Sujet d'école, pas de festival.
Qu'attendre d'un film tourné avec moins de 400 $ et une équipe stagiaire amateur ? Pas grand chose. A part peut-être de l'originalité pour compenser l'inexistance de moyen et quelques efforts sur la convictions des acteurs. On a certes quelques tendance à penser que le réalisateur a tenté d'être original en montrant des plans bizarre et des prises de vues irritante. Et pire que ça, l'objectif était constamment sale, donnant une image vraiment trop crade et fait déborder la coupe d'horreur pour la journée.
Pour son sujet, le film est plutôt ambitieux ; en effet il tente de raconter quelque chose ; d'un coté, il veut rappeler à tout le monde l'effet psychologique qu'a eu les camps de la mort (avec comme exemple S21) sur la population cambodgienne, et cela par des métaphore bizarre et incompréhensible ; je n'ai moi-même compris tout ça que quand le réalisateur l'a expliqué après le film. D'un autre coté, l'histoire des anges représente une fois de plus les victimes des camps de la mort (c'est vraiment trop bien imagé dans le film pour être réellement compréhensible), et à l'opposition, le diable représente l'envie et la luxure importés par les occidentaux et omniprésent à Phnom Penh, la capitale du Cambodge ; à la limite, cette partie est plus abordable dans sa facilité d'appréhension. Egalement, c'est la mieux rythmée avec quelques bonnes idées de mise en scène et une musique entraînante. En dehors, on retrouve surtout de long plans ennuyeux et des effets plutôt ridicule et surtout inutile comme le théâtre d'ombre qui n'est franchement pas nécessaire vu que l'histoire en question est déjà racontée auparavant.
Il est certes vrai que c'est un gros défi de faire un long-métrage avec moins de 400$ et une équipe de stagiaires, mais à ce moment, autant faire un court métrage et assurer un minimum de sérieux dans la mise en scène que de sortir ça dans une compétition professionnelle. Ca devrait rester dans les écoles.