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Full Alert

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les avis de Cinemasie

13 critiques: 4.23/5

vos avis

52 critiques: 3.95/5



Arno Ching-wan 4.5 Full par les as
Xavier Chanoine 3.5 Jouer avec les nerfs...
Flying Marmotte 4.25 Grandiose....
Ghost Dog 3.75 Guerre des nerfs
Tony Wong 5 Magistral
jeffy 4 grand polar mais...
Ordell Robbie 4.25 un polar splendide et désespéré
Sonatine 4.75 Un film sans échappatoire.
François 4 Probablement le meilleur Ringo Lam, un polar noir magnifiquement emmené par Lau...
Anel 4
Alain 3.25
Junta 4.75
Ryoga 5
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Full par les as

Ai revu le film via le BR Spectrum. Je le connais sur le bout des doigts - trop. Qu'est-ce qu'ils paraissent jeunes, maintenant, tous ces (excellents) acteurs !

Je l'avais découvert au mythique festival de polars de Cognac, en 98. Mythique, parce qu'ils faisaient un spécial HK, mais pas seulement. Mythique aussi parce que la compétition y était rude.
 
C'est l'excellent Face d'Antonia Bird - Vorace - qui avait obtenu le grand prix. Même le jury et le public n'avaient alors pas suivi Lau Ching-wan, choisissant respectivement Le suspect idéal (pas vu) et un film canadien, la conciergerie (ai rezieuté wiki pour me rappeler tout ça).

Si je ne défendrai pas outre mesure Un tueur pour cible, également en compét', en face on trouvait aussi le norvégien Insomnia, que Nolan remaka. J'apprécie la version Pacino, mais Skarsgard et la photo du polar nordique drainaient un film beaucoup plus malaisant. C'est ce doublé dont je me souviens le plus : Insomnia et Full Alert. Full par les as, donc, parce que je n'étais pas passé à côté de ce Ringo Lam, un de ses meilleurs, si ce n'est le meilleur. Une claque ! C'est bien simple, à ce jour encore, deux scènes figurent dans mes top 10 du genre : sa dantesque poursuite en bagnole et sa scène de casse, aussi prenante qu'originale. Je ne comprends toujours pas comment il avait pu passer ainsi sous les radars des jurys à l'époque. Enfin, si, j'ai ma petite idée. Comme Insomnia, Full Alert est dépressif au possible. Bien qu'électrique et dynamique, il est désespérant. Il est pertinent de le cibler pour causer rétrocession, car le dilemme terminal synthétise bien les enjeux et l'issue, inéluctable. Ca ne peut que mal finir. L'un empêche l'autre d'accomplir ses rêves, ainsi il pollue les siens. Sans avoir l'air d'y toucher, Johnnie To sera encore plus radical sur la rétrocession avec son puissant Drug War, où des gentils Chinois sans âmes - ils l'ont confiée au drapeau - s'opposent à un sale type, certes, mais empreint de liberté. A noter que Tsui Hark jouera sensiblement la même partition avec sa Bataille de la montagne du tigre. Si ces deux films restent très plaisants, ils ne bénéficient pas - ils ne le peuvent pas - de l'empathie immersive que l'on peut éprouver envers un personnage comme celui joué par LCW, l'un des tous derniers "rock'n roll cop" ambivalents du ciné HK. D'ailleurs, en causant Rock'n Roll Cop, hein, Spectrum, si jamais...

07 septembre 2020
par Arno Ching-wan




Jouer avec les nerfs...

