Pour rigoler...
Si le film de Stephen Chow manque d'âme (resaucée de Shaolin Soccer version Kung-Fu intégral), il en est tout autrement de son scénario accrocheur et de ses quelques personnages complètement tarés apportant finalement une bonne densité au métrage. On rit, on sourrit, mais pas quoi sauter au plafond non plus.
Chow Sing Chi gagne au panache
Avis avec SPOILERS
Qu’il existe des liens entre les grandes années de la comédie musicale hollywoodienne et le cinéma hongkongais de l’age d’or 85-95, on s’en doutait pour tout dire. On n’est donc pas surpris que Chow Sing Chi, un des rares cinéastes hongkongais ayant tenté de maintenir encore en vie cet esprit-là, nous offre dans Kung Fu Hustle une scène de retrouvailles près d’une affiche de Top Hat. Chow Sing Chi a-t-il dès lors réussi une fois de plus à maintenir en vie cet esprit-là tout en répondant au défi de la mondialisation? La réponse à cette question est un peu plus complexe que le pensent les détracteurs de Kung Fu Hustle.
Figure du cinéma de Hong Kong au talent d'acteur comique bien plus étendu que son talent de cinéaste, Chow Sing Chi a su bien gérer l’après–1997 en ayant compris les nouvelles attentes du public HK. Il a ainsi peu tourné alors qu’il était très présent à l’écran auparavant. Il a aussi compris que suite à l’invasion hollywoodienne et coréenne au Box Office le public désirait des budgets plus conséquents et une meilleure finition technique. Dès lors, il serait tentant de dire que les manières d’un film consécutif au succès mondial de Shaolin Soccer font nouveau riche. En partie vrai certes mais cela n'est pas forcément négatif loin de là. Chow Sing Chi s’est ainsi offert cette fois une photographie un peu plus travaillée que dans ses films précédents et des décors à la hauteur de son ambition de reconstitution d'époque. Sa mise en scène a également gagné des galons d’un point de vue de l’aisance technique. Il ose ainsi poser son sujet en un long plan séquence d’ouverture, déployer une vraie ampleur formelle classique, user à bon escient du grand angle comme filmer les combats avec une réelle énergie.
Cherchant à répondre aux désirs d’un public hongkongais qui ne peut plus se contenter d’arts martiaux «old school» et désire du spectacle des corps avec SFX, il n’hésite pas à faire dans une surenchère d’effets spéciaux qui donne à certains moments du film une plaisante coloration cartoonesque (ou offre de belles idées visuelles telles que le nuage en forme de Bouddha, les squelettes en armure). Revers de la médaille de tout cela : quelques mouvements de caméra sombrent dans une épate évitée par les précédents films du cinéaste et l’usage des effets spéciaux lors des combats n’est parfois en rien différent d’un certain plein la vue hollywoodien. C'est d'autant plus regrettable que Shaolin Soccer évitait ces deux pièges-là.
L’autre revers de la médaille, c’est un script moins convaincant que ceux de King of Comedy et Shaolin Soccer. Chow Sing Chi ressert son personnage de pathétique looser jouant d’abord les imposteurs, cherchant ensuite à devenir gangster avant de virer du « bon » coté. Le scénario ayant multiplié les personnages sur une heure quarante, cela fait d’autant moins de place pour préparer ce dernier basculement et en faire autre chose qu’un artifice scénaristique. Chose heureusement un peu compensée par le Chow Sing Chi show. Mais le non-développement du personnage de la sourde-muette est en revanche plus problématique vu qu’il nuit à l’émotion des scènes la concernant. Un développement des personnages au hachoir pour se "mettre au niveau" des concurrents hollywoodiens? Il s'agirait plutôt de la confirmation des inquiétudes suscitées par Shaolin Soccer. Ce dernier film se contentait en effet déjà de rhabiller à coup d'effets spéciaux une formule rodée par Chow Sing Chi dans ses comédies précédentes. Le cinéma de Hong Kong ayant toujours été un cinéma de formules, on ne s'en serait pas plaint si la formule avait été bien déclinée comme dans Shaolin Soccer justement. Mais ce n'est pas le cas. On ne retrouve pas non plus le regard attendri de Chow Sing Chi sur ses "héros" loosers des deux films plus haut mentionnés. Tout ceci ne saurait néanmoins nous faire balayer d’un revers de main un film fonctionnant meme si moins touchant que ses précédents. On retrouve ainsi en partie la fixation du bonhomme sur les déjections (la pisse ici) et un humour politically uncorrect sur les mendiants, ces deux points sentant le cousinage cantonnais des Farelly Brothers. Sans compter cette scène des gamins menaçés d’etre brulés avec un jerrycan évoquant un certain polar hongkongais eighties.
Pour le reste, Chow Sing Chi offre de jouissifs lancers de hache et combats à un contre plusieurs et une très drole scène avec des serpents. Il fait un petit clin d’œil à Shaolin Soccer, nous présente son Axe Gang très Gangs of New York par une scène de comédie musicale, fait sourire en citant Spiderman. Chow Sing Chi looke enfin certains personnages comme des combattants de films d’arts martiaux Shaw Brothers seventies avant de faire des appels de pied à son idole Bruce Lee sur la fin. Sans parler d’un score alternant bien titres non originaux et score de Raymond Wong. Cet humour et ces clins d'oeil dans l'ensemble moins locaux sentent évidemment la concession aux gouts du public HK comme mondial. Reste qu'avec ses ruptures de tons bien négociées et son mélange des genres Kung Fu Hustle a bien plus de vraie touche asiatique qu'un Infernal Affairs ou que beaucoup de films de genre coréens. De façon certes moins brillante scénaristiquement que son film précédent, il a le mérite de tenter de maintenir en vie un cinéma typiquement HK tout en répondant au défi de la mondialisation. Chose que ne fit pas une trilogie policière du tandem Lau/Mak dans l'imitation servile d'Hollywood. En tant que divertissement il vaut de plus bien mieux que beaucoup de concurrents asiatiques comme US.
Au nom des attentes du public HK bouleversées par l'invasion hollywoodienne et sud-coréenne post-1997, on n'ira pas se plaindre d'un humour plus "mondial". On est en revanche pas surpris mais malgré tout déçu par un script montrant des signes de formule Chow Sing Chi mal déclinée. Et par contre vraiment déçu par des effets spéciaux tombant la moitié du temps dans les travers d'épate nouveau riche des rivaux hollywoodiens et sud-coréens. Vendu Chow Sing Chi? Quoi qu'en disent certains fans déçus et/ou nostalgiques ce n'est certainement pas le cas. Car dire cela serait fermer les yeux sur ce qu'a toujours été le cinéma de Hong Kong. A savoir une industrie où la dimension commerçante et commerciale a toujours été primordiale. Industrie qui nous vengeait meme dans ses meilleurs moments d'une certaine pose artiste du cinéma d'auteur occidental. Meme les plus grands de HK ont toujours eu une dimension de calcul financier, de mercenaire dans leur travail. John Woo a longtemps fait les yen man avant de devenir ce que l'on sait. Tsui Hark pensait profit autant que vision d'auteur dans les années 80 et remontait ses productions dans le dos de ses protégés. Johnnie To a pu etre créatif par calcul commercial. Et rayon cinéma d'auteur Wong Kar Wai a toujours tenté de concilier calcul marketing (avec ses castings et en revisitant des genres à la mode) et expérimentation formelle. Tout ceci amène donc dès lors à relativiser les défauts de ce retour attendu de Chow Sing Chi. Car après tout le gros succès d'un film loin d'etre raté vaut mieux en attendant que de laisser le "spectacle" martial à Yimou ou à Hollywood. Kung Fu Hustle offre en effet par son succès à un cinéma d'arts martiaux tombé en désuétude à HK ce que les polars D&B lui avaient offert à une autre époque: une survie commerciale digne maintenant en vie un des genres ayant installé HK sur la mappemonde cinéphile.
