Coup de vieux. Pour les fans de kung fu comédie old school seulement.
"Fists of the white Lotus" est un remix comique très fantaisiste de
Executioners from Shaolin.
Autant y aller franchement, on est loin du kung fu qui dépote même si quelques beaux combats traînent ici et là. Le seul vraiment valable se trouve cette fois-ci au début (pas le premier mais la première confrontation entre Gordon et Lo Lieh). La suite est surprenante puisque Gordon Liu va apprendre deux styles pour tenter de se défaire du maître de la secte du Lotus blanc, Pai Mei toujours incarné par Lo Lieh.
Quels styles ? Et bien, tout d'abord, le style "délicat" aka "efféminé" (en réalité une version caricaturée de la technique de la grue) qui ne peut être appris qu'en apprivoisant le travail de la femme : nettoyer, coudre et s'occuper des bébés avec tendresse et douceur. Une première moquerie par rapport à Executioners. Néanmoins, Kara Hui y reste une femme forte, décidée et autoritaire. Elle initie Gordon Liu à cette technique et ce dernier joue la chose avec un comique assumé désharçonant. Gordon qui pousse des petits cris en jetant pêle mêle des pichenettes tout en doigté afin de déchiqueter des mannequins de papier, c'est quelque chose. Manifestement troublant pour qui s'attend à une tuerie. Mais ce n'est pas tout.
La technique ne faisant pas toutes ces preuves, un vieux maître soigne les blessures de Gordon avec des aiguilles d'acupuncture. Quel brillante idée ! Le style suivant va consister à maîtriser l'art de planter les petites aiguilles afin de paralyser l'imbattable adversaire. Vous l'aurez compris, la comédie bien lourde est le mot d'ordre.
Le concept du mélange de la boxe du tigre masculine et de la boxe de la grue (féminine) est historique et très bien montré dans "Executioners from Shaolin". Ici, c'est un peu un énorme pied de nez comparable au pied de nez de "Retour à la 36ème chambre" face à son original. Le sérieux est largement mis de côté et le mélange des deux styles permet à Gordon de se donner à fond dans la caricature.
Comme pour Legendary weapons of China et d'autres kung fu dans la veine des Liu Chia Liang moqueur, "Fists of the white lotus" n'est absolument pas un kung fu sous tension avec des combats de dingues mais plutôt une comédie bon enfant relevée de quelques combats parfois sérieux mais le plus souvent rigolos et nonsensiques, exécutés par de solides athlètes. Ces deux films sont importants dans l'histoire de la kung fu comédie mais ne peuvent rivaliser avec les perles plus récentes que nous connaissons. Elles vieillissent plutôt mal comparées aux spécialistes Jackie et Sammo.
Difficile d'apprécier pleinement ce kung fu dont j'attendais énormément et qui est en fait une énorme farce.
Je n'oublie pas que c'est Lo Lieh qui réalise mais la patte de Liu Chia Liang est tellement énorme qu'on se demande qui a vraiment réalisé.
lo lieh réalise un bon film.
lo lieh dans le role du méchant c'est pas nouveau, mais comme réalisateur il en a pas fait des masses. gordon liu est le brave combattant lo lieh le mauvais et liu chia liang le chorégraphe on mélange tout et on a un tres bon film d'arts martiaux de 1980 des studios "shaw brothers". le combat final est stupéfiant avec une scéance d'accupuncture(sorry pour les fautes)tres spécial.
15 novembre 2001
par
jeff
Classique, agréable, mais sans aucune originalité.
Ce film se situe dans la bonne moyenne de la kung-fu comédie Shaw et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on sent sur ce film la patte de Liu Chia Liang. D'abord parce que toute sa famille est présente, mais aussi parce qu'il officie pour régler les combats. La façon dont l'humour est dosé est lui aussi très proche d'un Disciple de Shaolin par exemple, même si ici la violence est parfois plus présente. Sont exploitées aussi les bonnes vieilles séquences d'entrainement chère au maitre chorégraphe. Les combats sont classiques et efficaces, le scénario tient sur un confetti, Gordon Liu égal à lui-même et Lo Lieh fait ce qu'il fait le mieux (enfin, le plus souvent) c'est-à-dire le méchant. Rien de bien nouveau, mais rien de mal fait non plus!
Bonne kung fu comedy
S'il y a des cas qui font polémiques quand au réalisateur réel d'un film, on est en droit de se demander si le nom de Lo Lieh à ce poste est crédible dans ce film.
Reprenant plus ou moins librement l'histoire de "executionners from shaolin", ce "clan of white lotus" est en effet très proche des films de l'époque de Liu Chia Liang. Que ce soit les apprentissages ludiques, l'humour bon enfant, son équipe d'acteurs habituelle ou ses chorégraphies, tout semble indiquer que Liu sifu est aux commandes.
Mais finalement, cela n'a que peu d'importance, le spectacle étant au rendez vous, inutile de se triturer les méninges à ce niveau. La scène d'ouverture, assez typique des films shaw de l'époque, avec ses arrêts sur image sur lesquels s'incrustent les noms des acteurs, et qui viennent casser le rythme des combats est excellente, et laisse augurer le meilleur. La chorégrapghie est vive et fluide, les figures nombreuses et très bien exécutées, et, ce qui ne gâche rien, la musique est excellente et donne une dimension épique à l'affrontement.
La première demi heure passe comme une lettre à la poste et surprend par quelqes éclats de violence. Les combats s'enchaînent sans temps mort tout en restant d'excellente facture, et la dramaturgie est bien entretenue. On est donc dans du très bon. Le deuxième tiers du film est par contre beaucoup plus axé comédie, avec des entrainements durant lesquels Gordon Liu, toujours aussi charismatique, malmène son comparse sous le regard de Kara Hui. Ce passage est sympathique, mais après la suite quasi ininterrompue de combats de la première demi heure, il y a de quou être un peu déçu.
Vient alors la dernière partie, alors gros final, très réussi, où on nous apprend l'acupuncture d'une façon qui ne donne pas envie de confier des aiguilles à n'importe qui. Du point de vue des combats, on est donc dans du très bon, Gordon est vraiment en forme, et quand on le met face à Wang Lung Wei, il y a peu de chances pour que ça ne soit pas dément. Malheureusement, ce dernier est un peu en retrait, et le grand méchant sourcileux est incarné par Lo Lieh. Ce dernier se montre plus crédible que dans un "mad monkey kung fu" par exemple, même s'il ne nous fera pas oublier Wang Lung Wei, il assure plutôt bien sa part.
Comme dirait Florent, voilà un film qui n'a pas inventé la poudre, mais qui sait s'en servir!