"Quelle coïncidence! N'est-ce pas!"
In the Mood for love est un film étrangement inaboutti. Kar-Wai réutilise tous les ingrédients qui ont fait le succès de ses précédentes réalisations (copie quasi conforme de Nos Années Sauvages) qu'il réutilisera à nouveau pour son fabuleux 2046, vraie/fausse suite. On suit donc avec nonchalance les aventures amoureuses de deux voisins de palier dont les époux et épouses respectives ont quitté HongKong pour une période indéterminée. Qu'est-ce que l'on peut s'ennuyer quand on reste seul. C'est alors que les deux individus vont un jour se croiser et s'aimer. Chow Mo-Wan exerce la profession d'écrivain (des romains de chevalerie contre des chambara/porno pour 2046) et Su Li semble être une secrétaire d'un haut fonctionnaire alcoolique et souvent absent. L'absence fait d'ailleurs partie intégrante du récit de ITMFL, prétexte à créer de nouvelles rencontres et de casser ainsi toute relation précédente. Su Li n'éprouve par exemple peu de remord quant à l'absence de son époux, tout comme Chow qui n'esquisse pas même l'ombre d'une information sur sa femme.
Tout comme 2046, les deux personnages vont se rencontrer furtivement, se croiser, se saluer, avant de prendre un repas ensemble, échanger quelques anecdotes sur leur vie sentimentale, sans jamais réellement passer à l'acte. Un amour platonique qui peut gonfler à la longue, heureusement bien maîtrisé par un Kar-Wai qui n'a plus rien à prouver et qui connaît parfaitement les recettes à adopter pour rendre son film fluide et agréable à suivre. C'est le cas malgré un sévère penchant pour la suggestion et la pudeur un poil bourgeois. Il n'y a pas la folie et le côté anarchique désespéré de Nos Années Sauvages, son petit frère. Il y a le Kar-Wai des années 2000 au style posé, un brin ostentatoire. Les tapisseries sont belles, les costumes sont taillés sur mesure et la musique fleure bon le classique. Les rares endroits d'extérieur sont illuminés avec peu grand chose, juste deux trois réverbères construits en début du siècle et les murs semblent rappeler un univers plus exotique, latino. Esthétiquement donc très réussi, la mise en scène de Kar-Wai ne change pas des mas. On y trouve les sempiternels ralentis accompagnés de la musique culte de Umebayashi, les travellings cachés derrières une baie vitrée (histoire de ne pas trop rentrer dans l'intimité de Chow (excellent Tony Leung) et Su Li (Maggie Cheung), saupoudrées de quelques ravissants plans jouant la carte des ombres et des lumières tamisées. Un film franchement intime.
Mais là où je n'ai pas complètement adhéré à ITMFL c'est sur la structure de son récit. Les éternelles voix off sont remplacées par des pancartes en idiogrammes, la fin laisse planer un gros doute quant à la suite des évènements (un poil expliqués dans 2046) avec 4-5 jolis panoramas sur des ruines du Cambodge et point barre. Métaphore de la destruction sentimentale? Mouais, pas sûr. Quoiqu'il en soit, le film primé à Cannes de Kar-Wai reste à voir dans tous les cas pour sa propre culture.
Esthétique : 4/5 - Très propre, sérieuse et carrée.
Musique : 3/5 - Thème redondant mais marquant.
Interprétation : 4.25/5 - Tony Leung et Maggie Cheung. Des questions?
Scénario : 3/5 - Amour platonique entre deux inconnus. Cela propose des avantages et inconvénients.
Amour suspendu
confinement, train train, solitude, attente, pudeur, désir, platonisme, retenue, respect, souvenir.
est-ce de l'amour ou de la souffrance ? peut-on en rester là ? ont-ils des regrets ? beau comme un Wong Kar Wai, il ne faut surtout pas s'attendre à une histoire ficelée mais plutôt à un simple instant de vie ou toutes les suggestions sont possibles. Beau, simple, profondément romantique... un poême d'immobilité et de rares mouvements foudroyants, une ôde pour les yeux et les papillons qui volent dans nos têtes, tout en retenu, qui joue avec l'attente et le temps qui passe.
Il est remarquable de filmer dans des espaces aussi restreints et confinés (limite crade) tout en sublimant la beauté et la place immense que prennent ces deux amoureux. Finalement le seul moment qui libère de l'étroit est le temple d'Hankor Wat, la fin quoi. Tony Leung et Maggie Cheung atteignent des sommets, le premier dans la sensibilité masculine et la seconde dans l'incarnation de la Femme avec un grand F. Je pourrais difficilement en dire plus. Ah si, mon dieu, que c'est lent tout de même.
Un seul mot : maîtrise
On peut dire beaucoup de Wong Kar-Wai, mais surement pas que ses films doivent quelque chose au hasard. Plus que jamais ici tout est construit, un travail d'artisan (d'artiste) et de patience pour aboutir à une maîtrise totale du contenu visuel et sonore. Jouant moins sur les contrastes de couleurs que sur la luminosité, la photographie porte le film tout autant que la musique omniprésente. Le thème de Yumeji restera une des signatures de ce film tout comme les mélodies de Nat King Cole. Et évidemment les interprétations de Tony Leung et Maggie Cheungne peuvent que recueillir tous les suffrages.
Un chef d'oeuvre de plus du maître.
L'amour qu'ils ne feront jamais ensemble...
