Fait par des zombis, pour des zombis.
... Oui, et des zombis manifestement en instance d'auto-suicide. Y'en a marre de la non-vie et de ces trucs qui n'ont d'intérêt que dans un hosto, sous perfusion et avec ce saligaud du lit d'à côté qui nous a piqué la télécommande.
Ne tergiversons pas: ce Nadesico The motion Picture est d'une fadeur "à toute épreuve", ce que n'était pas ce dernier film malgré le peu de rapport qu'il entretient avec ce qui nous intéresse (façon de parler) aujourd'hui. Nadesico suit le parfait petit manuel du sous-Macross appliqué, sans y ajouter la moindre once d'originalité. Le chara design de GOTO Keiji est quelconque, le mecha design de NAKAHARA Rei reste correct même si, répétons le puisque lui n'hésite pas une seule seconde, très Macross-like dans son traitement. La narration est très pauvre, les personnages sont à ce points inexistants qu'ils en rajoutent une couche (de gel) dans la soirée thématique "Les mèches rebelles du manga" chez Delarue. En bonus, on a même droit à une fillette avec des couettes et des grands yeux pour la pizza mystique du jour.
A défaut d'un oeil qui aurait plutôt tendance à tourner, vers la fin on dresse l'oreille, croyant reconnaître l'intro du "Everybody needs somebody" des Blues Brothers... Puis on se rendort tranquillement, ça n'était que l'introduction avant le climax (zzzzzzz) du truc.
Parce qu'il ne fait que construire à 100% du super-superficiel mal fichu, Nadesico ze film rejoint la masse des ASKQSPDAAL, les Anti-Satoshi-Kon qui sont pas d'accord avec lui lorsqu'il montre les "coulisses" des otakus et le business qui en vit à travers son formidable Perfect Blue, pour lequel nous venons de découvrir l'antithèse (im)parfaite, via ce formidable hymne aux paillettes. Ils le crient tout bas et très faiblement, parce que quelque part ils le sont quand même (d’accord) mais que voulez vous, il faut bien manger. Pour le coup, nous ne sommes pas vraiment obligés de leur fournir le jambon cela dit.
Encore une fois les fanas du manga et de la série peuvent sans doute y trouver leur compte, via ce métrage qui a le mérite d'exister et qui, en tant qu'objet permettant de faire perdurer un monde, permettra sûrement à n'importe quel VRAI fan d'obtenir sa dose. Dans ce cas, ce dernier aura en effet droit à son minimum syndical.