Belle découverte !
N'étant pas vraiment habitué au film aussi long (juste celui-ci et "A Brighter Summer Day"), j'ai hésité.
Mais la vision de l'œuvre d'Edward Yang et celle d'"Exte" (de Sono Sion) m'ont convaincu de tenter "Love Exposure".
Et bien m'en a pris car ce dernier parvient à captiver durant les quatre heures qu'il dure.
Les sujets abordés y sont assez nombreux (la famille, la religion, les sectes, la perversion....) et traités de façon équilibrés au sein d'un récit oscillant entre comédie (surtout, de mémoire, dans les deux premières heures), drame et touchante romance avec une belle et audacieuse maestria.
Ce film "fou" est le fruit de faits en parties réels combinés à certains éléments autobiographiques du réalisateur, le tout servit par un casting s'étant donné à fond.
Jamais le script, la mise en scène, l'interprétation ou la musique ne m'ont paru déplacés.
Par exemple, la religion comme la cellule familiale sont traités avec discernement, évitant la facilité.
"Love Exposure" m'a surpris et charmé si je puis dire.
Pour en savoir plus sur Sono Sion, je vous encourage à lire "Sono Sion et l'exercice du chaos" de Constant Voisin.
03 octobre 2020
par
A-b-a
Marie ou est tu!!!!!
De visionner un film de
4 heures faut être motiver, mais bon celui me brancher surtout que les
japonais son assez fort pour faire une autocritique de leur société (les films traitant de
plusieurs thème). Après sur sont déroulement, je vais dire que les
3 premières parties du film sont vraiment bien
mélangeant humour avec des passages bien
décalés et des moment plus dramatique. Jusqu'as la tout allée plutôt bien pour moi. Mais dès la fameuse
scène de la plage, c'est
la que les choses ce
gâte et les
2 dernières parties du métrage. Se mettent à
ressembler finalement,
à pas mal d’autre film japonais. D’ailleurs
c'est un avis partagé par des amis qui 'l’ont vu avec moi.
Il perd
un peut de son intérêt vers la fin, à cause de cette dernière partie,
il n'y pas trop de surprises. On arrive à peu prêt à deviner la conclusion ce qui
enlève un peut d'intérêt au
dénouement.
Voila qui au final nous donne un ovni très bon sur
3h , et qui rentre dans les rangs sur la dernière heure
et peut être m^me avant. Mais je trouve qu’il mérite d’être vu.
Le film à voir !
La durée peut vous freiner à la vision de ce film mais si je vous dis que pendant toute cette durée, vous ne vous ennuierez pas ?
Sono Sion, avec beaucoup plus de moyen que Suicide Club, nous offre ici un petit chef d'œuvre qui comprend tous les thèmes que j'apprécie au cinéma (violence, haine, amour, sexe, folie, etc.) mais dont seul les japonais (pas tous mais seulement des japonais) savent traiter pour en faire une critique de leur propre société. Un régal car derrière la folie dégagé par le film se cache toujours un message. Et c’est ça que j’aime.
Avant, je ne regardais que des films techniques (sur la forme). Aujourd’hui, je regarde des films sur le fond. Love Exposure a, pour moi, réussi à faire les deux : la forme et le fond. Ce n’est pas ce qu’on appelle une réussite ?
Love is a many stupid things
Après sa dernière incursion dans un cinéma commercial ("Exte – Hair Extensions", qui ne cédait pourtant en rien à ses délirantes aspirations indépendantistes), Sono Sion revient à un cinéma plus confiné (œuvre fleuve de 4 HEURES !!) à travers duquel il aborde une nouvelle fois ses propres thématiques et obsessions. L'histoire aborde ainsi pêle-mêle l'importante place des sectes en raison d'un manque affirmé d'un courant religieux au sein de la société japonaise; la fascination de certaines personnes à vouloir regarder sous les jupes des filles; l'impossibilité à communiquer entre l'ancienne et la nouvelle génération et le désœuvrement de tout un pan de la jeunesse, qui en résulte. Loin d'un quelqconque discours moralisateur, Sion emballe le tout dans une histoire incroyablement foutraque, mais qui réussit à tenir debout par son incroyable capacité à raconter des histoires…même si la dernière partie traîne un peu en longueur, ne peut tenir le rythme endiablé de toute la première partie et tarde à dénouer un drame plutôt convenu.
Il n'empêche, que son spectacle est une véritable bouffée d'oxygène dans un cinéma japonais malheureusement ultra formatisé par ailleurs et répondant à des codes (TV) extrêmement répétitifs et sans aucune once d'originalité, ni de personnalité par des "yes-men" tous entiers au service de leurs studios ultra présents et qu'au-delà du délire ambiant, le réalsiateur réussit une nouvelle fois à véhiculer un vrai message social. D'autre part, sa touche personnelle s'affine à chaque nouvelle œuvre et on en est désormais très loin des maladresses de ces débuts et même de son œuvre "culte" "Suicide Club" en donnant une vraie épaisseur à ses personnages et à leur permettre de vivre, s'exprimer et respirer dans un format certes très long, mais finalement nécessaire à son type de narration.
Un électron libre extrêmement salutaire au sein du cinéma japonais et une nouvelle preuve, que le cinéma asiatique est le seul capable d'accoucher des œuvres les plus improbables.