Hyper man 2
Quel bonheur. Loin de moi l'idée d'aller volontairement à contre-sens de l'avis général mais ce deuxième volet de Ip Man, le plus grand maître Chinois avec Wong Fei Hong, inventeur du Wing Chun ou boxe du Sud, est une vraie gourmandise comme je ne l'attendais pas, beaucoup plus outrancier, beaucoup plus rentre dedans que son prédécesseur.
Xénophobe ? Je trouve le premier Ip Man tout aussi xénophobe que celui-ci, voir plus. La propagande y était camouflée derrière une sécheresse de mise en scène qui tentait de crédibiliser un héroïsme national fondé sur une vengeance brutale et une haine anti Japonaise avec option quiproquos dramatique, etc. Je n'y crois pas et je n'en veux pas non plus. Dans Ip Man 2, rien à voir. On est en plein dans la bonne vieille ambiance excessive HK des familles où les gweilos British sont des connards finis et rigolos et où le Chinois n'a pas le temps de s'étaler sur son intégrité. Il va juste réagir illico aux évènements et montrer qu'il faut pas le faire chier et qu'il sait tataner comme personne.
Parlons du premier volet... Jean-Louis Trintignant vient de dire à la radio : "je préfère être sensible qu'être intelligent"... ça me parle. Ip Man tente d'être intelligent mais n'offre aucune sensibilité qui me parle. C'est une belle machine propre, bien chorégraphiée, solide sur ses bases, mais lisse, froide et surtout malodorante, plus douteuse que sa suite dans ses effets appuyés. Ip Man n'a rien du réalisme dont on l'honore. Le personnage est parfait, irréductible, modeste à l'infini, perfectionniste sans raison, trop bon, sans aucun défaut, aucune faille humaine. Ah si, il se sent inutile à un moment... Et sa trop grande bonté lui attire des ennuis. Mais je n'y crois pas non plus. Le personnage historique n'existe pas à l'écran, ce n'est que Donnie Yen qui fait du Donnie Yen. Il n'est qu'un fantasme chinois sans saveur. C'est ce qui m'a le plus gêné. Je tape dessus (et je vais continuer) mais j'apprécie quand même ses qualités, son ambiance rigoureuse et ses combats. Mais vous ne me ferez pas avaler qu'il est plus réussi que celui-ci.
Pour ce deuxième volet, Wilson Yip a le bon goût de ne pas rendre son héros trop intouchable. Les interactions entre les maîtres Chinois sont directs et à fleur de peau et rappelle les belles heures, de Pedicab Driver jusqu'à Fist of legend. On est constamment dans le mouvement. Et le boxeur occidental a son mot à dire, et comment. Les japonais du premier étaient immondes et caricaturaux, vaguement cautionnés par l'esprit martial d'un général sans originalité qui ne fait au final que subir la suprématie du Wing Chun de Donnie. Ce boxeur occidental (well done Darren Shahlavi !) est une caricature immonde aussi, mais lui détruit tout adversaire physiquement et psychologiquement comme le bon bourrin arrogant qu'il se doit d'être. Et Donnie ne s'en sortira pas avec une main dans le dos. L'opposition boxe / kung fu est de toute beauté. Le choc entre la puissance brutale de l'un et la technique des autres qui ne suffit pas à mettre à terre le colosse est d'une superbe tenue limpide. Ce combat kung fu Vs boxe est clairement un des plus méchant et haletant sorti depuis un bail. Alors que le combat contre les 10 karatékas sur tatami du premier ne m'a fait ni chaud ni froid. Aucune résistance ennemie, de la démo Tony Jaa...
Le scénario dans sa globalité est totalement en mousse mais tellement plus efficace. C'est du pur caviar pour l’aficionado HK tendance bisseux. Tout ce qui a fait la gloire du ciné kung fu labellisé bourrin est aux avant postes. Des gweilos caricaturaux et surexcités full option, des combats nombreux, des maîtres qui se testent et qui ont de la gueule*, un élève arrogant qui doit apprendre, de la tension directe et sans chichi, sans glauque gratuit, de l'énergie emmenée vers un match orient / occident qui envoie la sauce et met magnifiquement en valeur Sammo et Donnie. Pas de photo laide et triste faussement d'époque, pas de combats avortés qui cherchent leurs marques, Ip Man 2 prolonge l'essence même du kung fu HK bourrin (je précise bourrin pour les puristes du Sifu Liu Chia Liang...) et c'est un kif du début à la fin.