Pour ses ingrédients d'une belle noirceur et pour l'interprétation fameuse de Francis Ng et Lau Ching Wan, Full Alert respire le bon cru du polar de l'ère 1997 et peut se targuer de tenir la dragée haute aux divertissements dark de la Milkyway. Pourtant il n'est pas le polar définitif tant attendu, la faute peut-être à un manque d'impact visuel. On ne remet pas en cause la technique du film, mais plutôt son esthétique sans grande inspiration (malgré la restauration du support DVD) dont la photographie ne rend franchement pas honneur à la mise en scène inspirée de Ringo Lam, tout juste peut-on prendre un certain plaisir durant les quelques courts moment filmés sous l'eau, lesquels restent bien accompagnés par la musique dépressive de Peter Kam dont une mélodie au piano entêtante au possible. Les vraies qualités de Full Alert sont à mettre à l'actif d'une dépression constante, autant Lau Ching Wan est serein à l'entrée, autant son personnage se décompose au fur et à mesure que l'intrigue se durcit en témoigne cette séquence finale hallucinée sur un quai maritime. Voilà le vrai morceau de bravoure du film, symbolique de l'explosion des sens et de la quasi absence d'humanité de Lau Ching Wan aussi bien frustré par la roublardise du personnage de Francis Ng qui livre l'une de ses meilleures performances à l'écran, que désireux de vengeance après la tentative de séquestration de ce dernier sur sa petite famille. Excellent polar sur le papier, doté d'un scénario efficace ne lésinant pas sur le réalisme des moyens, Full Alert distille de savoureux moments d'action qu'un tâcheron comme Bay n'aurait pas renié (le talent et les propos en moins), en grand amateur de poursuites en voiture qu'il est. Mais plus que ça, l'oeuvre de Ringo Lam est froide, dépressive, en constante alerte Yes, sir et si le film perd en rythme dès lors qu'il est question de prévenir l'explosion d'un hippodrome, son final nihiliste au possible est à glisser parmi les plus démoralisants du cinéma d'action HongKongais.

23 décembre 2007
par Xavier Chanoine




Guerre des nerfs

Full Alert, c’est d’abord un face-à-face de toute beauté entre un truand vicelard et jusqu’au-boutiste mais non dénué d’humanité, et un flic aussi déterminé que désabusé, qui doute sur son métier et ses capacités. Francis Ng / Lau Chin Wan, l’un des plus beaux duels du cinéma HK. Full Alert, c’est ensuite un polar nerveux signé par un Ringo Lam en grande forme, avec notamment un casse exaltant et une course-poursuite spectaculaire dans les rues de l’ex-colonie. Full Alert, c’est encore un témoignage particulièrement sombre sur une époque charnière, à savoir la rétrocession à la Chine, qui sous-tend les débats. Au moins 3 bonnes raisons pour voir et revoir ce classique du cinéma d’action.



09 mai 2007
par Ghost Dog




grand polar mais...

OK ce film merite tout le bien qui en a ete dit. La premiere qualite de ce film vient de l'interpretation de Francis Ng dans un de ses plus beau roles. Lau Ching-Wan est tres bon mais je le trouve un ton au-dessous de sa performance dans ROT. L'image et scenario restent un peu legers face a la performance d'acteur qui nous est servie la, d'où ma reserve. Incontournable de toute facon dans le genre.

06 février 2003
par jeffy




un polar splendide et désespéré

A la première vision vidéo, Full Alert ne m'avait paru etre qu'un bon polar. C'est pourquoi le revoir sur grand écran fut un choc.

J'ai pu réaliser à quel point Full Alert était une réussite majeure du ciné hk. Les longs plans séquences de Ringo Lam sont magnifiés par le passage au grand écran. Aucun mouvement de mise en scène n'est gratuit et la caméra se contente le plus souvent d'accompagner les mouvements des personnages. Cette splendeur contemplative montre que Taiwan n'est pas présent seulement sous la forme des gangsters et de Jack Kao dans le film mais aussi dans son découpage.

Et le film dépasse les enjeux du polar en ce sens qu'il montre comment le professionnel envahit peu à peu l'intime, élément qui culminera dans l'intrusion de Francis Ng dans l'appartement de Lau Ching Wan.

La prestation d'acteurs tous extraordinaires contribue à faire de Full Alert un grand film sur la lassitude : tous les personnages sont fatigués, il leur arrive de s'immobiliser au cours de l'action et surtout Full Alert capte magnifiquement ce moment où l' on a fait beaucoup d'efforts, est découragé mais qu'on doit essayer de puiser dans ses dernières ressources pour exécuter ce qui est à faire. De ce point de vue, la scène où Lau Ching Wan cherche son flingue dans une poubelle est un moment-clé du film, son épicentre. On a l'impression que les personnages sont tous à bout de souffle physiquement et que l'obsession est devenue pour eux un moteur qui s'est substitué à leur énergie.

