion MTV alimentée au clip de Marylin Manson accouplé de force avec un Resident Evil, ou Alone in the dark accouche d'un batârd difforme insensé. Il en résulte une immonde bouillie indigeste, écoeurante, faite d'images d'une agressivité proprement injustifiée. D'autant que l'arnaque, l'escroquerie que représente ce film, atteint parfois des sommets rarement explorés depuis Blair Witch project. Imaginez seulement : une scène d'à peu près 15 minutes, d'exploration, où il ne se passe absolument rien, filmé depuis un camescope amateur, c'est à dire n'importe comment (comme si le fait que ce soit filmé depuis une caméra amateur justifiait le fait que l'on puisse filmer n'importe comment). On hurlerai à déchirer la toile si seulement on pouvait. Le plus beau, c'est lorsque les batteries du camescope en question lache. Que se passe-t-il, le film va-t-il s'arrêter ? Il devrait, puisque c'est notre seul point de vue (hormis ces ridicules caméras de surveillance), et que lorsqu'on demande de rembobiner, le film revient en arrière (génial, quelle idée !). Et non, il repart, d'où, de quel point de vue ? On n'en sait rien, de toute façon on s'en fout, cela ne nous concerne pas. D'autant moins que tout ce que nous avons vu n'a jamais existé, ce n'était qu'un jeu, c'était du placebo.
Ce qui nous laisse sur un constat assez peu reluisant. La génération de jeune réalisateur japonais pour qui les références culturel sont les jeux vidéo, l'internet, quelque cinéma bis de l'après 80, vont droit dans le mur en souffrant d'une indigestion sévère. Il ne suffit pas d'être branché, à l'image des personnages totalement décérébrés du film, et d'utiliser des moyens et recettes empruntées à droite à gauche pour pouvoir prétendre faire un quelconque cinéma. Parce qu'ici nous ne sommes plus dans le cinéma, encore moins dans une quelconque avant garde (espérons le), nous sommes dans une casse de références culturelles et esthétiques informes dont il ne ressort que du néant, un vide pas même hystérique. Il ne reste que l'indifférenciation la plus totale pour des images dont le sens, la lecture, fonctionne dans un mode d'hypertextualité définitivement creux.