*De toute façon, rien que Fung Hak On et Lo Meng qui ramènent leur bon vieux kung fu sur la table, c'est déjà du pur plaisir pour moi. Le retour des vieux de la vieille est de toute beauté. Sammo absent du premier trouve ici son plus beau rôle depuis SPL. Le mélange de respect et d'autorité entre les deux maîtres est simple mais précieux et représentatif de l'unité martiale Chinoise. Et en bonus, Simon Yam nous fait un revival Cat III en jouant le malade décérébré.
Putain de coup de coeur. J'en redemande. Qu'on ne me dise plus que je suis un Modern HK Movie Hater après ça...
Le duo Wilson Yip/Donnie Yen a fait les beaux jours du néo polar kung fu avec SPL puis Flashpoint. Si Ip Man avait globalement remporté des avis plutôt positif auprès du public, le passage à un style moins brutal et un peu plus technique ne s'était pas fait sans heurt. Le jeu de Donnie Yen tout en retenu (ou en monolitisme, choisissez) était assez catastrophique, et je ne parle pas du niveau technique.
Je dois avouer ne pas être un très grand fan du premier opus. Autant être franc, je l'avais détesté. Je ne me suis donc pas précipité tout de suite sur ce second volet, sachant qu'il y aurait de grande chance qu'il ne s'agisse pour moi que d'un Ip Man bis comprenant tout ce que je n'aimais pas dans l'original. Finalement, le film aura eu raison de moi et je dois avouer l'avoir trouver bon, vraiment bon.
Une grande partie des erreurs du premier opus ont été gommées pour offrir ici un vrai film. Oublions donc la photographie digne d'un drama mainland, oublions aussi le scénario sans aucune cohésion enchainant les séquences comiques et les scènes dramatiques sans jamais trouver le ton juste, et finalement oublions le premier opus pour profiter de ce second épisode qui se laisse savourer avec plaisir.
Je ne sais pas si c'est parce que l'action se déroule dans un Hong Kong des années 50 (relativement peu montré certes, ou il aurait fallu reconstruire toute la ville en studio tant celle-ci à vu son visage se transformer ces dernières décennies) mais le film comporte un charme qui lui est propre, doux amer. Le film tombe souvent dans le drame mais ne vire jamais au mélodrame propagande nationaliste comme le fait le premier opus. Certes le scénario est convenu, voir absent, mais peu importe, car il y a cette fois une vrai cohésion de ton dans tout le métrage.
Impossible de ne pas éprouver un minimum d'affection pour ce film tant il est rempli d'une nostalgie du passé de la colonie, mais aussi de son cinéma. Ce ne sont pas les présences de Sammo Hung, Fung Hak On, Lo Meng ou encore Kent Cheng qui me feront dire le contraire. Le réalisateur montre une affection pour son sujet qui se ressent à chaque instant. On comprends dès lors que les écoles de Wing Chung se remplissent à nouveau. Le film fait un beau spot promotionnel pour cette discipline.
Parlons maintenant des combats (car je sais que c'est ce que vous attendez tous). Ceux-ci se montrent dans la lignée du premier opus, on aurait aimé qu'ils soient plus lisible et mais globalement ils sont plus intéressants. Retrouver les légendes que sont Sammo Hung et Fung Hak On n'y est pas pour rien. Heureusement ce n'est pas tout, le menu présente aussi un combat dans une poissonnerie face à plusieurs élèves de kung fu armés de machettes, qui plutôt réussie. Et il faudra souligner le combat contre une des star gweilo du ciné HK: Darren Shahlavi qui incarne un salopard d'occidental raciste et méprisant les chinois. Un vrai personnage caricatural à l'ancienne mais qui fera sourire. D'autant que niveau jeu d'acteur, celui-ci se lâche.
