"C'est une nouvelle affaire pour nous, Kato!"
Il n'y a pas de mal à se faire plaisir de temps en temps avec ce que j'appellerai une série culte. Le frelon vert représente à mes yeux le nec plus ultra du kitsch avec le Batman de H. Martinson, étrangement réalisé la même année. On leur doit d'ailleurs des ressemblances plus ou moins volontaires notamment au niveau des costumes (le masque de Reid et de Kato ressemble à s'y méprendre à celui de Robin), du véhicule customisé et de l'ambiance générale ne trouvant jamais la stabilité entre le ridicule et le profondément sérieux.
Le frelon vert est avant tout une série policière très peu crédible du fait de son univers bizarre et coloré, mettant en scène des personnages grotesques et caricaturaux dans des situations gênantes au possible. Prenez un racketteur adepte du Kung-fu se faire joyeusement latter par Kato (premier rôle de Bruce Lee à la télé), appelez à la rescousse des extraterrestres (plus ridicules que Villeret dans la soupe aux choux) ou tout un tas de crapules tout droit sortis de l'imagination des nombreux scénaristes. Les épisodes ont au moins le mérite de ne pas être répétitifs du fait de leur courte durée (pas plus de 30 minutes) et surtout de leur rythme parfaitement agencé, enchaînant pures séquences de recherches et baston maladroite. Bruce Lee était en effet loin de mettre en avant tout son talent de combattant, même si entre nous c'est bien lui qui fait tout le travail ici, Britt Reid préférant user de stratagèmes bien différents.
A cela s'ajoute la partition de Billy May, présente tout au long des épisodes, soutenue par le génial thème principal de la série composé par Al Hirt que l'on retrouvera dans Kill Bill Volume 1 de Tarantino pour notre plus grand plaisir. Car oui, Le frelon vert ce n'est que du plaisir.