Alors que Tsui Hark tente cette année un come back et que le cinéma de Hong Kong n’a pas su mettre sur orbite de cinéaste de première importance depuis trop longtemps, ce retour de Chow Sing Chi laisse donc au final une impression mitigée. Comme revival de la kung fu comedy, il vaut mieux qu'un Drunken Monkey dépassé. Il soutient néanmoins cinématographiquement la comparaison avec certains Chow Sing Chi "culte" pour les nostalgiques de l'âge d'or (From Beijing with love, Forbidden city cop, God of Cookery). Si ces derniers films ne souffraient pas des mêmes limites rayon script ou effets spéciaux, ils étaient tout aussi inégaux et leur mise en scène était par contre juste correcte. Si Kung Fu Hustle ne surpasse pas un King of comedy ou un Shaolin Soccer, cela n'empêche pas de le savourer avec plaisir en attendant un vrai retour en forme de Chow Sing Chi.
Quand Stephen Chow cite Stephen Chow
Kung-Fu Hustle est peut-être le film qui marque le plus clairement l'orientation que Stephen Chow veut donner à son cinéma. S'il fallait prendre des référence, c'est avant tout Wong Kar-Wai et Zhang Yimou qui me viennent à l'esprit. Car si la volonté d'internationalisation du propos sur plan formel, l'ouverture d'un film au scénario à la base traditionnel à une forme esthétique on ne peut plus conscensuelle et branchée, fait beaucoup écho à l'évolution filmographie récente de Zhang Yimou, la reprise des vieux démons chowniens ne peut qu'évoquer une thématique très wongkarienne. Si Kung-Fu Hustle peut être vu pour lui-même, c'est indéniablement à la lumière des réalisations précédentes de Stephen Chow qu'il prend toute sa dimension. Là où Shaolin Soccer, n'avait fait que survoler l'essence du problème, préférant peut-être la lisibilité à la signification, Kung-Fu Hustle vient régénérer les interrogations fondamentales d'un homme.
C'est avant tout le compromis entre la perception du rôle social qu'un homme peut avoir de lui-même et son aspiration à un idéal hors de toute contrainte temporelle qui est la racine de l'inspiration de Stephen Chow. On retrouvait déjà dans
King of Comedy ou
God of Cookery, cette écartellement du héros entre un univers onirique et la réalité. Ici, cette quasi schizophrénie est prend toute sa signification, rendant vivant ce qui n'aurait pu être qu'une forme vide de sens. Cette revisitation d'un thème poussée à son paroxysime constitue sans nul doute un des principaux intérêts du film. Certes, l'aspect ludique est bien présent, grâce à une bonne utilisation des effets spéciaux, une sur-utilisation pourrait-on dire, car leur démesure est partie intégrante du propos, venant ainsi transcender la dichotomie entre monde intérieur et réalité extérieure. Sous la couverture d'un film simple, Stephen Chow nous livre peut-être là un film beaucoup plus personnel qu'il pourrait sembler et qui suscite beaucoup d'intérêt pour ses futures réalisations si jamais il persiste dans cette revisitation d'un thème personnel unique, fondamental et pourtant universel.
Avec les moyens et la manière…
Il faut quand même rendre hommage à Stephen Chow pour son talent et son courage. Peu d’artistes dans le monde sont en effet capables d’assumer un gros budget comme Kung Fu Hustle à la fois devant et derrière la caméra, en bourrant chaque scène d’effets spéciaux terrassants et d’effets comiques qui ne le sont pas moins. Quels risques il lui a fallu prendre et quelle sûreté en lui il doit posséder pour mener à bien un tel projet, avec toute la responsabilité de la réussite du film sur ses propres épaules ! On pourra alors dire ce qu’on veut sur la mondialisation (les hongkongais n’ont pas le droit de faire mumuse eux aussi de temps en temps avec les ordinateurs ?), sur les nouveaux riches qui entrent dans le star system en vendant leur âme au Dieu Money, ou sur la naïveté du scénario, tout cela importe finalement bien peu. L’essentiel, c’est que Kung Fu Hustle soit à mourir de rire, qu’il renouvelle le genre du film d’action de manière inattendue en transformant grâce à la technologie 4 beaufs absolus en maîtres d’arts martiaux invincibles, et qu’il divertisse de bout en bout de manière très efficace. Des moments de pur délire comme cela, on en redemande, même avec des effets spéciaux à fond les gamelles ; pas de panique, ça n’empêchera pas les cinéastes qui y sont allergiques de s’exprimer et d’attirer des spectateurs dans les salles. Alors, pourquoi bouder son plaisir ?
Mondialisation quand tu nous tiens...
Nouveau plus gros succès chinois de l'histoire à Hong-Kong, le nouveau Stephen Chow est évidemment attendu comme le Messie, surtout au terme d'une année d'espoirs à moitié exaucés à HK (le retour de Jackie Chan avec le très sympathique New Police Story, le nouveau Wong Kar-Wai...). Et si au final tout comme ses petits camarades il se révèle être un film avec ses qualités, on reste tout de même un peu sur sa faim. HK sait encore faire de bons films, mais il manque clairement l'étincelle qui donne des films marquants. Concernant Kung-fu Hustle, on retrouve le scénario très peu écrit de la plupart des Chow, mais contrebalancé cette fois par une technique d'excellente qualité et un budget conséquent, alors que la touche d'humour se montre plus réduite que d'habitude pour laisser plus de place au kung-fu.
C'est justement une des caractéristiques du film. D'habitude chez Stephen Chow, le kung-fu est un accessoire de la comédie. Kung-fu Hustle n'est pas une comédie, c'est un kung-fu comédie. La nuance est fine mais d'importance. On le ressent bien dans la première scène qui sent plus le studio que le grand air, rendant ainsi hommage au passé glorieux des studios comme la Shaw Brothers. Cette qualité de mise en scène et plus généralement technique sera maintenue pendant tout le film. La réalisation est la plus ambitieuse et réussie de Stephen Chow, la photo est soignée, les décors sont superbes, seule la musique de Raymond Wong est répétitive quand on connaît le compositeur. Au niveau technique, pas grand chose à redire donc, le film se hisse au niveau des standards internationaux, corrigeant ainsi un des plus gros défauts de la plupart des comédies de la vedette HKgaise.
Mais ce changement de standard ne va pas sans inconvénients. Le film est très clairement orienté export. On s'en rend compte avant même de voir le film: la jaquette du DVD est entièrement en anglais, on a apposé un vulgaire autocollant dessus pour les mentions légales Hong-Kongaises. L'ouverture du film à un plus grand public (marché pourrait-on dire) autorise cette qualité technique, mais fait aussi perdre un peu de son style au film. Stephen Chow roi du mo lei to (humour non sensique)? Oui sûrement, mais au niveau mo lei to on repassera, le côté non-sensique est ici plus réduit que d'habitude, tout comme les gags sur les dialogues d'ailleurs. Les gags ne sont plus locaux ici, Kung-fu Hustle est avant tout visuel, donc universel. Les "gueules" des personnages sont d'ailleurs très bien choisies, mais ce genre d'humour ne viendra pas compenser totalement l'originalité du mo lei to pur jus que les fans affectionnent tant chez le comédien. Le bon Stephen a tout de même pu conserver quelques gags politiquement incorrects, qui évitent au film de devenir trop "blockbuster" dans le mauvais sens du terme.
Continuons notre ping-pong avantages/inconvénients de la "mondialisation" de Stephen Chow. Les effets spéciaux au budget sûrement très comfortables sont souvent très impressionnants, bien plus que dans Shaolin Soccer et autorisent quelques délires impossibles sans CGI, comme la poursuite "à la Bip Bip et le Coyote". Cependant on frôle parfois un peu trop le "Matrix Like", la trilogie des frères W aillant un peu trop balisé le terrain au niveau des combats, quoi qu'on en dise. Yuen Woo-Ping fait tout de même du bon travail, les combats sont parfois très délirants, bien rythmés, avec des techniques variées et très enracinées dans la culture chinoise, bref, le savoir faire HK à l'oeuvre. Le kung-fu est d'ailleurs mis en avant à la fois sur la forme mais aussi sur le fond, Stephen Chow rendant à nouveau hommage à ce genre et cet art qu'il affectionne tant.