Alors certes le film à encore quelques petits défauts. Un scénar relativement pauvre, gloire à un héros chinois qui n'en était en fait pas un. Des seconds rôles qui font plaisir mais qui ne brillent pas par leur utilité (le retour de Simon Yam et Fan Siu Wong), mais il s'agit finalement de détails pardonnables lors de la vision du film. Enfin bref, me voilà réconcilié avec le grand maître du wing chung.
Q = d x 2 - q < bien = mitigé mais pas chia...
Ce second volet a les mêmes défauts que le premier, fois 2, et les mêmes qualités, mais de façon égale. Scénario inconsistant qui verse dans la caricature et le nationalisme ras des paquerettes sur la fin (un pré-requis idéologique très à la mode), mais sans les excès et/ou la fantaisie qui ferait mieux passer la pillule. Bonne "production value", quelques combats sympathiques mais anecdotiques, une scène d'anthologie (la séance de défis contre les maitres locaux) et un final encore plus faible que celui du premier volet en comparaison : un bilan mitigé pour un film d'où ressort surtout la prestation d'un Sammo Hung à la présence toujours aussi dense. On ne s'ennui pas forcément, le duel des titans en milieu de métrage vaut le détour, et le reste beaucoup moins.
Ip Man 2
et alors mes cocos ???? tout d'abord votre fiche du film...on se permet de pas mettre Lo meng et Fung Hak On au generique...ils sont sublimes malgré leurs ages et les doublures...
ce 2eme volet est au niveau combats terrible mais au niveau scenario...tres moyen...ah les mechants anglais...
SpoilER attention
je retrouve 3 episodes de ROCKY dans ce final il manque plus que "Adrienne g gagné"
fin de spoiler
Sammo Hung vole (presque) la vedette a Donnie dans ce film il est absolument grandiose
tres bonne suite qui laisse bien sur l'arrivée d'un numero 3
wing chung for ever
super action
Combats de maîtres
Suite des aventures du fameux "Ip Man".
Cette suite embraye (quasi) directement sur le précédent avec notre valeureux maître venu s'installer dans un Hong Kong pour y ouvrir une école d'arts martiaux pour promouvoir son "Win Chun". Sauf qu'à l'époque, les écoles d'arts martiaux étaient au moins aussi nombreux que les McDos de nos jours et que Donnie Yen aura plein de combats à mener avant d'être accepté parmi ses pairs. L'occasion de quelques séquences d'action franchement somptueuses, dont un fight de deux contre des dizaines d'armes armés et – surtout – un redoutable face à face entre Yen et Sammo Hung exécutée (cable wire inside) sur une table bancale. Attention aux dégâts. Une fois Donnie Yen vainqueur d'entre tous (pas un scoop quand même) commence la seconde heure du film, un tantinet décevant…Au lieu d'imaginer une bonne vieille intrigue faite de complots et de sournoiseries pour tenter de s'établir durablement tout en tenant tête au mafieux Sammo Hung, le pitch s'entête à vouloir ENCORE massacrer du vilain envahisseur occidental. Réminiscence de toute la flopé de productions similaires des années 1970…euh 1980…euh 1990…euh des récents "Maîtres d'armes", "True Legend" et consorts, on se retrouve donc de nouveau sur un ring face à un gweilo curieusement testostéroné pour un champion de boxe. En même temps, on ne lui demande pas non plus d'interpréter un grand rôle de composition, mais plutôt de jouer à outrance et de faire des méchantes grimaces à la Hulk.
Le semblant d'histoire de la première partie s'efface au profit de l'action pure et dure, menée de main de maître par Sammo Hung, puis Donnie Yen, franchement en très grande forme…Sauf que les combats sont beaucoup moins impressionnants qu'en première partie avec seulement un seul adversaire occidental, boxeur de surcroît, qui ne donne pas la même puissance des joutes du début du métrage aux styles, techniques et prises très, très variées.
Une troisième partie est d'ores et déjà lancée où l'on devrait logiquement retrouver du Bruce Lee inside , tandis qu'une séquelle a été annoncée sans Donnie Yen et Wilson Yip, tandis que le projet de Wong Kar-Wai semble finalement sur des bons rails et devrait donner une vision différente bienvenue.
Peut-être encore plus réussi qu'IP MAN premier du nom.