Et c'est ce qui fait l'originalité du film par rapport au contexte où il a été produit : beaucoup de films de l'immédiat avant-rétrocession, meme ceux à l'ambiance la plus noire, semblaient aller à 300 à l'heure comme pour conjurer l'échéance (Made in Hong Kong, Happy Together, les Milkyway cuvée 97). Full Alert ne parle que de la fatigue, du moment de ressassement des souvenirs alors que l'on voudrait qu'ils ne reviennent pas (Lau Ching Wan et Francis Ng se souvenant de ceux sur qui ils ont tiré).

Et Full Alert est la typique réussite hk parce que c'est une réussite collective : celle des Lau Ching Wan, Francis Ng, Jack Kao au sommet de leur art, des cadrages rigoureux de Ringo Lam, du montage de Marco Mak qui crée une sensation de dilatation du temps et de la musique qui semble venir d'entre les morts.



20 février 2002
par Ordell Robbie




Un film sans échappatoire.

Ringo Lam s’essaie encore au polar avec réussite. L’histoire : Un flic (Lau Ching Wan) voit sa vie familiale se dissoudre parce qu'il traque un gangster (Francis Ng) avec un peu trop de passion. La réalisation de Ringo Lam est d’une telle efficacité, qu’elle parvient à créer une atmosphère très agressive, et proche de la claustrophobie. Sous le regard de ce véritable auteur, Hong Kong ressemble plus à une prison qu'à une « véritable » ville. Proche de City on Fire en de nombreux points, Full Alert est un excellent film.

01 décembre 2000
par Sonatine




Probablement le meilleur Ringo Lam, un polar noir magnifiquement emmené par Lau Ching Wan et Francis Ng

Une nouvelle fois, Ringo Lam frappe fort avec un film noir de très haute qualité. Le bras de fer Francis Ng / Lau Ching Wan n'est pas sans rappeler un certain Heat (je parle tout le temps de ce film, je sais...), avec lequel Full Alert a aussi en commun l'importance des relations entre tous les personnages. Le film ne se résume pas qu'à un face à face entre un gentil policier et un méchant criminel, mais entre deux hommes qui ont des qualités et des faiblesses. Avec Lau Chin-Wan et Francis Ng en interprètes principaux, le résultat est excellent. Autour d'eux, on trouve d'autres personnages, intra ou extra professionnels, qui contribuent à renforcer le côté réaliste du film. D'un côté, Lau Ching-Wan (très bon dans un rôle sobre) doit s'occuper de sa femme et de son enfant, et de l'autre il doit gérer son équipe avec les tensions que cela implique. Il ne s'agit nullement d'un super flic qui fait l'admiration de ses hommes. Francis Ng (excellent, comme d'habiude) quant à lui essaie de protéger sa petite amie et doit faire équipe avec des malfaiteurs pour pouvoir réussir son coup, alors qu'il n'a probablement jamais souhaiter entrer dans l'illégalité.

La réalisation de Ringo Lam est telle qu'à son habitude: simple, sans fioritures, très réaliste. Le spectateur est au coeur de l'action et des tourments des personnages. Sa vision de Hong-Kong est de plus en plus pessimiste et noire. Voici donc un nouveau film qui ne vous rendra pas joyeux. Surtout qu'il ne s'agit toujours pas du traditionnel combat du bien contre le mal, mais entre des groupes de personnes qui ne sont pas forcément ni blancs ni noirs. Il faut voir Lau Ching-Wan cherchant son arme dans une poubelle au fond d'une ruelle sordide. Sa vie se résume à la poursuite de ce criminel, peu importent les moyens à utiliser. Le film n'est pas spécialement violent mais joue plutôt sur les sentiments des personnages et sur l'ambiance.

Enfin, la musique est intéressante, bien qu'elle ne s'impose pas. L'utilisation de choeurs renforce l'aspect noir du film et contribue à mettre le spectateur dans l'ambiance.

Au final, si vous aimez les polars noirs, en voici un des meilleurs représentants de ces dernières années à Hong-Kong.



22 octobre 2000
par François


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