Le reste du scénario est hélas le gros point faible du film. Quelle importance me direz-vous, il n'y a pas de scénario dans la plupart des kung-fu comédie. Soit, on veut du divertissement et du bon kung-fu avant tout, et ces deux buts sont atteints. Reste que les plus grands films de kung-fu bénéficient souvent d'un scénario qui apporte des enjeux dramatiques, une ambiance, des émotions. De plus les derniers films du comédien se montraient moins délirants, mais mieux construits, mieux équilibré. Ici le film est très clairement trop court pour susciter l'intérêt. On se demande déjà qui est le héros, le film s'attardant bien moins sur Stephen Chow que d'habitude. Qui est le vrai méchant? Qui est le vrai héros? Quand bien même on le sait, l'implication avec les personnages frise le zéro, contrairement à un Shaolin Soccer où les personnages étaient mieux définis. Ici les seconds rôles sont souvent très limités (Lam Chi-Chung), quand ils ne sont pas complètement inutiles (l'histoire d'amour insipide au possible). A se demander si la production n'a pas demandé quelques coupes... Quant à Stephen Chow il reprend son personnage fétiche, donc la surprise ne sera pas de mise. Plus globalement on retrouve un peu trop de gags déjà vus dans ses précédents films (un couteau dans chaque épaule au lieu des balles dans From Beijing with Love, les personnages déshabillés par l'attaque ultime comme dans Shaolin Soccer,...), mais qu'il remet au goût du jour pour qu'un public plus large en bénéficie. On ne se lasse pas de certaines répétitions (son goût imodéré pour les baffes en tout genre), mais d'autres sonnent comme un léger manque d'inspiration.
Au final, Kung-fu Hustle est un kung-fu comédie sympathique, bien délirant dans son humour comme son kung-fu et à la technique difficile à prendre en défaut. Mais impossible de ne pas être un peu déçu, le manque d'écriture du scénario et les concessions artistiques sont des défauts empêchant le film d'être aussi marquant que souhaité. Kung-fu Hustle n'est sûrement pas plus mauvais que bons nombres de comédies du comédien, mais on devient évidemment bien plus exigeant avec un tel budget, quatre années d'attente et des antécédents récents très prometteurs (King of Comedy et Shaolin Soccer). Kung Fu Hustle est donc plaisant, mais il n'a pas de coeur, ou alors moins que ses grands frères. Stephen Chow se trouve à une étape clé de sa carrière. En mondialisant son style, y perdra-t-il toute originalité pour aller vers le conformisme regrettable des gros machines américaines, ou bien saura-t-il garder sa marque de fabrique? Son prochain film nous en dira plus, en espérant qu'il ne faille pas attendre quatre ans de plus.
Mon préféré !!!!
Beaucoup critique Stephen Chow en disant, en gros, qu'aveuglé par l'argent, il a fait un film sans âme ne valant que pour ses effets et étant décevant par rapport à ses autres films plus personnels. Franchement, je ne suis absolument pas d'accord. Le succès de Shaolin Soccer lui a ouvert des portes et il a pu bénéficier de l'argent qu'il n'avait pas avant, ce qui lui a permis de faire un film où les effets, les décors et tout ce qui est chers créent une ambiance vraiment très particulière, et mon goût d'une beauté incroyable. Les couleurs et la musique font penser dès le début à un Chicago 30's, tellement bien travaillé qu'on plonge directement dedans. Et a part l'idée des effets d'image, je trouve que tout ce qui marche dans ses autres films sont encore mieux rendus dans ce lui là ; par exemple la balance entre la comédie et le dramatique ; il arrive dans ce film à extrapoler les deux sans que la cohabitation choque. L'humour est excellent, les gags s'enchaînent dans les scènes comiques, et coté de ça, on trouve des scènes sentimentales merveilleuses avec la jeune fille muette qui est réellement touchante. Les personnages ne sont certes pas approfondis coté historique mais leurs stéréotypes se calent très bien dans le film, et même si Stephen Chow ne se bat pas du tout pendant le film à part la scène finale, je ne vois absolument pas en quoi c'est un problème ; l'histoire assure un bon divertissement et la présence de Chow n'est pas indispensable pour le déroulement de l'histoire.
Bref, de tous les films de Stephen Chow que j'ai vus (c'est-à-dire tous sauf 1:99), c'est vraiment mon préféré, reprenant tout ce que j'aime dans ses films.
Carton assuré
Grosse machine encore plus lourde et blindée que shaolin soccer, doté d'un scénario inexistant voir pitoyable, Kung Fu hustle confirme bel et bien les big guts de Stephen Chow qui parvient malgré toute la pression, malgré toute la confiture baveuse de son produit, à offrir une suite d'affrontements créatifs voir mémorables, en utilisant les SFX maison au service de son bestiaire débraillé. Car la dose de fun vient bien de la découverte de cette clique improbable, chacun spécialisé dans son "crazy kung fu", habilement présenté les uns après les autres tout au long du film, pour terminer bien lourdement (trop certe) tel un missile venu du ciel par le king Chow. M'enfin, pour faire court, j'ai adoré ce déferlement de guerriers charismatiques du peuple (pour une bonne partie de grands techniciens oubliés comme la formidable
Yuen Qiu) et de techniques hyper créatives tirés du folklore HK tel que la mythique série Buddha's palm.
En revanche, l'humour Stephen Chow qui parsème la première moitié s'écrase peu à peu, et la fin approchant, le corps même du film est trahi par une trop grosse utilisation des SFX en dépit des idées créatives de Stephen et un scénario déjà mince qui part en lambeaux. Avec son histoire prétexte et sa naîveté d'antan définitivement abolie, sa dramatique et sa chiquenaude de sentiments avoisinant tous deux le néant, les bémols sont bien présents et massifs.
Mais qu'importe, il nous aura offert la dose de fun nécessaire et trois grosses bastons virtuelles énergiques et sacrément gouleyantes, parce qu'il aura su tirer profit du virtuel pour faire passer son style. Parce que même avec ses énormes affinités peu ragoutantes avec Asterix et Matrix, Kung Fu Hustle reste du Stephen Chow dans l'âme. Parce que même avec un paquebot de choses bringuebalantes, le spectateur qui veut du spectacle créatif en aura c'est certain, et du bon.
Kung Fu Chow
Sans surprise Kung Fu Hustle a raflé une bonne partie des prix des derniers HK Awards 2005 qui se sont tenus il y a peu. Normal pour un film qui a explosé le box-office local et connaît une carrière asiatique tout aussi enthousiasmante. Calibré pour réitérer - voir dépasser – le succès de Shaolin Soccer, il est également fort probable que le dernier film de Stephen Chow rencontre la même réussite dans son exploitation internationale (les premiers chiffres de la sortie limitée US, avant une distribution sur 2000 écrans, vont dans ce sens). Bourré d’effets spéciaux et mieux troussé techniquement que tous ses précédents films, ayant bénéficié d’un budget et d’une production de plusieurs années dignes d’un blockbuster hollywoodien et comptant dans son générique le nom d’un Yuen Woo-Ping « bankable » depuis son travail sur Matrix, Kung Fu Hustle est donc parti pour asseoir définitivement le statut de star internationale de Chow.