Si le premier visionnage d'un film pas aussi abouti artistiquement qu'un Chung King Express, un Days of Being Wild ou un Happy Together pouvait décevoir parce qu'on n'y retrouvait pas la force émotionnelle de ces derniers films, son revisionnage une fois passé le buzz critique et public (1) pourrait laisser penser que Wong Kar Wai renoue avec la manière plus classique et apaisée de Nos Années Sauvages. In the Mood for Love est ennuyeux: pas de l'ennui qui fait perdre le temps au spectateur mais la "haute qualité d'ennui" qui est l'opposé de l'exaltation. La caméra du cinéaste s'est calmée, elle scrute désormais le moindre gros plan de reflet d'une glace, un halo de fumée, un couteau sur un aliment pour créer une bibliothèque de sensations liées à une passion amoureuse jamais concrétisée. Et c'est ce dernier point qui évite à la mise en scène du film la redite de Nos Années Sauvages. Qui plus est, les frôlements de corps, la retenue d'ensemble, les regards qui en disent long, tout ceci n'est pas sans évoquer le maître chinois classique FEI Mu.
Le film a d'ailleurs en commun avec le classique Printemps dans une petite ville sa théatralité: théâtral, le film l'est d'abord par ses scènes en forme d'improvisation sur une situation de départ identique (les diners entre autres) mais Wong Kar Wai rajoute un second niveau en montrant les personnages littéralement "jouer ensemble" leur vie de couple (la découverte d'un adultère par exemple), bref à assumer complètement l'artificialité d'une vie de couple qu'ils n'abandonneront pourtant pas. L'aspect théâtral est renforçé par l'ajout de costumes faisant contraste ou correspondance avec le décor.Et il ajoute au film un surcroit de déréalisation. L'utilisation de l'excellent score du film nous rappelle quant à lui que Wong Kar Wai fait partie avec Quentin Tarantino et Martin Scorsese un des cinéastes vivants sachant faire interagir image et musique avec un brio d'exception. Reste que la limite du film se situe dans le "signé Wong Kar Wai" se mettant à sentir ici le cinéaste devenu trop conscient de ses effets. Les horloges n'y ont plus la force romantique d'un Nos Années Sauvages, les arrières de taxis ont déjà été filmés de façon plus inspirée par le cinéaste; au niveau photographie on ressent la brouille entre Doyle et le cinéaste sur le tournage, les scènes photographiées en jaune vif faisant pièce rapportée dans un film majoritairement dans des couleurs moins criardes que les autres films du cinéaste. Alors oui, c'est le Wong Kar Wai à la structure la plus pensée, la plus maitrisée à ce jour. Mais pour les raisons précédemment nommées le film ressemble plus à une oeuvre de transition que l'aboutissement artistique que beaucoup y ont vu en son temps. On préfère du coup les Wong Kar Wai alliant maitrise et accident (Nos Années sauvages, Chung King Express, Happy Together) voire meme ses films plus bancals mais plus visités par la grace (Ashes of time, Fallen Angels).
Entre obsolescence de la Wong Kar Wai's touch et recherche d'une nouvelle manière, le film ressemble à une fin d'époque pleine de promesses de renouveau. La rentrée 2004 dira si ces dernières seront tenues par le cinéaste vu que le chef d'oeuvre de ce nouveau cycle reste encore à faire...
(1) Le succès en salles du film vient d'ailleurs autant de sa splendeur costumière visible que du coté rafraichissant de la passion décrite à l'époque du tout montré.
Un amour platonique dans toute sa splendeur
Je ne sais pas si moi je réagirais comme lui, mais chacun ses convictions et sa culture. Il n'empêche que la relation de Mr Chow et de sa voisine est remarquable. L'amour est si fort et si brûlant entre eux deux que les mots demeurent inutiles.
En fait le film n'avance pas tellement puisque leur amour reste complètement platonique, mais c'est peut être là sa force. Cela pousse le spectateur à essayer de mieux comprendre les personnes et leurs réactions. Il se peut qu'ils pensent mal agir, mais pour moi ils ont trop peur de briser le rêve dans lequel ils se trouvent.
Je ne sais pas si je pourrai me contenter de ce genre de films où l'action n'est pas des plus entraînantes, mais de temps en temps un peu de réflexion et des beaux sentiments ne font pas de mal.
Nostalgique et sensuel, un Nos Années Sauvages bis réussi mais un peu lent
Le dernier Wong Kar-Wai était très attendu après son passage remarqué au festival de Cannes. Les premiers commentaires laissaient prévoir un film dans la veine de Nos Années Sauvages : calme, lent. Un peu trop pour moi peut-être, qui n'ai jamais caché clairement préférer Chungking Express et Les Anges Déchus. Ici j'ai donc vaguement le même avis que pour Nos Années Sauvages.
L'histoire est simple : deux couples, un mari et une femme infidèle, et les deux autres qui se posent des questions. On ne s'intéresse pas au couple de trompeurs mais au couple de trompés, magnifiquement interprété par Maggie Cheung et Tony Leung. Les deux se retrouvent dans la situation qui fait la force du film : ils tombent amoureux l'un de l'autre mais ne peuvent pas se l'avouer et surtout le vivre, car ils ne veulent pas devenir comme leur conjoints respectifs. Tout le film joue sur ça, ce devoir qui les retient. C'est une très bonne idée de scénario, mais très triste bien sûr.