La chorégraphie du premier combat de maitre Ip Man (alias Donnie Yen) contre les trois jeunes est trop molle, trop câblée et surtout il y a trop de ralentis. De plus, les coups ne sont certes pas portés, mais... ça se voit encore trop ! Cela n'augure donc rien de bon pour la suite du métrage - surtout que les 2-3 combats suivants sont plus ou moins du même acabit. Ensuite - contre toute attente? -, et ce dés le combat dans la poissonnerie, ça s'améliore et pas qu'un peu. Tout s'accélère et l'on a droit a des combats rapides et assez violents ce qui apporte énormément en crédibilité - malgré ce maudit câblage qui lui en revanche produit l'effet inverse. Pour le reste, outre le coté manichéen du scénario (les anglais sont tous pourris alors que les chinois tous gentils) la réalisation de Wilson Yip est toujours aussi simple et efficace, les décors sont superbes ainsi que la photographie et la prestation des acteurs principaux - notamment celles de Sammo Hung et Donnie Yen. À noter que si le troisième opus, dans lequel le spectateur devrait enfin découvrir Bruce Lee (cf. la petite surprise à la fin d'Ip Man 2), est toujours aussi bon que les précédents, la trilogie Ip Man (à l'instar de celle d'Infernal Affairs par exemple) est en passe de devenir une référence du genre. À vérifier.
Dans la continuité du précédent
Ce Ip man 2 et du m^me acabit que le 1er, mais j'ai une préférence pour celui ci . Avec de très bon combats à partir du moment, ou Ip Man va chercher un des ses disciples à la poissonnerie. Car le premier affrontement avec ses 3 futures disciples était un peu mou du genoux. Le combat avec les maitre sur la table et pas mal m^me si par moment c'est peut too much. Par contre comme dans le 1er opus le combat final n'est pas le meilleur. Avec le boxeur anglais( Genre les mechants Anglais contre les gentils Chinois, m^me si je porte pas les Anglais dans mon coeur c 'est un peu abusé) . D'ailleurs au fur et mesure, de ce dernier combat ont ne peut s'empêcher de penser a Roky,sans Mickey et Adrienne bien sur.
Une bonne suite mais ...
Ip Man 2 est plutôt un bon film et a su garder intact les qualités de son prédécesseur mais le propos ouvertement propagandiste et raciste de la seconde partie du film m'ont laissé un arrière goût désagréable. On notera aussi que les acteurs issus du 1er épisode font plus acte de de présence qu'autre chose. Je pense notamment à Simon Yam dont on se demande même ce qu'il vient faire là.
Suite convenable, mais moins aboutie
Ip man 2 reprend certains éléments du premier opus quant au scénario (lutte contre un envahiseur, ici anglais, délicat équilibre familial, défis lancés par d'autres maîtres, ...) ou à la forme (photographie toujours impeccable), mais perd un peu en charme et en spontanéité. La première partie du film consacrée à la difficulté à créer sa propre école d'arts martiaux est tout-à-fait intéressante, mais lorsque le film se concentre sur cette opposition à un boxeur anglais arrogant, il devient prévisible et plus quelconque. La relation Sammo Hung / Donnie Yen ressort du lot en ce qu'elle n'est pas univoque. Mais c'est à peu près tout. Regrets particuliers: le caractère prévisible de la réaction et de la mort de maître Hung, des rapports familiaux qui sonnent beaucoup plus creux, un des bad guys du premier film qui devient subitement le plus sympatique des personnages, le caractère insuffisamment abouti du combat final...
Je ne partage pas vraiment l'enthousiasme général sur ce film. Autant l'original était vraiment excellent, autant cette suite m'a laissé sur ma faim. Si la photo est belle, le scénario n'est pas à la hauteur et surtout les chorégraphies virent au n'importe quoi. Voir les doublures des légendes HK que sont Samo et ses compères voltiger sur des tables n'est pas génialissime. De plus Ip Man devient un super héros invincible et le final contre le boxeur est vraiment ridicule. Pour moi cette suite ne fait pas honneur au 1er épisode et est très creux donc dispensable. Seule la dernière image me pousse à vouloir découvrir la suite de l'histoire, mais je trouve que ce numéro 2 aurait pu durer 1/2h et servir d'introduction au 3ème épisode qui s'annonce et qui j'espère reviendra à l'ambiance du 1er.