Il y a donc deux façons de percevoir Kung Fu Hustle : là où le public lambda qui ne connaît du roi de l’humour HK que Shaolin Soccer risque d’adhérer avec enthousiasme, les fans des premières heures y verront probablement un « appauvrissement » du style Chow en raison de son formatage international. Exit donc les dialogues à la mitraillette caractéristiques du « mau lei to » et pédale douce sur l’humour gras, une tendance déjà perceptible dans ses deux précédents films (King of Comedy et Shaolin Soccer), mais ici menée jusqu’à son terme avec un Stephen Chow omniprésent devant et derrière la caméra. De fait Kung Fu Hutsle n’est pas le monument de rire que d’aucuns auraient pu espérer ; on y rit bien entendu, mais on y sourit beaucoup plus tandis que les scènes d’action se taillent la part belle. En ce sens le film de Chow, plus qu’une comédie matinée d’action, est un véritable film d’action comique (kung fu comdey comme le précise François) et de ce point de vue le public international en aura sûrement pour son argent. Pour autant l’acteur/réalisateur ne déroge pas à son dispositif narratif habituel et ne renie pas ce qui donne une identité à son cinéma : une galerie de personnages pittoresques représentant le petit peuple, un looser héros en devenir, une tripotée de détournements cinématographiques (Gangs of New York, Spider Man et les cartoon américains... pour les plus visibles) comme ressorts comiques... Mais cette formule est ici passée à la moulinette du spectaculaire (d’où l’intérêt de le découvrir en salle pour sa sortie française en juin) et des nécessités d’un scénario nivelé pour être facilement exportable : une histoire d’amour qui reste à l’état embryonnaire (et ce n'est pas la scène coupée la concernant qui rattraperait la chose), un Stephen Chow omniprésent sur le générique mais plus discret dans le film (on ne peut être partout à la fois), une dose de gags iconoclastes en baisse, des dialogues scandés de façon plus posée... Un reformatage qui ne gênera que les inconditionnels. Car depuis Shaolin Soccer et avec un titre comme Kung Fu Hustle le gros du public y va pour voir de l’action et il est probable que la dimension humoristique soit prise comme une plus value. Les bandes annonces reflètent en cela fidèlement ce qu’est le film. Mais pour autant le cinéma de Chow ne renie en rien ses origines et les spectateurs occidentaux ne risquent pas de facilement tiquer aux nombreuses références propres à la culture populaire locale : Bruce Lee bien entendu, mais surtout des références à un films comme The House of 72 Tenants auquel le personnage de la Landlady et le quartier de Pig Sty Alley font furieusement penser et, surtout, une forme de citation permanente de l’œuvre de l’écrivain ultra adapté Jin Yong (Chow aurait d’ailleurs acquitté des droits – plutôt symboliques - pour cela à l'occasion d'une visite de ce dernier sur le tournage) avec les techniques de kung-fu employées qui trouvent leur origine, pour une grande partie, dans l'oeuvre littéraire du monsieur. On est donc loin d'un cinéma "acculturé" et probable que nombre de références plus parlantes pour le public locale échappent à l'adaptation occidentale
Au final nous avons un film n’offrant certes pas autant de moments de folie comique que le cinéma HK des 90’s, mais présentant un spectacle de tous les instants qui, a défaut d’être « génial », remplit parfaitement son objectif et dépasse le reproche de « Matrix-like » pour ses combats câblés par une inventivité chorégraphique bien plus riche et des techniques beaucoup plus « exotiques » que ce qu’Hollywood a pris l’habitude de nous servir. La réelle faiblesse de ce Kung Fu Hustle, pris comme une kung-fu comedy, reste finalement Stephen Chow lui-même qui malgré son entraînement et un corps à la Bruce Lee, ne nous offre pas une prestation martiale (hormis les sfx cartoon) à la hauteur du reste, à la hauteur du genre.
Kung-Fu Hustle : une nouvelle génération de combats s'impose
Voici la dernière bombe de Stephen "Duracell" Chow : Kung-Fu Hustle, un gros blockbuster dans la veine de son Shaolin Soccer.
Et la comparaison est justifiée : en effet, KFH surpassa son grand-frère footbalistique, alors que ce dernier détenait pourtant les records hong-kongais en matière de budget aussi bien que d'entrées en salle. Hormis que Chow Sing-Chi annonce clairement les choses dès les premières minutes du film : "No more Football !" (la réponse à ceux qui attendaient un Shaolin Soccer 2 ?).
Mais le thème mis à part, on a parfois l'impression d'être devant le même film : fini l'époque Ng Man Tat et consorts, l'époque des dialogues mitraillettes et de l'action comme accessoire comique ou narratif uniquement et place aux nouveaux
compères comme Lam Chi-Chung et à l'action pure, scénaristiquement centrale. Les effets spéciaux sont plus que jamais de mise et malgré un ton comique bien "Chow", on note une tempérance dans ce domaine qui, venant de lui, ne s'explique que par le désir d'exportation.
Ceci étant, Stephen Chow n'a jamais caché son admiration pour les arts martiaux. Sans vouloir le psychanaliser, je crois même qu'il a toujours eu le fantasme de devenir une star de films de kung-fu, à l'image de son idole de toujours : Bruce Lee Siu-Long ; Chow a d'ailleurs placé dans ses films plusieurs clins d'oeils au petit dragon au cours de sa carrière (le goal de Shaolin Soccer en est l'exemple le plus connu).
Aussi peut-être faut-il voir en Kung-Fu Hustle le film que Chow a toujours voulu faire mais ceci est un peu présomptueux, je vous l'accorde.
Malgré quelques nouvelles têtes, on retrouve l'équipe de foot au grand complet et quelques visages familiers.
Danny Chan Kwok-Kwan (le goal de SC, justement)campe un bad guy sous opium jusqu'aux oreilles ce qui lui confére un air d'incompréhension totale en plus d'une molle agressivité, ce qu'il joue à merveille.
De manière générale, tout le monde y met du sien mais l'atmospére s'alourdit légérement dans certaines scènes comiques malgré tout.
Mais le succés du film doit surtout aux effets spéciaux époustouflants.
En effet, je peux sans crainte affirmer que KFH est le film le plus poussé dans ce domaine dans des combats (pour ceux qui me diront : "Et Matrix ?", je leur réponds d'avance : "Il y a des combats dans Matrix ??!").
Cablages et SFX font bon ménage et même si certains seront hermétiques à ce parti pris, l'adrénaline est au rendez-vous dans la surenchère visuelle et sonore qui scotche le spectateur à son fauteuil dés lors qu'il adhére.
Kung-Fu Hustle ancre une nouvelle génération de combats amorcé par Tigre & Dragon et officialisé par les deux derniers Zhang Yimou (Hero & House Of Flying Daggers) : des combats à gros budgets (peut-être pour la première fois à Hong-Kong) truffé de tout ce qui se fait de mieux techniquement. On en arrive à de tels excés techniques que l'on peut presque voir les HK$ défiler à mesure des scènes d'action.
Les changements ont toujours fait peur, surtout quand ils sont aussi radicaux mais au risque de passer pour un juvénil vieillard, je trouve la nouvelle donne moins éfficace que l'ancienne et j'ai le sentiment légitime que le cinéma hong-kongais se cherche un peu lui-même après le creux de la vague "post-rétrocession".
Présentant cette vague arriver, on le sait tous, toutes les grandes stars d'HK ont émmigrées vers les USA (Jackie, Jet, Michelle, Sammo et beaucoups d'autres), Stephen avait tenté de faire de même mais lui avait vu les portes des Etats-Unis et du Canada se fermer devant lui pour cause de liens floues avec des membres des triades (et oui !...je n'en sais pas plus mais on sait tous que des dizaines de milliers de hong-kongais sont affiliés au Hak Sei Wui, donc cela peut vouloir dire tout et n'importe quoi...). Il subit donc la vague de plein fouet et y perdit beaucoup mais bientôt dix ans aprés la date symbole, Stephen Chow semble avoir définitivement pris sa revanche sur le destin et est sans doute le seul (avec Andy Lau) à être resté, avoir assumé et avoir cartonné...chapeau bas pour cela.
En Bref, c'est encore le débat "Dollars vs. Créativité" qu'ouvre Kung-Fu Hustle, même si le gros du budget passe évidemment dans les fights et qu'eux ne manque pas d'inventivité. Mais c'est dans l'humour qu'ingéniosité et efficacité dégringolent ce qui est gênant pour un film de Stephen Chow.
Scénario survolé et humour contenu sont tout de même rattrapés par des scènes d'action à couper le souffle qui, j'en suis sûr, ouvriront les portes du marché international à Chow Sing-Chi et son fraîchement rebaptisé Crazy Kung-Fu.
Punk Fu
Je n'ai pas super grand chose à dire apres tout le monde, mais ce qui me plait moi, c'est qu'avec toute la masse de fric qu'on lui à donné, Stephen Chow a su garder l'esprit Punk.
et que ses morves-aux-nez et crottes-aux-culs ne l'empechent nullement de créer des combats très originaux et percutants. A tel point que je surprends en train de penser : " Hey, mais il devrait songer à faire des films d'actions serieux. Il torcherait bien des gens, en ces années impies ! "
Evidemment, dans la deuxieme partie y'a comme des lacunes... Limite une impression de y manques des scènes coupées parcequ'il fallait pas exceder les 100 minutes... Alors que le début promet une fresque épique flamboyante complètement azimutée...
