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Khon hew hua

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1 critiques: 3.5/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 3.5


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

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Il suffit de persister un peu et d'enchaîner les navets pour trouver des véritables pépites dans le vivier thaïlandais. "Khon hew hua" est assurément l'une d'entre elles et l'un de tous meilleurs films de l'année 2007 !
 
L'acteur-réalisateur-chanteur (les chansons du film sont composés et interprétés par lui) Lumpraplaung Ping s'empare une nouvelle fois de l'amour pour son fils après son précédent "Lovaholic" un brin trop sucré pour moi dans cette comédie d'action…Comme il est très souvent le cas, le film accumule les genres pour satisfaire le plus large public possible, mais n'est – du coup – plus du tout prévisible dans son déroulement.
Toute la première partie (une 50aine de minutes) est donc un sombre polar fichtrement endiablé, parfaitement exécuté dans sa rythmique et sa mise en scène, où l'on découvre – par petits bouts et sauts dans le temps un brin alambiqués et vains – le pourquoi du comment du braquage d'Ah-Tia et de sa malheureuse association avec deux malfaiteurs particulièrement troubles. La séquence d'ouverture est à l'avenant avec une image très sombre (mais magnifique) et une douloureuse chasse à l'homme entre les trois acolytes aux trognes improbables, dont le réalisateur, qui effectue deux cascades (le saut du train et de la maison) particulièrement impressionnants. C'est sauvage, c'est impitoyable et la séquence particulièrement éprouvante avec un chien, qui se fait écraser en direct par un gros 4x4 rappelle le meilleur du polar HK de la belle époque.
Au milieu de toute cette testostérone, quelques beaux passages dramatiques entre le père et son fils et des petites touches d'humour désamorçant quelques passages parmi les plus violents annoncent le surprenant virage à venir: une fois toute l'histoire mise en place, on assiste donc finalement à la décapitation du personnage principal et on tombe dans une comédie gore totalement non-sensique le temps d'une dizaine de minutes avec la tête d'Ah-Tia récupéré par un petit truand, qui va finalement se laisser convaincre de retrouver le corps de l'homme, qui – lui – est entre la main d'une jeune apprentie flic. En fait, la tête sait où se cache le magot du braquage, tandis que le corps dispose de la clé, mais ne se rappelle plus de la cachette sans la tête. C'est n'importe quoi, mais hautement jouissif et désamorce totalement toute la première partie avant de retomber dans un polar dans sa dernière partie, tête et corps étant rapidement réunis et recousus, mais l'intrigue proposant encore plusieurs rebondissements de taille.
 
La volonté de réussir quelque chose au-delà de la mort est bien évidemment une récurrente dans la loi bouddhiste et dans la mythologie thaïe avec notamment la belle histoire d'amour de "Nang Nak" et le mythe de l'héros sans tête a également été exploité dans divers films dont l'insupportable diptyque mi-horreur, mi-comique "Headless Hero"; Lumpraplaung ne réinvente pas la roue, mais propose un excellent cocktail des genres aux hèmes déjà récurrents dans s filmographie que l'on espère longue, tant son talent – malgré les défauts de son long, dont un récit inutilement alambiqué et des passages dramatiques vraiment trop clichéesques et appuyés – se place bien au-dessus de la moyenne des productions thaïlandaises.


30 juillet 2009
par Bastian Meiresonne


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