Astec | 3 | Mieux que The Touch ! Si si... |
Anel | 2 |
Je me souviens que l’année dernière (ou celle d’avant), à Cannes, Michelle Yeoh avait commenté, sur le plateau d’une émission tv (C+ je crois), la bande annonce de Flying Dragon, Leaping Tiger présenté au marché du film. Lorsque le présentateur lui avait demandé son avis la star s’était alors fendu d’un rire un brin moqueur, en déclarant un truc dans le style (c’est pas une citation là, juste la substance de la pensée de la dame) : « c’est comme ça qu’on faisait avant à HK, mais maintenant il faut passer à autre chose. Voilà pourquoi je me concentre désormais sur ma société de production, afin de produire des films de meilleure qualité ...». On connaît le résultat.
The Touch n’a même pas la moitié des modestes qualités de la non moins modeste production « à l’ancienne » qu’est Flying Dragon. The Touch est un film présomptueux quand FDLT, malgré les apparences d’un titre opportuniste visant à capitaliser sur le succès de CTHD, ne prétend à rien d’autre que ce qu’il est : une série B wu xia des familles. The Touch est ennuyeux et sans rythme alors que FDLT, comme tout wu xia « qu’on faisait avant à HK », est enlevé et divertissant. The Touch, film bouffi par son « importance », se plante en proposant du sous Hollywood numérique en guise de sfx là où un film « à l’ancienne » comme FDLP mise avant tout -parce qu’il y a aussi une (seule) « faute de goût numérique »- sur ses câbles, ses chorégraphes et ses artistes martiaux. The Touch joue sur ses prétentions foireuses à la modernité technique et sa plastique carte postale, alors que FDLT, grâce à son casting hyper classique, développe un parfum de nostalgie lucide avec son discours sur le poids du passé et le changement de génération... The Touch est ennuyeux et prétentieux. FDLT est amusant et modeste (même si le dernier tiers du film accuse une mise en scène moins réussie que le reste).
FDLT est loin d’être un film exceptionnel, peut-être un vestige du passé comme le suggérait les réflexions de Michelle Yeoh à Cannes, mais il reste tellement plus estimable qu’un The Touch...