La musique est comme d'habitude très importante, avec des sonorités entre asiatiques et latinos. Elle rythme bien le film, se montre assez répétitive sans être lassante. La réalisation de Wong Kar-Wai et la photo de Christopher Doyle nous livrent quelques plans fabuleux, de véritables oeuvres d'art. On reconnaît la patte Wong Kar-Wai à coup sûr. Le rythme est lent mais gagne un peu en vitesse sur la fin, heureusement car le film se répétait un peu. Quant aux acteurs, Maggie et Tony sont le film, les autres acteurs ont peu d'importance.
Finalement, le film est très bon, mais trop lent pour moi, malgré un scénario intéressant. Simplement, l'originalité n'est plus vraiment là après Nos Années Sauvages, et il était bien tard quand j'ai vu le film... Beau film certe, mais dont la beauté tout en lenteur endort un peu les sentiments.
une très belle histoire d'amour impossible
In the Mood for Love est l'histoire simple de la rencontre de 2 voisins, qui de parfaits inconnus vont devenir amants, amants soumis à une passion platonique débouchant sur la rédaction d'une histoire de samouraï, symbole de leur amour impossible. En effet, étant marié, ils ne peuvent franchir les barrières invisibles que sont la fidélité et les conventions.
Cette histoire, mise en scène par Wong Kar-Wai, nous est raconté sans artifice (plans fixes, mouvements de caméra réduits), tant est grand le jeu de ce couple d'acteurs : le séduisant Tony leung et la jolie Maggie Cheung, qui transmettent de nombreux sentiments au spectateur par de simples regards ou gestes.
L'ensemble sonne très juste, renforcé par une très belle musique en totale adéquation avec l'histoire et la mise en scène. In the Mood for Love fut mon premier film de WKW, je ne fus pas déçu
Dans le style de Nos Années Sauvages, In the Mood for Love est un film magnifique, parfaitement maîtrisé de bout en bout.
Il paraît que les meilleures histoires au cinéma peuvent se résumer par 3 mots : Boy meets Girl (dixit Alfred Hitchcock). C’est le cas pour l’histoire de In The Mood For Love, toute simple et toute belle. Une femme mariée (magnifique Maggie Cheung) emménage presque en même temps qu’un homme marié (merveilleux Tony Leung) dans le même immeuble, à Hong-Kong - 1962. Mais tous les deux, délaissés par leurs conjoints respectifs, se rapprochent peu à peu l’un de l’autre tout en sachant très bien que cette histoire est impossible, poids des conventions oblige...
Dans ce film, on reconnaît le talent (le génie?) de WKW notamment par ces 3 points :
1- Les 2 acteurs principaux sont admirablement dirigés ; ils arrivent à faire passer des émotions simplement avec un regard en coin ou un geste maladroit.
2- La mise en scène de WKW colle parfaitement aux sentiments des 2 personnages : des cadrages serrés contribuant à la sensation d’un espace confiné, de lents mouvements de caméra amenant une atmosphère suave et sensuelle, cette caméra n’hésitant pas à filmer au ralenti par exemple lorsque des moments apparemment sans grande importance le sont pourtant aux yeux des 2 amants platoniques (un bonjour dans l’escalier,…).
3- Le développement de ses thèmes favoris, qui sont abordés à chaque fois de manière différente dans l’ensemble de sa filmographie : la solitude, la difficulté d’exprimer ses sentiments, le temps qui passe et les souvenirs qui en restent.
Bien sûr, le film a de nombreuses autres qualités, à commencer par une bande-son superbe et quelques détails attachants, comme la cinquantaine de robes multicolores que porte Maggie Cheung en l’espace de 90 minutes… Avec ce long métrage hyper-raffiné, WKW a peut-être perdu en spontanéité et en extravagance, réputation assise après vision de ses films précédents, mais il reste constant dans au moins une chose : en racontant des histoires universelles (une love story qui n’a jamais aboutie), il nous prend par les sentiments et nous transforme un petit peu.
romance poétique
Au sommet de son art, Wong Kar Wai nous livre une œuvre poétique rythmée par la romance et par la musique. L’harmonie des décors nous fait parfois oublier la lenteur de l’œuvre. La réalisation de Wong Kar Wai est excellente en utilisant toujours des plans extrêmement soignés, en usant aussi allègrement de ralentis somptueux. Wong Kar Wai partage avec brio sa passion pour le Hong Kong des années 60, ses évènements et ses ambiances. La réalisation ne fait pas non plus tout dans un film, il faut aussi de très bons acteurs. C’est le cas avec Maggie Cheung et Tony Leung Chiu-Wai qui sont génialissimes, et ils transmettent parfaitement l’ambiguïté de leur relattion, tout comme leurs craintes. Malgré les quelques longueurs encourues dans ce film, Wong Kar Wai nous démontre qu’il est un maître dans l’art de filmer l’amour. In the Mood for Love pourrait néanmoins décevoir les non-initiés, mais cela reste et restera tout de même un classique du genre.
Bon!!
Je sais pas vraiment ce qu'il a de bien ce film, mais je l'ai trouvé bon. même très bon. Il date de 2000 et pourtant il fait un petit peu vieux. c'est un bonstyle je trouve. Bon, ben, les acteurs jouent bien. et sinon, je trouve que les musiques sont pas mal du tout et vont bien avec tout le reste du film.
Enfin conclusion, un film à ne pas manquer.
a l'amour!!!!!