Mais bon, il ne faut pas bouder son estomac, le film vaut franchement le coup, et tiens, ce Week end, je vais me le refaire !!
[tres pratique une critique sans date : les gens peuvent croire que je me le matte tous les Week Ends !! ]
Merci pour votre temps, et à bientot !
???
Le moins que l'on puisse dire avec "Kung Fu Hustle", c'est que les avis sont partagés et que ce film divise et ne laisse personnes indifférents . Etant donné le peu de film de Stephen CHOW que j'ai vu, en fait il ni y'a que celui là et Shaoling Soccer", je ne peux me lancer dans un débat passionné commet certain .
Cependant j'ai trouvé le film plutôt pas mal, assez délirant et divertissant, mais sans plus . . .
Mention speciale à l'actrice qui joue la propriétaire, elle est vraiment excellente .
Un excellent divertissement signé Chow.
J'ai enfin vu Kung Fu Hustle, après plusieurs mois d'attente. Et je n’ai pas du tout été déçu. Certes, c'est plus une comédie-action avec beaucoup d'action et peu de comédie, mais ça n'empêche pas quelques scènes vraiment drôles. J'ai donc rit plusieurs fois dans le film (même si c'est vrai que Chow a fait plus drôle), et sourit la plupart du temps. Mais le film met un certains temps avant de démarrer, le temps de connaître chaque personnage, l'histoire de Chow etc. donc le film est inégal surtout vu le final.
L'action est donc le point fort du film, avec des scènes de combats magnifiquement chorégraphiés par Woo Ping, comme il sait très bien les faire. Mais évidemment, pour que ce soit plus impressionnant ils ne sont pas du tout réalistes et il y a des câbles et fx partout, après on aime ou on n’aime pas, mais moi j'adore.
Stephen Chow est toujours aussi excellent, avec ce même rôle de looser comment tous ses films, à la fois drôle, mais aussi touchant. Sinon y'a beaucoup de surjeu parmi le reste du casting un peu comme Shaolin Soccer, et vu le ton du film ça ne peut pas être un reproche.
Donc on a là un excellent divertissement bourré d'action et fx, avec de nombreux clins d’oeil. Les avis divergent pas mal, donc je n'irais pas jusqu'à le conseillé à tous, mais ceux qui veulent du divertissement pure avec de l'action, ne seront pas déçus (mais pour celà il faut évidemment oublier le temps du film, tout le reste de la filmo de Chow, sinon on devient vite nostalgique).
Le kung-fu l'emporte certes trop sur la comédie mais globalement une nouvelle réussite pour le roi international de la comédie !
La première partie impressionne par sa réalisation époustouflante et quelques gags qui fonctionnent à merveille même si certains sentent le réchauffé. De toute façon Chow Sing-chi a toujours plus ou moins recyclé ces gags donc je ne vois pas en quoi "Kung fu hustle" a pu décevoir plus que d’habitude sur ce point. Puis petit à petit Chow Sing-chi se fait attendre et revient finalement non pas pour nous faire rire mais pour un combat aussi interminable que gavant. Même si ça se termine sur une note décevante, j’ai été agréablement surpris globalement. Réussir à maîtriser une telle entreprise n’est pas une mince affaire, surtout pour une première. Preuve en est les lamentables grosses comédies françaises de ces dernières années. Chow Sing-chi veut conquérir l’international et "Kung fu hustle" a toutes les qualités pour. Une grosse partie du public risque justement d’attendre surtout du kung-fu contrairement à nous autres les fans de la première heure.
Quant à la partie romance je la trouve aussi courte qu’efficace. Certes moins développée que dans ses films précédents, elle en garde néanmoins le meilleur. C’est un peu comme un coup de foudre : ça ne se développe pas. De toute façon seul "King of comedy" parvenait à développer à merveille l’histoire d’amour. Les autres films développaient peut être plus la partie « romance » que "Kung fu hustle" mais c’est finalement de courts instants qui fonctionnaient réellement et auraient de toute façon fonctionné même isolés tant ces instants étaient en décalage total.
Et quant aux reproches concernant le développement des personnages…Soit. Mais vous avez déjà vu autant de personnages dans une comédie ? Et Chow semble tellement vouloir partager équitablement le gâteau qu’aucun personnage n’écrase l’autre. C’est d’ailleurs son personnage qui méritait un développement nettement plus long quand même. Pas facile d’être à la fois derrière et devant la caméra. Mais tellement de sales tronches bien choisies et d’attitudes hilarantes comme la tapette qu’on oublie vite ce défaut.
Donc "Kung fu hustle" ne pouvait pas être mieux eu égard à ses objectifs. Et une fois de plus Chow Sing-chi ne m’a donc pas déçu. Vivement la suite !
Chowtastic
L'excellence par la simplicité. Stephen Chow réédite son coup de shaolin soccer mais cette fois les ballons sont remplacés par les gangsters (The Axe Gang).Tout n'est pas cependant parfait,mais sans ce style bien à lui,le ciné HK serait bien fade aujourd'hui.
un bon stephen Chow
j'ais trouvé çe film trés sympa stephen Chow a encore frappé pour notre plus grand plaisir un film trés dejanté et drôle comme à sont habitude.
de quoi passé un trés bon momment
Quand Chow se prend pour un Super Hero mixé à du Looney Toons %#^&!!
Pourquoi faut-il que tous mes acteurs préférés ne tournent plus que des daubes !?! Jackie Chan, Jet Li et maintenant Stephen Chow. Où est L'époque bénie ou Stephen Chow faisait du n'importe quoi (Chinese Odyssey, Fobidden City Cop, ...) ?
Kung Fu Hustle est un repompé de Shaoling Soccer (acteurs, personnages, scènes, FX...) mais en pas marrant, la seule scène qui m'a fait rire est celle du lancé de couteau. De plus l'utilisation outrancière de la FX est autant inutile que complètement ridicule (cf la course poursuite à la Beep Beep et le Coyote). Le scénario est lui aussi stupide, "comme d'habitude dans les film de Stephen Chow" me direz vous; oui mais ici ce n'est pas assumé, un looser qui devient supper puissant car il est l'élu, comme c'est original cela fait que la 10000000000000 ième fois que l'on voit ça dans un film. Encore une fois, comment l'argent fait couler complètement un film. Espérons que Stephen Chow s'en est rendu compte et change de voie ou sinon c'est sa carrière entière qui va couler; en tout cas à mes yeux, car il y a surement des types qui aiment cette débauche de FX, cet "humour" à la toons, ce scénario à 50Cents,... mais pour ses fans de la première heure, c'est la déception totalle.
Chow devant !!
Bon, le plus gros a déja été dit dans les critiques precedentes (pour : parodies a gogo et effets speciaux / bemol : scenar ultra-mince)
j'ajouterais pour ma part dans la categorie parodie l'emprunt majeur : les costumes/chapeaux/combats de Gangs of New-York (habilement recyclés western)
et surtout une nouveauté dans la filmo Stephen Chow, les gags sonores systématiques qui font immanquablement penser à Tex Avery
bref, de quoi bien se fendre la gueule (à coups de hache)
Un Stephen Chow sous étendard hollywoodien -Columbia, en la circonstance-, cela donne quoi? 3 ans après le succès du très mauvais "Shaolin soccer", je dirais que c'est mieux... Voici ma critique, comme d'habitude, au raz-des-pâquerettes: il y a beaucoup d'action, de l'humour au énième degré... des hommages aux films de kung-fu des années 70 (Bruce Lee), des années 80 (Jackie Chan), tout en utilisant tout l'arsenal d'effets spéciaux numériques, hérités des matrix et autres. Quoi qu'on en pense, qu'on aime ou pas, c'est un honnête divertissement familial, qui pourrait bien être un des succès de l'été.
