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Mohabbatein
les avis de Cinemasie
2 critiques: 3.25/5
vos avis
4 critiques: 3.5/5
D’une beauté à couper le souffle
Second film d’Aditya Chopra 5 ans après DDLJ, Mohabbatein surprend par son ambition et ses moyens : d’une durée de 3h30, il s’agit d’un remake plus ou moins lointain du Cercle des Poètes Disparus avec un château imposant pour incarner l’Ecole élitiste Gurukul, dirigée d’une poigne de fer par l’insensible Shankar. Seul problème, un grain de sable du nom de Raj Malhotra (l’incontournable Shahrukh Khan) va venir gripper la belle machine à bourrer les cerveaux et vider les cœurs qu’est Gurukul, puisqu’il parvient à se faire embaucher en tant que prof de musique afin d’insuffler de l’amour à un lieu qui en manque singulièrement, au nom de sa liaison passionnelle et tragique avec la propre fille de Shankar. Ce n’est donc pas moins de 4 romances qui vont lentement se nouer sous nos yeux jusqu’à créer des couples inséparables défiant l’autoritarisme et le sens de la vie dévoyé imposé par le terrible directeur.
Mohabbatein se distingue donc par un entremêlement d’histoires et de personnages très large jusqu’à l’affrontement final mémorable et symbolique entre Shahrukh et Amitabh, mais aussi par des chorégraphies et des chansons à couper le souffle par leur durée et la magie qui s’en dégage : citons par exemple la soirée de gala orchestrée par le prof de musique, ou bien ce magnifique moment où Shahrukh pourfend la foule en battant énergiquement du gros tambour, les yeux au bord des larmes, fixant avec insistance un Amitabh à la fois plein de rage et de respect qu’un homme ose s’élever contre ses méthodes militaires. La présence de la somptueuse Aishwarya Rai en apparition romantique impalpable ajoute en cela beaucoup d’émotions et de cohérence à l’ensemble.
Si certains trouveront le film un poil répétitif et trop long, ceux qui sont rentrés dans l’intrigue et la magie du film n’y prêteront pas attention et en redemanderont !
Tout le monde dit I love you
Pour cette importante nouvelle production, Sharukh Khan s'est préparé des mois durant pour se glisser dans son personnage, apprenant différents instruments de musique et sobriété de jeu – naaan, je déconne! Il sait manier aussi bien des instruments, que de sa bouche en ce qui concerne du play-back et ne déçoit pas ses fans, en re-endossant son sempiternel personnage de joyeux luron, pour lequel il est tant apprécié.
Cette fois, il apparaît dans une sorte de remake du "Cercle des Poètes disparus" à la sauce bollywoodienne, donc la portée philosophique en moins, les sentiments en plus. Soit, l'incroyable budget permet des moments de toute beauté (et des feuilles en images de synthèse, utilisées en surabondance els vingt premières minutes), mais également de restituer des personnages sur du véritable papier glacé, tant leurs cheveux sont impeccablement gominés, leurs habits sans un pli, scènes et décor parfaits. Difficile dès lors de s'intéresser aux personnages en eux-mêmes, sorte de Barbie et Ken dans un monde parfait, sommairement esquissés.
Le seul intérêt réside finalement dans les mémorables face-à-face entre professeur et directeur; et leur "déclaration de guerre" promet un affrontement psychologique autrement plus trépidant; c'est sans compter sur l'origine du film et sa forme de pur divertissement: dès lors, leur dispute n'est plus que simple chamaillerie et le dénouement aussi limpide que l'eau de roche.
Tout est bien, qui finit bien – même si l'on peine à croire le personnage de Khan à la hauteur de ses nouvelles fonctions en fin de film – mais là, ce serait de trop réfléchir à ce qui ne se veut qu'un spectacle sans aucune prétention.