In the mood for love est un bon film, ont ressent un amour grandissent très fort entre les deux personnages malgré quelque longueur ce film cette laisse suivre jusqu'a la fin.
In The Mood For Sleep
Faut croire que je suis pas comme tout le monde.
Je devrais peut-être pas m'entêter à mater du Wong Kar-Wai. J'aime pas son style, y'a rien à faire, ça passe pas.
In The Mood For Love me laisse de marbre et pour seul sentiment, celui d'avoir gaché 1h30 de mon existence. Alors les acteurs sont bons, c'est esthétiquement réussi, le thème principal est agréable (bien que tapant sur le système à force de l'entendre toutes les 5 minutes), mais ça ne suffit pas.
Je n'aime pas la façon qu'a Wong Kar-Wai de traiter les sentiments, ce côté froid et réfléchi. Les seuls sentiments que j'ai eus pour ma part, furent un ennui profond et une folle envie de roupiller.
C'est long. Très long. Trop long.
Wong Kar Wai avait déjà mis la barre très haute avec
Chunking Express et
Happy Together. D'où mon énorme déception avec
In the mood for love.
Il ne ce passe absolument rien dans ce film. L'histoire n' avance pas et les personnages ne sont pas vraiment interessants. Quoi de plus désagréable de voir Maggie Cheung et Tony Leung (excellents au passage) passant la plupart du temps à se regarder en baissant les yeux. Tout ça filmé au ralenti avec une musique que deviens vite soûlante. Cela passe dans un clip musical mais dans un film c'est juste pas possible.
Un Wong Kar Wai très decevant.
It's all about Love
Rejeton rejeté du festival de Cannes mais gros succès public et critique,
In the Mood for Love nous narre, dans le Hong Kong des années 60, les relations tout en retenue de deux voisins de palier dont la femme et le mari respectifs se sont absentés durant un important laps de temps. Ils tisseront un lien d’abord fait de regards furtifs, puis de discussions plus ou moins intimes et de petites sorties, et enfin de répétitions de séparation en vue du retour de leurs tendres moitiés.
In the Mood for Love a beau demeurer un mélodrame traité avec pudeur et élégance à l’image du couple formé par Tony Leung Chiu-Wai et Maggie Cheung, il pâtit d’une approche légèrement « embourgeoisée » de la part de Wong Kar-Wai. Sans remettre un seul instant en cause les talents plastiques de celui-ci (la mise en scène scintille de perfection, chaque plan et cadrage est parfaitement travaillé, les couleurs pastel s’accommodent merveilleusement bien à l’époque ainsi qu’aux endroits retranscrits par le film), ni d'ailleurs cette superbe musique où se mêlent thèmes au violon majestueux et chansons cubaines d’une formidable légèreté, l’ensemble manque d’impétuosité et même de personnalité. Tout semble avoir été formaté le mieux possible pour séduire un public abonné aux séances cannoises et, on y arrive, le film paraît peut-être trop simple dans sa trame pour captiver – à défaut d’ennuyer bien sûr. Toutefois,
In the Mood for Love contourne adroitement les écueils d'un certain sentimentalisme taillé à la machette et si cher au cinéma hollywoodien: nos deux êtres n’échangeront aucun contact sexuel, pas même l’once d'un baiser. Ceci permet de recouvrer une forme de pudeur, de respect et de sensibilité au sein des rapports humains, et si la démarche en question se serait avérée pour le moins bancale chez de nombreux cinéastes, l’auteur de
Chungking Express fait lui au contraire preuve d’une délicatesse forçant l'admiration.
Pas tout à fait la hauteur de sa glorieuse renommée,
In the Mood for Love souffre d’une facture trop lisse et suscite quelque peu la frustration en ce sens. Reste Tony Leung Chiu-Wai, classe, digne et idéal, reste Maggie Cheung, pleine de grâce et de charme, reste Wong Kar-Wai et son art de magnifier les images comme personne.
"quizas, quizas, quizas..."
L'amour c'est complexe, L'amour c'est beau, l'amour c'est grand, l'amour ça se vie...
Des acteurs magnifiques (Maggie Cheung plus belle que jamais), une lenteur de la camera extra, WKW toujours aussi doué...
je n'ai plus rien a dire, tout a deja été dit et l'emotion me submerge....
EBLOUI
C'est l'un des premiers films asiatiques qu'il m'a été donné de voir et je suis particulièrement tombé sous le charme de cette histoire d'amour envoûtante et magique entre les personnages incarnés par Tony Leung et Maggie Cheung. Wong Kar Wai met en scène ces deux stars mondiales incontestées avec une virtuosité certaines tandis que la musique et la photographie finissent par clouer le spectateur ébloui par tant de beauté et de grâce dans son fauteuil.
Mitigé...
Hmm...disons que c'est un peu la déception, il est censé faire partie de ces films intouchables et quasi-parfaits, mais je trouve que c'est loin d'être le cas.
Dans l'immédiat, j'y vois "juste" un film intéressant.
Pour plusieurs points : tout d'abord, l'ambiance et la narration sont intemporels et vaporeux : c'est réussi et original, mais à double tranchant, puisqu'à trop s'y perdre, on s'ennuye parfois.
Si on aime que les structures classiques et les schémas "élement perturbateur">>"péripéties">>"résolution", même pas la peine de jeter un oeil au film.
Déjà que pour moi comme je disais, c'était un peu limite à certains moments, et trop étiré à pas mal d'endroits...