Le manuel du film bouddhique... je te le fais à 10 cents = )
Ne lambinons pas, Kung Fu Hustle est un très bon film, très représentatif du style de Stephen Chow.
Ici, notre comique loufoque favori de l'ex-coloni perd une partie de sa folie comique mais gagne en ambiance et en mise en scène.
Moins rythmé et délirant qu'un Shaolin Soccer, Kung fu hustle est irréprochable quant à la mise en scène, aux chorégraphie, décors, etc... (on sent un budget conséquent et bien géré).
Mais le film reste excessivement créatif (la scène de poursuite, les personnages).
Bref encore une réussite au tableau de Sir. Stephen Chow.
Debile a souhait
!
Chow passe la vitesse superieur et fait maintenant dans le grand spectacle destine a toute la planete. Moins drole certes, mais toujours aussi con. Et ca c'est une bonne nouvelle. Les 15 premieres minutes laissaient presagees toutefois un enorme carton ( ce que le film n'est pas), presage rapidement balaye par des conneries hkesque comme je ne les aime pas ( la course facon toon, l'amourette puant le bon sentiment...) moins importantes en nombre que celles que je kiffe ( le vieux maitre gay qui porte un slip rouge, les couteaux, les claques dans la gueule..).
08 septembre 2006
par
LKF
Excellent divertissement !
Un film d'une créativité folle, qui part dans tout les sens sans se prendre au sérieux. Le plus réjouissant est le fait que Chow, même à la direction d'une superproduction, ait gardé son coté "sale gosse irrévérencieux".
PS : j'ai rarement autant ri que devant la scène des lancers de couteaux !!!!
Pfff... quelle belle croûte !
Comment ai-je pu encore retomber dans le piège ?
Enfin bon, ce qui aurait pu être une fantaisie de plus signée Stephen Chow (on aime ou on aime pas) n'est cette fois-ci qu'une chorégraphie de Kung-fu "foutage de gueule" à l'humour quasi absent. L'action à la Matrix et les effets gerbants ça va bien 5min, 15min, 30min, mais passées les 1h30 on se demande où est le film derrière tout ça ?
Chinaman (Cinemasie) a écrit:
Mais le film n'est pas drôle, en dépit d'un humour fesse à l'air et morve au nez, la faute revenant à ces multiples plans à effets spéciaux et ces chorégraphies de combats interminables, dont le réalisateur-acteur nous gave jusqu'à l'indigestion.
En effet, et moi encore plus que les autres, j'ai vraiment détesté.
S'ajoute à ce flop les incontournables mauvais goûts HK : décors en plastique, frappes qui passent à 20cm de l'adversaire, scène culcul avec une jolie potiche qui n'en à rien à foutre là, flashback répétitif et superflu, dialogues vides récités par des figurants...
Marre marre marre !!!
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Edit et réhausse de ma note car revisionnage...
c un bon mélange
il y a de tout dans ce film, du kung fu et effets speciaux "a la matrix", du kung fu plus clasique (mais pas beaucoup) des scenes qui nous rappellent "shaolin soccer", et quelques gags assez réussis, n'étant pas un grand connaisseur du cinéma de Stephen Chow (c seulement le 3eme film de Chow que j'ai vu) je laisserais aux connaiseurs le soin de donner leurs critiques plus approfondies, j'ai regardé ce film et je me suis pas ennuyé une seconde, donc coté divertissement c reusis, je m'en tiendrais la..la suite et explications techniques je laisserai le soin aux grands de ce site ...(je citerais pas de noms...) lol
Un bon moment de divertissement
On pourait dire ce film qu'il n'y pas de scénario, que certains effets visuels sont mal faits, mais si vous êtes amateur d'action, de combats, on passe un vrai bon moment.
Le film comporte de bonnes idées, assez loufoque, c'est drôle et les scènes d'actions sont dans l'ensemble très bien (j'ai pas trop aimé celle avec les musiciens tueurs, c'est trop "numérique" à mon goût).
J'ai remonté la note de 3 à 3.5, étant donné que je l'ai vu déja 3 fois, c'est que je dois aimer...
Grosse décéption!
Grosse décéption,elle restera sans doute la plus grande de cette année,on l'attendait tous comme LE film le plus fun de l'année,comme le fut SHAOLIN SOCCER en son temps,mais il n'en est rien,certes la mise en scène est maitrisée,les décors sont superbes,la musique de RAYMOND WONG fabuleuse,les acteurs sympathiques....mais où est le scénario dans tout ca?!...et l'humour?!....mais surtout l'esprit STEPHEN CHOW(qu'on ne voit d'ailleurs pas tant que ca!)?!
Quelques gags bien sentis viennent nous décrocher quelques sourires,mais de quoi déclencher une hilarité quasi continue comme ce fut le cas dans l'incroyable SHAOLIN SOCCER(meme ces autres films!).
Pourtant le début,était trop fort,j'y croyais,cette histoire de petit "bidon ville" et ce gang flippant où le boss n'épargne personne,et ce avec une violence inouie.....le duel va etre chaud(ou CHOW.....ahahaha!),mais surtout inatendu!
Mais la suite se gate,avec ces personnages transparents,ces ptites scénettes inutiles,certains perso quasi absent(l'histoire d'amour est a ce titre franchement honteuse tellement elle est complétement éclipsée!),des élipses grosses comme une maison...puis plus le film avance,plus on s'ennui,meme si le film double en énérgie....
J'ai beaucoup de mal a critiquer ce film négativement,mais il décoit ENORMEMENT,tout ce temps pour ça...on a l'impression qu'ils se sont surtout occupé des sfx...
A noter aussi un STEPHEN CHOW presque transparent,on a l'impression qu'il était pas dedans,d'habitude dès que je le vois,je suis MDR,mais là fallait vraiment qu'il fasse quelque chose,et comme les gags étaient nettement moins bons que sur ces précédents films...
Je suis dégouté....
UN PUR DELIRE KUNG FU.
1h40 de pur delire façon Stephen CHOW. Tout aussi loufoque que Shaolin Soccer mais dans un autre registre. A voir et à revoir SANS hésitation et puis, c'est bientôt la "fete du cinéma" et le DVD n'est pas excessif non plus alors pourquoi s'en priver! :) foncez!
Stephen Chow au sommet
Gongfu c'est ce que stephen chow pouvait faire de mieux, un peu comme jackie chan dans big boss 2 ou miracle, c'est a dire qu'il n ya rien a jeter:combat a couper le souffle, musique excellente...stephen chow revisite ses themes de predilictions tout en piochant dans les references du cinema mondial, permettant ainsi de toucher tout les public d'Est en Ouest. CULTE ! ! !
Gonfu rulez ! ! !
Mondialaisation cinématographique
La comparaison avec Shaolin Soccer ne plaide pas en sa faveur, c'est certain, le film est moins réussi, c'est une certitude.
Avec KFH, Chow fait véritablement du pied au marché international et, de fait, met en sourdine ses délires non sensiques qui ont fait sa gloire dans les 90's...Comment pourrait-il en être autrement vu le prix que le film a dû couter? Le cinéma est un art mais avant tout un business, le film se doit d'être rentabilisé sur les marchés autres qu'asiatiques, et un "Love on Delivery" bis ne pourrait pretendre à un telpotentiel commercial international. Faites votre deuil, le mo lei tau n'interesse probablement plus beaucoup l'ami Stephen en cette période de mondialisation y compris cinématographique.
Passé cette déception ou cette surprise (qui n'en est pas une pour moi), le film est visuellement plus que brillant, les effets spéciaux sont d'une grande tenue et le rythme plutot trépidant. Chow fait preuve d'un talent de metteur en scène désormais rare à HK.
Bien que le film soit une franche réussite, il convient de pointer du doigt ses quelques défauts notamment un script faiblard qui ne rend ni grâce aux personnages ni à l'histoire d'amour très (trop) vite expédiée. Encore bien présent dans Shaolin Soccer, l'humour est en retrait au profit de l'action, ce qui est probablement un tournant dans la carrière de Chow: ce choix décevra une partie de ses fans mais lui permettra d'en acquérir d'autres.
