Quand un dessinateur de hentai se met a la SF
Vraiment, ce manga est terrible ; tout d'abord le coté SF est bien appronfondi, ce qui donne encore plus envie de suivre la suite pour découvrir ce qu'il va se passer, mais aussi, à part les touches d'humours avec le comptage des points, c'est très sérieux et ne plonge pas dans du gnan-gnan agaçant (au contraire de la série ou Kato est vraiment une tête à claque à pleurer tout le temps). Par ailleurs, il faut prévenir que c'est extrèmement violent, et qu'il ne faut pas s'attendre à ce que les "gentil" épargne les faibles pour finir sa mission. Par ailleurs le but du-dit "gentil" se renouvelle assez bien à chaque fois que son objectif est accompli (ou presque), ce qui permet de rester accrocher à l'histoire. Par contre, petit détail un peu énervant, c'est que l'habitude de dessiner du hentaï n'a pas été perdue par le créateur et les scènes de filles nues et de sexe très voyeur sont beaucoup trop nombreuses et surtout bien inutiles, ce qui est assez idiot a mon goût et agace certaines filles que je connais (encore ça aurait été utile, je dis pas non mais là vraiment c'est trop). Bon sinon donc je suis bien content de cette série, et j'attends vivement le prochain tome.
Dans le premier manga de l'édition française ils expliquent la conception graphique du manga, reproduction en dessin traditionnel du design 3d réalisé par ordinateur, intéressant tout ça
Après lecture de quelques tomes, on peut en effet noter une ambiance graphique particulère mais pour le reste rien de bien exceptionnel.
Bien que ça ne soit pas unique à ce manga la trame de fond n'avance jamais, histoire d'étendre infiniment les aventures de notre héros (et accessoirement les ventes), et le seul intérêt réside dans des missions à peu près toujours identiques parce que les aventures de Kurono à l'école ne sont pas bien captivantes. Bref un manga très répétitif qui ne vaut pas l'achat, il y a beaucoup mieux dans le rayon manga.
Pour mieux comprendre le pourquoi du comment, revoyons les origines de sa création au ralenti
"-Bon les gars les ventes de notre magazine sont en baisse, l'histoire du petit jeune qui cherche les 15 trésors intersidéraux n'a pas convaincu il faut vite prendre des mesures ou nos lecteurs vont passer à la concurrence
-Ok mais c'est difficile de trouver quelquechose de novateur et intéressant
-Laisse tomber innovateur et intéressant, on va prendre ce qui marche à savoir de la baston, du cul et on rajoute une pincée de trucs futuristes ça devrait le faire
-Bon d'accord mais le bouclage c'est demain comment on va faire pour trouver une histoire d'ici là?
-Laisse tomber l'histoire, fais ce que je dis et c'est le succès assuré"
Gantz
Je ne vais pas vous dire que Gantz est génial ou ininteressant, je vais juste vous dire qu'il m'a plu, et pourquoi.
Le dessin peut en rebuter certains (si vous avez tiqué sur ZeroOne, vous n'aimerez pas plus celui ci qui est dans la meme veine). L'auteur explique à la fin du premier tome qu'il a recours à la 3D pour faire sa mise en situation des personnages, c'est peut etre ce qui rend les graphismes si lisses, mais c'est visiblement le résultat qu'il souhaite. Une histoire de goûts. Pour ma part j'aime bien.
L'histoire est tout aussi spéciale je trouve, on sent un effort d'originalité. On oscille ici entre débauche d'armes HiTech, Reality Show, un zeste d'érotisme, de la violence et un soupçon de parodie. Ca reste toutefois pas mal violent.
Deux personnages qui se trouvaient sur une voie du metro sont écrasés par un train, mais l'instant d'apres ils se retrouvent dans un appartement en ville, en compagnie d'autres personnes elles aussi prétendues mortes et tout aussi désorientés qu'eux. Ils ont alors une mission à remplir, une sorte de jeu, mais qui peut se réveller dangeureux pour ceux qui ne veulent pas y prendre part, surtout quand on n'en connait pas les rêgles.
Et là commence réellement l'histoire, où les acteurs n'en savent pas plus que les lecteurs, et ce qui rend ce genre de structure si interessante, nous découvrons en meme temps qu'eux chaque information, nous partageons leurs doutes et leurs intérrogations, tandis que les deux héros, qui pronent la non-violence, sont obligés de suivre le cours des évênements.
Un regret, que le rythme de narration soit si lent, on finit souvent un tome en se disant qu'il ne s'est pas passé grand chose finalement. Autre regret, que le personnage feminin de l'histoire soit réduit à une paire de seins sur pattes, et qu'elle n'ait pas eu une personnalité aussi travaillée que ses homologues masculins, c'est bien dommage.
Les auteurs posent des questions interessantes dans les trois premiers tomes, espérons qu'ils sauront trouver des réponses qui le soient tout autant, et que la série ne finira pas par s'essoufler. A suivre.
Voilà, c'était mon avis personnel.