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Les Soeurs Munekata

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les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.12/5

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6 critiques: 3.46/5

visiteurnote
Pikul 3
Bastian Meiresonne 3.25
Clyde 4
hkyume 3
k-chan 3.75
nisei 3.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Libérez les femmes!

"Les sœurs Munakata" est un film de commande pour les studios de la Shintoho avec lesquels Ozu n'avait pas encore eu l'habitude de travailler. Grosse production, les commanditaires imposaient également un casting quatre étoiles peu habitué aux méthodes particulières de travail du réalisateur. En résulte un film bancal et inégal, tiraillé entre l'habituelle exploration de certains thèmes chéris du réalisateur et des approximations du scénario (adapté du roman de l'écrivain OSAGARI Jiro) et du jeu des acteurs. Le pitch est une nouvelle fois extrêmement simple et conte l'affrontement intergénérationnel entre la conservatrice Setsuko (habillée d'un kimono, elle est totalement soumise à sa brute de mari) et la moderne Mariko (vêtue à la dernière mode occidentale et adepte de la langue anglaise). Alors que la première est malheureuse en amour, la seconde se complait dans sa vie de célibataire. Une étude donc tout à fait classique de ce qui deviendra un ressort ultra éprouvé dans la filmographie à venir du réalisateur; sauf que l'histoire manque cruellement de la finesse et justesse des films postérieurs. Mariko devient un peu trop lourdaude à vouloir à tout prix pousser sa sœur à se libérer et à choisir d'épouser l'ancien amant de Setsuko dans le seul but de rapprocher les deux amoureux (!). Le scénario n'est d'ailleurs pas à une invraisemblance près, faisant intervenir un énorme coup de théâtre totalement gratuit pour décoincer l'intrigue là où elle s'était embourbée – incroyablement décevant pour quiconque serait plus habité au réalisme exacerbé du cinéaste. Tout juste on notera l'opposition de l'architecture urbaine, reflétant l'antagonisme mental des deux sœurs: aux images contemplatives de Kyoto s'opposent la moderne Tokyo (et Kobe) industrialisée; soit l'une des rares fois, où Ozu se permet de sortir entre des quatre mœurs (sauf pour ses fameux "inserts") et de faire de l'environnement naturel une bien belle métaphore des sentiments humains. Une œuvre mineure dans la filmographie du cinéaste, qui n'en conserve pas moins de passionnantes prémisses de ses œuvres à venir.

22 juin 2007
par Bastian Meiresonne


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