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In Public
les avis de Cinemasie
1 critiques: 2/5
vos avis
2 critiques: 2.75/5
???
Quel est le réel intérêt de ce genre de vidéo ? Eprouve-t-on un plaisir ou une quelconque satisfaction à sa vision ? J'en doute, vraiment... La narration prend le temps de prendre son temps, et les différentes scènes qui composent In Public s'étirent... s'étiiiirent au point qu'il se créait une sorte de dilatation du temps réel qui fait qu'In Public provoque la très désagréable sensation de durer plus d'une heure alors qu'il ne fait que 30 min...et au final l'impression d'avoir vu du vide durant ce court laps de temps est encore plus désagréable...
Amateurisme ou génie ?
JZK s’est donné pour mission de filmer les évolutions de la Chine vers davantage de libertés économiques et individuelles, sans occulter pour autant les oubliés de la croissance fulgurante du pays. L’intention est très louable, et s’avère être le principal attrait de son cinéma.
Les limites de son œuvre tiennent en 2 points :
- Un choix de mise en scène délibérément poseur et auteuriste, composé de longs plans à la signification douteuse : y a-t-il vraiment une substance formelle ou thématique à se contenter de filmer un hall de gare provinciale désert ? Un vieux qui se débat avec la fermeture éclair de son anorak pendant 2 minutes ? Les passagers silencieux d’un car ?
- Une prise de position absente, en apparence du moins, vis-à-vis des images choisies. Doit-on comprendre par exemple que la société collectiviste chinoise illustrée par les transports en commun soit en cours d’implosion, comme le suggère un dernier plan intrigant où des chinois sortent chacun leur tour d’un repère musical patriotique ? Ou bien fait-on fausse route ?
JZK, comme à son habitude, cultive son goût de l'ambigüité. On retiendra cependant de In public certains plans étonnants. Ainsi, cette ville affreuse typiquement soviétique filmée de loin : des dizaines de tours d’habitation alignées sans aucun sens esthétique, visiblement délabrées, une cité ouvrière terne et déprimante à côté de laquelle La Courneuve fait office de petit paradis terrestre…
une fois de plus, plus que dispensable
Je ne pensais pas qu'on pouvait faire un court métrage (30 minutes) aussi peu percutant. Connaissant le reste de la filmo de JIA zhang ke, je ne suis qu'à moitié étonné, mais tout de même. En fait même quelque soit le format, j'ai toujours l'impression qu'il pourrait couper 70 % de son montage final, pour en faire quelque chose d'intéresant. Mais ce qui ressort c'est que son propos est inexistant, ou alors carrément trop maigre et distant pour intéresser le spectateur.
Ce n'est pas désagréable de se fondre dans l'ambiance, mais voilà, JIA reste trop anecdotique, et on en vient à s'ennuyer très rapidement. Le plus surestimé des réalisateurs chinois à mes yeux.
Enfermés dehors
Projet tourné dans le cadre du projet annuel du Festival coréen de Jeonchu regroupant trois moyens-métrages de ca. 30 minutes.
Jia Zhang-Ke n'est jamais aussi bon, que dans son exceptionnelle capacité à capter le naturalisme de l'instant présent; l'humanisme des gens au quotidien; mais plus encore, il réussit à intégrer à son présent documentaire d'une demi-heure toutes les thématiques et obsessions inclus dans ses longs-métrages.
Soit la ville de Datung – finalement pas si différente de sa province natale de Fenyang, Shanxi. Ville minière, l'activité est aujourd'hui interrompue. Malgré la relative pauvreté apparente, les "gueules cassées" semblent vouloir s'adapter à leur tour au changement ambiant: boîtes de nuit, bars à karaoké et vêtements "à la mode" (en retard de quelques années sur celle de l'Europe). Son dernier plan sera tout à cette image: des personnes dansent sur une chanson populiste: "le courageux Peuple chinois ouvrir, marchant d'un pas assuré vers une nouvelle ère"…
Entre deux, on aura partagé le bref instant de personnes attendant un train; d'une femme manquant son bus; d'un jeune enfant fixant la caméra au cours de son voyage dans les transports publics…et surtout cet étrange homme assis dans un fauteuil roulant. Un extraordinaire personnage, semblant tout droit issu d'une œuvre de fiction.