Bon, à part ça, belles images, Leung et Cheung, nickel...mais ces qualités assemblées ne font pas pour autant les chef-d'oeuvre dont on scande le nom un peu partout.
Une histoire d'amour platonique au traitement atypique, nostalgique et evanescente qui est tout de même, hors de la déception, un bon film.
Dernier point, la BO est pas forcément mal choisie, mais trop martelée.
Les 2 thèmes principaux reviennent trop de fois et c'est lassant.
Good mood
Tout a été dit ! J'aime particulièrement la reconstitution du Hong Kong des années 60 ( même si ça a été tourné ailleurs !) et le fait qu'enfin l'Europe découvre le grand Tony , auteur d'une performance d'une subtilité infinie tout comme sa partenaire !
Je trouve quand même assez dommage que la reconnaissance de WKW se fasse à travers ce film, un film malgré tout calibré pour l'Europe. Chungking et Happy together rèstent à mon sens ses meilleurs opus .
chef d'oeuvre
rien à dire, finalement même les longueurs me plaisent ( il faut le voir au moins 2 fois pour bien se rendre compte du monument qu'on a sur l'écran). Maggie Cheung + Tony Leung = couple mythique et platonique, ce qui fait toute l'essence du film. Des scènes inoubliables ( la main dans le taxi), on peut en dire autant de la musique... Immobilité, lenteur, ralenti, clair-obscur, brillance,élégance....
Perçu comme une sorte de suite à
Days of Being wild et prédecesseur de
2046. Chacun est différent en fait, mais ici dans ITMFL, c'est sublime, tout est sublime même le banal. Les jeux de miroirs, de correspondances entre les plans, les personnages, l'atmosphère, et les robes de Maggie Cheung ! nOn, c'est vraiment trop beau pour qu'on passe à côté. Enfin une histoire d'amour ,purement sentimentale ( c'est à dire sans combats ni rien) qui m'a intéressée, parce que justement elle est filmée comme aucune autre. WKW n'a pas son pareil pour filmer la solitude, l'isolement et les silences entre les 2 personnages. Récomense méritée pour Tony Leung CW à Cannes, mais injuste oubli de Maggie Cheung, qui nous surprendra toujours par son éclectisme.( elle peut vraiment jouer n'importe quoi ! quand on sait qu'elle a commencé en faisant la potiche de Jackie Chan dans les
Police Story!) Et quand on sait la part qu'a l'improvisation dans ce film, on se dit que, vraiment! ces acteurs sont au sommet de leur art pour transmettre tant par de simples gestes. Même les endroits à priori laids deviennent enchanteurs sous la caméra de WKW. Très riche sur le plan visuel mais aussi musical, empreint d'une nostalgie que l'on ne ressentait pas aussi intensément dans ses précédents films,
ITMFL est la marque indélébile du style Wong Kar Wai.
Lui, il a réalisé ce qui restera comme la référence majeure de son oeuvre en Occident, et nous, face à ce couple hors pair,on nage délicieusement dans l'empathie.
Un film de maître.
Lent mais magnifique
D'une beauté rayonnante, Wong Kar Wai profite de la simplicité de son scénario pour sublimer tous les autres éléments du film. Tony Leung et Maggie Cheung sont inoubliables.
Beau film
In the mood of love est un beau film évidemment, toutefois un petit peu vide à mon goût. J'ai trouvé certains passages un peu long. Le film m'a quand même plu.
Passage préféré: la rencontre.
Prendre un billet
Comme quelques autres, In the Mood for Love est le plus beau film du monde si on parvient à repérer ses pulsations propres pour ainsi adopter son mode vibratoire, entrer en résonance avec son atmosphère vaporeuse, ses volutes de fumée, le bruit des pas, les délicats plissements de lèvres d'une oeuvre qui joue avec une suprême élégance sur les oscillations du réel, alterne, imprime, renouvelle des motifs, des fragments chargés de désir, évanescents, apparaissant et disparaissant au gré des ondulations, des débordements et des absorptions. L'ivresse vient alors à bout de la réalité, la cause première est estompée et on trouve autre chose à la place, un scintillement des miroirs magiques de la vie. Si plein, si encombré, le monde oublie ses miracles, ses plus grandes et grisantes improbabilités et pourtant, il suffit de films comme celui-ci pour le placer sous une autre perspective à couper le souffle, et pour faire apparaitre cette myriade de fantasmes comme sa seule explication possible. Dès lors la promesse de l'attente, du voyage. 2046.
Très beau, une perle asiatique.
Le film est d'une beauté rare, esthétiquement parfait.
L'interprétation est remarquable, c'est impressionant ce que les acteurs incarnent bien leurs personnages.
Une BO excellente, vraiment magnifique, qui va à merveille avec l'ambiance du film.
Bref, un vrai régal, à voir et à revoir, sans aucun doute !!!
Trop triste!!!
rien à rajouté sur ce chef d'oeuvre!!!pour moi aussi c'est l'un de mes meilleurs films et comme d'habitude tony leung chiu-wai est vraiment trop classe!!!J'ai tellement pleuré sur ce film qui est tellement triste.
Mon film préféré!!!!
Il n'est pas dans mon habitude de regarder ce genre de film que je trouvais betement (à l'eau de rose) sans même le connaitre; mais après avoir mûri ^^, je peux dire qu'il s'agit là de mon film préféré. Le film le plus émouvant que je n'ai jamais vu. L'amour si puissant entre les deux personnages qui pourtant n'échangent pratiquement aucun mot fait en partie de ce film un chef d'oeuvre!
