Ha ! l'amour impossible...
Inch'Alla reprend un thème bien connu, la relation entre les deux Corée. L'originalité ici est que la totalité de l'histoire se passe en Algérie en 1988, en pleine guerre civile. Lee Hyang est une jeune Sud-coréenne qui, en fin de voyage dans le Sahara, se voit refuser la sortie du pays alors que ses amis américain, français et japonais s'en vont. Elle galère pendant plusieurs jour avant de se retrouver totalement dans la panade et se fait aider par un autre Coréen, du Nord lui, qui mène des actions militaires au profit du gouvernement algérien. Loin de leurs pays respectifs, ils n'y a plus de barrière entre eux et leur relation se précise alors qu'il va l'aider à quitter le pays. Cette histoire a le courage de se lancer dans une situation peu évidente, la guerre civile algérienne, via un oeil extérieur, celui de la Coréenne. Le problème n'est donc pas traité en profondeur, le scénariste montrant bien ses lacunes sur la question en ne donnant que quelques information éparses, et finit par se concentrer évidemment sur l'évolution du couple nord-sud. Mais aussi, ce film a le gros défaut des films coréens tournés à l'étranger : il n'y a personne pour contrôler si les étrangers jouent correctement, et ils sont mauvais. Même les dialogues sont nuls, certaines répliques sortent de nulle part, et Choi Min-Su est incompréhensible en français. Heureusement qu'il joue bien en outre, car il est bien le seul. Lee Young-Ae est compréhensible en anglais, mais joue tellement mal qu'on a du mal à résister à la tentation d'éteindre la télé. Enfin, la chute est pitoyablement et comiquement dramatique. Bref, ce n'est pas le fleuron du cinéma coréen, et l'originalité d'être tourné 100% à l'étranger ne le sauve nullement.
Pour la petite anecdote, Lee Young-Ae joue le rôle d'un fille qui s'appelle Lee Hyang ; à un moment du film, elle montre à un policier son passeport où son nom est... Lee Young-Ae. Faut pas s'étonner d'être refoulée à la douane si on donne un faux nom.
27 octobre 2008
par
Elise