Une très jolie réussite
Co production entre HK et Singapour, Rice Rhapsody est une comédie de moeurs d'une réussite quasi exemplaire. Le film parvient à faire sourire, émouvoir et laisse, à la fin du visionnage un sourire de satisfaction, chose relativment rare à l'heure actuelle.
Techniquement, le film de Kenneth Bi est également très satisfaisant, la mise en scène et la photographie sont de tout 1er ordre, chose d'autant plus remarquable que le film a du être tourné avec un budget relativement restreint.
Le casting, dominé par l'excllente Sylvia Chang n'est pas en reste et les amateurs apprécieront de voir Maggie Q dans un cameo sympathique. A noter la presence d'une jeune (et jolie) française du nom de Melanie Laurent qui, contrairement à la plupart des gweilos, s'en sort très bien qu'elle parle en anglais ou dans la langue de Moliere.
En bref, et même si la 2nde partie du film baisse un peu en intensité, ce métrage reste un des films les plsu réussis de ce debut 2005 et de loin!!!
Ras le bol (de riz)
Curieuse co-production entre Hong Kong et Singapour, réalisé par le jeune Kenneth Bi ("Runaway Pistol), soutenu par la société de production de Jackie Chan et regroupant pêle-mêle la - toujours parfaite - Sylvia Chang, trois jeunes singapouriens directement repérés dans les rues de la grande capitale et la pétillante Mélanie Laurent ("De battre mon cœur s'est arrêté"). Sans parler du sujet largement "tabou" à Singapour, celui de l'homosexualité, considéré comme un délit et passable d'une peine d'emprisonnement !
Après son précédent décevant "Runaway Pistol", Bi s'en sort avec les honneurs. Jolie comédie, elle trahit ses origines d'un jeune auteur plutôt indépendant cherchant à produire des films de qualité, en tout cas en marge d'un cinéma plus commercial. La réalisation est proprette, les différents caractères des personnages plus approfondis qu'accoutumé, le casting international largement maîtrisé. La mixité de l'ensemble donne même lieu à un certain parfum cosmopolite, pas très éloigné de la réalité singapourienne et accorde l'un des meilleurs rôles de "gweilos" (surprenante Mélanie Laurent) de l'Histoire du Cinéma HK.
Pourtant le résultat déçoit quelque peu. Comédie gentillette, l'intrigue s'enlise sérieusement dans le pathos, les redondances et les (trop) jolis sentiments pour réellement passionner, surtout après un début plutôt prometteur. Tranche de vie finalement assez improbable, la fin se rattrape par un joli moment mélo, apte d'arracher une petite larme à l'œil de n'importe quelle âme sensible (moi y compris); mais à trop vouloir manger à tous les râteliers et d'assumer son statut de parfait indépendant largement inspiré d'un certain cinéma américain indé (en panne d'inspiration) des années '90s, Bi rate le coche d'une vraie innovation.
En attendant, il persiste dans une voie alternative au cinéma commercial HK et englobe même un cinéma singapourien pétillant de bonnes idées et réels talents encore à découvrir dans le restant du monde. Et c'est déjà pas mal.