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Four Days of Snow and Blood

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les avis de Cinemasie

1 critiques: 3/5

vos avis

3 critiques: 3.08/5

visiteurnote
Kokoro 3.75
Mounir 3.25
Pikul 2.25


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Un coup pour rien

Le spécialiste du Chambara a aussi œuvré dans bien d’autres styles. Il signait ici un drame historique contant la révolte du 26 Février 1936 de jeunes officiers de l’Armée Impériale contre la corruption généralisée de l’Etat. Cet incident resté célèbre et nommé au Japon Ni-ni-roku (titre original) a beaucoup inspiré la littérature et le grand écran, l’écrivain Yukio MISHIMA profondément marqué par cet épisode réalisant en 1965 YUKOKU/PATRIOTISME directement tiré de ce fait d’armes. Nous découvrons un groupe de jeunes militaires exaltés par la mission qu’ils se sont eux-mêmes donnée, restaurer la condition de l’Empereur et chasser les grands financiers et autres politiciens véreux. Mais reniés par leur hiérarchie ne pouvant tolérer un tel manquement à la discipline en si haut lieu, ils devront vie déchanter. Le scénario suit ces évènements de façon linéaire et très limpide, seuls quelques flash-back renvoient à la vie familiale de chacun, alors que les doutes et les peurs de chacun sont finement décrites. Plus qu’un simple film de soldats, il s’agit surtout d’un huis clos psychologique de plus en plus désespéré. La réalisation prend son temps, la caméra proposant souvent des plans contemplatifs, mais les scènes de bataille au début de l’histoire sont filmées avec maestria dans une pénombre hivernale et sous une neige très photogéniques, rendant parfaitement à l’écran l’intrusion de la violence dans les maisons endormies. La photographie du film est vraiment travaillée, les couleurs un peu passées conférant un caractère quasi- documentaire à cette belle reconstitution d’une époque, l’esthétique en plus. Le magnifique score musical signé Akira SENJU, rappelant les meilleures partitions de Ryuichi SAKAMOTO, participe à la gravité et à la solennité de l’ensemble. Les personnages féminins restant forcément en retrait dans cette affaire d’hommes, Hideo GOSHA dirige une distribution majoritairement masculine et homogène, exacerbant une virilité quasi-officielle en ces temps militarisés. Mais le lyrisme dans la réalisation des dernières séquences conclue de manière émouvante cette révolte finalement pathétique et promise à l’échec dés le départ : les idéaux chevaleresques n’avaient plus cours depuis longtemps, tous ces hommes représentant certainement une époque révolue face au pragmatisme moderne et aux volontés expansionnistes et militaro- économiques de leurs supérieurs, l’Empereur tant vénéré en tête. On pourra toujours argumenter sur le caractère extrémiste de ce noyau d’officiers, ce que GOSHA ne fait pas directement, les faits racontés pouvant être interprétés d’eux-mêmes selon l’opinion de chacun. En réalisant ce beau et sombre drame historique, Hideo GOSHA effectuait son grand retour à un cinéma de facture classique après toute une série de films érotiques injustement décriés à leur sortie, dont le remake de la BARRIERE DE CHAIR/NIKUTAI NO MON en 1988 ou encore TOKYO BORDELLO/YOSHIWARA ENJO en 1987. Un de ses derniers projets mené à bien avant son décès trois ans plus tard, laissant alors une filmographie passionnante dont une bonne partie reste inédite.

14 août 2005
par Kokoro


tenchuuuu!!!

Ce film est peut-être à voir en parallèle d'une oeuvre de Kiju Yoshida; "coup d'état", retraçant cet événement historique majeur qui a eu lieu à partir du 26 février 1936. Mais ici Gosha épouse peut-être trop les sentiments de ses protagonistes, dont les idéaux "révolutionnaires", poussent à une tentative de coup d'état... Il serait aussi possible de faire un parallèle, peut-être moins évident, avec une autre oeuvre de Gosha... Le film de sabre "Hitokiri", où des assassins exécutent des politiques au nom de l'empereur, en criant "tenchuu" (châtiment divin), tout comme l'un des militaire de "226".

17 avril 2010
par Mounir


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