Au final, il convient de faire fi des comparaisons avec les autres films de son auteur pour apprécier KFH à sa juste valeur: un divertissement populaire de grande qualité.
Grosse déception
Je m'attendais à un humour à la shaolin soccer même si certaines critiques m'ont mis en garde. Erreur et déception. Scénario brouillon, humour raté et pour les chorégraphies, c'est guère mieux. Quelques personnages assommants complètent le tableau indigeste. La plupart des combats sont risibles à force d'être loufoques et s'éternisent. Finalement je préfère les rares scènes avec la jeune vendeuse de glace même si beaucoup pensent que c'est nunuche: l'actrice est très belle et on entend la bonne musique. Ce film de série z n'a absolument pas l'originalité de shaolin soccer.
Bé la vache, ça déchire.
Des fights de fous démesurément puissants et totalement jouissifs, déjà.
Et puis à côté de ça, ça se prend pas au sérieux 80% du temps, me suis bien marré, et y'a des persos super classe.
Inventif (dans le genre du moins), débridé et populaire à la fois : un des tops du genre, pour moi : note maximale cash.
un film survitaminé!
J'était deja fan des films qu'avait fait auparavant Stephen Chow. Je ne savais pas à quoi m'attendre et j'ai été comblé! on retrouve sa touche perso, que ce soit dans l'humour ou dans la réalisation. ce film est survitaminé, avec des effets speciaux dans le meme style que shaolin soccer, mais en beaucoup plus poussé. les chorégraphies de combat sont excellentes. il ne faut surtout pas passer a coté! j'ai adoré le jeu de Stephen Chow avec son ami , qui veulent tous les deux etre mechant et intégrer le gang des haches, mais c'est assez pathétique lol. ils sont effrayant pour rien au monde! ^^ les personnages sont bien imaginés, très originaux, chacun des maitres de kung fu possédant leur caractéristique propre, un peu comme dans shaolin soccer. La patronne hystérique avec son cri du lion, le patron super solide, l'homo avec ses anneaux, les tueurs musiciens qui brutalisent leur victime par l'intensité de leurs notes,...
bref un émmerveillement du debut a la fin. pas un instant d'ennuie. j'ai bien rigolé et aussi été bluffé par la puissance des combats. ;)
PS: j'ai bien aimé le clin d'oeil a shaolin soccer au debut du film quand stephen chow jomble avec une balle devant les gosses et eclate ensuite le ballon :)
Stephen Chow super hero
Je suis bon publique en ce qui concerne Stephen Chow.
Même si j'avais bcp aimé Shaolin Soccer je pense toujours que son meilleurs film au niveau "film avec un scénario, des personnages et un propos", c'est King of Comedy.
Je dois par contre avouer que j'adore le Chow période Molaytau/nímporte quoi. Du genre Flirting Scholar, God of Gambler 3 ou Royale Tramp. Le Chow qui ne prend rien au sérieux.... En gros, je regardais surtout les films de Chow pour rire.
Et c'était les moments comique de Shaolin Socer que j´aimais le plus. Les personnages secondaire, leurs gueules et les situations absurde (la scène de danse par exemple).
C'est donc avec une assez grande déception que j'ai regardé Kung-fu Hustle. Pas très drôle et assez mal balancé. Trop d'action à la Matrix, peu d'attention aux personnages (allez disons le, on s'en fout presque de leur destin) et un scénario qui tente de mélanger comédie, drame et exaltation nationaliste assez maladroitement.
En gros c'est SHaolin Soccer transposé dans le monde des gangsters.
Ce qui fonctionnait dans le premier vu l'effet de surprise (les maitres de kung-fu aux gueules impossible) ici fait "redite".
Sur le même sujet, je préfère God of Gambler 3.
PS Le truc du "chosen one"; j'en peux plus....
Éléphantesque
Crazy Kung-Fu n'est pas à proprement parler un film drôle. Certes, on sourit à bien plus d'une reprise, mais de là à s'esclaffer de rire, il y a un monde. Ce qui stupéfie avant tout dans cette bande, c'est l'incroyable maîtrise du rythme et de l'espace dont fait preuve Stephen Chow lors des séquences d'action. Deux éléments que le cinéaste-gagman, sous un prétexte de comédie burlesque au cahier de charges bien rempli, s'ingénie à modeler et remodeler sans cesse à sa manière, tenant ainsi la dragée haute aux passages les plus spectaculaires de la trilogie
Matrix. De nombreux détracteurs semblent avoir mal mesuré la portée stylistique du métrage, le résumant à une pantalonnade de série plus ou moins formatée pour le public occidental ou encore une vulgaire resucée du précédent abattage de Chow.
Crazy Kung-Fu est heureusement bien plus que ça, et si ses qualités fondamentales se situent au niveau d'une structure couillue et bluffante des scènes de baston, lui conférant un esprit cartoon palpable, on ne saurait fermer les yeux sur sa photo et sa reconstitution particulièrement soignées, qui le disputent au plaisir communicatif affiché par les comédiens, de Chow himself parfait en éternel loser à des seconds couteaux plus savoureux les uns que les autres (The Beast, le couple de proprios, le comparse obèse, Jane Dents-de-Lapin). À défaut donc de provoquer l'hilarité à toutes les occasions, cette farce signée le Buster Keaton de Hong Kong
se regarde avec un plaisir monstre et se révèle bien plus subtile qu'il n'y paraît. Œuvre à la fois accessible par son univers à la Tex Avery et audacieuse dans ses explorations formelles,
Crazy Kung-Fu rentre brillamment dans le lard d'une industrie cinématographique locale de plus en plus monotone, déjà à mille lieues de son âge d'or des années 80 et 90. Un compromis idéal entre le pop-corn movie qui se respecte et le film d'auteur latent.
stephen rate son kick
Vu à hong kong fin décembre...
Le film déçoit : l'histoire est mince, les situations peu exploitées, les personnages sacrifiés (la palme revenant à la jeune femme amoureuse du "héros", dont tout le monde se fout à commencer par le réalisateur lui-même). Certes, on reconnait l'univers de chow dès les premières séquences : avec ses gens du peuple, ses laissés pour compte, ses mômes joufflus et ses ratés magnifiques. Mais le film n'est pas drôle, en dépit d'un humour fesse à l'air et morve au nez, la faute revenant à ces multiples plans à effets spéciaux et ces chorégraphies de combats interminables, dont le réalisateur-acteur nous gave jusqu'à l'indigestion. Reste néanmoins une séquence d'ouverture "dansante" virtuose et des irrésistibles clins d'oeil à shaolin soccer et shining...
On attendait vraiment plus de stephen chow !
Pas le meilleur stephen chow mais un ambiance superbe
Le nouveau stephen chow n'est certes pas le plus drôle même si quelques idées comiques et certaines parodies de "classiques" du cinéma de tout genre (et le réalisateur qui s'auto-parodie également ^^)font passer un bon moment de ce côté là... L'autre problème est le scénario qui n'insiste peut être pas assez sur le "grand méchant", et bacle un peu trop "l'histoire d'amour"...
Mais quand on regarde ce film ce qui saute aux yeux est d'abord l'ambiance. En effet, le film puise ici son originalité par rapport aux autres du réalisateur ... Une ambiance western et aussi l'impression de voir une pièce de théâtre plus qu'un film grâce aux décors et à l'image "sombre" du film (sombre n'est peut être pas le bon mot mais je pense que vous m'aurez compris).
Ajoutons à cette ambiance des corégraphies superbes, qui, même si agrémentées par une énorme somme d'effets spéciaux, sont impressionantes même sans ceux-ci ... plusieurs styles de kung fu sont représentés avec des idées de style parfois incroyables mais on ne va pas s'étendre là-dessus ...
Le casting lui semble parfait autant du côté du "axe gang" que de celui des autres personnages.
Et en plus de tout ça, une bande son superbe qui reprend la pluspart du temps les grands classiques de la musique traditionelle chinoise avec les instruments traditionnels (gu zheng, ...)
Bref un excellent stephen chow même si pas le plus drôle ni le plus recherché scénariquement parlant, mais le plus aboutit sur l'ambiance et qui fait passé un excellent moment peut être trop court ...
