Bon film sur le milieu de la moto
Les films sur le milieu de la moto ne sont pas légion, celui ci vaut d'etre vu pour sa description psychologique des personnages loin des clichés habituels. ilmé sans orignialité, c'est surtout le jeu des acteurs qui permet d'adhérer à l'action, mention aussi pour la musique, devenue un des classique d'Andy.
05 juillet 2003
par
jeffy
Un excellent film de courses de motos underground souligné par un théme plus profond.
Full Throttle n'est pas du tout un film d'Andy Lau Tak-Wah à la A Moment Of Romance. Andy vit une romance avec Gigi Leung Wing-Kei, certes, mais premièrement celle-ci est traitée d'une manière très sobre et sans clichés, et deuxièmement, le film s'axe beaucoup plus sur le personnage de Joe et son état psychologique. Le film engendra une suite quelques années plus tard : Legend Of Speed, qui est à la voiture ce que Full Throttle est à la moto.
Car tout comme sa suite surfait sur la vague du tuning automobile, FT se fait le symbole de toute une génération de bikers underground se livrant à des courses en pleine ville, au milieu de la nuit ou au petit matin.
Le film narre l'histoire de Joe (Andy Lau Tak-Wah) qui est le numéro 1 incontesté de courses de motos illégales à Hong-Kong. Seulement lorsque David Kwan (David Ng Dai-Wai), un jeune gosse de riche revenant d'Europe, arrive dans la place, malgré qu'il se lie d'amitié avec Joe, il ne résiste pas à l'envie de se mesurer à lui.
Mais pendant leur course, Joe dérape à 200 km/h sur une canette dans un virage et échappe de justesse à la mort. Sa fiancée (Gigi Leung) qui ne souhaite plus jamais le voir courir va affronter l'envie qu'a Joe de prendre sa
revanche, seulement la peur de la route et de ses dangers n'est pas quelque chose à mésestimer, chose que Joe va réaliser.
Le film traite avant tout de l'homme et de son envie d'aller plus loin, plus haut, plus vite...Pourquoi courent-ils ? Pourquoi risquer sa vie ainsi pour l'auto-satisfaction uniquement ? L'homme a-t-il vraiment besoin de se dépasser ? Telles sont les questions posées ici. Et le tenancier du bar (très bien joué par Elvis Tsui Kam-Kong) se risque même à une réponse quand Andy lui demande "Je n'ai pas vraiment besoin de courir, alors pourquoi le fais-je ?", ce à quoi il répond
"Tu n'as pas réellement besoin de tes belles affaires, et pourtant tu as raison de les porter.". Et même si la morale finale et moins tranchée, Derek Yee Tung-Sing semble nous montrer son admiration pour l'Homme et les défis qu'il s'impose, on comprend que l'homme est justement allé au-dela de ses besoins animaux et que si les cathédrales, les pyramides d'Egypte, la Joconde ou Le Seigneur Des Anneaux ont été faits, c'est pour la même raison qui pousse Joe à courir contre le vent, pour aller plus loin que ses besoins et s'exalter à travers sa passion.
Andy Lau est assez inégal, il montre une réelle immersion dans le personnage sur des scènes comme celles avec son père ou bien tout ce qui suit l'accident et etablit un très bonne performance générale, mais pêche tout de même dans quelques scènes.
Gigi Leung, malgré son jeune âge étonne vraiment, elle se glisse à merveille dans ce rôle de jeune femme plutôt introvertie et délaissée.
Chin Kar-Lok est également très efficace, et interpréte ce jeune casse-cou sans fausses notes.
Mais la palme revient à David Wu, un acteur malheureusement trop rare, qui fait montre d'une décontraction et d'une simplicité de jeu très agréable et qui apporte vraiment une fraîcheur assez rare chez les acteurs hong-kongais, il semble être lui même et vivre les dialogues sans plus de prétention, et étant donné que le rôle s'y prête, cela fonctionne vraiment.
La réalisation de Derek Yee est extrêmement efficace, il nous livre quelques plans très bien faits durant les courses de motos, et fait même très fort avec la scène juste après le crash, où Andy Lau, incapable de bouger, observe ses amis et les secours s'occuper de lui, tout ceci couvert par une étrange musique rituelle et ponctué de flashback (le fameux film de votre vie qui défiler devant vous).
En Bref, ce film de motos presque générationnel, non content d'avoir cartonné le box-office HK à l'époque, se révéle être un excellent film très entrainant grâce à quelques courses bien filmées et à un thème de fond des plus intéréssants. Les acteurs sont bons et la musique est ultra-culte. Vous l'aurez compris, Full Throttle est un film vivement conseillé !...
Un mélo agréable et bien écrit. Recommandable.
Les roues de l'infortune
Fallait bien que la vagie des films abordant les courses moto et l'actualité brûlante de l'époque (des courses de motos illégales organisées dans Hong Kong de nuit) atterrissent un jour ou l'autre à l'écran.
C'est donc Derek Yee, qui se colle au sujet, après l'essai transformé de son précédent "C'est la vie, mon cheri" et il ne va pas chercher très loin pour trouver son inspiration: son film suit de très près l'intrigue d'un film de 1988 dans lequel il était apparu comme acteur: "Goodbye Hero"; en même temps, l'intrigue ne va pas chercher très loin tout court, étant extrêmement banale. Les scénaristes font d'ailleurs preuve d'une certaine humilité, en se concentrant davantage sur des enjeux psychologiques du personnage principal joué par Andy Lau, évitent les trop gros clichés, une surenchère de testostérone et passion enflammée pour les motos et la multiplicité de scènes de course. Ces dernières sont d'ailleurs parfaitement dosées et mises en scène et en démontrent aux récents films du genre, dont "Initial D" en tête.
Côté psychologie, Yee ne s'embarrasse pas de gants de velours et recourt à des effets aussi faciles, qu'efficaces à grands coups de ralentis, musique et même un "défilement du film de sa vie". Le personnage de la petite amie est légèrement sacrifiée et un brin potiche.
Un honnête film artisanal du genre; plus intelligent que la moyenne, mais parfaitement formaté au grand public.