Une ivresse de sensations. Brillant.
Bon, autant être clair, je n'aime pas les films romantiques (quoique Tetsuo ....enfin bref) et quant aux niaiseries américaines pour teenagers je n'en parle pas (sinon je vais craquer ma chemise...)...
....Et tout d'un coup j'ai vu la lumière.
Techniquement, pour commencer le film est IRREPROCHABLE, sans contestation possible. Le cadrage est d'une précision mathématique, la photographie est époustouflante, les travellings est autres mouvement de caméras sont sont toujours d'une sobriété et d'une virtuosité impeccable, les ralentis sont majestueux et le robes qi-pao que portent Maggie Cheung subliment littéralement le cadre et la lumière.
Les intèrprètes sont habités et donnent au métrage quelque chose d'intemporel bien que pourtant la situation soit clairement explicités (Asie du sud-est années 60), mais il y a surtout les non-dit, un geste anodin, un regard, un refus d'expliciter son désir à l'autre, .....
Aussi, bien que les acteurs soient d'âge mur (le premier qui dit que c'est un "film de vieux", je lui pète les 2 genoux), on se retrouve, on s'identifie à ces personnages qui n'arrivent pas à communiquer l'amour qu'ils se portent l'un l'autre.....
En conclusion un film contemplatif et enivrant, mélancolique et introspectif. Une perle à garder pour soi.
PS : petit bémol, l'autre fin, présente sur le DVD, était beaucoup plus "suggestive" et moins "lourde" et j'aurai plutôt vu la première, mais bon ce n'est qu'une question de sentiment.....A vous de voir.
Attention, chef d'oeuvre!
La première fois que j'ai entendu parler de ce film (c'était au club ciné de mon lycée), je suis parti sur quelques a priori, me disant que ce film allait être assez ennuyeux...Quelle ne fut pas ma surprise en remarquant le jeu des deux acteurs principaux, pour l'histoire, j'ai mis un peu de temps à accrocher, mais pour les musiques, ça a été radical (a tel point que quelques jours plus tard, j'ai demandé à une des profs de me prêter la B.O). La musique avec laquelle j'ai le plus accroché était le Yumejis theme, que l'on peut entendre à différentes reprises dans le film... a chaques fois que j'entend cette musique, des frissons parcourent tout mon corps et je revois différentes scènes du film.
Bref, après, lorsque j'ai vu que le dvd existait je me suis précipité dessus...et les bonus du dvd?...à la hauteur du film, grandioses.
Si je devais résumer ce film en un mot je dirais FABULEUX.
Voilà...un petit merci à mes profs qui m'ont fait découvrir ce film (et à l'une d'entre eux en particulier).
15 juillet 2003
par
TRopf
LE FILM LE PLUS BEAU, LE PLUS TOUCHANT ET LE PLUS PURE JAMAIS VU JUSQU'A PRESENT!!!
Je n'ai que des éloges à faire sur ce film qui est l'un de mes préférés.
Les acteurs sont magiques, la réalisation est la plus maîtrisée de toutes les oeuvres cinématographiques sans exceptions, la photographie impeccable, la musique superbe (achetez le CD vite, vite, vite), la mise en scène unique en son genre, les costumes magnifiques, l'atmosphère ennivrante, etc...etc...etc...
Pour moi ce film fait partis des 3 meilleurs films asiatiques (avec "The Killer" et "Hana-bi").
En bref, à voir et à acheter de toutes urgences!!!
Beau, fort, magistral !
A voir absolument. Tout y est parfait.
Sublime
Une mise en scène suptile, des acteurs géniaux, des décors et des costumes superbes et une musique envoutante . Brèf les superlatifs manquent pour qualifiés ce film de Wong Kar -Wai .
Magnifique
Le risque pris ici par Wong Kar-wai compte pour qui connaît l’univers habituel de l’auteur. Il se démarque de ses autres films par une recherche esthétique, et l’ambiance visuelle et environnementale qui en découle, assez éloignée de ce qui caractérisait «Nos Années Sauvages » (1990) ou « Les Anges Déchus » (1996), par exemple. Là où ces œuvres se définissaient par des atmosphères poisseuses et frénétiques qui s’alliaient finement avec les troubles et tourments intérieurs de ses personnages, « In the Mood for love » se démarque par une stylisation d’une élégance inouïe. Dès l’ouverture du film où les tapisseries et les objets se confondent dans un flou superbe, on ressent que nous est offerte une douce invitation à l’ivresse. Puis s’ajoutent deux éléments qui parachèvent cette sensation : les musiques et les personnages. Certitude, alors. Wong Kar-wai fait fonctionner « In the Mood for love » comme une valse. Le thème majeure, magnifique, revient sans cesses. Morceau sublime qui joue tel le titre de Guesch Patti qui se répétait à l'infini dans le foisonnant « The Pillow Book » de Peter Greenaway. Double satisfaction avec les personnages, deux âmes seules délaissées par leurs conjoints. Non seulement, leurs va-et-vient constants forment une adéquation idéale avec le travail musical mais, de surcroît, ils apparaissent infiniment attachants de par leur retenue et leur gestuelle. Le film s'élève à chacunes de leurs rencontres, tous ces éléments enivrants se rejoignant encore et encore. Mais Wong Kar-wai ne délaisse pas la stylisation très personnelle de sa mise en scène. Si l'on retrouve son attrait, ici plus modéré, pour les jump-cuts, certains éléments changent. Il expérimente, toujours plus. Puisque les jeunes héros fougueux des "Anges Déchus" ou de "Happy Together laissent place à des personnages plus matures et posés, les techniques de filage et d'angles déformants deviennent, respectivement, un travail de ralenti et des panoramiques des plus léchés. Le tout sous l'angle de son chef opérateur Christopher Doyle qui ne varie plus les couleurs car préfère ici oeuvré dans des coloris orangés magnifiques. Evidemment, Wong Kar-wai n'oublie jamais son histoire, "In the Mood for Love" nous conte une idylle d’une subtilité sans égale. Et il n’oublie pas d’ajouter le fameux moment magique présent dans toute sa filmographie. Qu’il s’agisse de détails (les verres de « As Tears go By », les conserves de « Chungking Express », etc.) ou d’une séquence (le message dans le magnétophone dans « Happy Together », la légende d’un trou où l’on dévoile son secret le plus intime dans ce « In the Mood for Love », etc.), ces instants-là décuplent encore la puissance émotionnelle du film, restent gravés à jamais dans nos mémoires et contribuent toujours beaucoup à la réussite de l’oeuvre. C’est encore le cas cette fois, pour notre plus grand plaisir. Un grand film.
