Aaaah, Seagal..
Déjà qu'un Seagal, c'est très con, mais alors un Seagal produit par Seagal, réalisé par Seagal et joué par Seagal, c'est d'une @!#$ abasourdissante. Malgré toute la verve de François à défendre son chouchou même noyé dans la fange, on ne peut nier qu'avec ses deux répliques cultes à tout casser, grâce d'ailleurs à une autre présence improbable, le colonel de Full Metal Jacket qui joue ici un mercenaire spécialement affretté pour sortir ses deux punchlines avec son râle inimitable, Terrain miné est un navet infernal qui manque cruellement d'action, un comble, et où on a à peine le loisir d'apprécier Mr costard en peau de daim à l'oeuvre. Bon, puisque c'est ça, je m'en vais causer du
"Sang des héros", au moins Joan Chen n'y joue pas la potiche et surtout, le film est bon. ;p
Prends en de la graine José!
Après bon nombre de film d'action plus orientés polar (
Justice Sauvage,
Nico), puis quelques pseudo blockbusters (
Under Siege), le bon Steven ayant loupé l'accès au groupe "A" des stars du film d'action décide de passer derrière la caméra. Si d'un côté on peut bien sûr être déçu de le voir se ramollir de plus en plus avec les années (et encore,
Terrain Miné n'est pas le pire), si le rythme très approximatif du film et le manque global d'action peuvent décevoir, on ne peut pas non plus être insensible à ce nouveau genre inventé par le bon Steven: le film écolo qui fait tout péter.
Aussi mauvais que puisse être ce film, il dégage d'un autre côté un charme certain de par le mélange de ces deux genres: d'un côté on mélange un discours écolo évidemment assez simpliste et d'un autre côté la violence bien gratuite made in Steven. On ajoute même une couche de message sur la tolérance et contre le racisme, toujours avec la même finesse. Mais c'est bien là tout le charme du film. Steven défonce des portes ouvertes certe, mais il les défonce avec du style. Plutôt que de livrer un discours plan-plan, il fait passer le message à sa façon: à grand coup de pied dans la gueule. Son monologue avant le grand final est d'ailleurs très clair: c'est pas les grands esprits qui vont s'occuper du problème de la pollution (sous entendu, ni les politiques ou les écolos), donc lui il va aller s'en occuper personnellement et ratatiner les méchants pollueurs. Et quelque part, on aimerait bien que ça puisse se passer comme ça.
Passés donc les deux premiers tiers assez ennuyeux du film (malgré une scène de baston dans un bar où Steven explique à tout le monde que le racisme, c'est mal, et ça fait d'autan plus mal quand lui s'en charge), le final est un grand moment de n'importe quoi où Steven à lui seul va éliminer un plein wagon de mercenaires lancés à sa poursuite. On se demande vraiment ce que Michael Caine, Billy Bob Thorton et Joan Chen viennent faire dans cette histoire. Le pire étant bien sûr réservé à Joan Chen (qu'on remercie néanmoins de sa présence qui nous permet d'ajouter le film dans notre base de données), qui joue le rôle d'une indienne et qui réplique avec tout le professionnalisme du monde "bien sûr, je suis une indienne" quand le bon Steven lui demande si elle sait monter à cheval. Quand on sait que Steven souhaite tourner la vie de Gengis Khan et interpréter lui même le rôle titre, on ne s'étonne plus de rien.
Continuons sur ce grand final où Steven donne une leçon d'écologie à tout le monde: on rase complètement une raffinerie, mais en faisant péter le groupe de sécurité d'abord, histoire de ne pas polluer (???), on se tire dessus toutes les trois minutes (dans une raffinerie, ça tombe sous le sens), Steven nous délivre un de ses plus fabuleux "spécial", le retourné de fusil à pompe suite à un de ses grands moments de cinéma où le méchant arrive dans le dos des gentils et se lance dans quelques grandes phrases comme "viens là mon @!#$ que je te fourre mon fusil dans le biiiiip". On ajoute heureusement quelques passages sans arme à feu où Steven s'en donne à coeur joie, le plus souvent sans trop de discussions: "j'ai des disquettes qui pourraient vous servir" "ah bon, j'espère que tu les as avec toi", hélas la réponse est négative, hop la tête dans les pales de l'hélico, on t'avait prévenu. On peut finir sur ce merveilleux passage mis en musique par un Basil Poledouris lui aussi égaré dans cette aventure, où le chef du commando nous explique que Steven c'est pas un élève, c'est le professeur. Un extrait tellement énorme qu'on n'a pas pu s'empêcher de vous le mettre en extrait son (voir dans les liens à droite).
Le film se termine en apothéose avec le discours écolo du bon Steven, le tout en image. Simplement les solutions proposées paraissent plus utopiques qu'autre chose, et finalement les méthodes utilisées pendant le film semblent avoir plus de chances d'aboutir un jour. En France, José Bové arrache des plants de maïs et démonte un MacDo. Aux USA, Steven Seagal arrache des dents et démonte des raffineries. ^The show must go on! Vive l'écologie à l'américaine!
BA, N'EST PAS BON REALISATEUR QUI VEUT...
Alors quand SEAGAL se lance dans la réalisation, ca donne: TERRAIN MINE ou SEAGAL chez les esquimaux...Comme d'habitude, de la baston, des bagarres dans un bar (ca ça le fait avec un steven en défenseur d'indien saoul face à un cow boy pas cool du tout) des mechant pas pas gentil du tout (je pense que c'est le cachet qui a fait venir michael CAINE...Enfin j'espère) le tout sur un fond de sensibilisation à l'écologie et au mal-etre de notre belle planete bleue. C'est pas bon, mais moi, j'adore Steven alors....
Froid comme la mort
Le moins charismatique acteur des plus mous films d'action issus de l'âge d'or du film du genre des années '80s croit vraiment en son prétendu talent et réalise une fable qui se voudrait écologique. Le message premier serait aussi puissant, que si l'on se mettait en scène des hommes prenant des armes pour dénoncer les méfaits d'une guerre...Comment, ça aussi, ça a déjà été fait ?
Steven, t'es nul!
Houlala que c'est poussif! Ce film est tellement mauvais qu'il ne m'a même pas fait rire: rien à sauver de ce navet sidéral, si ce n'est la constatation que devant ou derrière la caméra Steven est aussi mauvais. Les amateurs de niaiseres et de nazeries en tout genre n'ont à se mettre sous la dent que le discours final de Steven, tellement émotionnant qu'on en mouillerait son pantalon de rire.