Le Chow peut enfin se lâcher dans de bonnes conditions!
Oui, il y a des types pour aimer ce genre de film, que pour ma part je ne considère pas comme une daube mais certains semblent détenir la vérité universelle et devraient d'ailleurs devenir agent de Stephen, le pauvre ne sait pas ce qu'il fait sans doute. Mais peut être n'a-t-il pas envie d'être remis dans le "droit chemin" et de continuer sur une voie qui semble lui plaire (d'après ce qu'on peut voir dans certaines de ses interviews entre autres), et peut être que comme lui, certains spectateurs préfèrent suivre la suite de sa carrière plutôt que de l'enfermer dans le même film toute sa vie.
Dans une interview présente sur un dvd IVL, Yuen Wah confiait qu'à son avis, il était tout à fait normal que Chow, ayant atteint un tournant important de sa carrière, se recentre sur un point qu'il a toujours aimé au moins effleuré: l'action. Certains sont déçus que leur stephen privilégie l'action au mo lei to. Mais doit-il, toute sa vie, faire le même film? Doit il conserver la même formule éternellement, jusqu'à ce qu'on en soit écoeuré (et lui aussi probablement)? Le discours à la mode semble être de critiquer ceux qui ont enfin des moyens. Stephen aurait perdu son âme parcequ'il a du succès en occident, son film serait formaté?
En tout cas, en voyant et en entendant le permier combat, j'ai été pris d'une bouffée d'enthousiasme qui m'a rappelé la découverte de mes premiers films de kung fu, cette sensation de voir un combat qui ressemble enfin à quelque chose, de découvrir un cinéma autre, et c'est avec nostalgie que j'ai pu revoir des vieux de la veille en action. Preuve que le sujet lui importait, Stephen est très en retrait dans le film, et n'apparait que dans la moitié des scènes. Le scénario ne m'a pas paru plus inconsistant que celui de certains films qui récoltent des critiques très positives, et je me suis attaché à ces gens. Ici, il n'est pas question d'un ou de quelques personnages principaux, c'est toute une population qui est l'héroïne du récit.
L'utilisation des sfx est fabuleuse et permet des passages d'une beauté incroyable. Ils sont alliés à merveilles aux chorégraphies très agréables de Yuen. Il y a vraiment un monde entre ce film et "Shaolin soccer". Qu'on ait aimé ou pas, on ne peut que reconnaître que les scènes d'action de SS ne peuvent même pas tenir la comparaison quelques secondes. Bien loin d'être superficielle, comme c'est souvent le cas dans les films d'action sauce kung fu ces dernières années, ils réhaussent vraiment les chorégraphies déjà très sympathiques et leur apporte la touche de folie nécessaire. Un divertissement que j'ai adoré et que contrairement à beaucoup d'autres chow, je reregarderai encore avec plaisir. Pour conclure "mais pour ses fans de la première heure, c'est la déception totalle.",dis que c'est une déception pour toi, mais je ne suis pas le seul à ne pas partager ton avis (sans pour autant juger que le mien devrait régner en maître....)
Chow au pays d'Asterix
La barre était placée haute suite au mega-succès de "Shaolin Soccer", l'attente énorme de la part du public après 3 ans de préparation pour ce nouvel opus; Chow sous pression.
Le résultat se voit à l'écran : Chow fait du bigger, louder, mais pas forcément better. Comme un gamin, qui détiendrait un énorme jouet, il se donne à cœur joie pour en jouer pour finalement mieux le détruire. Le syndrome "Emmerich" ou Burton ("Mars Attacks"), qui s'amusent toujours à tout détruire.
Chow enchaîne donc un festival de SFX toujours plus énormes pour supplanter le combat précédent et détruire tous décors ou personnages auparavant longuement exposé. Sa rage se ressent à chaque plan, de par sa force destructive, mais également la véritable violence graphique (gens subissant de sérieuses blessures et des coups portés qui font mal).
Ce déchaînement gêne lors d'une première version. Les combats incessants et personnages volant dans tous les sens sont lassants à la longue. Visiblement fortement influencé par le second opus de "Matrix", Chow abuse de l'utilisation de personnages en images de synthèse pas très réussis qui s'envolent à 1000 mètres à la ronde et l'on songe au premier volet des aventures d'Asterix et de ses soldats romains très laids éclatés à coups de poing par les balourds Asterix et Obelix (une autre référence à Asterix serait également ce mini-quartier résistant à l'empire du gang de la Hache).
Véritable déception, surtout que le l'histoire est fortement limitée par cette succession de combats et que le thème de l'"élu" est épuisé jusqu'à la corde actuellement.
La troisième partie est d'ailleurs la plus décevante, amenée en quatrième vitesse, expédiée tout aussi vite. Et c'est fini.
En revanche, ce film se place dans la droite lignée de l'évolution de Chow en tant que personnage HISTORIQUE du cinéma HK.
Chow vise désormais le cinéma mondial, il cherche la renommée et sa reconnaissance mondiale. Le film ne s'adresse plus seulement au cinéma local de HK, mais affine gags et comique visuel pour être apprécié partout dans le monde.
Une preuve parmi d'autres serait la quasi absence du mo lay tau, pourtant instaurée par l'acteur lui-même : le comique par le langage. Sachant que sa traduction est limité et donc la compréhension d'un public mondial quasi nul, il restreint ses jouxtes verbales, mais approfondit un comique plus visuel. Il va même jusqu'à créer un gag en langage de signes durant la scène de la propriétaire faisant comprendre au chef du gang de la Hache de ne plus jamais remettre ses pieds dans le quartier. La scène marche parfaitement et étonne de par l'apparente simplicité, alors qu'il est très dur d'instaurer un tel type de compréhension mondial.
Il multiplie également les trouvailles visuelles, tel que la folle course-poursuite, sans doute la meilleure scène de tout le film.
A travers l'histoire très simpliste de la relation affectueuse envers la jeune muette (tant décriée - pourquoi ?!!), Chow ne cherche pas à intégrer une romance obligatoire (l'histoire est réduite à son strict minimum et la fin véritablement touchante), mais à rendre un bel hommage à l'un des plus grands comiques internationalement reconnu : Charlie Chaplin. Que ce soit par le biais du rôle de Chow (un clochard) ou par le personnage de la fille (muette au lieu d'aveugle; muette = renvoi au cinéma muet), impossible de ne pas repenser aux plus belles histoires développées par Chaplin. En revanche, Chow n'appuie pas lourdement pour tenter la comparaison directe, mais rend hommage; d'ailleurs, à l'inverse de Chaplin, c'est la FILLE qui reconnaît l'homme et non pas l'inverse, tel que dans les films de Chaplin. Une très bel exploit.
Autrement, Chow reste fidèle à lui-même. De nombreux gags sont de pures merveilles et l'acteur réalisateur privilégie la qualité à la quantité.
Il n'oublie pas également à intégrer ses habituels hommages à d'autres films, tels que Shining (le couloir inondé d'un bain de sang au ralenti), "Silence des Anneaux" (la cellule du meurtrier) et - une nouvelle fois - "Terminator", cette fois troisième du nom lors d'une scène de baston où les deux protagonistes traversent une longue rangée de cloisons.
Si le film en lui-même déçoit, Chow reste fidèle à lui-même et poursuit sa riche carrière. Le résultat n'est pas encore à la hauteur de ses ambitions, mais il peut être confiant en l'avenir et occupe dès à présent une bonne place des plus grands comiques de l'Histoire du Cinéma Mondial - en revanche je reste dubitatif quant à un éventuel succès du film en France. Le public n'adhéra pas...
The chow must go on
Porté par un casting parfait, Stephen chow (s')amuse en déployant une belle efficacité comique en imprimant un rythme quasi idéal à son récit.
Les scènes de combat allient avec la même réussite chorégraphies bien senties et effets digitaux.
La réalisation met l'ensemble en valeur avec classe.
Certes, les effets spéciaux générés par informatique sont omniprésents et les chorégraphies de Yuen Woo-Ping (aidé par Samo Hung) ne sont surement pas les plus complexes.
Néanmoins, elles démontre encore et toujours, qu'il sait s'adapter à son temps sans se régner.