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Getting Home

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 4.08/5

vos avis

13 critiques: 3.96/5



Ghost Dog 4.25 Un road-movie comico-macabre très réussi
Xavier Chanoine 4 Taille la route et le coeur.
Aurélien 4 Coup de coeur !
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Un road-movie comico-macabre très réussi

S’il y avait eu un Prix du public au Festival de Deauville 2007, Getting Home et son réalisateur Zhang Yang seraient sans doute repartie avec, tant le film est drôle et généreux, accueilli d'ailleurs par une standing ovation. Le thème choisi – un homme ramène sur ses épaules son ami mort dans sa ville natale pour y reposer en paix – est proche de Chaplin dans sa forme comico-tragique, sa forme « victime de la société et de la malchance mais qui se bat pour y arriver », et n’a pas eu grand peine à séduire le public. Le personnage principal est formidable de bonhomie et de courage, et l’on suit ses aventures rocambolesques avec le plus grand plaisir.

Mais le film n’est pas qu’une comédie douce-amère : il est aussi un regard passionnant sur la Chine contemporaine, sur le destin de ces paysans qui s’arrachent de leurs terres et de leurs familles pour aller travailler à la ville dans des conditions pénibles, sur la nouvelle dictature de l’argent-roi, des arnaqueurs et des voleurs, mais aussi sur les valeurs traditionnelles chinoises de solidarité et d’unité qui perdurent. Et un message de fond illustré par une forme Grand public, voilà ce qu’on aimerait voir plus souvent au Cinéma.



09 avril 2007
par Ghost Dog




Taille la route et le coeur.

La vraie surprise du festival de Deauville 2007 était sûrement le dernier film de Zhang Yang, l'auteur de Shower. A l'heure où le cinéma de Chine continentale n'a pas le droit de faire un pas de travers, Zhang Yang se permet de livrer un road movie d'une richesse universelle. L'universalité réside dans l'humanisme fort d'une personne banale (Zhao) mais persévérante dans la mesure où ce dernier fera tout pour ramener le cadavre d'un ancien collègue et ami, dans sa ville natale, chose qu'il avait promis en cas de décès. Promesse tenue donc et malgré toutes les difficultés qu'il est amené à rencontrer (l'attaque hilarante de pilleurs dans un car de touristes, problèmes d'organisation logiques quand on transporte un cadavre sur son dos...!) il y a toujours cette petite étincelle qui soit le sauve d'un danger pas possible, soit illumine son chemin semé d'embûches.

Pas avare en humour qui fait mouche presque systématiquement, Getting Home surprend par sa dynamique impressionnante et sa peinture d'un monde travailleur réaliste. Entre les wu xia, drames sérieux ou politiques, il est bon de trouver ce genre de conte frais sans jamais être vulgaire (pourtant riche en grosses vannes sur le fait de transporter un cadavre, logeable dans une roue de tracteur ou utile pour s'en servir comme épouvantail) qui plus est bien filmé et accompagné d'une superbe bande-son. Reparti bredouille du festival, Getting Home restera quoi qu'il arrive une superbe carte postale, infiniment drôle et sans cesse renouvelée. Pas une scène ne se ressemble, et l'ambiance jusque là quasi festive (malgré un matériau de base pas si drôle que ça) laisse parfois place à des moments touchants. Complet à tous les niveaux, forcément une réussite.



09 avril 2007
par Xavier Chanoine




Coup de coeur !

Zhang Yang est définitivement un auteur à suivre. Dès son premier film, l'inégal mais déjà prometteur Spicy Love Soup, le jeune réalisateur a fait montre d'une étonnante facilité à toucher le spectateur en dépeignant pourtant des situations où tenter d'arracher un sourire ou un rire constituait une prise de risque pour le film. Un an seulement après l'immense succès de ce premier long métrage en Chine, Zhang Yang a su se faire connaître hors de ses frontières avec Shower, qui a fait le tour du monde et a récolté de nombreux prix dans les festivals. Dix ans après ce très joli début, Zhang Yang est venu lui-même présenter à Deauville son cinquième long métrage : Getting Home.

Getting Home est un road movie hors normes qui, malgré un sujet qui peut sembler très casse gueule, permet au réalisateur de démontrer une fois encore sa capacité à toucher le spectateur avec la plus grande subtilité. L'histoire, très simple, de cet homme - Zhao - qui veut à tout prix ramener le corps de son ami défunt - Liu - dans son village natal, est prétexte à de nombreuses rencontres qui témoignent tout à la fois de certaines valeurs et traditions propres à un pays et de ses profonds bouleversements actuels. Zhao, sur la longue route qu'il lui faudra parcourir, se retrouvera confronté à nombre d'obstacles qui tendent à le ramener à une certaine réalité, mais sera également aidé (et parfois enfoncé) par toute une palette de personnages sur lesquels le réalisateur ne manque pas de s'attarder. En développant leur psychologie, Zhang témoigne des mentalités d'une Chine confrontée à son propre essor et nous livre un touchant portrait d'hommes et de femmes déchirés entre leurs traditions et le large mouvement qui les emporte. Le film se fait par ailleurs subtil écho à l'actualité récente, en évoquant le manque de responsabilité face aux risques inhérents à la collecte de sang ou encore le redessinement de la région des Trois Gorges.

Si Getting Home, contre toute attente, n'a pas remporté de prix à Deauville, il n'en reste pas moins l'une des grandes surprises de ce festival et un énorme coup de coeur pour un public qui n'a pas manqué de le montrer en fin de projection. Encore bravo.



09 avril 2007
par Aurélien


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