26 janvier 2003
par
hendy
bof bof
m'a pas transcendé un instant ce truc,c'est plutot chiant et la fin laisse sur sa faim.il manque quelque chose,l'essentiel surement tellement ce film me semble vide ou non abouti...
Pour les yeux...
In the mood for love, pour moi, c'est un film de Wong Kar Wai assez ennuyeux...
C'est avant tout un film visuellement magnifique, et doté d'une musique agréable, recréant l'ambiance retro des années 60 à Hong Kong parait-il.
Mais ce n'est absolument rien de plus...
Et n'etant jamais allé a Hong Kong, et encore moins dans les années 60, tout ce travail ne m'a pas touché...
In the mood for love, donc, oui, mais pour le plaisir des yeux seulement!
Un voyage doux et sensoriel dans le hong kong des 60's...
Deux magnifiques personnages...et la tristesse d'un amour manqué. Si seulement on pouvait modifier le passé au lieu de pleurer sur ce que l'on a perdu.
Film magistral...mais la musique y est pour beaucoup !
film intéréssant,et assez experimental.malgres tout beaucoup trop de lenteurs qui nuisent a l'interet general du film...
joli
mais revenons sur le film : j'ai lu à droite et à gauche que le film était une histoire d'amour platonique...
(spoiler) : platonique ? ah bon ... on a pas du voir le même film... on peut en effet le penser, mais ça reste un point de vue très personnel......l'enfant à la fin pourrait même être le fils de tony leung. Tout dépend de notre point de vue.
Du grand art impressionniste...
Grand oublié du palmarès de Cannes 2000, In The Mood for Love s’offre enfin au public dans sa plus somptueuse parure et elle est éblouissante. Largement improvisé (selon l’habitude du maître) sur une trame évoquant L’Ombre d’un Doute de Sidney Pollack, ce film est un envoûtement de chaque instant.
In The Mood For Love est une sorte de quintessence de tout ce qui a fait la réputation de virtuose mélancolique de Wong Kar-Wai. Oubliez la caméra acrobatique et parfois confuse qui avait fait quelque peu décrocher ses fans les plus fervents à l’occasion de Fallen Angels et Les cendres du temps. En revenant à son thème de prédilection, l’histoire d’amour avortée et nostalgique, le génie hong-kongais parvient, avec une grâce magique, à marier l’élégance stylistique de Happy Together et le romantisme blessé de ses deux chef-d’œuvre, Days Of Being Wild et Chunking Express.
Il ne s’agit pas ici d’une véritable histoire d’amour mais d’une quête désespérée de l’Absent. Cet entrechat délicat et raffiné trouve sa cause dans le vide qui s’impose brutalement au cœur de deux couples, voisins de palier d’un immeuble délabré du Hong-Kong des années soixante. Monsieur Chow (Tony Leung) devine que sa femme a une liaison avec l’époux de Madame Chan (Maggie Cheung), superbe dame qu’il se contentait jusque-là de croiser timidement dans les couloirs. Parti à l’étranger pour de prétendus voyages d’affaires, le couple adultère file le parfait amour (supposé, car hors-champ), abandonnant leur conjoint à une solitude oppressante. Complices involontaires par la connaissance de cette trahison et jumeaux dans la souffrance, Chan et Chow se rapprochent fatalement. Mais que recherchent-ils réellement en l’autre, si ce n’est l’Autre ?…
Cinéaste le plus élégant du monde, esthète capable d’un raffinement d’orfèvre, Wong Kar-Wai nous enveloppe d’une douce mélancolie pour ce qui aurait pu être mais ne trouve sa réelle valeur que dans l’inaccomplissement. En effet, Chow et Chan nouent une relation qui repose sur un fantasme de perfection, le désir de se voir mutuellement comme l’image idéalisée du conjoint. Aveux d’adultère et séparations sont des épreuves qu’ils vivent ainsi par procuration, en jouant, d’abord volontairement puis inconsciemment, ces rôles qui les hantent. Pour nous faire partager la valse hésitation des personnages entre la distanciation et l’identification, Wong Kar-Wai choisi de ne jamais nous montrer le visage des époux infidèles, qui sont ainsi à la fois absents du film mais aussi quasi-divinisés car omniprésents et douloureusement adorés. Leur disparition est progressive (d’abord silhouettes, ils ne sont plus que des voix, pour ne plus subsister que comme souvenirs) mais concorde avec l’entrée définitive dans la fiction des deux amoureux transis.
