Fais @!#$...
Alain a tout dit !! Ce film, c'est un peu la fin d'une certaine décadence à HK, décadence qui se retrouvait dans TOUTES les productions des années 80-90 (regardez n'importe quel film HK de cette période, qu'il soit auteurisant ou mainstream, vous aurez une scène typée Cat III / exploitationniste).
Dès l'intro on est mis dedans : Clarence Ford à la réa et WONG Jing à la prod, montage clinquant et cadrage putassier, techno déjà datée en 1998 en fond sonore... et c'est parti pour le spectacle !! La suite sera au diapason avec un Michael Wong au phrasé canto/anglais inimitable et au cigare constamment vissé dans la bouche -à ce titre, la scène nostalgique où notre ami s'allume un cigare tout en regardant une vieille vidéo familiale... c'est beau... un rare instant de magie cinématographique...-. L'autre tête d'affiche Almen WONG est également gâtée : elle subira un avortement aux forceps, un entraînement drastique (tout en sueur et en cris), remettra à sa place le Michael - « speak english, you're chinese is horrible »- et bien sûr se battra. Le tout est enrobé par la réalisation sous influence WONG Kar-Wai en moins chic et plus toc (donc avec un meilleur rendu) et un certain romantisme fockien/fordien (suivant le nom de famille que vous attribuez au brave Clarence), bref c'est que du bonheur...
18 décembre 2007
par
Junta
Comme dirait Austin Powers: Yeah, Baby, Yeah!
Amis du bon goût cinématographique, il est temps de vous déconnecter ou de passer à une autre page parce qu'avec Her Name is Cat, on touche à l'une des plus grandes oeuvres de Wong Jing en tant que producteur. Clarence Ford à la réalisation, Wong Jing à la production et voilà une certaine dream team qui donnera lieu à l'une des trilogies officieuses les plus barrées et jouissives des années nonante: ce que j'apellerais la trilogie "Sex&Guns" composée de Naked Killer et Cheap Killers et du film ci-présent.
Ce qui est bien avec Her Name Is Cat, c'est qu'à peine le générique de début terminé on sait déjà à quoi on a affaire: Almen Wong en train de s'entraîner comme une forcenée, techno à fond, montage tout droit sorti de l'école MTV... Il est clair que Clarence Ford s'est défoulé comme jamais avec ce film, bombardant le spectateur d'un flot soutenu d'images et de décibels continu comme si il avait voulu tester la résistance du spectateur. Même si le rythme se calme par moments, c'est pour encore mieux souligner les moments graves ou d'émotions par une musique classique grandiloquente, à la mesure de l'ambition créatrice du diabolique duo. Si le budget du film est assez restreint, les scènes d'action sont honnêtes mais c'est surtout le feeling général du film qui est important car outre l'action, on retrouve les habituelles scènes d'amour chaudes et interminables. Aussi, Wong Jing n'a pas oublié ses fans et on a droit à un avortement forçé à coups de poing, à la sexualité ambigue de l'héroïne, à du vomi sur la caméra et autres joyeusetés qui portent bien la marque de ce producteur de génie(d'ailleurs la jaquette du film est on ne peut plus racoleuse, Almen Wong ne jouant à aucun moment dans cette combinaison bleue aguicheuse même si elle a des scènes en petite tenue). D'ailleurs le pompage à tout va est aussi une spécialité de Wong Jing et on pourra s'amuser à compter tous les plans qui sont pompés sur The Killer, je pense notamment au final dans la chapelle et surtout au montage alterné entre Almen Wong et Michael Wong qui fument un cigare dans le même fauteuil. D'ailleurs, les détracteurs de Michael Wong seront aux anges lorsque Almen lui fait une remarque assassine sur la qualité déplorable de son cantonais.
Alors après tout ça, on pourrait se dire: "mais pourquoi voir ce film?". Et bien tout simplement parce que Her Name Is Cat (et les deux autres volets de la trilogie "Sex&Guns") est en quelque sorte le chant du cygne de la série B décomplexée et racoleuse qui s'assume comme telle et c'est en celà que cette trilogie est indispensable car l'industrie ne permet plus actuellement ce genre de films et c'est si bon de s'en repasser un de temps en temps...
avec ce genre de produit, on sait d'emblée que l'on n'a pas acheté un chef d'oeuvre, mais qu'avec un peu de chance on passera une bonne heure et demi divertissante. c'est clairement le cas avec ce HER NAME IS CAT aussi imparfait que sympathique.
en gros tout est bourré de défauts, à tout les niveaux, et de plus ou moins grande importance: scénario bidon, acteurs limites (j'ai du mal avec Mickael WONG), bastons mal filmées....et j'en passe. pourtant le film est assez généreux, et on sent un effort: exemple la photo qui se voudrait du chris DOYLE bis mais saturée sur tellement de plans que ça en devient presque imbuvable, ou la réalisation dynamique et moderne mais qui vautre ses effets de style.
on sent le pompage ENORME de plein de trucs, de WONG KAR WAI (fallen angels et chungking express), john WOO évidemment (il manquait plus que les colombes) et même Taxi Driver sur un plan.Clarence FORD est un recycleur/pompeur, piètre réalisateur, et malgré tout ça le film est une agréable surprise, surtout dans sa 1ère moitié, car c'est tout simplement super sympa à suivre. le truc qui m'a le plus dérangé c'est les scènes romantiques à 2 balles pas très longues mais c'est déjà trop. ah oui plus de sexe aussi ça aurait été super. mais bon ne boudons pas notre plaisir, HER NAME IS CAT ravira tous les fans de NAKED WEAPON et consort, si on le considère comme ce qu'il est, une série b d'action/exploitation/gwg, il se place très bien.