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moyenne
3.38/5
A Bloody Aria
les avis de Cinemasie
4 critiques: 3.62/5
vos avis
14 critiques: 3.45/5
Oppressant, violent et psychologique
Ou quand huit acteurs et un réalisateur de talent prouvent qu'il n'y a pas besoin de plus pour faire un excellent film!
Huis clos en plein air
L'affiche pourrait faire croire à une comédie ; c'est bien loin d'en être une. Certes quelques gags sont lachés de ci de là, mais jamais cela ne permet d'évacuer la pression qui monte crescendo jusqu'à la fin. Il s'agit d'un impressionant huis-clos très profond dans son scénario et bien mis en scène pour perturber le spectateur quant à la psychologie de chaque personnage. En effet, aucun d'entre eux n'a une motivation très claire, et certains montrent des aspects totalement différents de ce qu'on imagine. Il est également à noter que Bloody Aria contient des scènes très dures, même si le réalisateur évite consciencieusement d'aller trop loin ; il aurait été malvenu pour un tel film de tomber dans le trop gore ou le morbide. Tout est vraiment bien maîtrisé au niveau de la mise en scène.
D'un bout à l'autre, on ne voit que 8 personnages, et tous sont vraiment très bien interprétés. On se rend compte que finalement, Han Seok-Kyu n'a pas un très grand rôle dans ce film ; par contre, Lee Moon-Shik est impressionnant dans un rôle légèrement schizophrène. Finalement, ce film est vraiment très bon, jouant sur la psychologie des personnages, créant ainsi une ambiance de plus en plus oppressante.
Enfin un peu d'originalité...
Très brièvement (j'ai vu le film il y a plusieurs semaines et je ne me souviens pas forcément de tout) après son "chevelu" film d'horreur THE WIG, déjà très réussi (et sorti en DVD Z2 chez Opening), le réalisateur coréen décide de revenir avec un second métrage tout autant réussi, sinon plus, mais dans un tout autre registre - quand bien même ici le degré d'horreur est également assez élevé ! Je serais d'ailleurs incapable de ranger A BLOODY ARIA dans une catégorie précise tant le film brasse les genres, et ce non sans un certain brio ! Disons que c'est un genre de huis-clos à ciel ouvert avec une ambiance des plus violente. Par ailleurs ce film, à cause de son originalité, ne rappelle aucun autre film du moins en ce qui me concerne. Climat tendu et inquiétant, situations autant dérangeantes qu'oppressantes, personnages à la fois délirants et imprévisibles, déjantés et ultra-violents... À n'en pas douter ce film fera sont petit effet sur le spectateur désirant voir autre chose, quelque chose de nouveau.
L'opéra de quat'coup
Surprenant film! Un pari fou et audacieux de filmer un huis clos extérieur. Pour être honnête je craignais l'ennuie mais je fus rapidement remis à l'ordre par la narration (finalement simpliste et linéaire) du film qui intrigue et nous transporte finalement vers une fin ô combien "coup de poing".... mais logique. Le sujet ainsi traité, celui de la vengeance, mérite toute notre attention car il s'agit ici de blessures passés suite à de violence scolaire, un fléau en Corée. Pour ce qui est de la prestation, LEE Moon Shik y est tout bonnement magnifique et terrifiant. Une mention spéciale à OH Dal-Su, un second couteaux dont j'ai toujours un réel plaisir de revoir à chaque apparition.
Un poing, c'est (pas) tout
Une fois de plus, le sujet est la maltraitance d'un élève par des aînés. Tête de turc d'une bande de jeunes malfrats, un garçon est enfermé dans un sac (merci "Audition"), battu et humilié; maos les apparences sont trompeuses et tous les personnages vont révéler leur côté obscur à un moment ou un autre.
"Bloody Aria" est un film rare dans le cinéma coréen. Hyper violent, il ne laisse aucun espoir et aucun temps mort pour s'arrêter de souffler. Il y a bien des retournements de situation, mais les uns et les autres vont en profiter pour se venger de la même manière qu'ils ont été humiliés. Oeil pour œil, poing pour poing. Sauf qu'à trop vouloir en montrer, le réalisateur verse rapidement dans une complaisance malsaine et une violence gratuite. Les professeurs sont des vieux obsédés sexuels, les flics des représentants d'un ordre particulièrement musclé et tout le monde est réduit à un moment ou à un autre au stade de poulpe. Le décor (quasi) unique est un point de non retour, où aucun échappatoire ne semble possible. Tout le monde payera d'ailleurs le prix fort, coupables comme innocents; mais comme le réalisateur ne prend le point de vue d'aucun personnage, leur sort laisse singulièrement indifférent.
Pour les fans des sensations (asiatiques) fortes et de la violence gratuite.