Le délire !
The Kentucky Fried Movie, bizarrement baptisé Hamburger Film Sandwich en français, est un condensé délirant de sketches allant de quelques secondes à 20 minutes se moquant ouvertement de la télévision, du journalisme, du Cinéma et des Etats-Unis avec une auto-dérision devenue rare. Il s’agit du tout premier scénario écrit par un des trios comiques les plus connus au monde, les ZAZ (Zucker-Abrahams-Zucker) à qui l’on doit la série des Y a-t-il un flic ?. Il s’agit aussi du second film d’un metteur en scène, John Landis, qui deviendra célèbre 3 ans plus tard grâce aux Blues Brothers. Ancêtre de l’humour décalé des Nuls (la chanson du générique est d’ailleurs la Cariuca version US…), de Kad & Olivier ou de Groland, The KFM est une curiosité qui vaut à coup sûr le détour, et notamment pour les fans de cinéma asiatique.
En effet, après environ une demi-heure de sketches dont la plupart font encore rire 25 ans après, Landis nous propose une parodie d’une vingtaine de minutes d’ Operation Dragon, intitulé pour l’occasion A Fistful of yen. On y voit un sosie de Bruce Lee en mission sur l’île secrète du Dr Klahn, accumulant gaffe sur gaffe en inspectant les souterrains où est acheminée clandestinement de la drogue, croisant un groupe de touriste à qui on explique tout naturellement l’activité de l’entreprise, introduisant dans le poste de garde un robot Fisher Price armé de véritables missiles, et combattant des adversaires tous plus nuls les uns que les autres avant la confrontation finale avec le Dr Klahn, sous les yeux de son flegmatique patron dont on se demande ce qu’il fait là… C’est tellement bien senti et drôle que ça valait bien une petite fiche dans la section Expatriés/Hommages !
Délirium sensas'
Parce que Hamburger film Sandwich n'est pas un film comme les autres, parcequ'il se fout de tout, parcequ'il emmerde bien haut la hiérarchie costard, l'OFNI des ZAZ est une brillante comédie décontractée, formidable source d'inspiration pour Kad et O, les Robins, Les Nuls et Jules-Edouard Moustic. D'excellents comiques.
Sorte de méli-mélo de sketchs grotesques et hilarants sur plus d'une heure trente, HFS épate par sa sidérante inspiration. Fausses pubs, bandes-annonces ciné et faux courts s'enchaînent sans cohérence juste pour satisfaire le spectateur. HFS mérite d'être vu uniquement pour "Lycéennes catholiques en chaleur", narré par le doubleur français de Leslie Nielsen, excusez du peu. Vous y verrez des nains habillés en clown, fouetter de jeunes donzelles. La grande classe.
De même, "A fistful of yen", principale source asiatique représente un pur produit hallucinatoire s'ouvrant sur un plan de Manhattan avec en sous-titre "HongKong". Hallucinant. Tout comme les pirouettes du faux Bruce Lee du pauvre, évoluant dans des décors digne des pires séries Z Hongkongaise pour détrôner le grand méchant empereur à l'accent allemand.
N'oublions pas le gorille énervé, une séance de procès tournant au Veaudeville dont la sentence prévoit 20 ans de vélo sans selle ou encore les formidables aventures de Cleopatra Schwartz en wonderwoman façon Blackxploitation.
Les ZAZ méritent un cigare.
Esthétique : -/5
Musique : 3/5
Interprétation : -/5
Scénario : 4/5
l'humour non sensique à son paroxysme!
objectivement c'est très lourd, ça a beaucoup vieilli et c'est assez inégal.
alors que les premiers sketches laissent entrevoir un film insupportable de lourdeur, le film devient assez sympa à partir de la parodie de Bruce Lee, dont le doublage français ajoute encore à la débilité de l'ensemble.
en se mettant en condition sur la première partie, par la méthode dont vous jugerez la plus utile, la suite devrait vous plaire plus, bien que toujours inégale, c'est dans cette deuxième moitié qu'il y a le plus de moments comiques efficaces.
A voir ne serait ce que pour la parodie d'Opération Dragon
avec le Dr Klahn qui utilise une brosse à dent à la place de sa prothèse en griffes d'acier et qui se sert avec ingéniosité de ce membre manquant...Plutôt drôle, mais l'ensemble à énormement vieilli....