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3.11/5
A Battle of Wits
les avis de Cinemasie
3 critiques: 3/5
vos avis
19 critiques: 3.12/5
Aimable
Au-delà de la question de l'adaptation du manga original, le film de Jacob CHEUNG n'est sans doute pas le chef d'oeuvre du siècle, ni de l'année, mais en ces temps de wu xia boursouflés il offre une saine alternative, à la démarche humble et artisanale. Le scénario est linéaire et plutôt sobre mais accrocheur, la mise en scène effacée, l'interprétation ne souffre pas de mauvaises notes, KAWAI Kenji fait le métier avec un score des plus efficace dans son registre, et le fillm se laisse finalement regarder avec plaisir, les quelques faiblesses de sfx n'étant pas de nature à gacher le résultat d'ensemble. Pour hisser A Battle of Wits au niveau supérieur, il "eusse fallusse" un traitement des personnages plus subtil, un scénario plus retords et une dimension "tactico-stratégique" plus sophistiquée, mais en l'état, le film reste quand même "aimable", dans tous les sens du terme.
Stratège de guerre en freelance
A Battle of Wits devrait ravir tous ceux qui aiment la stratégie, que ce soit la stratégie de guerre, de jeu ou d’entreprise. Le héros du film, incarné par un Andy Lau en grande forme, a en effet un statut très particulier qui se rapprocherait aujourd’hui de celui de coach ou de consultant : garant de la paix et de certaines valeurs importantes comme la justice et l’honneur, il est désigné par le monarque pour défendre une ville de 4000 habitants menacée par une armée de 100 000 hommes. Forcément, dans une telle situation, mieux vaut essayer de faire fonctionner sa tête ; on assiste alors à des tactiques fort bien pensées qui rendent les scènes de combat aussi trépidantes que passionnantes, et qui illustrent le talent d’un vrai manager, d’un vrai meneur d’homme qui sait exalter ses troupes pour qu’elles donnent le meilleur. La musique de Kenji Kawai est à la hauteur des enjeux : même si parfois pompière, elle est souvent saisissante et monumentale, donnant un cachet supplémentaire à la dimension tragique et épique de l’ensemble.
Dommage que dans la dernière heure, le rythme s’essouffle quelque peu. Pour prendre une image footballistique, on a l’impression qu’après avoir mené 2-0 à la mi-temps, Jacob Cheung gère la fin de match en assurant la victoire, alors que son équipe aurait pu en rajouter un 3ème. Un léger sentiment de frustration pour le spectateur donc, mais ça reste une victoire quand même (et l’essentiel, c’est les 3 points…).
Power of Love Philosophy
La crise cinématographique actuelle à Hong Kong donne lieu à d'intéressantes tentatives de ranimer le genre. Alors que Johnnie To assoit son omniprésence à la tête d'un véritable empire personnel, jusqu'à faire réaliser des copies conformes de son propre style à ses proches collaborateurs (voire "Eye in the Sky"), quelques vieux routiers refont subitement surface – dont Chuen-Yee Cha (l'affligeant "Super Kid") ou Jacob Cheung. Ce dernier refait régulièrement parler de lui et ce depuis les années 1980. Sans aucun véritable grand succès notable, il a pourtant tourné avec les plus grands stars du cinéma HK (Leslie Cheung, Eric Tsang, Aaron Kwok, Anita Mui, Simon Yam, Michael Hui, Samo Hung) et retrouve sur ce "Battle of Wits" son compagnon de classe de ses années à la TVB à ses débuts, Andy Lau avec lequel il avait également commencé sa carrière en signant "China's Last Eunuch".
Le revoici donc avec un projet pan-asiatique d'envergure et en projet depuis plus de dix ans: l'épopée "Battle of Wits". Profitant bien évidemment de la récente vague d'engouement des chinois pour ces superproductions épiques, il a pourtant l'intelligence de se distinguer de ses pairs par quelques différences notoires et bienvenues: d'un côté, il ne succombe pas à al tentation de surenchérir dans une reconstitution visuelle étouffant son propre film (à la "Cité interdite"); d'autre part, il restreint ses effets spéciaux (seulement 400 plans en synthèse en près de 2h30 de film, dont la démultiplication du nombre de figurants à l'écran, des flèches et – l'effet le plus raté – un cheval animé qui finit en steak rôti). Pas de super héros au pouvoirs magiques à s'envoyer en l'air pour lancer des boules de feux non plus – même si Andy Lau déploie parfois des dons insoupçonnés pour se tirer des plus mauvaises situations!
Des vrais combats, d'homme à homme – et surtout des pièges machiavéliques pour empêcher les combats. A 4000 hommes contre 100.000, mieux vaut être rusé comme un renard pour faire face et "Battle of Wits" tient donc moins du mythologique affrontement à la "300", plutôt que des subtiles parties de stratégies militaires pour en venir à bout de son adversaire.
Et nous voici venir au cœur même du film: plutôt qu'un enchaînement de scènes d'action, le film se veut porté sur un ancien courant philosophique de la période des Printemps et des Automnes, et plus précisément de la doctrine du moïsme (ou mohisme) nommé d'après son fondateur Mo Zi (479-381 avant Jésus Christ); doctrine pacifiste abandonnée après l'avènement de Qin Shi Huangdi.
Andy Lau interprète donc un maître spirituel de la guerre, qui ne sert pas à conquérir, mais à préserver un petit village des attaques d'un ennemi en surnombre. Adepte du pacifisme et de l'amour du prochain, il souffre de voir mourir tous ces hommes. Un personnage tiraillé et soumis à des profonds doutes, malheureusement traité à la "hongkongaise", cad. sans véritable approfondissement psychologique. L'histoire d'amour naissante avec l'une des guerrières (sympathique Fan Bin-Bing en train de se muer en nouvelle superstar asiatique) semble donc un peu forcé pour rendre le personnage plus attachant aux yeux de son public et ralentit l'action. Les trois attaques principales donnent d'ailleurs tout le piment au film, les scènes intermédiaires (dont une partie particulièrement longuette à 1h10) étant un peu vaines et qui auraient très bien pu être raccourcies davantage encore (le tout premier montage étant dit avoir duré trois heures).
Néanmoins, "Battle of Wits" fait partie du haut du panier des productions du genre. Pas totalement maîtrisé (Jacob Cheung est un honnête artisan à défaut d'être un vrai auteur), l'intention est louable et les aspects positifs font oublier les quelques faiblesses du film. Et réussissent surtout à parfaitement adapter le manga de base, "Bokko" de Hideko Mori, à l'esprit chevaleresque chinois.
Troie.
L'aspect historique ne m'est pas familier, mais pour le reste c'est du bon spectacle, sans grande originalité si ce n'est les méthodes de stratégie défensive employées plutot interessante.Andy Lau fait le boulot comme d'habitude, mais le souffle épique a du mal à s'installer.
Adaptation réussie !
Tirée d'un manga ("stratège"), ce film lui est assez fidèle (à part le personnage féminin ajouté pour le côté romance).
Manquant un peu de rythme et d'intensité (que ce soit dans l'action ou dans le drame), c'est racheté par une histoire qui tient la route et une fin assez originale.
Pour une fois une adaptation de manga réussie.