L’attente, les moments de creux, le temps qui se dilate, la création d’un espace en suspension, pur, instantané, avec la force d’un soupir, entre le moment de l’inspiration et celui de l’expiration... La mise en scène de Wong Kar-Wai est toute entière au service de cette rétention d’oxygène, d’une intemporalité cotonneuse. Touché par la grâce, il atteint au plus profond de la tiédeur et de la fascination provoquées par le désir, qui reste manifestement pour lui le meilleur moment d’une relation sentimentale. Tous ses films ne parlent que de séduction (ou de re-séduction), la perte de contrôle qu’elle induit étant le plus beau matériau pour son cinéma en apesanteur. In The Mood For Love n’est pas son chef-d’œuvre mais son plus bel enchantement.
UN TRES BON FILM: EMOUVANT ET CAPTIVANT
W.K.W nous livre là une oeuvre cinématographique d'une grande qualité. Mention spéciale pour Maggie Cheung qui est à la fois sublime et envoutante dans se film. A voir.
L'un des plus beaux films que j'ai vu.
Devant cette véritable leçon de cinéma, on est tout de suite frappé par un océan d'émotion. Au delà de la simple maitrise formelle, c'est toute la beauté et la mélancolie de cette histoire impossible qui nous touche. Impossible de ne pas se reconnaître dans au moins un des personnages ou une des situations, tant cette histoire est universelle, et finalement intemporelle.
La reconstitution d'époque, brillante, donne un charme ancien au film, mais n'empêche pas cette intemporalité, au contraire, elle la sert même en nous montrant que même dans un contexte historique marqué, les émotions restent les mêmes. Les figures de style imposées par la caméra de Wong sont magnifiées par une musique tout simplement inoubliable, d'une beauté à couper le souffle, et qui justifie à elle seule le visionnage.
Le film trouve d'ailleurs toute sa cohérence au gré de cette musique, se laissant découvrir comme une danse et nous emportant dans un voyage enchanteur. Tony Leung n'a jamais été aussi élégant qu'ici, mélangeant une sensibilité touchante et une conduite digne du plus grand gentleman. Maggie Cheung, en femme déçue par son destin est magnifique de sobriété et de grâce, une grâce qui nous frappe à chaque passage, sublimé par une robe différente.
L'histoire est tellement belle que l'on finit par se sentir autant impliqué que les personnages, pour qui on ne peut se résoudre à accepter un destin tragique, et qu'on aimerait suivre encore longtemps après le générique de fin. Une oeuvre intense, belle et maitrisée, pleine de sensibilité.
Superbe....
Ce film est vraiment superbe... Il y a toute une atmosphère générée par la mise en scène, le ton des couleurs, la photographie, la musique... Bref, tout ceci magnifie cette histoire d'amour de manière admirable....
La recette Wong Kar Wai...
Il semblerait que Wong Kar Wai semble avoir pris conscience de ce qui, dans son style, fonctionne à tout les coups. Aussi le scénario de In The Mood For Love n'est-il peut-être que prétexte à prolonger le plaisir de ses précédents films dont l'âme était toutefois plus palpable. Quoi qu'il en soit, on en redemande. Wong Kar Wai reste un réalisateur hors du commun, même si ce film un peu trop "calculé" teinte de nostalgie la spontanéité d'un Chungking Express ou d'un Happy Together.
un film merveilleux!!!
ce film est absolument magnifique!
les acteurs ont une classe pas possible et les images sont
sublime!la bande son est en plus tres etudiee!apres avoir achete les 2 cds je suis retournee le voir et j'ai remarque
que de temps en temps on entend en arriere plan des debuts ou fins de chansons qu'on retrouve sur les cds!
des fois cela dure quelques secondes et et on peut seulement l'entendre si on fait tres attention!
ce film n'est donc pas que riche sur le plan visuel mais il est aussi tres riche et tres travaille sur le plan sonore!
et je ne l'avais pas vu la premiere fois!
vraiment un film a voir et a revoir!!!
09 septembre 2001
par
jade
Politique du cinéma et succès de Hong-Kong.
Etrangement, l'intérêt premier de In the Mood for Love n'est pas tellement celui, esthétique, de son mode-d'être-film, mais celui, politique, qui fait qu'il a bénéficié d'autant d'exposition critique et publique en Europe occidentale. Pas aussi putassier que ne l'est Crushing Tiger Hidden Dragon, le dernier film de Wong Kar-waï possède suffisamment pour animer les foules bourgeoises : exotique mais socialement reconnaissable, grave mais nuancé, beau mais pas trop évidemment, c'est le film de la demi-mesure dont il est attendu, en Europe, du sens. Et le film en donne, quel qu'il soit. Ce jeu de le signification joué presque malgré lui par ce film occulte pratiquement les délires de "mise en boîte" qui en font une gigantesque poupée russe à images. Ceux-ci, cependant, sont assez manifestes pour participer au phénomène politique qui lui a donné, en Europe, tant de légitimité.